Macédoine (pays)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cette page a subi récemment une guerre d'édition, et il a été par conséquent décidé d'y rappeler la règle des trois révocations.
Modifier la page par révocation est donc en principe proscrit et, avant d'ajouter du contenu à cette page ou d'en retrancher les ajouts d'un autre contributeur, il est indispensable d'en discuter au préalable sur la page dédiée, afin d'obtenir un accord sur ces ajouts entre les contributeurs.
Tout contrevenant à cette règle risque un blocage en écriture sur l'ensemble des pages de Wikipédia.

Pour les articles homonymes, voir Macédoine.

(Détails)

(Détails)

Devise nationale : Aucune

Langues officielles macédonien, albanais

Capitale Skopje
42° 0′ 0″ N 21° 26′ 0″ E

Plus grande ville Skopje

Président

Branko Crvenkovski

Premier ministre

Nikola Gruevski

Superficie
- Totale
- Eau (%) Classé 144^e
25 713 km²
Négligeable

Population
- Totale (2001)
- Densité Classé 140^e
2 045 262 hab.
80 hab./km²

Indépendance
- Déclarée
- Reconnue De la Yougoslavie
8 septembre 1991
17 septembre 1991

Gentilé Macédoniens

Monnaie Denar macédonien (MKD)

Fuseau horaire UTC +1

Hymne national

Denes Nad Makedonija

Domaine internet .mk

Indicatif
téléphonique +389

La République de Macédoine (usage international : ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) ou ex-République yougoslave de Macédoine, désignation officielle utilisée par l'ONU, l'OTAN, l'Union européenne, etc.), est un État d'Europe du Sud-Est situé dans la péninsule balkanique. Elle a acquis le statut de pays-candidat à l'Union européenne depuis décembre 2005. Elle est entourée de la Grèce, de la Bulgarie, de la Serbie (et du Kosovo) et de l'Albanie.

[modifier] Origine et débats autour du nom

Le nom Macédoine est la forme latine (Macedonia) d’un toponyme grec ancien (Μακεδονία) nommant cette partie des Balkans. Le terme de Macédoine renvoie au royaume de Philippe II de Macédoine et d’Alexandre dans l’Antiquité. Sous l'Empire byzantin il a servi à désigner des divisions militaires et administratives d'ailleurs mouvantes ("thèmes"), dans une région où depuis le VI^e siècle s'étaient installés des Slavons, tandis que les Grecs restaient groupés près de la côte. Englobée de 893 à 927 dans l'empire bulgare de Siméon (sauf sa capitale Salonique), la Macédoine revient à l'Empire Byzantin vers 1015. Le tsar serbe Stefan Uroš IV Dušan s'en empare à son tour (1331-1355), puis les Turcs ottomans l'occupent jusqu'en 1912. Pour eux, elle n'est que la Roumélie occidentale ("Rum-ili": le "pays pris aux Roumis"), mais sur toutes les cartes européennes, le nom de Macédoine se conserve car jusqu'au XIX^e siècle, les érudits d’Europe pensaient la géographie des Balkans selon les conceptions de Ptolémée et Strabon. En 1913 la Serbie, la Bulgarie et la Grèce, qui revendiquaient chacune la Macédoine (dont la population était alors fort bigarrée) chassent les Turcs et se partagent le pays. À Paris, un cuisinier invente un plat de légumes mélangés qu'il baptise du nom de cette région. Après la première guerre mondiale, la Serbie devient la Yougoslavie.

Depuis 1991, la Macédoine des cartographes est aujourd'hui partagée entre trois pays: la République de Macédoine (FYROM: Former Yugoslav Republic Of Macedonia, désignation officielle utilisée par l'OTAN), la Bulgarie (arrondissement de Blagoevgrad) et la Grèce (région de Macédoine). Avec la fin de la Yougoslavie, en 1991, les dirigeants de la Republique de Macédoine qui vient de gagner son indépendance, cherchent une identité locale forte qui évite leur absorption par la Bulgarie (le slavon parlé en Macédoine est très proche du Bulgare) ou par l'Albanie (le district de Tetovo, au nord-ouest, est peuplé d'Albanais). Pour cela, non seulement ils conservent le nom Macédoine, mais ils adoptent les emblèmes de la Macédoine antique ("Soleil de Vergina" dans la tombe de Philippe II). La Grèce conteste cette appropriation d'un passé grec bien antérieur aux Slaves, et cette dénomination. Diverses dénominations sont proposées: "Vardarie" (du nom du principal fleuve), "Macédoslavie", "Macédoslavonie" ou encore "Slavomacédoine", mais les dirigeants macédoniens refusent tout nom où ne figurerait pas le radical "Macédo" et les Grecs, tout nom où il figure.

