Mons (Hainaut)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Mons | |
---|---|
Géographie | |
Pays | Belgique |
Région | Région wallonne |
Communauté | Communauté française |
Province | Province de Hainaut |
Arrondissement | Mons |
Coordonnées | 50° 27’ N, 03° 56’ E |
Superficie | 146.56 km² |
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be) | |
Population – Hommes – Femmes Densité |
91.221 (01/01/2006) 47,78% 52,22% 623 hab./km² |
Pyramide des âges – 0–19 ans – 20–64 ans – 65 ans et + |
(01/01/2004) 20,98% 62,71% 16,32% |
Étrangers | 12.887 (01/07/2005) |
Économie | |
Taux de chômage | 25,96 (01/01/2006) |
Revenu annuel moyen | 11.012€/hab. (2003) |
Politique | |
Bourgmestre | Elio Di Rupo (PS) Catherine Houdart (PS) f.f. |
Majorité | PS-MR |
Sièges PS MR cdH Ecolo |
45 27 7 5 3 |
Sections de commune | |
Section | Code postal |
Mons Ghlin Flénu Jemappes Maisières Nimy Havré Harmignies Harveng Hyon Mesvin Nouvelles Ciply Saint-Symphorien Villers-Saint-Ghislain Spiennes Cuesmes Obourg Saint-Denis |
7000 7011 7012 7012 7020 7020 7021 7022 7022 7022 7022 7022 7024 7030 7031 7032 7033 7034 7034 |
Autres informations | |
Gentilé | Montois(e) |
Zone téléphonique | 065 |
Site officiel | www.mons.be |
Mons (en picard Mont, en allemand et en néerlandais Bergen) est une ville et commune francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu de la province de Hainaut. Elle est la capitale culturelle de la Wallonie[1].
Sommaire |
[modifier] Armoiries
Le blason de la ville représente un château à quatre tours dont la porte est gardée par un chien. En langage héraldique, on dira : « De gueules au château d'argent à quatre tourelles, dont les deux intérieures portent des guidons d'or et les deux extérieures le globe impérial, surmonté de la croix. De même un ayant au-dessus de la porte les armes du Hainaut et, sous la herse, un chien lionné de garde, d'argent. Le dit château posé sur une terrasse de sinople, l'écu timbré d'une couronne d'or.» Ce sont ces armoiries qui ont inspiré la serrure d'art de l'hôtel de ville, dont on peut voir une copie vandalisée (il y manque le chien) sur la porte principale. La serrure originale se trouve au musée de la vie montoise.
Deux autres symboles sont souvent utilisés pour figurer la cité : le Singe du grand'garde, qui se trouve sur la façade de l'Hôtel de Ville ou le Doudou, le dragon du « Lumeçon », combat traditionnel de la Ducasse qui se déroule le dimanche de la Trinité.
[modifier] Étymologie
Mons, qui à l’origine s’appellait Castri Locus (Lieu du château), prit plus tard le nom de « Mont du lieu du château », ensuite celui de Mont et enfin porta son nom actuel, dérivé du latin mons, montis (montagne), qui décrit le relief de la ville.
[modifier] Histoire
[modifier] Les origines
Les lieux alentour ont étés occupés dès le néolithique à Spiennes, puis à l'époque romaine. Une garnison, Castrorum Locus, se serait à l'époque établie sur la colline. D'après certains auteurs, le quadrillage caractéristique des camps romains se retrouverait dans la topographie actuelle de la ville. Aucun vestige ne vient confirmer cette hypothèse plausible.
La ville fut fondée au VIIe siècle, autour d'un oratoire érigé par Waldetrude, fille d'un intendant de Clotaire II. Waldetrude fut canonisée à sa mort en 688 sous le nom de sainte Waudru. Sur les conseils de son confesseur saint Ghislain, fondateur d'Ursidongus, Waudru fonda un monastère sur un site inhabité du domaine d'Obourg-Nimy-Maisière, propriété de sa cousine Aye, et de son époux, Hydulphe, notable mérovingien.
