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Éliézer Ben-Yéhouda (Hébreu : אֱלִיעֶזֶר בֶּן־יְהוּדָה), né Éliézer Isaac Perelman Elianov, à Luzhky, Lituanie, le 7 janvier 1858, décédé à Jérusalem le 21 décembre 1922, journaliste, professeur. Il joue un rôle de premier plan dans la résurrection de l'hébreu, langue parlée, quelque cent ans après la renaissance de l'hébreu, langue littéraire, au commencement de la Haskala.
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[modifier] Biographie
[modifier] Famille
Son père est Yéhouda Leib et sa mère Feyga Perelman. Tous deux sont juifs hassidiques (Hassidim Habad) et parlent le yiddish.
[modifier] Éducation
Comme bon nombre de garçons juifs élevés en Europe de l'Est à la même époque que lui, il sera en contact avec l'hébreu biblique et talmudique pendant 9 ans. En effet, dès l'âge de trois ans, il débute l'étude des principaux textes de la liturgie hébraïque que sont la Torah et Mishna. Suite au décès de son père à l'âge de 5 ans, sa mère confie sa garde à son oncle David Wolfson.
Après avoir atteint l'âge de la majorité religieuse (bar mitsvah), soit 13 ans, son oncle l'envoit pousuivre des études religieuses dans une petite académie talmudique (yeshiva) situé à Polatsk, ville de l'actuelle Biélorussie. Un étudiant qu'il croise par hazard lui ayant conseillé de s'inscrire à la nouvelle petite yeshiva de la ville, il devient l'élève du rabbin maskilim Rav Yossi Bloïker qui l'introduira secrètement aux idées juives de la Haskala en lui faisant lire certains livres jugés hérétiques par les orthodoxes. Il lira entre autre Tsohar Ha-Teva (La lucarne de l'Arche), Kour Oni (Robinson Crusoé), le Guide des Égarés de Moïse Maïmonide, Principes et fondements de la sagesse divine de Haïm Z. Slonimski, le Trésor de la sagesse de Zvi Rabinovitch, Ahavat Tsion (L'amour de Sion) de Abraham Mapu. Il se détache de plus en plus de la religion jusqu'au jour où il décide de l'abandon total de ses études rabbiniques. Il est déterminé à entrer au gymnase russe laïc à Dünabourg, une petite ville de l'actuelle Lettonie, afin d'aller plus tard étudier la médecine à l'université de Moscou. C'est la rupture avec son oncle et le jeune Éliézer se voit livré à lui-même.
Fort heureusement pour lui, un homme d'affaires hassidique, Samuel Naphtali Herz Jonas, de Glubokoye l'adopte. C'est dans cette famille qu'il rencontre sa future femme, Déborah, fille ainée de son nouveau parrain. De quatre ans plus agée qu'Éliézer, elle lui apprendra le russe, le français et l'allemand.
À peine arrivé à Dünabourg, il est présenté à un juif nommé Vitinski, qu'il considérera comme son second maître. Vintinski subvient alors à ses besoins primaires durant une année et l'aide à se préparer à l'entrée en classe terminale au gymnase de la ville. Le maître le met en contact avec les idées du nihilisme russe, lui faisant découvrir Lavrov Pietr Illitch, Dimitri Pissarev et Nikolaï Tchernychevsky. Dans son autobiographie, Ben-Yéhouda confesse qu'à cette époque, il rompt presque totalement avec son appartenance au peuple juif. La seul chose qui l'empêche de devenir complètement russe est son attachement à la langue hébraïque. Il continue de lire tout texte hébreu qui lui tombe sous la main. Il devient entre autre lecteur du journal mensuel Ha Shahar de Peretz Smolenskin.
En 1876, les Bulgares se soulèvent contre la puissance ottomane.
