Rhéologie des solides
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La rhéologie est une partie de la physique qui étudie la plasticité, l'élasticité, la viscosité et la fluidité caractéristiques des corps déformables. Du grec reo (couler) et logos (étude).
Cet article concerne la rhéologie des solides, c'est-à-dire leur déformation, leur écoulement.
Sommaire |
[modifier] Propriétés mécaniques des solides
Lire l'article Déformation élastique en guise d'introduction.
[modifier] Contrainte et déformation
En physique, l'effort exercé sur une pièce est représenté par la force F, exprimée en en Newton (N). La variation dimensionnelle est une longueur, exprimée en mètres.
Cependant, ceci dépend de la forme de la pièce. Si l'on s'intéresse aux propriétés du matériau, il faut s'abstraire des dimensions de la pièce. On caractérise donc l'effort par la contrainte et la variation dimensionnelle par la déformation
- Contrainte
- Si S est la surface sur laquelle s'exerce la force F, on définit la contrainte σ
- La surface dépend de la déformation, mais pour les petites déformation, ceci est souvent négligé.
- Déformation
- Si L0 est la longueur initiale de la pièce, alors la déformation ε est l'allongement relatif (sans unité)
- Si la contrainte est faible alors la déformation est faible et donc
Voir les article Tenseur des contraintes et Tenseur des déformations.
[modifier] Propriétés du matériau
Lors de son utilisation, une pièce peut se déformer de manière complexe. Pour permettre l'étude, on considère des déformations modèles simples.
Ces déformations simples permettent de définir des caractéristiques chiffrées du matériau.
- Compression/traction uniaxiale
- module d'Young, noté Ec
- (en Pa ou plus couramment en GPa)
- Lors d'un étirement ou d'un raccourcissement, on constate un élargissement ou une contraction de la pièce, caractérisée par le coefficient de Poisson ν (sans unité)
- Si ν = 0,5 alors ΔV est faible sous Δε ; exemples de valeur de coefficient de Poisson :
- ν = 0,5 : liquide
- ν = 0,5 : caoutchouc
- ν = 0,2–0,35 : verre, polymère solide
- Cisaillement
- module de cisaillement, noté G
- Complaisance, noté J
- J = G − 1
- Flexion
- combinaison de traction, compression, cisaillement.
- Compression isostatique (ou hydrostatique)
- module d'incompressibilité (bulk modulus) noté K ou B
[modifier] Relation entre les propriétés mécaniques
On a donc quatre coefficients E, G, B et ν, et deux relations. On peut alors écrire :
- E = 2(1 + ν)G
[modifier] Types d'essais mécaniques
- Essais statiques
- σ = Cte : Fluage
- : Relaxation
- : Traction
- Essais dynamiques : σ,ε varient en fonction du temps
Voir l'article Essai mécanique.
[modifier] Viscoélasticité
La viscoélasticité d'un corps dépend de sa température et du temps de repos. On note en général : E = f(T,t)
On étudiera alors qu'une de ses deux variables à la fois.
- Si on sollicite le solide, on le fera à température constante
- Si on fait varier la température, on l'étudiera après un temps expérimental fixe.
Ici on étudiera la relaxation qui est un phénomène réversible et détectable, se traduisant par une différence de mobilité moléculaire. Il ne faut pas la confondre avec la transition qui est un changement d'état physique (fusion, cristallisation, transition vitreuse...)
[modifier] Principe de Boltzman
Selon Boltzman, l'état de contrainte ou de déformation d'un corps viscoélastique est fonction de toutes les sollicitations appliquées au matériau.
Chaque nouvelle sollicitation contribue de manière indépendante à l'état final.
[modifier] Les modèles rhéologiques de base
[modifier] Corps idéalement élastiques
- La réversibilité entre contrainte et déformation est parfaite (il n'y a pas d'effet mémoire du matériau).
- Les relations entre contrainte et déformation sont instantanées.
- Les relations entre contrainte et déformation sont linéaires.
Le matériau peut être modélisé en mécanique par un ressort. Il n'y a aucune dissipation d'énergie.
[modifier] Corps idéalement visqueux
où η est la constante de Newton.
On a alors ici ε0 représente la déformation initiale, donc nulle.
On obtient alors .
L'énergie est totalement dissipée sous forme calorifique. Le modèle équivalent en mécanique est celui du piston.
[modifier] Combinaison des modèles
Afin de représenter le comportement viscoélastique des différents solides, on peut combiner ces deux modèles équivalents.
[modifier] Maxwell
Le modèle de Maxwell rend compte du comportement viscoélastique et élastique d'un matériau mais pas de son comportement viscoplastique.
- à ,
- à ,
[modifier] Voigt
[modifier] Zener
avec
[modifier] Burger
avec
Dans ce modèle on a les trois composantes :
- élastiques avec
- viscoélastique avec
- viscoplastique avec