[modifier] Le Moyen Âge
Le site devint un enjeu militaire suite à l'implantation des Vikings à Condé-sur-l'Escaut en 876. Le premier comte de Hainaut, Régnier au Long Col, construisit une première forteresse, Castri Locus, destinée à lutter contre les envahisseurs. À partir du Xe siècle les Comtes de Hainaut firent de Mons leur résidence principale, la ville sera leur capitale. Devenant le centre administratif du comté, Mons se développera durant les 800 ans qui suivront autour du château et du chapitre de sainte Waudru. Le bras de fer incessant entre l'autorité religieuse (le chapitre, propriétaire initial de la ville) et l'autorité administrative (le comte de Hainaut, qui tente de s'étendre) modèlera le paysage montois. Les grands travaux de rénovation et d'entretien des fortifications sont le fait de Baudouin IV et Baudouin V au milieu du XIIe siècle. Jean II d'Avesne au XIIIe construisit la deuxième muraille qui, à la différence de la première, défendait aussi la ville et non plus seulement le château (enceinte urbaine). Bernard de Clairvaux vint à Mons prêcher la croisade en 1148.
En 1497, la tour de l'horloge est construite sur le site de l'actuel beffroi : celui-ci la remplacera après son incendie et l'écroulement d'une tour de remplacement, survenu en 1661.
[modifier] Le XVIIe siècle
En 1678, le maréchal de Luxembourg assiègea Mons : le siège finit par être levé en raison de la résistance des Montois.
Du 15 mars au 10 avril 1691, la ville fut à nouveau assiégée par les troupes du maréchal de Luxembourg, en présence de Louis XIV et de Vauban. La ville tomba et resta aux mains des Français jusqu'en 1697. Vauban fut chargé d'améliorer le système défensif de la ville. En 1697, suite au Traité de Ryswick, Mons est restituée à la couronne d'Espagne
[modifier] Le XVIIIe siècle
De 1701 à 1713, la France occupa à nouveau la ville (Guerre de succession d'Espagne). Les Traités d'Utrecht et de Rastatt firent rentrer la ville dans le giron des Habsbourg d'Autriche. La place forte fut toutefois contrôlées par des troupes des Provinces-Unies.
En 1718, le pouvoir, représenté par la cour souveraine du Hainaut, quitte le château qui, par faute d'entretien, se dégradera. Le site sera arasé en préservant la chapelle Saint Calixte (XIIIe siècle), la conciergerie et le beffroi (un parc public y sera inauguré le 10 juin 1873).
Après la bataille de Jemappes, le 6 novembre 1792, Mons devient « ville libre ». Les armées révolutionnaires pillèrent, saccagèrent et détruisirent de nombreux édifices religieux, violant et tuant la plupart des femmes et hommes d'église ennemis de leurs idéaux égalitaires.
La ville devint la préfecture du département de Jemappes (alors orthographié Jemmapes) en 1794.
[modifier] Le XIXe siècle
La ville perd sa fonction de ville forte dès l'indépendance de la Belgique en 1830. La dernière fortification hollandaise est alors détruite, donnant à Mons son aspect actuel avec deux ceintures : le boulevard intérieur sur le site de la fortification dite « urbaine » et le grand boulevard sur les fondations du mur hollandais. Même sans ces protections devenues inutiles face aux canons, Mons restera une ville de garnison jusqu'en 1914.
[modifier] Le XXe siècle
En 1914, Mons est le siège d'une bataille féroce entre les envahisseurs allemands et les Alliés. Les 23 et 24 août 1914, la bataille de Mons oppose Britanniques (légende des anges protecteurs) et Allemands. Ces derniers avaient envahi la Belgique le 4 août. Supérieurs en nombre, la cause semblait perdue. Pourtant, les Anglais, avec courage, retardèrent la percée ennemie, permettant ainsi à l'armée belge de se réorganiser au delà de l'Yser et aux Français de se ressaisir pour préparer leur victoire de la Marne. La Bataille de Mons a fait perdre 5 000 hommes aux Allemands et 1 500 aux Britanniques (dont 763 tués).
La révolution industrielle et l'exploitation minière transformèrent profondément Mons. La ville se développa et l'industrie marqua la physionomie urbaine et la culture locale.
Le Commandement allié opérations (ACO) de l'OTAN ou SHAPE est regroupé dans cette commune depuis 2003.
