Ve dynastie égyptienne
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La Ve dynastie couvre la période -2513 à -2374 (D. B. Redford) ou -2500 à -2350 (R. Krauss) ou -2494 à -2345 (I. Shaw) ou -2479 à -2322 (J. von Beckerath) ou -2471 à -2355 (A. D. Dodson) ou -2465 à -2323 (J. P. Allen) ou -2454 à -2311 (J. Málek).
Cette dynastie va abandonner les pyramides monumentales pour des constructions de dimensions plus modestes, car le pays n'a plus besoin de grands projets unificateurs à la gloire du Roi-Dieu. Le mieux connu des souverains de la Ve dynastie est Ounas, en raison des Textes des pyramides que Gaston Maspero a découverts dans son monument funéraire et qui constituent un ensemble de formules magiques destinées à assurer la survie du roi dans l'au-delà.
Sous la Ve dynastie, un nouvel emplacement pour la nécropole royale fut choisi à Abousir, au nord de Saqqarah. Cinq pharaons, parmi les neuf que comptait la dynastie, s'y firent édifier leur sépulture ainsi que celles de leurs reines. Plus au nord, Ouserkaf et Niouserrê érigèrent au moins deux temples solaires à Abou Ghorab.
Un conte du papyrus Westcar relate une prophétie qui aurait été faite par un vieux mage au roi Khéops : le dieu Rê en personne enverrait Isis, Nephthys, Meskhenet, Héqet et Khnoum délivrer l'épouse d'un prêtre de Rê, la dame Reddjédet, des trois premiers rois de la Ve dynastie, afin qu'ils exercent « cette royauté bienfaisante dans ce pays entier[1] ».
Selon l'égyptologue allemand Ludwig Borchardt, les rois Ouserkaf et Sahourê auraient été les fils de Chepseskaf (IVe dynastie) et de la reine Khentkaous Ire, fille de Mykérinos. Ouserkaf, fondateur de la dynastie, aurait été fils de la princesse Néferhotepès, fille du roi Djédefrê, et d'un prince qui fut peut-être grand prêtre d'Héliopolis, ce qui expliquerait mieux encore l'ascendant pris par le culte de Rê. La couronne serait donc passée, par un coup d'État, à une branche cadette. Sahourê et Néferirkarê Kakaï, par contre, fils de Chepseskaf et Khentkaous Ire, appartiendraient à la branche légitime.
À partir de la Ve dynastie, chaque « Maison » (ministère) se dédouble en un département pour la Haute-Égypte et un pour la Basse-Égypte : les plus importants étant la Double Maison blanche (le Trésor), le Double Grenier (les entrepôts royaux) et le Double Bureau (les archives royales). Chaque « Maison » avait à sa tête un « préposé » (imi-rȝ), à l'exception du Trésor et du Double Grenier, dont le vizir assumait la direction. La machine administrative s'alourdit et une classe nombreuse de scribes se développe.
La pratique de l'hérédité des charges contribue au cumul des bénéfices au profit des grandes familles. Mais en même temps les carrières restent ouvertes, la compétence et le mérite étant des valeurs hautement affirmées. Sous les Ve et VIe dynasties, l'administration s'accroît aussi à l'échelon provincial et s'y enracine, finissant par créer des pouvoirs locaux autonomes, concurrents du pouvoir central.
Abydos devient la ville sainte d'Osiris lors du développement de son culte sous les Ve et VIe dynasties. Le roi vivant est assimilé à Horus, le dieu faucon maître du ciel et fils d'Osiris. Tout roi défunt devenant Osiris, promis à renaître pour l'éternité, le mythe d'Osiris fonde la permanence dynastique sur une succession de père en fils. En sa qualité d'héritier d'Horus et de fils de Rê, le roi reste cependant soumis à l'ordre inhérent à la création, qu'il ne peut transgresser. Il en est le garant. Cette notion d'ordre universel, la Maât, fonde et justifie la pratique du pouvoir royal et impose en même temps au roi l'obligation de la maintenir.
[modifier] Souverains de la Ve dynastie
- Ouserkaf ;
- Sahourê ;
- Néferirkarê Kakaï ;
- Chepseskarê ;
- Réneferef ;
- Niouserrê ;
- Menkaouhor ;
- Djedkarê Isési ;
- Ounas.
[modifier] Notes
- ↑ G. Lefebvre, Romans et contes égyptiens de l'époque pharaonique, Libraire d'Amérique et d'Orient, Paris, 1976)
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