C'est aux cours de ces années qu'il en vient à la conviction ferme que le peuple juïf a droit, comme tous les autres peuples, de se constituer en état-nation quelque part sur Terre. Dans une autobiographie incomplète qu'il écrit entre 1917 et 1919, il explique que vers c'est à cette époque, ver l'âge de 17 ans, qu'il se laisse envahir par l'idéal qu'est la renaissance du peuple juïf et de sa langue historique sur la terre des ancêtres, Eretz Israël. Malgré le pessimisme des auteurs juifs de cette époque face à l'avenir de la langue hébraïque et même face à son utilité, il acquière la convinction qu'il faut tenter de reconstituer, sur Eretz Israël, une nation juive parlant l'hébreu, seule langue commune à tous les juïfs. Mais l'hébreu n'est plus la langue maternelle d'aucun juif depuis des siècles. Après avoir lu Vistnik Yebroukou, traduction russe du roman anglais Daniel de Ronda de George Elliot, il prend la décision de se rendre à Paris pour y étudier. Il formente déjà le projet de s'installer en Israël.
En 1877, à l'âge de 19 ans, il termine ses études secondaires et en 1878, il quitte Dinabourg pour la France.
[modifier] Paris
C'est dans un café du Quartier latin, il fait la rencontre de son troisième maître, un journaliste russe du nom de Tchashnikov correspondant au Rouski Mir. De famille noble et ami de la princesse Troubetskaïa, le journaliste, dans la quarantaine, le prend sous son aile et grâce à cet rencontre Éliézer apprend tous les secrets du journalisme et du monde politique parisien. Il accompagne Tchashnikov aux débats de l'Assemblée nationale et au théâtre. Pour subvenir à ses besoins et payer ses études, Tchashnikov lui procure des travaux de traduction du français au russe.
Il débute des études médicales à l'Université de Paris (la Sorbonne). Au cours de son premier hiver dans la ville, il contracte la tuberculose, maladie mortelle encore aujourd'hui. Les médecins qu'il consulte craignent pour sa vie et lui conseille de quitter la France pour un pays où les hivers sont moins froids. Sa condition de santé le forcera bientôt à abandonner ses études médicales, mais pas avant d'avoir fait connaître son projet à Paris.
Lorsque Éliézer se risque finalement à confier à son ami journaliste le secret de sa venue à Paris, Tchashnikov l'appui et l'incite à faire connaître, par le bias des journaux, son idée de la résurrection de l'hébreu sur la terre sainte des juifs.
Sous le nom de plume E. Ben-Yéhouda, il soumet un article intitulé She'elah Lohatah (Une question brûlante) au journal journal Ha Maguid, mais sans succès. Son article est finalement publié en 1879 dans le journal Ha Shahar. Dans ce texte anonciateur du sionisme politique, il défend la thèse que l'hébreu ne peut exister que si une nation juive revit sur la terre de ses ancêtres.
Pourquoi en êtes-vous arrivés à la conclusion que l'hébreu est une langue morte, qu'elle est inutilisable pour les arts et les sciences, qu'elle n'est valable que pour les «sujets qui touchent à l'existence d'Israël»? Si je ne croyais dans la rédemption du peuple juif, j'aurais écarté l'hébreu comme une inutile entrave. J'aurais admis que les maskilim de Berlin avaient raison de dire que l'hébreu n'avait d'intérêt que comme un pont vers les Lumières. Ayant perdu l'espoir dans la rédemption, ils ne peuvent voir d'autre utilité à cette langue. Car, Monsieur, permettez-moi de vous demander ce que peut bien signifier l'hébreu pour un homme qui cesse d'être hébreu. Que représente-t-il de plus pour lui que le latin ou le grec? Pourquoi apprendrait-il l'hébreu, ou pourquoi lirait-il sa littérature renaissante?
Il est insensé de clamer à grands cris : « Conservons l'hébreu, de peur que nous ne périssions! » L'hébreu ne peut être que si nous faisons revivre la nation et la ramenons au pays de ses ancêtres. C'est la seule voie pour réaliser cette rédemption qui rien finit pas. Sans cette solution nous sommes perdus, perdus pour toujours.
