Pornographie gonzo
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La pornographie gonzo est un genre de films pornographiques. Le terme « gonzo » est dérivé d'une forme de journalisme dit « gonzo » ou « dans le feu de l'action ». L'idée est ainsi d'immerger le spectateur dans le film/dans l'acte sexuel. La caméra subjective (voir l'action au travers des yeux de l'acteur) ou POV ((en) point of view) est une des recettes fréquemment utilisées dans le gonzo. Apparenté au porno « amateur » par cette volonté d'immersion (nombreux gros plans, mouvements de caméra « au poing »), la forte demande émergeant au milieu des années 1990 pour ce type de films aux États-Unis amènera rapidement la fortune et la professionnalisation du genre.
Aussi connu sous le nom de All Sex, le gonzo propose une réalisation axée sur le sexe aux dépens des scénarios, décors et dialogues des productions classiques. Le succès foudroyant de ce type de productions américain est ainsi largement dû à ce sentiment de proximité dans les situations comme dans le casting (la fameuse girl next door ou « voisine de palier » qui contraste avec les bimbos siliconées des productions classiques) ainsi qu'aux pratiques hard (gang bang, gokkun, bukkake, stacking...) qui sont proposées.
La durée des films (de 2h00 à 2h30 en moyenne), le renouvellement constant des starlettes (qui marque par ailleurs le déclin du star system que l'on a connu précédemment), ainsi que la montée en intensité des scènes de sexe garantissent le succès du genre.
On notera néanmoins l'apparition de courants tels que l'alt sex ou la volonté de certains réalisateurs (Otto Bauer/Audrey Hollander pour Mach2 par exemple) d'investir dans le décor, les lumières, etc. pour proposer du gonzo sophistiqué, mais toujours extrême.
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[modifier] Aspects économiques
Largement dominant aux États-Unis au début du XXIe siècle, le gonzo connait un essoufflement après une dizaine d'années de progression continue due à la multiplication des studios et des productions. Les tournages sont en effet rapides et peu coûteux (le budget moyen d'une production varie entre 20 000 USD et 30 000 USD).
Bien que ne disposant pas de chiffres sur le gonzo lui-même, on peut néanmoins penser que le genre génère une part importante des 13 milliards USD de l'industrie pornographique américaine.[1]
Les principaux studios américains sont aujourd'hui dédiés aux gonzo ou proposent des lignes gonzo en plus de leurs productions habituelles.
[modifier] Interprétation sociologique
Comme souvent avec la pornographie, le développement de ce genre nous renseigne sur l'état des relations entre les hommes et les femmes dans les sociétés occidentales[réf. nécessaire]. À une époque où la domination masculine tend à laisser place à une forme d’« égalité » sur le plan de la liberté sexuelle, la pornographie gonzo donne aux spectateurs l’illusion de la maîtrise sexuelle des hommes sur le corps des femmes. En cela, il constitue bien un genre basé sur une idée reçue faisant des femmes des objets sexuels consentants, sans pudeur ni retenue.
Ce genre donne aux spectateurs masculins une forme de satisfaction narcissique consistant principalement à actualiser des fantasmes d'emprise sur le corps féminin dont la réalisation « dans la vie » est difficilement conciliable avec le developpement de l'autonomie sexuelle des femmes. En effet, l'image des femmes véhiculée dans ce type de production rappelle celle d'un « esclavage sexuel ».
Comme toute pratique mettant en scène la domination sexuelle masculine, la pornographie gonzo est appelée à s'enrichir de sous-genres concomittants au développement de l'égalité réelle entre les hommes et les femmes. Ce mouvement général enregistré principalement dans les sociétés occidentales tend à brouiller l'image traditionnelle de l'homme, maître du rapport sexuel. En retour, les individus masculins recherchent dans la vision répétée de films pornographiques une forme de satisfaction des tendances pulsionnelles encouragées par leur éducation. La pornographie moderne apparaît ainsi comme l'ultime mise en scène des valeurs masculines de force et de domination[réf. nécessaire] associées à des fantasmes de soumission féminine - endurés en direct par des actrices sous-payées et violentées. Certaines actrices ont ainsi rapporté avoir été maltraitées et brutalisées au cours des gangs bangs ou des films de « démolition » (voir les témoignages d'actrices comme Raffaëla Anderson, Adeline Lange, Priscila Sol, etc).
[modifier] Articles connexes
[modifier] Sources
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