En l'absence de compromis, la plupart des organisations internationales et des États étrangers appellent officiellement ce pays l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine (ARYM). L’acronyme anglais est FYROM, Former Yugoslav Republic Of Macedonia. Il est toutefois fait largement usage, par commodité, dans les textes moins officiels (communiqués, liens de navigation des sites des ministères des Affaires étrangères) des termes Macédoine et République de Macédoine. Un certain nombre de pays utilisent le nom constitutionnel (« République de Macédoine »). Les États-Unis d’Amérique, la Russie et la Chine ont reconnu unilatéralement le nom de « République de Macédoine »; les États-Unis en novembre 2004 en remerciement du soutien accordé à la guerre en Irak.

[modifier] Histoire

Article détaillé : Histoire de la République de Macédoine.

La République de Macédoine est issue de la partition de l’ancienne Yougoslavie. En 1992, elle choisit brièvement un drapeau portant l'étoile de Vergina, symbole associé à Alexandre le Grand. Géographiquement, la république contient environ 38 % de la superficie et 44 % de la population de la zone connue sous le nom de Macédoine, le reste étant divisé entre ses voisins grecs (environ la moitié du total) et bulgares (moins d'un dixième). Cette situation entraîna des violentes protestations de la Grèce, qui considère que la Macédoine antique relève de sa propre histoire nationale, d'autant plus que la langue d'Alexandre le Grand était le grec de la koinè. Elle conteste donc à la nouvelle république le droit d'utiliser ces références à l'Antiquité et a obtenu qu'elle modifie son drapeau en 1995.

C'est pourquoi l'ONU ne la reconnaît que comme « ancienne République yougoslave de Macédoine » (ARYM - en anglais FYROM pour Former Yugoslav Republic of Macedonia ; cf. Admission of the State whose application is contained in document A/47/876-S/25147 to membership in the United Nations) et que le pays adopta en 1995 un nouveau drapeau avec huit rayons au lieu des seize rayons de l'ancienne étoile de Vergina. Une proposition pour une nouvelle appellation, à ne pas traduire, de Republika Makedonija - Skopje, a été avancée par les Nations unies et semble pouvoir être acceptée par la Grèce.

La République de Macédoine resta à l'écart des violents conflits nationalistes qui secouèrent les anciennes républiques yougoslaves de Bosnie-Herzégovine et Croatie en 1991-1995, mais l'afflux de 360 000 réfugiés albanais du Kosovo voisin en 1999 faillit déstabiliser la république.

[modifier] Politique

Article détaillé : Politique de la République de Macédoine.

Une brève guerre civile en 2001, à laquelle prirent part des rebelles albanais à l'ouest du pays, se termina par l'intervention d'une petite force de l'OTAN devant surveiller le cessez-le-feu. Sous l'égide de l'OTAN et de l'Union européenne, les représentants des composantes albanaises et macédoniennes signèrent le 13 août 2001 les accords d'Ohrid prévoyant des droits plus étendus pour la minorité albanaise. Ces droits renforcés pour les minorités furent concrétisés par des amendements consitutionnels votés en novembre 2001.

Depuis 2002, l'Union européenne a pris la relève de l'OTAN en Macédoine et signe ainsi sa première opération avec des moyens de l'Alliance. À noter que les tigres macédonien ont tué des albanais durant les nuits de cettes guerre civile.

[modifier] Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions de la République de Macédoine.

Les Albanais de la République de Macédoine se sont soulevés afin de pouvoir obtenir plus de droits : comme l'enseignement, l'emploi de la langue albanaise dans l'administration...