William Wegman
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WILLIAM WEGMAN POLAROIDS DE William Wegman Man Ray est entré dans la vie presque par hasard. Le polaroïd aussi. Vingt-cinq ans plus tard, William Wegman nous offre dans ce livre l'époustouflant récit en image de cette aventure à trois. On est en 1970, sur la côte est des États-Unis. Peintre, photographe, vidéaste, Wegman fait déjà parler de lui. L'artiste est au travail lorsqu'il voit débarquer une boule de poils qui ravage tout sur son passage. C'est un braque de Weimar. Il s'appellera Man Ray, en hommage aux maîtres de surréalisme, ses pères spirituels. De lui même,Man Ray va à l'objectif pour fixer Wegman de ses grands yeux mordorés. Première révélation : le regard d'un chien, sans tricherie, sans pose, sans exhibition. "Il était là, c'est tout", expliquera l'artiste plus tard. Le maître du fantasque, le prince du burlesque voit alors en lui "la muse parfaite", le miroir de tous ses fantaisies. Il le filme et le photographie sous toutes ses coutures, cherchant l'essentiel, dans un décor minimaliste. Neuf ans plus tard, il est devenu "l'homme au chien", selon ses propres mots. Est ce son sens innée de l'absurde, sa fantaisie sans limite? Est ce la pureté de ses lignes, et la sensualité de sa lumière qui caresse la fourrure et sublime l'animal? Toujours est il que ses photos font le tour du monde. Deuxième rencontre : la paroïd en 20x25. Il aime cette immédiateté, cette nette du détail: il ne le quittera plus. Avec lui, Wegmar passe à la couleur, et en joue en virtuose. Docile, confiant, complice, Man Ray se plie à toutes ses folies...Jusqu'à sa mort. A la fin des années 1980, Fay, braque encore, femelle cette fois prend le relais, et sa progéniture aussi. Wegman s'amuse, se joue des règles et abolit les frontières. Un peu de fourrure, et les braques deviennent des zèbres, des panthères, des cochons. Des pommes et des feuilles en plastique, et l'artiste réinvente Arcimboldo. Avec le temps, les mise en scène ne font plus recherchées. Son assistante aidant - en se cachant derrière l'animal - le chien se redresse sur ses deux pattes. L'homme et animal fusionnent alors dans un imaginaire délirant: c'est la Tosca ou la Partie de campagne réinventée. Avec une ironie bienveillante Wegmar détourne les codes de la société américaine : Man Ray est un indien à plumes, Fay un footballeur, un gentleman farmer ou une diva emperruquée. De photos en photos, se déroule sous nos yeux un univers surréaliste, profondément burlesque...l'antidote parfait contre la morosité ambiante.