Bolivie
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Devise nationale : Firme y Feliz por la Unión | |||
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Langues officielles | Espagnol, Quechua, Aymara, Guarani | ||
Capitale | Sucre1 |
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Plus grande ville | Santa Cruz de la Sierra | ||
Gouvernement - Président |
République parlementaire Evo Morales |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 27e 1 098 581 km² 1,4% |
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Population - Totale (Juillet 2005) - Densité |
Classé 85e 9 329 676 hab. 8 hab./km² |
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Indépendance - Date |
de l'Espagne 6 août 1825 |
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Gentilé | Bolivien, Bolivienne | ||
Monnaie | Boliviano (BOB ) |
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Fuseau horaire | UTC -4 | ||
Hymne national | Bolivianos, El Hado Propicio | ||
Domaine internet | .bo | ||
Indicatif téléphonique |
+ 591 |
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1La Paz est la ville où siège le gouvernement, souvent considérée comme la capitale administrative de facto de la Bolivie. Sucre est la capitale inscrite dans la Constitution. |
La Bolivie ou République de Bolivie est un pays d'Amérique du Sud sans accès à la mer entouré par le Brésil, le Paraguay, l'Argentine, le Chili et le Pérou.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Article détaillé : Histoire de la Bolivie
Avant la conquête espagnole, les Andes étaient habités par de nombreuses cultures, la plus importante fut certainement la civilisation de Tiahuanaco. Au XVe siècle, les Incas intégrèrent une partie de l'actuelle Bolivie dans leur empire. Les Espagnols découvrirent à leur arrivée au XVIe siècle, une très grande quantité d'argent dans les mines de Potosí. La Bolivie fit d'abord partie de la vice-royauté du Pérou avant de passer sous le contrôle de la vice-royauté du Río de la Plata.
Les luttes pour l'indépendance débutèrent en 1809, mais l'indépendance ne fut acquise qu'en 1825, grâce aux armées de Bolívar d'où le pays tire son nom. La Bolivie et le Pérou constituèrent un seul pays pendant une courte période de temps.
La Bolivie perdit une grande partie de son territoire suite aux guerres qu'elle mena contre le Chili contre qui elle perdit son unique accès à la mer (Guerre du Pacifique (1879-1884)) puis contre le Paraguay (Guerre du Chaco en 1935), le Brésil à qui elle vend la région d'Acre.
De nombreux coups d'États se sont succédé au cours du XIXe siècle. Finalement, la dernière junte militaire au pouvoir prit fin au début des années 1980.
En 2000, un gisement de gaz naturel, estimé à 1,58 milliard de mètres cubiques, est découvert dans la région de Tarija. Pour construire un gazoduc vers la mer, deux options étaient possibles : soit passer par le Pérou, soit passer par le Chili. La voie chilienne semblait plus facile du point de vue technique, mais était critiquée en raison des ressentiments remontant aux guerres du XIXe siècle.
Evo Morales remporte l'élection présidentielle de 2005 avec plus de 53% des voix. Ces élections ont été convoquées par Eduardo Rodríguez alors qu'il succédait, le 9 juin 2005, à Carlos Mesa suite aux manifestations qui ont bloqué tout le pays. Le 22 janvier 2006, le congrès le nomme officiellement président, il devient alors le premier président bolivien d'origine amérindienne.
Voir aussi : guerre du gaz
[modifier] Politique
Article détaillé : Politique de la Bolivie
La Bolivie est une république parlementaire. Le président, élu tous les 5 ans, est à la fois le chef d'État et le chef du gouvernement. Il nomme les ministres. Le parlement est formé par deux chambres : le Sénat, composé de 27 sièges, et la Chambre des députés, composée de 130 sièges.
La Bolivie fait partie de la Communauté andine.
Le 6 juin 2005, suite aux nombreuses manifestations, Carlos Mesa démissionne laissant sa place au chef de la Cour Suprème, Eduardo Rodríguez. Cependant le retour au calme est fragile, les mouvements populaires essentiellement Indiens réclament toujours (entre autres) la renationalisation des réserves de pétrole et de gaz du pays, actuellement exploitées par des firmes américaines ou européennes.
Des élections législatives normalement prévues pour le 4 décembre 2005 ont dû être reportées au 18 décembre 2005. Celles-ci ont été remportées par Evo Morales. Un référendum a eu lieu le 2 juin 2006 pour offrir une plus grande autonomie aux départements de Bolivie. La décentralisation était une des revendications essentielles des protestations de 2005 faites par les mouvements de la région de Santa Cruz. À l'inverse, les mouvements d'origine autochtone dénoncent cette volonté autonomiste, qui servirait la minorité oligarchique du pays.
