Scie musicale
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La scie musicale est une banale scie égoïne qui, frottée avec un archet, produit un son qui peut être modulé par la tension et la courbure de la scie.
La scie musicale est un instrument de musique qui a été utilisé au départ par des personnes se servant d'une vulgaire scie égoïne et qui ont remarqué que tapée ou frottée en lui imprimant une double courbure elle produisait un son mélodieux proche de la voix humaine si l'on prolongeait le son grâce à une vibration imprimée à la lame par un balancement de la jambe ou du poignet. Aussitôt un pratiquant à l'âme un peu plus musicale que les autres utilisa un petit maillet en bois pour faire de la musique en percussion, ce qui donna l'idée à un autre qui passait par là et qui connaissait l'usage que faisaient les violonistes de leur archet de prendre une branche et un bout de ficelle ou de la queue de son cheval ou de celui de son voisin, et son archet créé, il colporta partout cette nouvelle forme d'utilisation de l'égoïne et de l'archet. Ainsi fut créée des nouvelles générations de musiciens à l'âme sonore.
C'est vers 1870 que grâce aux progrès de la métallurgie on put trouver de quoi fabriquer de vraies scies aux sonorité acceptables pour fabriquer de vrais instruments. Cette évolution se fit parallèlement dans les continents américains et en Europe, mais de manière différente du fait de l'industrialisation plus en avance dans la vieille Europe. Ainsi plusieurs musiciens industrieux déposèrent des brevets dans leurs pays respectifs. Il fallut arriver vers les années 1900 pour trouver pour la première fois de vrais "lames sonores" petites filles de leurs grand-mères les égoïnes à qui l'on coupa les dents et modifia les formes et la poignée ou "crosse". Certains ajoutèrent une poignée ou "manette d'inflexion" pour plus de commodité et de virtuosité. Il est à noter que jamais les scies musicales américaines ne perdirent leurs dents. Elles sont limitées en tessiture sonore : de 1½ à 2½ octaves maximum alors que certaines scies musicales européennes peuvent atteindre les 3½ octaves voire plus comme une flûte traversière. Pour atteindre cette qualité il faut bien sur une parfaite qualité d'acier trempé, à la bonne épaisseur, bonne dureté, bonnes dimensions, et taillée dans le bon sens du laminage. À ce jeu les Français, les Britanniques, les Suèdois et les Allemands furent les meilleurs. Cet instrument créé au début du XXe siècle a eu des périodes d'euphorie pour ralentir pendant les deux guerres mondiales où les meilleurs interprètes périrent dans l'anonymat. Les clowns et quelques virtuoses permirent à l'instrument de vivoter jusqu'au début du XXIe siècle où l'engouement des curieux et passionnés de scie musicale semble se faire un peu plus présent dans le paysage musical.
En France, les lamistes les plus connus sont Jean-Pierre GONTIER, 3 RUE HENRI DEFIVES 59350 SAINT-ANDRE LES LILLE et Claude DECROIX, IMPASSE DU GRAND SAINT-ANTOINE N°23 RESIDENCE LES BASTIDES FLEURIES 83160 LA VALETTE DU VAR.
Cet instrument est maintenant répertorié dans les "idiophones"
