Province wallonne
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La Région wallonne est divisée en cinq provinces.
La capitale d'une province est nommée son chef-lieu.
Il y a souvent des discussions quant à la pertinence du découpage de l'espace wallon en provinces, et l'idée de la suppression de celles-ci fut avancée, sans concrétisation toutefois.
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[modifier] Population et superficie
- Province de Liège (3) (en allemand Lüttich)
[modifier] Historique des provinces wallonnes
Les provinces wallonnes sont pratiquement un décalque des départements français lors de la réunion de la Principauté de Liège et de la Belgique à la France en 1795.
[modifier] Des départements français aux provinces belges
Ces départements français se nommaient le département de Jemmapes (devenu la province de Hainaut), le département de l'Ourte (devenu la province de Liège), le département de Sambre-et-Meuse (devenu la province de Namur), le département des Forêts (dont le territoire couvre la province wallonne de Luxembourg et le Grand-Duché de Luxembourg, État indépendant). Enfin l’arrondissement de Nivelles, tant sous le régime français que hollandais ou belge est maintenant devenu la province de Brabant-Wallon. Sous le régime hollandais précisément, ces divisions administratives, tout en couvrant le même territoire, ont pris un nom qui correspond plus ou moins, aux territoires d’anciennes principautés du temps de la féodalité ou d’anciennes provinces des Pays-Bas du sud. Cette réforme nominale est assez typique du régime hollandais et même de la Belgique acceptant en fait les idées démocratiques françaises, tout en les dissimulant sous d’autres appellations.
[modifier] La revendication de l'autonomie wallonne par les provinces
Avant 1914, les socialistes et les libéraux, majoritaires en Wallonie mais ne pouvant traduire cette majorité en termes politiques au niveau belge étant donné l’écrasante supériorité numérique des députés élus en Flandre, revendiquèrent une autonomie plus grande des provinces wallonnes.
[modifier] Plaidoyer face à Albert Ier en 1913
C’est ainsi que le Conseil provincial de Liège, le 15 juillet 1913 et le Président du Conseil Provincial du Hainaut, le 7 septembre de la même année plaidèrent face au roi Albert Ier en faveur d’une autonomie renforcée des provinces, dans le but d’assurer plus généralement que plus grande autonomie wallonne.
[modifier] La motion autonomiste de 1912
Ils avaient adopté en 1912 la motion suivante dont la teneur est digne d’intérêt car elle émane conjointement des deux provinces wallonnes les plus peuplées, le Hainaut et Liège :
‘’Considérant qu’il y a lieu d’affirmer la volonté des populations wallonnes d’être gouvernées désormais conformément aux tendances généralement les plus généralement admises dans cette région du pays au point de vue philosophique et social comme au point de vue des intérêts matériels. Considérant que ces tendances sont actuellement enrayées par la suprématie inégale due à la puissance électorale des populations rurales d’Anvers, du Brabant (Nord) et du Limbourg. Considérant qu’un régime de large autonomie reconnue aux provinces belges wallonnes peut seul rétablir l’équilibre indispensable à la Nation, menacé par l’assujettisement complet dans lequel se trouvent ces régions sacrifiées. Pénétrés de l’ardente conviction que le vrai moyen de réaliser l’unité nationale dans l’unité nationale et la paix, c’est d’éviter l’absorption d’une des deux races par l’autre et de proclamer leur droit imprescriptible à la liberté par l’autonomie. Proposent de porter à l’ordre du jour la question de l’élargissement des prérogatives des Conseil provinciaux dans tous les domaines de leur activité morale et matérielle.’’ [1]
[modifier] Des provinces belges aux provinces wallonnes
[modifier] La Wallonie organise et contrôle les subdivisions provinciales de son territoire
En 1993 et 1999, le progressif passage de la tutelle des pouvoirs locaux de l’Etat fédéral à la Wallonie a permis la création d’une cinquième province wallonne, le Brabant wallon.
[modifier] La compétence globale de la Wallonie
La Wallonie est totalement compétente en ce qui concerne l’organisation des pouvoirs locaux, soit principalement les communes et les provinces. [2] C’est la Wallonie qui nomme les Gouverneurs des provinces, qui sont à considérer comme des fonctionnaires relevant de la Wallonie. La compétence de la Wallonie sur les provinces wallonnes est globale, ‘’elle embrasse la composition, les compétences, le fonctionnement et le financement des pouvoirs locaux , de même que la tutelle, les règlements, les règles électorales en ce compris les règles électorales (…)’’ La Wallonie est également compétente ‘’pour modifier les limites de provinces et des communes’’.[3]
[modifier] Quelques exceptions
Il existe cependant quelques exceptions à cette compétence globale et exclusive de la Wallonie en ce qui concerne ses provinces. La plus importante exception, ce sont les dispositions relatives à l’état civil, l’organisation de la police et des services d’incendie (qui dépendent du Gouverneur, agissant ici en commis du Gouvernement fédéral). Il s’agit là de compétences fédérales à peu près exclusives selon le principe des compétences exclusives du fédéralisme belge. Les autres exceptions sont moins importantes comme les dispositions relatives aux agents de l’Etat dans les provinces les fonctionnaires (de niveau 1 curieusement mais pas le Gouverneur qui lui est un fonctionnaire régional), l’organisation du droit de vote et de l’éligibilité pour les ressortissants étrangers, la compétence du Conseil d’Etat pour statuer en dernier ressort sur les contentieux électoraux locaux, les modalités des consultations populaires locales, certaines communes à statut linguistique spécial.
[modifier] Notes
[modifier] Voir aussi
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