[modifier] Économie
En 1850 le célèbre historien géographe français Malte-Brun décrivait la région Mons-Borinage comme étant dotée d'une puissance industrielle calculée en chevaux vapeurs supérieure à celle de toute la France, ceci en raison du nombre de charbonnages et des moteurs de traction qui équipaient les puits d'extraction. Aujourd'hui, il ferait de Mons et du Borinage une description plus modeste. L'économie montoise est sinistrée depuis la fermeture des charbonnages qui faisaient de Mons-Borinage une des régions les plus prospères dans l'Entre-deux-guerres. Depuis lors, le chômage structurel augmente et le taux d'emploi n'est qu'artificiellement maintenu par les emplois dans la fonction publique. Le PIB du Hainaut équivaut à 68% du PIB européen, ce qui vaut à la province des subsides européens pour atténuer le retard économique. Mons a pu en bénéficier pour rénover la Grand'place afin de favoriser le développement touristique de la ville. La politique dite du « Zoning » qui consiste à rassembler les industries sur quelques sites biens dotés en infrastructures routières et fluviales n'a pas apporté à la région un nombre d'emplois significatifs et surtout durables.
Le taux de chômage est de 25% mais le nombre des personnes ne travaillant pas s'enrichit des chômeurs qui ont plus de 55 ans, des personnes pré-pensionnées et des personnes exclues du chomage (Chiffres pour l'arrondissement de Mons[2]). Le PIB par habitant est de 15 502 € (Belgique : 24 720 €). Les emplois actuellement disponibles à Mons sont en grande majorité des postes subventionnés de fonctionnaires communaux, provinciaux et fédéraux. La part des emplois privés est surtout assurée par les activités commerciales du centre-ville et du complexe des Grands-Près. L'économie souterraine assure donc un revenu complémentaire qui ne peut être chiffré.
Aujourd'hui, la ville est aussi devenue un grand centre commercial grâce aux nombreux magasins du centre-ville, à la galerie commerciale des Grands-Prés et au complexe cinématographique Imagix, installés depuis 2003 à proximité de l'autoroute Bruxelles-Paris. L'espace des Grands-Prés comporte aussi un hall d'exposition et abrite quelques entreprises (Parc Scientifique Initialis). La ville ambitionne de faire de cet espace un zoning industriel important, ce qui ferait se déplacer le centre de gravité économique de Mons qui se situe pour le moment plutôt dans le vieux centre-ville.
[modifier] Enseignement
Ancienne cité charbonnière, c'est désormais une ville universitaire importante qui abrite l'Université de Mons-Hainaut (UMH)[3], les Facultés Universitaires Catholiques de Mons (FUCAM)[4] et la Faculté Polytechnique de Mons (F.P.Ms)[5].
Elle abrite également de nombreux établissements d'enseignement supérieur de type non universitaire comme, entre autres, la Haute école de la Communauté Française en Hainaut(HECFH), la Haute école provinciale Mons-Borinage-Centre (HEPMBC), la Haute école Roi Baudouin (HERB), l'Institut Reine Astrid (IRAM)[6], l'École supérieure des Arts plastiques et visuels (ESAPV, anciennement Académie des Beaux-Arts), sans parler des multiples écoles primaires et secondaires.
[modifier] Infrastructures publiques et sportives
Mons abrite plusieurs commissariats de police, une caserne de pompiers, deux hôpitaux, une prison (pour les longues peines), un palais de justice et le siège du gouvernement de la province de Hainaut.
Les hôpitaux de la ville sont le C.H.R. Saint Joseph[7] et le C.H.U. Ambroise Paré[8].
Mons compte également plusieurs salles de sport privées, une salle d'escalade (Face Nord[9]) et un stade de football (le stade Charles Tondreau où évolue le RAEC Mons) et compte 13 000 places dont 8 600 assises.
[modifier] Gestion des déchets
La gestion des déchets est un problème à Mons comme ailleurs. Afin de résoudre une partie du problème, les Montois ont mis en route une technologie écologique innovante de mise en valeur des immondices organiques : la biométhanisation. C'est un procédé qui consiste à transformer des déchets biodégradables en compost, tout en produisant un gaz naturel renouvelable. Ce gaz sera transformé en électricité. Cette biométhanisation est confiée à l’ITRADEC[10]. Cette méthode propre de transformation des déchets biodégradables diminue les mises en décharge et l'incinération, deux méthodes hautement nocives pour l'environnement.
Il existe aussi à Mons des projets d'utilisation des sources de chaleur géothermiques disponibles à Saint-Ghislain, Douvrain et Ghlin pour chauffer certains bâtiments publics et privés. Grâce aux fonds européens, ces projets se concrétiseront peut-être dans un futur proche[11].