[...] Il ne fait guère de doute que la religion juive sera capable de survivre, même en terre étrangère. Elle changera son visage selon l'esprit du moment et du lieu, et son destin sera celui des autres religions. Mais la nation? La nation ne pourra vivre que sur son sol, et c'est sur cette terre qu'elle renouvellera sa jeunesse et qu'elle produira de magnifiques fruits, comme dans le passé.
Son texte n'ébranle pas les hommes de la Haskala, qui selon Yéhouda avaient pour la plupart déjà renoncés autant à la religion qu'à l'héritage national juif et n'envisageaient l'usage de l'hébreu que comme moyen de favoriser l'intégration des juifs aux différentes nations de l'Europe. Berl Dov Bar Goldberg par exemple, que Yéhouda fréquente régulièrement durant son séjour à Paris, n'est pas du tout favorable son projet de résurrection national. C'est chez Goldberg que Yéhouda rencontre plusieurs juifs célèbres tels Michaël Erlanger, responsable des oeuvres charitables du Edmond de Rothschild et rédacteur du journal socialiste Ha Emet (La vérité), ainsi que Getzel Zelikovitch, qui se fait connaître au cours de la Crise de Fachoda. La prononciation sépharade de l'hébreu parlé par ce dernier eut un grand effet sur Yéhouda qui l'entendait pour la première fois.
C'est à Paris qu'il prend l'habitude de ne converser qu'en hébreux avec les juifs qu'il rencontre. Pour les besoins de ses propres conversation, il dresse une liste de mots hébreux anciens et contemporains et se met même à inventer de nouveaux mots pour décrire des choses et des idées qui n'avaient alors pas de mots associés dans cette langue. Dans son autobiographie, il affirme que milon (dictionnaire) est en fait le premier néologisme qu'il a conçu dans cette langue adoptive.
En 1880, il publie deux articles dans le journal Havatzelet (Le lis) de Israël Dov afin de prôner l'utilisation de l'hébreu comme langue d'enseignement dans les écoles de Jérusalem.
Son état de santé se détériore rapidement. Les médecins qu'il rencontre lui interdisent de fréquenter les laboratoires de la faculté de médecine. Croyant qu'il succombera bientôt à sa maladie, il prendra la décision de se rendre à Jérusalem le plus tôt possible. À défaut d'une carrière de médecin, il participe à des séminaires données par l'Alliance israélite universelle (AIU) espérant se qualifier pour un poste d'enseignement à l'école d'agriculture Mikvé-Israël de Charles Netter. Il est jugé inapte au travail, cependant Netter le fait admettre à l'école normale des enseignants de l'AIU. L'assyriologiste Yoseph Halévi sera un de ses professeurs.
Lorsque Yéhouda se met à cracher du sang, le médecin de l'école normale le fait hospitaliser à l'hôpital Rothschild. C'est alors qu'il est hospitalisé qu'il rencontre Abraham Moshé Luntz, lui aussi hospitalisé, qui lui apprend que les différentes communautés juives déjà établies en Israël, les ashkénazes, sépharades, maghrébins et géorgiens, ont déjà l'habitude de se parler en hébreux sépharade, seule langue comprise de tous. Après deux semaines passées à l'hôpital, son médecin ordonne qu'il quitte la France pour un pays chaud. C'est l'hôpital qui finance son voyage à Alger où il reprend des forces durant la période hivernale. Il retourne en France à la fin de l'hiver, mais reste très peu de temps : il décide qu'il doit rencontrer le propriétaire du Ha Shahar qui, contrairement à lui, croit possible que le peuple juif vive sa vie de peuple, même en exil. Il passe donc à Vienne, aux frais de son ami russe.
[modifier] Vienne, Jaffa
Arrivé à Vienne, il se rend chez Peretz Smolenskin. La femme de celui-ci lui apprend qu'il n'est pas à la maison mais en Russie depuis deux mois pour enquêter sur les pogroms qui viennent d'éclater en plusieurs points de cet empire. Smolenskin revient chez lui quelque deux semaines après l'arrivée de Yéhouda. Il est alors inutile à ce dernier de convaincre le propriétaire du Ha Shahar de quoi que ce soit puisque celui-ci a complètement changé d'opinion.