Le 1er Mai 2006, Evo Morales annonce la nationalisation des gisements d'hydrocarbure, la compagnie nationale YPFB "assume la commercialisation, définit les conditions, les volumes et les prix, tant pour le marché intérieur que pour l'exportation". La population exulte, les pays étrangers, notamment le Brésil, concerné au premier chef au niveau de la compagnie Petrobras, s'inquiètent : ils vont perdre une grande partie des revenus qu'ils tiraient de l'exploitation du pétrole bolivien et l'incitation à participer à l'exploration et l'investissement dans les gisements et la distribution. Par ailleurs pour le Brésil se pose un problème d'accès aux fournitures de gaz qui constituent une partie importante de sa propre consommation.
[modifier] Départements
Article détaillé : Départements de la Bolivie
La Bolivie est divisée en 9 départements.
- Département de Beni
- Département de Chuquisaca
- Département de Cochabamba
- Département d'Oruro
- Département de La Paz
- Département de Pando
- Département de Potosí
- Département de Santa Cruz
- Département de Tarija
[modifier] Géographie
Article détaillé : Géographie de la Bolivie

La Bolivie est composée de deux régions géographiques bien distinctes. L'occident est traversé par deux cordillères d'orientations nord-sud qui bordent un vaste plateau, l'Altiplano, c'est dans cette région que vit la majeure partie des Boliviens. La cordillère occidentale, aride, abrite quelques sommets majestueux comme le Nevado Sajama qui avec ses 6 542 mètres est le point culminant de la Bolivie. Le haut plateau est bordé au nord-est par la cordillère royale où l'on peut admirer entre autres le Nevado Illimani et l'Illampu et où s'abrite la ville de La Paz. Les massifs de la cordillère orientale abritent des vallées humides et possèdent des contreforts recouverts de forêts.
À l'est s'étendent de vastes plaines alluviales qui bénéficient d'un climat tropical. Le nord de ces terres basses appartient au bassin amazonien et est en grande partie recouvert de forêt. Plus au sud, les terres font parties du bassin du Río Paraguay, les terres y sont davantage défrichées.
Parmi les curiosités géographiques du pays, on peut citer le lac Titicaca, située à cheval entre le Pérou et la Bolivie, il est le plus haut lac navigable du monde, sa grande étendue permet un microclimat clément sur ses rives qui furent le berceau de la civilisation Tiwanaku ; le Salar de Uyuni, situé à l'ouest du pays, sur le sud de l'altiplano dans le département de Potosí, est la plus grande étendue de sel au monde. On peut aussi admirer la cordillère Royale qui abrite de majestueux sommets enneigés, le Parc des volcans, où l'on peut observer le Nevado Sajama et les Bañados de Izozog.
Parmi les grandes villes, on peut citer La Paz, en très haute altitude, très marquée par la culture Aymara, Sucre, surnommée le "Paris des Andes" pour ses richesses architecturales ; Santa Cruz de la Sierra, la grande ville de l'orient bolivien ; Cochabamba, ville carrefour, surnommée parfois le "Vatican des Andes"
[modifier] Frontières terrestres
- 3400 km avec le Brésil
- 900 km avec le Pérou
- 861 km avec le Chili
- 832 km avec l'Argentine
- 750 km avec le Paraguay
[modifier] Climat
Le climat bolivien est chaud et humide mais ses conditions climatiques sont variées en raison d'altitudes diverses. En haute altitude, comme dans la Andes, le climat est froid, sec et venteux alors qu'en plaines il est humide et plus doux. Les températures moyennes annuelles se situent entre 8°C dans l'Altiplano et 26°C dans les plaines orientales.
Les écarts thermiques peuvent être très importants. Sur l'Altiplano à 4000 mètres d'altitude et à La Paz notamment, lors de la saison chaude (de novembre à mars) la température atteint facilement 19°C au meilleur de la journée, puis chute au fil des heures, atteignant des valeurs négatives en soirée. Ces variations mettent à rude épreuve le choix vestimentaire. Le rayonnement très fort à cette altitude entraîne rapidement des coups de soleil. Dans les vallées intermédiaires situées en moyenne à 2500 mètres d'altitude, comme par exemple la vallée de Cochabamba, nous trouvons des températures moyennes de 18-19 degrés. C'est ce qui donne la réputation de « printemps éternel » à cette région. Les écarts diurnes-nocturnes est encore plus grand ici, les températures peuvent être parfois légèrement négatives en hiver et atteignent 27 à 30 degrés au meilleur de la journée (12h-16h). L'été cet écart se réduit à 14 et 30 degrés. Dans la partie orientale le climat est subtropical. La pluviométrie importante engendre une végétation luxuriante. L'été l'humidité relative est très haute, parfois même étouffante. L'hiver (juin-août) est moins humide mais il est parfois rafraichi par des vents froids venus de la patagonie appelés surazos et font chuter la température à 12 degrés. Une veste s'impose le froid est plus pénétrant à cause de l'humidité.