L'épuration de l'eau est confiée à une intercommunale[12], l'IDEA[13] qui gère les fonds des contribuables. Ses responsabilités ont été récemment étendues à la collecte des immondices anciennement assurée par l'ISPH (Intercommunale de Salubrité Publique du Hainaut).
Malgré les efforts consentis par les citoyens dans le tri sélectif des poubelles, l'intercommunale de gestion des déchets autorise l'incinération par Holcim, la cimenterie d'Obourg[14]. Les riverains[15] sont attentifs aux répercussions sur la pollution de l'air par les rejets de l'activité de cimenterie additionnés de ceux émis par l'incinération des déchets ménagers.
[modifier] Transport
Mons profite bien évidemment du réseau autoroutier belge qui est très dense. Se rendre à Mons en voiture est assez simple par autoroute mais circuler dans la ville l'est beaucoup moins. Comme dans toutes les villes anciennes, le centre historique est composé d'un réseau de rues étroites, non prévu pour la circulation automobile actuelle. De ce fait, presque toutes les rues sont à sens unique et il n'est pas aisé d'y trouver un emplacement libre pour garer son véhicule. Deux parkings couverts payants existent dans le centre ville et des parkings gratuits, reliés au centre par une navette gratuite, se trouvent en périphérie (près de l'accès à l'autoroute de la Porte de Ghlin, et au bas de la chaussée de Binche).
La gare SNCB de Mons est située à environ 10 minutes à pied du centre. Elle relie Mons à la plupart des villes belges dont Bruxelles en 1 heure environ et Blankenberge (côte belge) en environ 2 heures. La gare accueille aussi le TGV Thalys et rallie Luxembourg en environ 3 heures, Cologne en 3 ou 4 heures selon les cas, Amsterdam ainsi que Londres en 4 heures et Paris en 1 heures 20.
Finalement, Mons est situé entre les aéroports civils internationaux de Bruxelles-Zaventem, de Lille et de Charleroi Bruxelles-Sud.
Depuis le début des années 2000, la ville a mis au point avec le TEC (la société publique wallonne de transport par bus) un système de navettes (appelé Intramuros) qui parcourt la ville selon trois itinéraires (lignes A, B et C). Chaque bus passe plusieurs fois par heures à horaire non fixe aux arrêts prévus à cet effet et répartis dans tout le centre. Ce transport a l'avantage majeur d'être gratuit mais est souvent peu accessible aux heures de pointe vu le nombre élevé d'utilisateurs.
D'autres bus, payants, circulent également dans la ville ; ils partent tous de la Place Léopold (Gare SNCB) et relient Mons à l'ensemble de la région.
[modifier] Démographie
Population (en 2006) : L'entité montoise compte 19 communes pour une population totale de quelque 92 000 habitants. La ville a perdu beaucoup d'habitants dans les années 1980, mais l'ampleur du déclin s'est atténuée ensuite. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée et la ville revit grâce à la restauration en profondeur du cœur historique entamée il y a quelques années. Une partie non négligeable de la population est constituée d'étudiants qui ne logent sur place que pendant les jours de semaine dans des « kots » (chambre, appartement ou maison loués par un ou plusieurs étudiants).
[modifier] Bâtiments et architecture
[modifier] La Grand-Place
La Grand-Place, située à proximité de la gare, est le centre de la vieille ville. Elle se situe tout près de la rue commerçante (piétonnier) et du beffroi. Elle est pavée à la manière des vieilles villes et abrite de nombreux cafés et restaurants, ainsi que l'Hôtel de ville (La maison communale, équivalent de la mairie en France). Devant l'entrée principale de l'Hôtel de ville se trouve une petite statue en métal d'un singe (voir photo en bas). Son origine n'est pas vraiment connue mais elle date de plusieurs siècles. Certains historiens affirment qu'elle a été placée là afin de porter chance à la ville et à ses habitants. De nos jours, la tradition veut que celui qui passe devant le singe doit lui caresser la tête avec la main gauche pour obtenir la réalisation d'un vœu. On peut remarquer sur la photo que la tête du singe n'a plus la même couleur que le reste de son corps et qu'elle apparaît usée. Le bout de métal entre les deux pieds du singe témoigne encore que là étaient attachés des gens condamnés à être exposé en place publique au Moyen Âge.