Entretemps, Déborah, sa fiancé l'avait rejoint avec la ferme intention de le suivre où qu'il aille. Il commence à enseigner l'hébreu à Déborah qui comme toutes les femmes juives de l'époque n'a jamais appris cette langue. Le jeune couple se marie au Caire en Égypte. Ils vivent leurs noces en explorant quelques villes de la méditérannée sur leur chemin vers la Palestine ottomane. Ils s'arrêtent à Bucarest et Constantinople. L'ami russe de Yéhouda les rejoint en cours de route et ils débarquent tous trois au port de Jaffa au mois d'octobre 1881. À l'approche de cette ville portuaire, Yéhouda ressent un malaise, une profonde angoisse affirme-t-il dans son autobiographie. Il parle même d'un sentiment de dépression, à la vue de la réalité : la terre de ces ancetres était déjà habitée par des gens qui s'y sentaient chez eux, étaient citoyens et avaient des droits politiques, alors que lui était un étranger sans aucun droit. Au moment de fouler la terre sainte, il ne ressent qu'un puissant sentiment d'épouvante.
Les trois voyageurs se font inviter à une auberge juive. Ce n'est qu'une fois rendue dans ce lieu qu'il réussi tranquillement à se libérer de son angoisse.
[modifier] Jérusalem
Arrivé à Jérusalem, Israël Dov lui offre de travailler pour son journal Havatzelet. Il devient rédacteur en chef adjoint et se voit offrir un salaire de vingt francs par mois. Il se sert de ce poste privilégier pour promouvoir la renaissance de langue et de la culture hébraïque dans Jérusalem. Son premier article, qui paraît le 12 septembre 1881, dénonce les décisions politiques de l'AIU et invite les Juifs à faire sans elle :
[...] Aussi, nous disons que la solution préconisée par l'Alliance contre la terre berceau de notre peuple ne sauvera pas la totalité du peuple et il est donc vain d'attendre d'elle le salut qui ne viendra que de nous. Il est vain d'attendre quoi que ce soit de cette société, au risque de nous enfoncer dans l'erreur. Réalisons donc nous-mêmes ce que l'Alliance refuse! Organisons une grande association qui fera ce que l'Alliance aurait pu et n'a pas voulu faire.
À cette époque, bon nombre de personnes se laissent gagner par le projet nationaliste juif. Par suite des premiers épisodes de pogroms en Russie impériale, ne se sentant plus en sécurité dans leur pays en raison de leur origine et de leur religion, n'ayant pratiquement plus rien à perdre et ayant tellement perdu déjà, quelque 10 000 personnes quittent le territoire de l'Empire russe pour s'installer en Eretz Israel. C'est la première Aliyah, qui s'étant de 1881 à 1903. Quelques organisations comme Les amants de Sion sous le leadership de Moïse Lilienblum et Léon Pinsker de même que le Bilou de Israël Belkind sympathisent avec la cause de l'hébreu.
Malgré ce contexte, le grand projet de la renaissance de l'hébreu promu par Yéhouda reste très marginal et doit surmonter plusieurs obstacles de taille. Il se butte entre autre à plusieurs groupes d'intérêts préférant que le français, ou l'allemand ou l'anglais, trois langues européennes fortes, joue le rôle unificateur que Yéhouda projette pour l'hébreu en Israël.
Conscient qu'il devra composer avec la présence à Jérusalem de diverses communautés de croyances et d'individus qui sont de fervant religieux, il entreprend de nouer des liens d'amitié avec toutes les personnes influentes de Jérusalem. Au cours de sa première semaine dans la ville, il rencontre entre autre Yéhiel Michaël Pinès, le délégué de la Fondation Moses Montefiore et le consul russe M. Kouzibnikov.
