Palais Bourbon
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Le palais Bourbon est le nom communément donné au bâtiment qui abrite l'Assemblée nationale française, sur la rive gauche de la Seine, dans l'enfilade du Pont de la Concorde et de la Place de la Concorde.
On notera la subtilité orthographique qui fait que l'on écrit palais Bourbon quand on parle du bâtiment, c'est un palais ayant appartenu à la famille des Bourbons, et on met un trait d'union et des majuscules, Palais-Bourbon, quand on désigne l'institution de la république, une façon différente de dire Assemblée nationale.
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[modifier] Historique
Le Palais Bourbon a été construit pour Louise Françoise de Bourbon, Mademoiselle de Nantes, fille légitimée de Louis XIV et de Madame de Montespan, qui avait épousé Louis III de Bourbon-Condé, duc de Bourbon et 6e prince de Condé.
La construction du bâtiment commence en 1722. Plusieurs architectes se succèdent, Giardini, Pierre Cailleteau dit « Lassurance », tous deux prématurément décédés, puis Jean Aubert et Jacques V Gabriel qui termine les travaux en 1728. Il devient la propriété du Prince de Condé qui l'agrandit en 1764. Il a alors la forme d'un vaste palais dans le style du Grand Trianon à Versailles et proche de l'hôtel de Lassay, construit simultanément et auquel il va bientôt être rattaché par une galerie.
Confisqué en 1791, le palais « ci-devant Bourbon » fut déclaré bien national. Il abrita en 1794 la future École Polytechnique avant d'être affecté en 1795 au Conseil des Cinq-Cents (les aménagements occasionnés par ces derniers occupants sont réalisés par l'architecte Pierre-François-Léonard Fontaine).
C'est ensuite Napoléon Ier qui, sur les plans de l'architecte Bernard Poyet, modifie la façade nord, élevant douze colonnes en temple grec qui font le pendant de celles de l' église de la Madeleine sur la rive droite. L'imposant fronton allégorique est scuplté à l'origine par Antoine Chaudet et représente Napoléon Ier à cheval offrant au Corps législatif les drapeaux conquis à Austerlitz. Mais au retour des Bourbons sur le trône, les bas-reliefs sont martelés et remplacés par une scène magnifiant la Charte constitutionnelle octroyée aux Français par Louis XVIII, scène sculptée par Evariste Fragonard. À son tour, la monarchie de Juillet remplacera ce fronton par celui que nous connaissons actuellement : la France, drapée à l'antique, debout devant son trône, accompagnée de la Force et de la Justice, appelant l'élite à la confection des lois, œuvre de Jean-Pierre Cortot.
Il accueille ensuite, après des modifications intérieures, les différentes chambres des députés sous la Restauration et le Second Empire, il est le siège de l'Assemblée nationale de la République française depuis 1879. Les quatre statues qui flanquent l'escalier sont celles de quatre grands commis de l'Etat:Maximilien de Sully,Jean-Baptiste Colbert,Henri François d'Aguesseau,Michel de l'Hospital
[modifier] Musée de l'Assemblée nationale
Il abrite une très précieuse bibliothèque dont le fonds fut constitué à partir des biens confisqués chez les aristocrates émigrés. Parmi ses richesses :
- les minutes du procès de Jeanne d'Arc,
- des manuscrits de Jean-Jacques Rousseau,
- la collection des bustes de parlementaires en terre-cuite d'Honoré Daumier (les « célébrités du juste-milieu »),
- le Codex Borbonicus
[modifier] Références et sources
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Jean-Pierre Rioux, « Le Palais-Bourbon. De Gambetta à de Gaulle », dans Pierre Nora (direction), Les Lieux de mémoire, tome 2 La Nation, volume III, Gallimard, Paris, 1986 (ISBN 2070706583)
[modifier] Liens externes
- Histoire détaillée et Visite virtuelle sur le site de l’Assemblée nationale (France)
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