Nominoë
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article est une ébauche à compléter concernant l'histoire, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
Comte de Vannes à partir de juillet 819, Nominoë est désigné missus imperatoris de Louis le Pieux et ducatus ipsius gentis des Bretons à partir de 831.
À la mort de ce dernier en 840 il soutient dans un premier temps Charles le Chauve puis revendique son indépendance, que Charles doit reconnaître vers 846 suite à la bataille de Ballon. Il s'empare de Nantes en 850, lance des raids sur le Bessin et l'Anjou.
Nominoë meurt invaincu le 7 mars 851 près de Vendôme, ayant pu conquérir le Maine et l'Anjou.
Contrairement à la croyance générale Nominoë n'a jamais porté le titre de roi (pourtant le chroniqueur médiéval Réginon de Prüm lui donne le titre de roi). Dans le cartulaire de Redon, il est tour à tour qualifié de duc des Bretons, de duc en Bretagne, de duc de toute la Bretagne, de prince de Bretagne et de prince de toute la Bretagne. C'est son fils et successeur Erispoë qui a le premier usé de ce titre, confirmé par Charles le Chauve après la bataille de Jengland. Avec Alain Barbe-Torte, on abandonnera le titre de roi et les souverains de Bretagne prendront le titre de brittonum dux.
Son nom en breton est Nevenoe. Dans son Histoire de la Bretagne, Arthur de La Borderie lui a décerné le qualificatif de Tad ar Vro, c'est-à-dire « père de la patrie ».
En français, la graphie Nominoé est aussi utilisée.
[modifier] Ses origines
Certains le qualifient de « prince des Vénètes », mais c'est peut-être seulement en raison de sa fonction de comte de Vannes. D'autres pensent que s'il possédait beaucoup de biens familiaux dans la cité des Vénètes, il y ferait davantage de cadeaux à ses amis vénètes. Son nom, rare, a été rapproché du nom breton Nevenou, mais les noms sont parfois trompeurs, surtout à cette époque. On trouvait de nombreux Bernaardt en Basse-Bretagne mais ils n'étaient pas Francs, c'est-à-dire qu'ils n'avaient rien de germanique à part leur prénom. À contrario, les Geoffroy qui allaient bientôt devenir très nombreux en Europe, ne partageaient pas forcément les origines bretonnes de leur prénom. Plus tard, sur la base de généalogies imaginaires, on trouva à Nominoë des origines dans le Poher. D'autres ont situé ses origines à Dinan ou dans ses environs, sans doute en raison des bienfaits qu'il prodigua aux moines de Léhon, près de Dinan. Chez les Francs, Réginon de Prüm a raconté plus tard que Nominoë était fils d'un paysan enrichi par la découverte d'un trésor, thèse aussitôt reprise par les Francs d'Anjou de la famille Foulques (Plantagenêt) et leurs services de propagande cléricaux, mais c'était peut-être une malveillance.
Après la mort de Nominoë et l'assassinat de son fils Erispoë, leurs descendants réussissent brillamment à Rennes, toujours grâce à l'efficacité de leur cavalerie. Comme l'a révélé le conflit entre Gurvant et Pascweten en 875, les Vénètes n'avait pas de cavalerie digne de ce nom.
Autre indice, Renac, le domicile préféré de Nominoë se situait certes sur le territoire de la cité des Vénètes comme il convenait à un comte de Vannes, mais dans ses confins limitrophes de la cité des Riedones, juste à côté du lieudit « Roton » ou Conwoïon faisait construire une abbaye grâce au soutien actif de Nominoë. On sait combien Lambert tenait à Nantes, mais Nominoë ne tenait-il pas tout autant à Rennes. En 850, c'est d'abord de Rennes qu'ils sont venus s'emparer, juste avant de récidiver dans la foulée à Nantes. Leurs demeures respectives de Craon et de Renac n'étant pas très éloignées avec un bon cheval, on peut penser que ces deux cavaliers confirmés se rendaient visite à domicile pour parler politique. Renac faisait sûrement très campagne à côté de Craon, la ville antique avec son abbaye Saint-Clément et son prieuré, toutefois Conwoïon avait déjà bien compensé en faisant construire l'abbaye Saint-Sauveur sur le chantier du lieudit « Roton ».