Le contour de la place est accessible en voiture mais il est interdit de stationner ou de rouler dessus. Elle est le théâtre chaque année du combat dit Lumeçon, combat de saint Georges contre un faux dragon lors de la ducasse de Mons. La Grand-Place est également dotée d'une fontaine, dont l'inauguration date du 21 mars 2006. Par ailleurs, elle abrite un marché de Noël et parfois une patinoire pendant la période des fêtes.
[modifier] L'Hôtel de Ville
[modifier] Histoire
À l'origine de son organisation communale, Mons avait un Hôtel de Ville appelé « Maison de la Paix ». Auparavant, les échevins siégeaient au château des comtes de Hainaut, dont il ne reste actuellement que la conciergerie, la chapelle Saint Calixte et quelques salles souterraines ainsi que l'enceinte. Cet endroit est maintenant le Parc du Château, où se trouve le Beffroi. Au XIIIe siècle déjà, des comptes mentionnent la Maison de la Paix, située rue de Nimy. D'autres documents de la même époque laissent supposer qu'il existait deux Maisons de la Paix, l'une rue de Nimy, la plus ancienne, une autre sur le marché. C'est en 1323 que le comte Guillaume Ier donne l'autorisation de bâtir la Maison de la Paix sur l'emplacement de l'actuel Hôtel de Ville. On parle alors d'une « Maison de Ville » construite en pierres et briques à la base, la superstructure étant de bois. Ce bâtiment subit différentes modifications au cours du XVe siècle, jusqu'en 1477, année où le magasin à poudre qui se trouvait dans l'arsenal voisin explosa. Les bâtiments détruits furent reconstruits et bénéficièrent de nouvelles modifications et d'agrandissements au cours des siècles suivants. L'architecte de l'Hôtel de Ville de Louvain, Mathieu de Layens, fut appelé pour en dresser les plans. Il devait s'agir d'un édifice en style gothique flamboyant, mais il semble bien que le plan (que l'on a pas retrouvé) n'ait pas été respecté, notamment par l'abandon du deuxième étage qui était prévu. Le campanile de style Renaissance fut ajouté au XVIIIe siècle. Il contient une cloche datant de 1390, la « Bancloque » et porte une horloge à cadran donnant sur la Grand'place ainsi qu'une horloge lumineuse. Le XIXe siècle vit diverses modifications de la façade, l'enlèvement des meneaux de pierres à l'étage et de divers ornements de pierre.
[modifier] L'Hôtel de Ville actuel
Dans son état actuel, l'Hôtel de Ville présente un ensemble remarquable de divers bâtiments abritant une grande partie des services communaux. Ces bâtiments ont subi de nombreuses modifications au cours des siècles, des restaurations et des ajouts d'éléments provenant d'autres bâtiments, par exemple : cheminée gothique du château de Trazegnies, portes sculptées du XVIe siècle provenant de démolitions, cheminée venant du château de Gouy-lez-Piéton, cheminée de 1603 venant du château de Havré. Cet ensemble entoure un petit parc de forme très irrégulière, le jardin du Maïeur[16], avec une sortie dans la rue d'Enghien.
[modifier] La collégiale Sainte-Waudru
Bien que située au cœur de l'ancien comté de Hainaut, elle est une des églises les plus caractéristiques et les plus homogènes de l'architecture gothique brabançonne.
La collégiale a été bâtie au XVe siècle sur ordre des chanoinesses. Elle constitue, avec le beffroi tout proche, un symbole majeur de la ville de Mons. Elle renferme de nombreuses œuvres de Jacques Du Brœucq.
Elle est faite de grès, de pierre bleue et de briques, matériaux locaux. Son plan, classique, est en forme de croix latine. Elle mesure 115 mètres de long, 32 mètres de large et s'élève à 24,5 mètres à la clef de voûte. Le chœur est entouré d'un déambulatoire et de 15 chapelles rayonnantes.
