Principauté du Pinde et de la Moglène

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Principauté du Pinde et de la Moglène: Pendant l'occupation des forces de l'Axe en Grèce, un groupe d'aventuriers baptisé « Légion romaine » et mené par Alcibiades Diamandi, de Samarina, convainquit les autorités italiennes de soutenir la création d'une Principauté valaque ou Principauté du Pinde qui devait correspondre à la région peuplée par la minorité valaque/aroumaine plus diverses régions environnantes, soit l'Épire, la Thessalie et la Macédoine.

La Roumanie n'était pas favorable à cette entreprise et rejeta les offres de service de Diamandi, qui s'était entre-temps proclamé prince sous le nom d'Alkiviadis I^er (Alcibiade), son « règne » semble avoir duré de 1941 à 1943, avec l'adjonction d'un autre titre, généreusement donné par une faction de l'ORIM (Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne), celui de « duc de Macédoine ». L'Italie mit fin à l'expérience quand elle constata que ses initiateurs étaient plus pro-roumains que pro-italiens.

En 1943, un autre aventurier, le baron Gyula Milványi de Cseszneg (titre complet : Gyula, baron de Milvány, écuyer Csesznegi de Szentkátha, Kisbabot et Kisbudafa), d'origine hongroise, reprit les titres, dans des circonstances à éclaircir, suivi un an plus tard par son frère Michel, sans pour autant qu'ils aient jamais mis les pieds dans leur « principauté et duché ». Les descendants de ce dernier n'utilisent aucun de ces deux titres.

Cet épisode de collaboration avec l'occupant fasciste sert encore aujourd'hui de prétexte aux autorités grecques pour refuser toute reconnaissance des droits de la minorité valaque/aroumaine, et les dirigeants locaux de cette communauté prennent soin d'éviter toute revendication pour ne pas se faire accuser de séparatisme. Après la libération, les écoles en langue valaque/aroumaine, qui existaient depuis l'Empire ottoman, furent supprimées par l'État grec.