Bien que découragé d'apprendre qu'à peine 30 000 juifs (quelque 16 000 à Jérusalem et les autres dispersés à Jaffa, Hébron, Safed, Tibériade, Haïfa, Saint-Jean-d'Acre et Sidon) habitent Eretz-Israel et qu'ils ne possèdent presque rien en fait d'institutions et de biens fonciers, il se console du fait que les juifs constitue la majorité de la population de la ville sainte, plus nombreux que les musulmans et chrétiens réunis.
Au troisième jour de la Souccout, il accompagne Israël Dov qui rend visite au Hakham Bachi, le rabbin Raphaël Meïr Panigel en poste depuis un an. Très peu impressionné par les qualités d'esprit de Meïr, il l'est cependant par son aspect. Il reste marqué par la physionomie et l'habillement solennel, majestueux et luxueux du personnage qui contraste avec la pauvreté généralisée des juifs de la ville sainte.
Au dernier jour de la Souccout (Hoshana Rabba), il scelle un pacte avec Pinès, tous deux s'engageant à faire usage exclusif de l'hébreu entre eux, au sein de leurs foyers et dans toutes les situations où leurs interlocuteurs comprennent la langue. Cet unilinguisme volontaire fait partie de la stratégie de propagation de l'hébreu comme langue publique commune des juifs de toutes les nationalités en vue de cimenter leur union en une nationalité hébraïque ressuscitée.
Il décide de se conformer à toutes les règles religieuses juives et adopte les coutumes séfarades, incluant l'habillement moyen-oriental qu'il trouve très élégant.
C'est en 1882 que naît son premier fils, Ben-Zion Ben-Yéhouda (plus connu sous son nom de plume Ithamar Ben-Avi), qui deviendra le premier enfant de l'époque contemporaine à grandir dans une famille ne parlant que l'hébreux. La même année, Nissim Bechar de l'École de l'Alliance israélite universelle, lui propose de devenir enseignant, offre qu'il n'accepte qu'à condition qu'on lui donne la liberté de donner ses cours en hébreu.
En 1884, il fonde son propre journal qu'il nomme Hatsvi (Le cerf).
En 1895, il est jetté en prison par le gouvernement turc qui l'accuse de sédition. Il sera libéré sur l'intervention du baron de Rothschild.
À partir de 1901, il débute un important travail de pionnier dans le domaine linguiste en élaborant son Thésaurus de la langue hébraïque ancienne et moderne (Milon Halashon Ha’ivrit ha’yshana vehakhadasha). Non seulement il fait l'inventaire de toutes les ressources de langue hébraïque existante, mais il crée quantité de nouveau mots pour décrire les nouvelles réalités de son époque. Il travaille à cette oeuvre jusqu'à la fin de sa vie. Sa deuxième femme et son fils Ehud continueront poursuivront son travail et termineront en 1959.
En 1914, il quitte Jérusalem pour les États-Unis.
[modifier] Exil aux États-Unis
Il quitte les États-Unis en 1919.
[modifier] Retour au pays
[modifier] Chronologie
- 1858 - Le 7 janvier, naissance de Eliezer Yitzhak Perleman à Luzhky en Lituanie.
- 1862 - Le xx XXXX, Moses Hess fait paraître Rome et Jérusalem.
- 1863 - Le xx XXXX, son père décède.
- 1877 - Le xx XXXX, il obtient son diplôme d'études secondaires.
- 1878 - Le xx XXXX, il quitte la Russie pour la France pour y apprendre la médecine.
- 1879 - Le xx XXXX, son célèbre article intitulé Une question brûlante (She'elah Lohatah) paraît dans le journal Ha-Shakhar.
- 1880 - Le xx XXXX, il épouse Dvora Yonas au Caire en Égypte.
- 1881 - En octobre, il s'installe à Jérusalem en Palestine avec sa femme.
- 1881 - Pogroms de masse en Russie impériale suivi de la fondation du mouvement des Amants de Sion.
- 1881 - Le xx XXXX, il fonde, avec Y.M. Fines, D. Yellin, Y. Meyuhas, and A. Mazie, la société Tekhiyat Israel.