[modifier] Le Beffroi
Surnommé El catiau par les Montois, il a été bâti au XVIIe siècle. L'édifice de 87 m de haut est le seul beffroi belge de style baroque. Il est classé patrimoine mondial de l'Unesco depuis le 1er décembre 1999. Victor Hugo a dit de ce beffroi dans une lettre à sa femme : « Figure-toi une énorme cafetière, flanquée au-dessous du ventre de quatre théières moins grosses. Ce serait laid si ce n'était grand. La grandeur sauve. »
[modifier] Maison espagnole
Maison construite de type d'architecture du XVIe siècle, dite espagnole, dans la tradition des anciens Pays-Bas. Les caractères restent gothiques avec des pignons sur rue à pas de moineau ou gradins. Il s'agit d'une architecture sobre utilisant la brique. Les bâtiments ont été restaurés, en 1919-1920, sur les plans de l'architecte communal E. Bertiaux et sont occupés par la Maison de la Presse.
[modifier] Usage de la brique
Ce matériau économique s'est considérablement développé après le grand feu de 1548, lorsqu'il fallu reconstruire à frais réduits, la pierre étant trop coûteuse. Une ordonnance échevinale de 1548 interdit l'emploi des matériaux inflammables.
[modifier] La Machine-à-eau
Le hall industriel actuellement présent est le seul vestige de la machine qui alimenta Mons en eau potable dès 1871, année où la Trouille fut détournée. Construit en métal et en verre, d'après les plans de l'architecte Hubert et de l'ingénieur Celi Moullan, il contenait une impressionnante machinerie faite de pompes, tuyaux et canalisations dont le principe était de refouler l'eau du niveau de la vallée jusqu'aux réservoirs communaux aménagés dans la square du chateau (point culminant de la colline).
La machine-à-eau reste le témoignage des préoccupations sanitaire et hygiénique nées à Mons dans les années 1865-1870 ; elle marque le passage du système médiéval d'alimentation en eau par le puits, fontaines et pompes à mains, par fonctionnement de pompes aspirantes et foulantes. L'eau qui alimentait Mons provenait des sources de la Vallière et du trou-de-Souris à Spiennes, la Trouille servant seulement de force motrice au moteur hydraulique.
Cette innovation sur le plan domestique changea totalement le mode de vie des montois habitués à quérir l'eau à des puits ou fontaines, parfois situés à plus d'une centaine de mètres des habitations. Elle s'est réalisée dans la continuité d'un autre projet urbain : l'introduction en 1828 du gaz de ville afin d'éclairer les boulevards et les rues nouvelles. Ces deux changements furent rendus possibles grâce à la démolition des fortifications, qui dégagea des terrains, et au détournement de la Trouille dont le rôle stratégique d'alimentation des fossés était alors dépassé.
Le bâtiment de la machine-à-eau a été restauré au début des années 1990 et accueille depuis différentes activités culturelles. La machinerie en elle-même a été démontée.
[modifier] Waux-Hall
Le parc du Waux-Hall fut aménagé au XIXe siècle (1862-1864) à l'initiative de la Société du Waux-Hall créée à cet effet par des membres de la bourgeoisie. Il s'agit donc à l'origine d'un parc privé. Il est situé à l'emplacement du fort dit des Hollandais qui formait un ouvrage avancé de la dernière fortification (1815-1864). Des restes du fort subsistent encore sous le pavillon actuel. Les jardins ont été dessinés par Fuchs et le pavillon central fut construit par l'architecte Hubert, en style guinguette.
Ce vaste parc de 5 ha constitue un des poumons de la ville et servit dès le XIXe siècle d'espace de détente, agrémenté d'étangs, d'allées pittoresques et de grandes pelouses. Divers monuments commémoratifs et sculptures en plein air, dont des œuvres des sculpteurs Grard, Devillez, Hupet, Guilmot et Harvent, y sont placés. Le parc contient également diverses essences d'arbres souvent anciennes.
L'École technique et professionnelle d'horticulture, créée en 1863, s'y est installée sous l'autorité de la Société du Waux-Hall. Elle est devenue communale en 1892 au moment de l'acquisition du Waux-Hall par la ville de Mons.
C'est au pied du pavillon central que se déroule chaque année, le mercredi après-midi de la ducasse, le combat du petit Lumeçon dont les acteurs sont des enfants.
[modifier] La Parfaite Union
La loge maçonnique La Parfaite Union est la plus ancienne de Belgique, et peut-être même du continent. Elle a été fondée en 1721. Des réunions se tinrent chez le marquis de Gages (1739-1787). Après la Révolution française, elles eurent lieu en différents endroits, puis un concours fut organisé par La Parfaite Union pour la construction d'un bâtiment définitif. Les plans de l'architecte Hector Puchot furent retenus en 1890. À cette époque, le style néo-égyptien est devenu une référence pour l'architecture maçonnique, et on peut considérer la loge de Mons comme un modèle du genre avec ses nombreux motifs « égyptiens », chapitaux papyriformes, frise en bouton de lotus, etc.
