Max Scheler
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Max Scheler | |
Naissance : | 22 août 1874 Munich |
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Décès : | 19 mai 1928 (à l'âge de ans) Francfort-sur-le-Main |
Nationalité : | Allemagne |
Max Scheler, né à Munich le 22 août 1874 et décédé à Francfort-sur-le-Main le 19 mai 1928 est un philosophe et sociologue allemand.
- "Qu'est-ce que l'homme, quelle est sa situation dans l'être?", ces questions, dès l'éveil de ma conscience philosophique, ont retenu mon attention plus forte que toute autre." (Max Scheler)
Son père est luthérien, sa mère est juive orthodoxe. Converti au catholicisme, il meurt cependant agnostique. Professeur à l'Université de Iéna de 1900 à 1906 puis à Munich de 1907 à 1910. Ses premières œuvres sont marqués par l'influence de Nietzsche et de sa philosophie des valeurs (en particulier le concept de "ressentiment" développé dans la Généalogie de la morale).
En 1902, il rencontre Edmund Husserl dont la pensée (la phénoménologie) le marquera durablement bien qu'il n'ait jamais été son étudiant. En 1910-1911, il donne un cours à la société philosophique de Göttingen. De 1919 à sa mort, il enseigne la philosophie et la sociologie à l'Université de Cologne.
Il fut considéré de son temps comme l'un des chefs de file de la phénoménologie (avec Nikolai Hartmann, notamment) à laquelle il donna toutefois quels accents mystiques. Avant sa rupture avec l'Église, il contribua largement au renouvellement de la tradition catholique - Karol Wojtyla, le futur Jean Paul II, qui comptait parmi ses admirateurs, lui consacra sa thèse de 1953. Mais l'entreprise principale de Scheler fut la fondation d'une discipline nouvelle : l'anthropologie philosophique et sa contribution au développement de la sociologie de la connaissance (Wissensoziologie).
Sa mort subite par apoplexie ne lui permis de publier que les premices de ce projet (La Situation de l'homme dans le monde publié l'année de son décès). Ses élèves, Helmuth Plessner et Arnold Gehlen, développèrent cette approche de l'humain dont ils revendiquèrent ensuite la paternité. Les réflexions sociologiques de Scheler marquent un tournant audacieux dans l'histoire de la sociologie en tentant un rapprochement entre la démarche des sciences humaines et la phénoménologie (dont le primat subjectiviste et l'importance accordée à la conscience ne vont pas de soi dans le cadre souvent objectiviste de la sociologie).
Cette nouvelle perspective aura un écho, notamment, dans les travaux des sociologues Alfred Schütz, Peter Berger et Thomas Luckmann (The Social Construction of Reality).
[modifier] Œuvres traduites en français
- Le formalisme en éthique et l'éthique matériale des valeurs : essai nouveau pour fonder un personnalisme éthique, Gallimard, 1991.
- L'Homme du ressentiment, Gallimard, 1970.
- L'idée de paix et le pacifisme, Aubier, 1953.
- Nature et formes de la sympathie : contribution à l'étude des lois de la vie affective, Payot & Rivages, 2003.
- Mort et survie suivi de Le phénomène du tragique, Aubier, 1952.
- Problèmes de sociologie de la connaissance, PUF, 1993.
- Le sens de la souffrance suivi de deux autres essais Repentir et renaissance, Amour et connaissance, Aubier.
- La Situation de l'homme dans le monde, Aubier, 1979.
- Six essais de philosophie et de religion, Éditions universitaires de Fribourg, 1996.
[modifier] Liens
- (de) La société Max Scheler (Max-Scheler-Gesellschaft)
- (en) Site anglais consacré à Max Scheler
- (de) Article de Wikipédia sur Max Scheler
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