Plongeon huard
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Plongeon huard |
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Plongeon huard | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Aves | ||||||||
Ordre | Ciconiiformes | ||||||||
Famille | Gaviidae | ||||||||
Genre | Gavia | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Gavia immer (Brunnich, 1764) |
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Statut de conservation IUCN : |
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Retrouvez ce taxon sur Wikispecies |
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Répartition géographique | |||||||||
Répartition de Gavia Immer |
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Le Plongeon huard ou Plongeon imbrin (Gavia immer) est un Gaviidé de grande taille, bien qu’un peu plus petit que le Plongeon à bec blanc auquel il ressemble fort. Il est plus grand, plus rare et plus septentrional que le Plongeon arctique.
Sommaire |
[modifier] Position systématique
Cet oiseau était aussi connu sous le nom de plongeon imbrin en Europe et huart (ou huard) à collier en Amérique avant la normalisation du nom en 1993.
Cette espèce de plongeon est une des quatre visibles en Europe. Son nom vernaculaire plongeon vient du latin plumbicare (s'enfoncer); imbrin est une déformation de imbrim (cité par Buffon) qui était l'appelation nordique de cet oiseau (voir himbrini ci-dessous). Le terme huard fait référence à son cri. Le nom de genre Gavia vient du latin et désigne un oiseau marin. Le terme immer a une étymologie plus confuse. Selon Jobling, il viendrait du terme islandais himbrini signifiant hurleur des flots. P. Cabart et B. Chauvet rappelent cependant que immergo signifie plonger en latin...
[modifier] Morphologie
Cet oiseau, aussi gros qu'une oie, mesure de 70 à 90 cm et pèse en moyenne 3700 g pour les femelles, et 4200 g pour les mâles. Son envergure est de 125 à 148 cm. Son bec gris assez fort, en forme de poignard, le distingue du Plongeon à bec blanc. Contrairement au plongeon catmarin, le bec est tenu horizontalement. Les pattes sont sombres; l'iris est rouge-brun.
En plumage nuptial, les adultes ont la tête et le collier noirs avec des reflets verts et bleus, la gorge blanche présente des rayures longitudinales noires, de même que le croissant clair situé entre la tête et le collier. Le ventre est blanc et le dos orné d’un dessin en damier noir et blanc. Le plumage d’hiver est plus terne, d'un gris assez clair, la nuque plus sombre que le dos; le menton et l’avant du cou sont blancs.
[modifier] Comportement
[modifier] Vol
[modifier] Description du vol
Le plongeon huard a un décollage lourd, sa masse exigeant un élan important. Il vole avec le cou tendu, légèrement vers le bas, jusqu'à 40 km/h.
[modifier] Migration
De tous les plongeons, c'est celui qui gagne le moins souvent l'intérieur des terres. Il migre généralement au dessus de la mer, à une certaine distance de la côte. Ils quittent l'aire de nidification en septembre. La migration s'effectue de jour, seul ou en formation pouvant compter jusqu'à 15 individus. Pendant la migration, peuvent passer la nuit en bandes de plusieurs centaines d'individus sur de grands lacs.
[modifier] Alimentation
Cette espèce, comme tous les plongeons, est essentiellement piscivore, capturant ses proies sous l’eau à une profondeur de 10 à 12 m (certains auteurs citent des records allant jusqu’à une profondeur de 70 mètres). Il peut avaler des poissons dont la taille atteint près de 25 cm. Il consomme aussi bien des espèces marines (morue, hareng, églefin, merlan, grondin, etc.) que des espèces d'eau douce (anguille, perche et gardon par exemple). Il peut aussi se nourrir de petits mollusques, crustacés et céphalopodes, voire d'annélides. On a aussi retrouvé dans son estomac des végétaux aquatiques.
[modifier] Prédation
Ces plongeons peuvent être chassés par des loutres et de grands rapaces (pygargue à tête blanche, balbuzard). Mais ce sont surtout les oeufs et les poussins qui sont exposés à la prédation, surtout par le goeland, le corbeau, la corneille, le pygargue à tête blanche, le raton laveur, la mouffette, le vison, la belette, la tortue hargneuse et les gros poissons.