[modifier] Fontaine-pilori
Trois des puits-fontaines qui ornaient autrefois les places de Mons sont parvenus jusqu'à nous. C'est le cas de la fontaine-pilori, de style Louis XVI, construite en 1779 en pierre bleue par Overtus. Elle fut déplacée à plusieurs reprises et se trouve actuellement à la place du Chapitre. Elle fut restaurée en 1930 et vers 1980.
[modifier] Folklore
- La ducasse de Mons (souvent improprement appelée le Doudou), qui a lieu le dimanche de la Trinité précédée d'un concert le vendredi soir sur la grand-place
- Les Feux de la Saint-Jean
- La ducasse Saint Fiacre à Hyon fin août
[modifier] Culture
En tant que ville de la Grande Région, Mons participe au programme de l'année Européenne de la Capitale de la Culture 2007.
Mons possède deux théâtres - le théâtre royal et le théâtre du Manège -, un musée des beaux-arts (le BAM), un complexe cinématographique où se déroule le Festival international du film d'amour, un cinéma dans le centre-ville intégré au réseau européen de salles subventionnées Europa Cinemas. La ville abrite aussi l'Orchestre royal de chambre de Wallonie.
Elle ambitionne de devenir capitale européenne de la culture en 2015 après avoir été désignée capitale culturelle wallonne en 2002.
[modifier] Politique
|
|
Participation | 88.47% | 55893 | |
Abstentions |
11.53% |
7284 |
|
Blancs ou nuls |
5.99% |
3.349 |
|
Votes valables |
82.48% |
52544 |
|
Inscrits |
100% |
63178 |
|
PS |
51.55% |
27088 |
-9.80% |
MR |
16.55% |
8694 |
+0.77% |
CDH |
11.72% |
6157 |
+1.41% |
Ecolo |
8.65% |
4547 |
-1.21% |
Front. Nat. |
8.37% |
4400 |
+8.37% |
[modifier] Montois célèbres
- Sainte Waudru (?-688), fondatrice de la ville de Mons.
- Jean d'Avesnes (1250?-1304)
- Jacques Du Brœucq (1505?-1584), sculpteur.
- Guy de Brès (1522-1567), théologien calviniste.
- Roland de Lassus (1532?-1594), compositeur.
- Charles Malapert (1581-1630), jésuite, poète et astronome.
- François-Joseph Fétis (1784-1871), compositeur, critique musical.
- Alexandre Gendebien (1789-1869)
- Paul Émile de Puydt (1810-1888), botaniste, économiste et écrivain.
- Antoine Clesse (1816-1889)
- Jean-Charles Houzeau de Lehaie, homme de sciences et journaliste (1820-1888).
- Juliette de Robersart (1824-1900), écrivain
- Jean Lescarts (1851-1925), bourgmestre de Mons de 1905 à 1926
- Henri Sainctelette (1851-1905)
- Désiré Prys (1852-1932), musicien
- Emile Motte, (1860 - 1931), artiste peintre belge, Directeur de l’Académie de Mons
- Jules Cornet (1865-1929), géologue.
- Georges Garnir (1868-1939), écrivain, fondateur du Pourquoi-pas ?
- Marguerite Putsage (1868-1946), Peintre
- Ferdinand Wattergniaux (1873-1931), vice-président du Parti Libéral montois.
- Pol Stievenart (1877-1960), aquarelliste
- Anto Carte (1886-1956), Peintre
- Gabriel Blot (1886-1981), peintre montois.
- Charles Plisnier (1896-1952), Docteur en droit, politicien et écrivain.
- Marcel Gillis (1897-1972), artiste peintre, chansonnier, poète.
- Léo Collard (1902-1981), bourgmestre de Mons
- Marguerite Bervoets (1914-1944), résistante durant la deuxième guerre mondiale.
- Marcel Lefrancq (1916-1974), photographe et surréaliste montois.
- Charles Tondreau, fondateur du Royal Albert Elisabeth Club de Mons, football.
- Salvatore Adamo (1943-), chanteur.
