Rithy Panh
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article est une ébauche à compléter concernant un réalisateur ou une réalisatrice, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
Rithy Panh (18 avril 1964 - ) est un cinéaste cambodgien né à Phnom Penh (Cambodge).
Rescapé des camps de travail des Khmers rouges, il s’enfuit en 1979 en Thaïlande et arrive en France en 1980 ; il sort diplômé de l’IDHEC en 1985.
Son œuvre est imprégnée du travail de mémoire et de la douleur des survivants du génocide. Il tente de retrouver la culture cambodgienne à travers le cinéma. Dans une interview réalisée en novembre 2005 (Site du festival de cinéma Visions du Réel, il dit que "il s'agit pour le peuple cambodgien de se réapproprier son identité et ses racines". Cette ambition, déjà à l'œuvre dans S21, la machine de mort khmère rouge, passe par le geste. Dans la même interview, Rithy Panh se dit intéressé par le fait que le corps humain intègre des gestes, au point qu'ils deviennent des automatismes. C'est ce qu'il a montré dans S21 en refaisant faire aux gardiens de Tuol Sleng leurs gestes d'alors. De plus, cette mise en scène non jouée par des comédiens, permet de refaire vivre ce qui n'est plus ; en l'occurrence, en filmant ces gardiens reproduisant ces gestes, les prisonniers étaient comme présents, virtuellement, et, dit Rithy Panh, il a failli sacrifier son film, car s'il s'était approché un peu plus du gardien, il aurait marché sur les prisonniers, et donc se serait trouvé du côté des khmers rouges.
Cette conception, importante autant pour le cinéma que pour le Cambodge et sa culture, semble lui faire penser que le cinéma pourrait permettre aux cambodgiens de se "réapproprier [leur] identité et [leurs] racines", à travers, donc, le geste et la mise en scène du réel.
Parallèlement à son œuvre, Rithy Panh a inité la création d'un "Centre de Ressources Audiovisuelles du Cambodge", qui a été inauguré le 4 décembre 2006 et qui permettra au public cambodgien de consulter les archives collectées sur le Cambodge sous forme vidéo, audio ou photographique. Le Centre a été nommé Bophana en hommage à l'héroïne du film éponyme de Rithy Panh.
Sommaire |
[modifier] Filmographie
- 1989 : Site 2 - Aux abords des frontières
- 1990 : Cinéma, de notre temps : Souleymane Cissé, documentaire de la collection Cinéma, de notre temps
- 1994 : Les Gens de la rizière (Neak Sre)
- 1996 : Bophana, une tragédie cambodgienne
- 1997 : Un soir après la guerre
- 1999 : La Terre des âmes errantes
- 2000 : Que la barque se brise, que la jonque s’entrouvre, téléfilm
- 2002 : S21, la machine de mort khmère rouge
- 2003 : Les Gens d'Angkor
- 2005 : Les Artistes du théâtre brûlé
- 2007 : Le papier ne peut pas envelopper la braise
[modifier] Récompenses
- 2004 : Prix Albert Londres pour S21, la machine de mort khmère rouge
- 2006 : Prix pour l'ensemble de son œuvre délivré par la Scam
- 2007 : FIPA d'or pour "Le papier ne peut pas envelopper la braise" délivré par le Festival International des Programmes Audiovisuels dans la catégorie "Documentaires de création et essais".
[modifier] Anecdotes
- Rithy Panh joue un rôle secondaire dans Holy Lola de Bertrand Tavernier.
[modifier] Lien externe
- Présentation du cinéaste et de ses films à La Rochelle
- Rôle du réalisateur dans la mémoire du génocide Cambodgien et son film S21, la machine de mort Khmere rouge
- Le site web du Centre de Ressources Audiovisuelles Bophana
Portail du cinéma – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le cinéma. |