- 1882 - Le xx XXXX, fondation du mouvement Bilou (Beït Yaakov Léhou Vénelha) par Israël Belkind en Ukraine.
- 1882 - Le xx XXXX, naissance de son premier fils, Ben-Zion Ben-Yehuda, qui prononça ses premiers mots en hébreu.
- 1884 - Le xx XXXX, il fonde un journal de langue hébraïque qu'il nomme Hatsvi (Le cerf).
- 1891 - Le xx XXXX, il est co-fondateur du Comité de la langue hébraïque (Vaad ha-lashon), qui deviendra l'Académie de la langue hébraïque (HaAkademia LaLashon HaIvrit) en 1953.
- 1891 - Le xx XXXX, sa femme Dvona décède. Elle avait contracté la terberculose de son mari.
- 1891 - Le xx XXXX, il se remarie avec Hemda, la soeur de Dvora venu le rejoindre à l'invitation de Dvona.
- 1894 - Le 22 décembre, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné à la dégradation militaire et à la déportation au bagne de l'Île du Diable en Guyane après avoir été (frauduleusement) reconnu coupable de haute trahison par un tribunal militaire français.
- 1894 - Le xx XXXX, il est accusé de sédition par le gouvernement turc et jetté un prison.
- 1896 - Le xx XXXX, parution du livre L'État juif (Der Judenstaat) de Théodore Herzl.
- 1897 - Le 3 septembre, l'Organisation sioniste mondiale est créée lors du premier congrès sioniste tenu à Bâle en Suisse.
- 1898 - Le 13 janvier, Émile Zola publie une lettre ouverte au président de la République dans L'Aurore sous le titre « J'accuse...! ».
- 1898 - Il met sur pied les premières écoles primaires et jardins d'enfants pour les jeunes hébréophones.
- 1909 - Le xx XXXX, création de l'Union pour la langue et la culture hébraïques (Brit Ivrit Olamit).
- 1910 - Il publie le premier volume de son Thésaurus de la langue hébraïque ancienne et moderne.
- 1914 - Il fuit Jérusalem sous le coup de persécutions de la part des autorités ottomanes et s'installe à New York avec sa famille.
- 1914 - Le xx XXXX, il publie un livre intitulé Jusqu'à quelle époque l'hébreu fût-il parlé?
- 1917 - Le 2 novembre, déclaration de Balfour.
- 1918 - Le xx XXXX, parution de son autobiographie intitulée Le rêve traversé.
- 1918 - Il retourne à Jérusalem avec la fin de la première guerre mondiale.
- 1919 - Naissance du premier quotidien hébreu, le Haddashot ha Haarets.
- 1922 - Le xx XXXX, il décède à Jérusalem.
- 1948 - L'hébreu devient une langue officiel de l'État d'Israël aux côtés de l'anglais et de l'arabe.
- 1953 - Fondation de l'Académie de la langue hébraïque.