- François Pirette (1963-), Humoriste, de son vrai nom, Thierry Van Cauberg.
- Frédéric Herpoel (1974-), gardien de but, football.
[modifier] Jumelage
Mons est jumelée avec :
- Briare-le-Canal (France)
- Thoissey (France)
- Vannes (France)
- Sefton (Royaume-Uni)
- Changsha (Chine)
- Little Rock ( Arkansas, États-Unis).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Anges de Mons
- Conservatoire Royal de Mons
- Le Grand Large
- Mundaneum
- Orchestre royal de chambre de Wallonie
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la ville
- Site de la Maison de la Mémoire de Mons
- Le Pays de Mons
- Statistiques démographiques
- Textes en picard ou ancien français réunis par l'ULB
- Tournoi de foot interuniversitaire montois
- Orchestre Royal de Chambre de Wallonie
- Athénée Royal de Mons
- Athénée Royal Marguerite Bervoets
- Collège Saint-Stanislas
- Institut du Sacré Coeur
- Ecole des Ursulines de Mons
[modifier] Sources
- François Collette, Ils ont construit Mons, IPH édition, Jumet, 2005
- M. De Clerfayt, Le chateau des Comtes du Hainaut à Mons, Hainaut, culture et démocratie édition, Mons, 2002
- Hennebert, Henri, L'Hôtel de Ville de Mons, Éditions Saint Georges, Mons, 1949
[modifier] Galerie
[modifier] Références et notes
- ↑ Mons, capitale culturelle européenne en 2015 ? sur le site du CDH
- ↑ L'emploi: Taux d'emploi et taux d'activité Site de la province de Hainaut
- ↑ Université de Mons-Hainaut - UMH
- ↑ Facultés Universitaires Catholiques de Mons
- ↑ Faculté Polytechnique de Mons
- ↑ Institut Reine Astrid (IRAM)
- ↑ Site officiel du C.H.R. Saint-Joseph
- ↑ Site officiel du C.H.U. Ambroise Paré
- ↑ Site de Face Nord
- ↑ Site de l'ITRADEC
- ↑ Mons - géothermie sur le site Le Phasing out de l’Objectif 1 Hainaut
- ↑ IDEA, Intercommunale active tout au long du cycle de l’eau
- ↑ Site de l'IDEA (Intercommunale de Développement Économique et d'Aménagement du territoire)
- ↑ Site officiel d'HOLCIM Belgium
- ↑ Un front commun contre l’incinérateur géant à Obourg sur le site Obourg.info
- ↑ Maïeur : mot patois pour maire, bourgmestre.
|
|||
Mons · Ciply · Cuesmes · Flénu · Ghlin · Harmignies · Harveng · Havré · Hyon · Jemappes · Maisières · Mesvin · Nimy · Nouvelles · Obourg · Saint-Denis · Saint-Symphorien · Spiennes · Villers-Saint-Ghislain |
|||
Voir aussi : Fusion de communes en Belgique Communes de Belgique · Projet Belgique |
|
|||
Aiseau-Presles · Anderlues · Antoing · Ath · Beaumont · Belœil · Bernissart · Binche · Boussu · Braine-le-Comte · Brugelette · Brunehaut · Celles · Chapelle-lez-Herlaimont · Charleroi · Châtelet · Chièvres · Chimay · Colfontaine · Comines-Warneton · Courcelles · Dour · Écaussinnes · Ellezelles · Enghien · Erquelinnes · Estaimpuis · Estinnes · Farciennes · Fleurus · Flobecq · Fontaine-l'Évêque · Frameries · Frasnes-lez-Anvaing · Froidchapelle · Gerpinnes · Ham-sur-Heure-Nalinnes · Hensies · Honnelles · Jurbise · La Louvière · Le Rœulx · Lens · Les Bons Villers · Lessines · Leuze-en-Hainaut · Lobbes · Manage · Merbes-le-Château · Momignies · Mons · Mont-de-l'Enclus · Montigny-le-Tilleul · Morlanwelz · Mouscron · Pecq · Péruwelz · Pont-à-Celles · Quaregnon · Quévy · Quiévrain · Rumes · Saint-Ghislain · Seneffe · Silly · Sivry-Rance · Soignies · Thuin · Tournai |
|||
Voir aussi : Belgique · Région wallonne · Communes |
|
|