Roger Marchi

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As français de la Seconde Guerre mondiale né à Chalon-sur-Saône le 26 juillet 1919 et mort sur le terrain d'aviation de Toussus-le-Noble le 17 juillet 1946.

On a dit de lui que c’était un « virtuose », un « pilote éblouissant », un « pilote d’une rare habilité », capable d’avoir rentré son train d’atterrissage quelques instants après avoir décollé. Une certitude, Robert Marchi né à Chalon-sur-Saône le 26 juillet 1919 et enterré à Chagny était un as, au point que lorsqu’il revint à la vie civile, de nombreux constructeurs le sollicitèrent pour être pilote d’essais, sûrs qu’ils étaient de mettre leurs prototypes entre les mains d’un homme exceptionnel.

Mais avant cette très brève carrière civile, celui qui s’était engagé dans l’armée de l’air à 19 ans, avait eu une carrière de pilote de chasse exceptionnelle, notamment au sein de la célèbre escadrille Normandie-Niemen où ses 13 victoires homologuées lui donnaient un des très beaux palmarès de ce groupe d’élite.

Les premières années de guerre, c’est en Afrique du Nord qu’il les vécut. A Oran où ses qualités de pilote acrobatique sont très vite remarquées au point qu’il est nommé en 1942 instructeur à Kasba-Tadla au Maroc où il éblouit collègues et élèves. En octobre 1943 il obtient ce qu’il souhaitait et part pour la Prusse orientale rejoindre le groupe de chasse n°3 « Normandie ». Le 7 janvier 1944 il arrive à Toula où il est affecté à la 1ère escadrille et il y retrouve un autre bourguignon, Jean Bertrand dit « Muche », originaire de Nuits-Saint-Georges avec lequel il va faire équipe jusqu’au 26 octobre 1944. Ce jour-là, le lendemain du bombardement de la gare de Chalon, Jean Bertrand qui perd un morceau d’aile lors d’un piqué vertigineux trouve la mort. Marchi reste le seul bourguignon d’une des escadrilles les plus prestigieuses qui se couvrira de gloire et de médailles mais au prix du sacrifice de la moitié de ses pilotes. Lorsque le général de Gaulle viendra à Moscou rendre hommage au « Normandie » il décorera lui-même le jeune aspirant Marchi de la médaille militaire.

Son premier avion, Marchi l’abat le 16 octobre 1944. Il en abat même trois ce jour-là, deux Junkers 87 et un Focke-Wulf 190. En une semaine et alors que se développe la grande offensive sur la Prusse orientale, il inscrit 6 victoires à son palmarès. Au total les sources les plus officielles le créditent de 13 victoires sûres entre le 16 octobre 1944 et le 12 avril 1945. Le 20 juin 1945 après une dernière exhibition il part vers la vie civile qui lui promet une belle carrière. Un an plus tard, le 17 juillet 1946, l’homme de toutes les acrobaties trouve la mort lors d’un simple baptême de l’air à l’issue semble-t-il d’une imprudence du passager qui l’empêche de redresser l’appareil qui s’écrase.

« A coup sûr, dit le général Pierre Pouyade ancien patron du Normandie-Niemen lors de ses obsèques, il serait devenu un grand champion de l’acrobatie aérienne… Sa virtuosité était incomparable. » De cette brillante et trop brève carrière, il reste une inscription sur la tombe familiale à Chagny.

13 Victoires homologuées 1 16 octobre 1944 Ju 87 Pillupönen (Prusse Orientale) Normandie Yak-3 2 16 octobre 1944 Ju 87 Pillupönen (Prusse Orientale) - - - - - - 3 16 octobre 1944 Fw 190 région SE de Stallupöhnen (Prusse Orientale) - - - - - - 4 - - - Fw 190 Stallupöhnen (Prusse Orientale) - - - - - - 5 17 octobre 1944 Fw 190 N de Stallupöhnen (Prusse Orientale) - - - - - - 6 18 octobre 1944 Hs 129 S de Stallupöhnen (Prusse Orientale) - - - - - - 7 23 octobre 1944 Me 109 8 km S de Stallupöhnen (Prusse Orientale) - - - - - - 8 30 décembre 1944 Me 109 région de Grosstrakinnen (Prusse Orientale) - - - - - - 9 30 décembre 1944 Me 109 région de Grosstrakinnen (Prusse Orientale) - - - - - - 10 17 janvier 1945 Fw 190 NE de Gumbinnen (Prusse Orientale) - - - - - - 11 19 janvier 1945 Fw 190 10km O de Szillen (Prusse Orientale) - - - - - - 12 9 février 1945 Fw 190 région de Pillau (Prusse Orientale) - - - - - - 13 27 mars 1945 Fw 190 région de Pillau (Prusse Orientale) - - - - - -