[modifier] Ouvrages
- Terre d'Israël, Jérusalem, 1885 (ouvrage de géographie)
- Ha Zvi (Le cerf), Jérusalem, 1888 (journal hebdomadaire en hébreu transformé en un quotidien nommé Ha Or (La lumière) en 1908)
- Hashkafah (Vision), Jérusalem, 1897 (hebdomadaire)
- Thesaurus de la langue hébraïque ancienne et moderne, Jérusalem, 1901 (cinq volumes sur dix-sept)
- Jusqu'à quelle époque l'hébreu fût-il parlé?, New York, 1914
- Le rêve traversé, New York, 1918 (autobiographie)
[modifier] Notes
[modifier] Bibliographie
[modifier] En français
[modifier] Sites Web
- Eliezer Ben Yehuda dans le site Web de l'Agence juive pour Israël, 1998
- Jacques Leclerc, Israël : Données historiques, dans L'aménagement linguistique dans le monde, mise à jour le 31 décembre 2006
- Israël Yevin, Dictionnaire historique de la langue hébraïque, dans Meta, 1998, volume 43, numéro 1 (article traduit de l'hébreu et complété par Francine Kaufmann)
- Moché Bar-Acher, Fonction et activités de l'Académie de la langue hébraïque dans l'orientation et le développement de la langue hébraïque, dans Meta, XLIII, 1, 1998
- Vie et destin des langues juives, Extrait d’un article du journal Actualité Juive du 6 Janvier 2000, n° 639 dans le site Web Communauté On Line
- Mickaël Parienté, La littérature israélienne et ses traductions françaises, dans L'Arche, septembre 2004
- Leo Rosten, La renaissance de l'hébreu. Leo Rosten, Les joies du Yiddish, Communauté online - La voix de la communauté juive de France, 17 octobre 2004
- Mireille Hadas-Lebel, Le renouveau de l’hébreu, dans L'Arche, numéro 518, avril 2001
- Serge Frydman, Pourquoi l'hébreu ?, dans le site Web Hebreu.org
- Serge Frydman, Ben Yehuda (1858-1922), dans le site Web Hebreu.org (PDF)
- André Larané, 15 février 1896 : Parution de L'État juif, dans le site Web Herodote.net
- Eliezer Ben Yehuda, dans Terre d'Israël, site de l'Union des volontaires francophones d'Israël
- Saloua Ghrissa, L'Histoire de l’Enseignement de l'Hébreu en Tunisie : XIXe-XXe siècle, Middle East Transparent, 14 janvier 2005
[modifier] Livres
- Gérard Haddad, La Renaissance de l'hébreu. Le rêve traversé par Éliézer Ben Yéhouda. Mémoires du premier enfant hébreu par Ithamar Ben-Avi. La psychose inversée par Gérard Haddad, Bruges, Éditions Desclée de Brouwer, 1998, 425 pages ISBN 2-2200-4096-8
- Maurice Adad, Éliézer Ben Yéhouda. Le rêve et sa réalisation et autres textes. La renaissance de l'hébreu parlé. Introduction et notes de Réuven Sivan. Traduit du l'hébreu par Adad Maurice, Paris, L'Harmattan, 278 p. ISBN 2-7475-6750-8
[modifier] En anglais
[modifier] Sites Web
- Libby Kantorwitz, Eliezer Ben Yehuda and the Resurgence of the Hebrew Language, dans Jewish Magazine, mai 2001
- Malka Drucker, Eliezer Ben-Yehudah: Father of Modern Hebrew, MalkaDrucker.com
- The History of Eliezer Ben-Yehuda Hebrew, Lev Software
- Ben-Yehuda, Eliezer (1858-1922), Department for Jewish Zionist Education
- Jack Fellman, Eliezer Ben-Yehuda and the Revival of Hebrew, dans le site Web Jewish Virtual Library
- Jack Fellman, Eliezer Ben-Yehuda and the Revival of Hebrew, dans le site Web Pravapis.org avec annotation de Uladzimir Katkouski
- Dan Ain, Belated Inheritance, dans The Jewish Week, 24 décembre, 2004
- Eliezer Ben Yehuda, dans Hebrew Songs.com (parole d'une chanson en hommage à Yéhouda)
[modifier] Livres
- Jack Fellman, Revival of a Classical Tongue: Elizer Ben Yehuda and the Modern Hebrew Language/Contributions to the Sociology of Language, La Hague, Mouton & Co. N. V Éditeurs, 1973, 162 p. ISBN 9027924953
- Malka Drucker, Eliezer Ben-Yehudah: The Father of Modern Hebrew, Lodestar Books, 1987, 81 pages ISBN 0525671846
[modifier] Documentaire
- Eli Cohen, The Wordmaker, Israel, 1991, 90 minutes, color (16mm/video) Hebrew, English, French, and Russian with English subtitles
[modifier] Voir aussi
- Hébreu
- Yiddish
- Judéo-arabe
- Judéo-espagnol
- Judéo-persan
- Wikipedia en hébreu
- Diaspora juive
- Israël
- Palestine
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