Rongo-Rongo

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Échantillon de Rongo-Rongo

Le Rongo-Rongo ("récitation ou grande étude" en langue Rapa Nui) est l'écriture sur tablettes de bois ou bâtons, découverte sur l'Île de Pâques. Les objets rongo-rongo n'ont pas été déchiffrés à ce jour (2007). La séquence d'écriture est décrite comme un boustrophédon inversé, qui nécessite une rotation de la tablette à chaque changement de ligne. Un diaporama didactique se trouve sur le web[1] avec toute l'histoire de cette écriture.

L'étude de ces 26 tablettes dispersées à travers le monde depuis la fin du XIXe siècle, connaît un développement récent, qui donnerait un ou plusieurs sens possibles aux signes. Une autre théorie se base sur le type d'écriture.

Tous les peuples qui ont créé leur écriture ont inventé un alpha-syllabaire (Cherokee, Vai, Afaka...) : un symbole représente un son.

Par contre, les peuples anciens tels que les sumériens, les dynasties Shang, Zhou, Dongba et les peuples Mayas ont adopté une écriture logographique : un signe représente un ou plusieurs sons ou mots, un groupe verbal, un groupe nominal, une phrase entière.

Sans avancer des certitudes, il est donc admis aujourd'hui que les Rongo-rongo ne représentent pas des lettres telles que celles de nos alphabets, où un symbole représente une unité de son. Certains pensent aussi, sans preuves réelles, que le rongo-rongo est une écriture dérivée de l'alphabet latin apporté par l'expédition espagnole de Gonzalez de Haedo en 1770 et qu'elle comporte force symboles phalliques. En fait les documents de l'expédition espagnole font apparaître que les officiers de Gonzalez de Haedo avaient observé une écriture des natifs. L'ancienne écriture date donc de bien avant les découvertes européennes.

Comme on ne possède pas, pour le rongo-rongo, l'équivalent de la pierre de Rosette, il est impossible de donner une traduction des textes, d'autant que durant la première moitié du XXe siècle, une grande quantité de tablettes a disparu, dont les tablettes royales.

Les natifs de l'Île de Pâques n'ont jamais affirmé que les tablettes se lisaient mais qu'elles se récitaient en sémantique (timo te ako-ako: la grande récitation des signes), et ceci depuis 1871, devant Monseigneur Tepano Jaussen avec le Pascuan Metoro Taua Ure, devant Thomson en 1886 avec l'ancien Ure Vae Iku, devant Katherine Routledge en 1914 avec l'ancien Tomenika a Tea Tea et plus récemment depuis la découverte suivante :

Après l'arrivée dans l'Île de Pâques du répertoire de Monseigneur Tepano Jaussen, à partir de 1936, un groupe d'anciens Rapanui a revu et a corrigé le répertoire de l'Evêque édité après son décès en 1893. L'arrivée de ce répertoire sur l'Île de Pâques alors que toutes les tablettes avaient été dispersées dans le monde depuis 50 ans... a déclenché toutes les sensibilités et le peu qu'il restait de la mémoire des rongorongo a survécu. Un atelier s'est formé avec la participation des anciens de la léproserie. Cet atelier de corrections a redonné des significations possibles ou plus justes, aux signes rongorongo du répertoire de Monseigneur Jaussen. Il fut donc prouvé que les Pascuans connaissaient la structure de leur ancienne écriture.

En septembre 2005, Lorena Bettocchi, membre du C.E.I.P.P. qui étudie le rongorongo depuis 14 ans, Professeur associé de l'Université de Valparaiso, a découvert quatre documents inédits provenant de la léproserie de Rapa Nui, écrits par Gabriel Veri-veri avec un groupe d'informateurs, dont Arturo Te-Ao Tori et Juan Araki [2]. Ce chercheur a découvert la tablette historique qui fut réalisée au cours de cet atelier : elle se trouvait au Museo de Historia Natural de Valparaiso.

Lorena Bettocchi, considérée actuellement par les Rapa Nui, dont Sergio Alejo Rapu, comme la personne la plus informée sur l'écriture rongorongo, a développé en 2004 une méthode inédite de compréhension et d'étude de la structure du rongorongo en sémantique. Cette méthode se trouve décrite sur son site [3]

Sommaire

1 Bibliographie
2 Voir aussi
- 2.1 Article connexe
- 2.2 Liens externes

[modifier] Bibliographie

BARTHEL, Thomas. 1958. Grundlagen zur Entzifferung der Osterinselschrift. Hamburg : Cram, de Gruyter.
BETTOCCHI, Lorena, 1998. La Parole Perdue - Rongo O'ono. Distribuée par Hachette Pacifique. Tahiti
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