Siège de Paris (1870)
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Le siège de Paris par Jean-Louis-Ernest Meissonier (1815 - 1891) |
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Informations générales | |
Date | septembre 1870 |
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Lieu | Paris, France |
Issue | Capitulation française |
Belligérants | |
Prusse | France |
Forces en présence | |
240 000 soldats | 200 000 soldats 200 000 miliciens et marins |
Pertes | |
12 000 | 24 000 tués ou blessés 146 000 capturés 47 000 civils |
Guerre franco-prussienne | |
Batailles | |
Wissembourg – Forbach-Spicheren – Wœrth – Borny-Colombey – Strasbourg – Mars-la-Tour – Gravelotte – Metz – Beaumont – Noiseville – Sedan – Bellevue – Châteaudun – Coulmiers – Amiens – Beaune-la-Rolande – Orléans – Hallue – Bapaume – Villersexel – Le Mans – Lizaine – St-Quentin – Buzenval – Paris – Belfort |
Avec la défaite de Sedan, la victoire prussienne devient inévitable, les armées d’Outre-Rhin déferlent sur le Nord de la France et mettent le siège devant Paris. Dès le 27 octobre, Bazaine leurré par de fallacieuses négociations avec Bismarck capitule avec le gros de l’armée. Pendant les semaines qui suivent la proclamation de la République, les troupes allemandes continuent leur avancée sur le territoire, en forçant de nombreux fronts. Gambetta prend alors la coordination d’une Défense Nationale. Au début du mois d’octobre il quitte Paris en ballon et gagne Tours. En quelques semaines, il mobilise des troupes et réussit à reformer une armée de 600 000 hommes qui doit débloquer Paris assiégé depuis la mi-septembre. Les affrontements se déplacent de l’est vers le centre de la France, la guerre se fait à la fois guerre de position et guerre de mouvement. Le conflit encercle Paris et sa région, en dépit de quelques succès ponctuels grâce à Faidherbe dans le Nord et à Chanzy dans l’Ouest, les capitulations se succèdent. La résistance de l’armée française faiblit alors que les Allemands augmentent le poids de l’occupation.
Dès le 19 septembre commence le siège devant Paris. Le commandement allemand s’est installé à Versailles (ville choisie par Thiers pour faire siéger le futur gouvernement de février 1871) ; Paris est dès lors le pôle tactique, stratégique et symbolique de la guerre. Dans un rayon de 10 kilomètres autour de la capitale, les Allemands installent leurs cantonnements mais prudemment, ils ne lancent pas l’attaque attendue par les Parisiens. Manipulés par les Prussiens et démoralisés par l’inaction, les Parisiens ne tentent que quelques sorties contre les Prussiens qui se soldent par des échecs et de lourdes pertes humaines (Malmaison, Chevilly, le Bourget en octobre, Champigny en novembre, Buzenval en janvier). À Paris, la garnison comprend des troupes de métier bien exercées mais surtout des troupes levées à la hâte parmi les Parisiens.
Coupée du reste du pays, la capitale va rapidement subir la rigueur exceptionnelle d’un hiver que les bombardements allemands agravent dès janvier 1871. Le rationnement des denrées est organisé avec retard, les queues s’allongent devant les commerces de bouche littéralement pris d’assaut. Les prix de la viande, des conserves et des denrées d’épiceries flambent. On commence à manger du chat, du chien, des rats … Dans les restaurants de luxe, on sert de l’antilope, du chameau, de l’éléphant. Ces privations affectent surtout les classes populaires, déjà réduites à la misère par l’arrêt des activités économiques. Le taux de mortalité double en quelques mois. Les clubs révolutionnaires se multiplient où l’on débat de la patrie en danger et où l’on fait revivre le souvenir de 1789-1793. Le 31 octobre et le 22 janvier de grandes manifestations éclatent demandant la Commune et la sortie en masse. Ces manifestations sont réprimés.
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