[modifier] Économie
- Article détaillé : Économie de la Bolivie.
La Bolivie a été longtemps l'un des pays les plus pauvres d'Amérique latine. Elle a réalisé de grandes réformes libérales dans les années 1990. Ainsi, le président Gonzalo Sánchez de Lozada (1993-1997) a notamment signé un traité de libre échange avec le Mexique, et a adhéré au Mercosur en tant que membre associé. En outre, ce président a privatisé la compagnie aérienne, l'entreprise de téléphonie, les chemins de fer, l'entreprise d'électricité, ainsi que l'entreprise de pétrole.
La croissance du PIB a ralenti en 1999, en partie en raison d'une politique budgétaire d'austérité. Ces restrictions freinèrent la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté. Ce ralentissement s'explique aussi en partie par les retombées de la crise asiatique.
Des troubles sociaux éclatèrent en avril, septembre et octobre 2000 en raison de la privatisation de la compagnie des eaux. En conséquence, la croissance du PIB ne fut pas supérieur à 2,5%. Le PIB n'a pas progressé en 2001 en raison du ralentissement de l'économie mondiale et de la faiblesse de l'activité nationale. Le déficit public s'élevait à 8,6% en 2002.
L’économie du pays dépend beaucoup de l’aide apportée par les pays étrangers. En particulier, les États-Unis participent en 2005 à 10% du PIB de la Bolivie, dans le cadre du programme d’éradication de la coca car bien que la production globale ne soit pas connue officiellement, la Bolivie est considérée comme le troisième fournisseur de feuilles de coca après la Colombie et le Pérou. [1]
La Bolivie possède une importante dette extérieure.
La Bolivie est un pavillon de complaisance.
Les importations proviennent principalement du Brésil (40%), des États-Unis (13,9%), de la Colombie (8,7%), du Pérou (6,3%) et du Japon (4,5%) (données de 2004). Ses exportations vont principalement vers le Brésil (33,9%), les États-Unis (12,7%), la Colombie (11,8%), le Venezuela (11,6%), le Pérou (5,1%) le Japon (4,2%) (données de 2004).
Les principaux produits exportés sont le gaz naturel, le soja et ses dérivés, le pétrole, le zinc et l'étain. La Bolivie détient les secondes réserves de gaz naturel d'Amérique du Sud (900 milliards de mètres cubes, selon la compagnie pétrolière BP), derrière le Venezuela. Vingt-six compagnies gazières ou pétrolières multinationales travaillent en Bolivie, dont :
- Petrobras (Brésil)
- Repsol YPF (Espagne)
- Total (France)
- British Gas (Royaume-uni)
- Royal Dutch Shell (Pays-bas)
Le 1er mai 2006, la Bolivie a nationalisé l'ensemble de son activité pétrolière, industrie qui sera gérée par la compagnie pétrolière publique YPFB [2].
[modifier] Démographie
Article détaillé : Démographie de la Bolivie

La population de la Bolivie est évaluée en juillet 2005 à 8 857 870 habitants. Elle est composé à 55% d'amérindiens (30% Quechua et 25% Aymara), à 30% de métis, et à 15% de blancs d'origine européenne.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Amérique
- Amérique latine
- Amérique du Sud
- projet Bolivie page visant à coordonner le travail sur la section Bolivie de Wikipédia
[modifier] Liens Externes
- Catégorie Bolivie de l'annuaire dmoz.
- (es) Portail du gouvernement
- (es) Liste de tous les sites internet du gouvernement
- (es) Site de la Présidence bolivienne
- (fr) Conseils aux voyageurs
- (es)(en)(de) fotografies de la culture indienne du Bolivie
- (en) Tiwanaku Photo Gallery
- Délégation générale de l’Alliance française en Bolivie
- (en) Bolivian Photo Gallery
[modifier] Sources
- ↑ La Bolivie devient un narco-état, Alain Rodier, Mars 2006
- ↑ Amérique latine: la fronde contre les compagnies pétrolières s'intensifie, Le Devoir, 2 mai 2006
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