[modifier] Reproduction
La maturité sexuelle survient à 2 ou 3 ans. Sa longévité, bien qu'encore non déterminée, est d'au moins 8 ans; elle est estimée à 10 à 20 ans. Les adultes instaurent un territoire de 24 à 80 ha qu'ils patrouillent régulièrement et défendent avec énergie. Cet oiseau monogame pose son nid sur les rives ou les îlots d'un lac, au contact de l'eau, de sorte que lorsqu'il sort de son nid, il lui suffit de se laisser glisser sur le ventre pour se retrouver à l'eau. Ce nid est assez grand, constitué de fragments de plantes aquatiques, avec un creux profond où la femelle dépose, en mai ou juin, deux oeufs en général. Les oeufs sont bruns, avec quelques taches plus foncées, plus nombreuses vers la pointe.
L'incubation dure environ 30 jours et est assurée par les deux parents. Nidifuges, les poussins suivent leurs parents à l'eau dès qu'ils sont secs. Ces derniers les promènent parfois sur leur dos ou sous leurs ailes. Les petits sont capables de réaliser de courtes plongées au bout de deux jours, et peuvent voler après deux ou trois mois.
[modifier] Cri
Quand il vole, il pousse un -kvouk- glapissant. Sur l'aire de nidification, il lance de longs cris plaintifs et hululants. Écouter en cliquant ici
[modifier] Répartition et habitat
Il niche au Canada, dans certaines régions du Nord des États-Unis, et en Alaska. Il en existe une petite population en Islande. Sa zone d’hivernage est plus vaste ; il hiverne en mer et sur de grands lacs. Pendant la nidification, on le trouve généralement sur les lacs et grandes mares des zones côtières septentrionales, dans un paysage de toundra.
[modifier] Statut et préservation
Cet oiseau a disparu de quelques lacs de l’Est de l’Amérique du Nord à cause des effets des pluies acides et de la pollution. Sur certains lacs, des plates-formes flottantes artificielles ont été mises à la disposition des plongeons pour leur permettre d’y nicher, afin de réduire l’impact des variations du niveau de l’eau dues à des barrages ou d’autres activités humaines.
La population européenne de ce plongeon n'est estimée qu'à 300 couples, ce qui motive sa protection au niveau européen.
Birdlife International indique une population européenne de 700 à 2300 couples en été (Groenland inclus), et 5 400 individus hivernants. La population de Gavia immer semblant stable, et ayant une représentation plus importante en dehors de l'Europe, Birdlife International considère que cet oiseau n'est pas menacé.
L'IUNC, pour sa part, le place dans la catégorie "préoccupation mineure", estimant que sa population mondiale comprend 580.000 individus[1]. Son aire de répartition est estimée à 10 millions de km².
[modifier] Curiosités
Plusieurs pays ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau (Islande en 1966, Groenland en 1988, Canada en 1998, États-unis d'Amérique en 1952, réédité en 1982).
Le Plongeon huard figure sur la pièce canadienne d'un dollar; pièce et devise reçoivent ainsi le nom huard dans le langage populaire.
C’est aussi l’oiseau officiel de la province d’Ontario et de l’État du Minnesota.
Les tribus amérindiennes de Colombie-Britannique croient que les cris de cet oiseau annoncent la pluie, voire la provoquent.
[modifier] Notes
- ↑ Wetlands International 2002
[modifier] Liens et références
[modifier] Sites web
- Gavia immer dans Ciconiiformes dans la Liste d'Alan P Peterson (en)
- Gavia immer dans www.oiseaux.net (fr)
- Gavia immer dans Les oiseaux les plus menacés en Europe (fr)
(sur le site de l’Union européenne — directive oiseaux) - Gavia immer dans Avibase (fr) (Voir carte de répartition)
- Référence Fauna Europaea : Gavia immer (en)
- Référence ITIS : Gavia immer (Brunnich, 1764) (fr)
- Référence AnimalDiversityWeb : Gavia immer (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Gavia immer (en)
- Référence IUCN : Gavia immer (Br�nnich, 1764) (en) IUCN 2006
- Plongeon huard dans Environnement Canada
[modifier] Photos et vidéos
- Vidéo IBC (Internet Bird Collection) Adulte qui nage et plonge, Belgique.
- Galerie aves sur le plongeon huard
- Galerie Calphotos
- Birds of the world on postage stamps
[modifier] Bibliographie et textes
- Cabard et Chauvet (2003): Etymologie des noms d'oiseaux. Belin. ISBN 2-70113-783-7
- Stastny (1989): Oiseaux aquatiques. Gründ, Paris. ISBN 2-7000-1816-8
- Hume, Lesaffre et Duquet:Oiseaux de France et d'Europe, Larousse 2004, ISBN 2-03-560311-0
- Estimation de la population européenne par Birdlife International
[modifier] Notes et références
- ↑ Wetlands International 2002