Politique de la Bolivie
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La Bolivie est une république unitaire. Son organisation politique est semi-présidentielle avec quelques traits de parlementarisme importants.
Sommaire |
[modifier] Pouvoir exécutif
Le Président de la République est a la fois chef de l’État et du gouvernement. Il est élu en premier tour par suffrage direct, ou en ballottage par le Congrès entre les deux candidats les plus votés si aucun n’obtient la majorité absolue.
[modifier] Pouvoir législatif
Il est composée de deux chambres, la Chambre de Députés et le Sénat, qui ensemble conforment le Congrès de la République.
[modifier] Partis politiques
Le spectre politique bolivien aujourd’hui est composé de trois partis politiques importants et plusieurs organisations politiques plutôt éphémères. Ces trois partis sont Pouvoir Démocratique Social (PODEMOS), conservateur, Unité Nationale (UN), centre- droite et Mouvement Au Socialisme (MAS) de gauche populiste, ce dernier étant le parti du président Evo Morales.
Tous ces mouvements son très récents. Jusqu’en 2003 et pendant tout le période démocratique initiée en 1982 les partis les plus importants étaient le Mouvement Nationaliste Révolutionnaire (MNR) d’idéologie très éclectique fondée sur les principes nationalistes des années 1930, l’Action Démocratique Nationaliste (ADN), conservateur, le Mouvement de la Gauche Révolutionnaire- Nouvelle Majorité (MIR- NM), initié comme marxiste mais qui transite jusqu’une position de droite libérale, ou avec bien moins de succès le Parti Ouvrier Révolutionnaire (POR), trotskyste, la Phalange Socialiste Bolivienne (FSB), fasciste, le Mouvement Katariste de Libération Nationale (MRTKL), indigéniste, Conscience Patriotique (CONDEPA), populiste et nombreux d’autres.
Il faut signaler que bien de militants de ces vieux partis politiques se son transvasés dans les trois mouvements actuels. Ainsi, PODEMOS tient beaucoup du MNR, ADN, MIR et autres de droite, UN dévient principalement du MIR mais aussi en quelque mesure du MNR, et MAS est un groupement d’anciens communistes, socialistes, indigénistes, populistes et même quelques anciens fondateurs du MIR. À noter que le Mouvement de la Gauche Révolutionnaire, avec tous les changements idéologiques qu’il a souffert, a généré plusieurs divisions, du sort qu’aujourd’hui les anciens militants de ce parti sont distribués dans toute la gamme politique.
Mis à part ces grands partis nationaux, il existe plusieurs mouvements très localisés. Ainsi, le maire de La Paz est le leader du Mouvement Sans Peur (MSM), celui de Potosi est le chef de l’Alliance Sociale (AS), etc. Certains, comme la Nouvelle Force Républicaine (NFR) de l’ancien maire de Cochabamba et actuel préfet du même département ont eu un relatif succès en se lançant aux élections nationales, mais ont eu une courte durée à ce niveau-là.
[modifier] Pouvoir judiciaire
Quant à l’organisation juridique de la Bolivie, celle-ci se caractérise par une très forte hétérogénéité. En effet, l’actuelle Constitution suit tantôt le modèle étasunien, tantôt le modèle européen continental. Ceci est dû à de nombreuses réformes que se sont succédées tout au long de la vie républicaine depuis 1825.
D’autre part, il y a une forte tendance des boliviens à obéir les lois sélectivement selon les possibilités d’impunité, la force du syndicat ou corporation ou le pouvoir économique. De plus, il existe aux espace ruraux un droit parallèle basé sur les coutumes et mœurs des communautés indigènes, oral et non codifié mais qui, même avec une base traditionnelle non négligeable, dégénère plus souvent que pas dans de interprétations perfides et autoritaires des dirigeants de ces communautés. Sous le titre de « justice communautaire », des atrocités telles que les lynchages sommaires, le bannissement de familles entières ou l’expulsion d’autorités politiques légitimement élues font trop souvent la une aux journaux boliviens.
Tout ceci explique du moins en partie les raisons pour les quelles en Bolivie si bien il existe une démocratie formelle et continue depuis 1982, l’État de Droit ne s’est pas vraiment établi. Ceci est le grand défi de l’Assemblée Constituante installée dès le 6 août 2006. Il s’agit donc, sans approfondir sur les caractéristiques politiques du nouveau texte constitutionnel qui correspondent à une autre analyse, d’établir un nouveau pacte social qui permette de créer l’État de Droit plein.
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