Shem Tov
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Shem Tov est un nom hébraïque, signifiant le Bon Nom, c'est-à-dire la bonne renommée. On dit que certains d'entre eux sont d'ascendance davidique.
Les guérisseurs sont souvent désignés comme "porteurs de bonne renommée (Baal Shem Tov), d'où le surnom du plus célèbre d'entre eux, Israël ben Eliezer, le fondateur du Hassidisme.
Le nom fut porté par de nombreux Juifs, éventuellement sous sa forme hellénisée de Kalonymos, et devint un patronyme au fil du temps Kalman, Kalmann ou orthographes apparentées.
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[modifier] La famille ibn Shem Tov
La famille Shem Tov est un exemple typique de l'évolution de l'attitude du Judaïsme envers la philosophie
Shem Tov ben Joseph ibn Shem Tov (c. 1380–1441) était un kabbaliste, et farouche opposant à la philosophie grecque. Dans son Sefer ha-Emounot (Livre des Croyances), il attaque non seulement les rationnalistes "extrémistes", comme Isaac Albalag ou Gersonide, mais encore plus durement Maïmonide lui-même.
- à ne pas confondre avec Shem Tov Ben Joseph Falaquera, cf. ci-dessous
Joseph ben Shem Tov ibn Shem Tov, son fils, (mort c. 1480) fut au contraire un grand amirateur tant de Maïmonide que d'Aristote, et tenta de réhabiliter la philosophie en améliorant ses rapports avec la religion orthodoxe. Il essaya notamment de démontrer qu'Aristote croyait en réalité à la providence individuelle, et que lorsqu'Aristote disait que le bonheur se trouve dans la contemplation, il ne pensait qu'à ce monde-ci, ne contredisant pas le bonheur atteignible dans (ce monde-ci et) l'autre monde par l'observance de la Torah.
Shem Tov ben Joseph ibn Shem Tov, son petit-fils, poursuivit la voie empruntée par son père, en écrivant un commentaire au Guide, rédigé vers 1488, dans lequel il défend Maïmonide contre les attaques de Hasdaï Crescas.
[modifier] Shem Tov Ben Joseph Falaquera
Rabbin et philosophe espagnol du XIIIe siècle (c. 1225- c. 1295), on n'a de lui que de rares éléments biographiques
Il est avant tout connu comme un traducteur prolifique, notamment du Mekor Hayim de Salomon ibn Gabirol de l'Arabe vers l'Hébreu, mais il a également traité de philosophie, d'éthique et de psychologie.
Son oeuve la mieux connue est le Moreh ha Moreh, commentaire du Guide de Maïmonide, qui se veut plus fidèle à l'original arabe qu'à la traduction d'Ibn Tibbon, et où il cite de nombreuses sources arabes, notamment Averroès, dont les idées se rapprochent de celles du Maître.
Il a également écrit Iggeret ha-Vikou'ah, Epitre de la disputation, qui reproduit un dialogue entre un pro- et un anti-philosophe. Il justifie l'avis du philosophe.
Il ne se rattache pas vraiment à un "courant de pensée" : dans son Sefer haNefesh (Livre de l'âme), il suit Avicenne, mais dans ouvrage encyclopédique De'ot haFilosofim (Opinions des Philosophes), il suit Averroès.
[modifier] Shem Tov ben Shem Tov ben Meïr
Philosophe et traducteur provençal, il naquit à Arles en 1286 et mourut vers 1328.
Membre d'une importante famille provençale (lui-même et son père étaient appelés Nassi (prince) par leurs contemporains), il s'établit à Avignon en 1314, et se lia à Robert d'Anjou, qui l'envoya à Rome, où il fut si apprécié que lorsque sa famille lui demanda de rentrer en Provence, le poète Immanuel ben Salomon écrivit au Nassi salomon d'Arles pour protester contre ce retour, au nom de toute la communauté juive d'Italie. Il aurait plaidé la cause des Juifs auprès du pape, mais cette donnée est soumise à caution.
Il étudia la philosophie et la littérature rabbinique à Salon, sous la direction de Senior Astruc de Noves et Moïse ben Salomon de Beaucaire, ainsi que la médecine, bien qu'il ne semble pas l'avoir pratiquée.
Il fut lié un temps à Joseph ibn Caspi, mais divergea fortement de lui après avoir lu ses commentaires ('Tirat Kessef').
Il est lui-même l'auteur d'une importante quantité d'œuvres, dont le Even Bo'han, traité d'éthique rédigé en 1322.
[modifier] Autres Shem Tov
- le père de Moïse de Léon