Xylophage
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Littéralement : dont le régime alimentaire est composé de bois.
Se dit des animaux qui à l'état adulte ou de larve mangent les branches et/ou les troncs ou les racines des arbres morts ou vivants. Ce sont généralement des invertébrés, et notamment des arthropodes et surtout des insectes appartenant à des genres et espèces variées et plus ou moins spécialisés (certains ne consomment que le bois d'une seule essence, et par exemple uniquement le tronc, ou que les branches ou que les racines), d'autres ne consomment que le bois brûlé ou le bois détrempé, etc.).
Il peut aussi s'agir d'insectes dont les larves consomment des planches, poutres ou autres objets en bois, le plus connu dans le monde étant la termite, dont il existe de nombreuses espèces.
La plupart des insectes dits xylophages ne peuvent digérer seuls la cellulose et/ou la lignine. Ils coopèrent donc avec des champignons et/ou bactéries symbiotes présentent dans leur tube digestif (ex : Termitidae), ou dans le substrat, qui prédigèrent le bois pour eux.
Les saproxylophages ne consomment que le bois en décomposition (arbre mort).
Plusieurs familles ont des mœurs xylophages : les lépidoptères sesiidae et cossidae, les coléoptères cerambycidae, buprestidae, scolytidae et curculionidae, les hyménoptères tenthredinidae comptent des espèces xylophages.
les xylophages ont de nombreux prédateurs (qui les mangent ou les parasitent) dans le monde des insectes, et quelques oiseaux, dont la famille des Pics.
[modifier] Menaces
Les invertébrés xylophages comptent parmi les espèces les plus menacés en Europe et dans l'hémisphère nord, en raison de la raréfaction du bois mort, suite à l'exploitation trop intensive des forêts. Dans une forêt primaire tempérée, environ 1/3 du bois présent est mort et en cours de décomposition. Dans la plupart des forêts exploitées, hormis localement après le passage des tempêtes, il ne reste plus assez de gros et vieux bois mort (qui ne gèle pas à cœur), dur, tendre et moyen, debout ou couché, sec à immergé... et il est rare de trouver plus de 1 à 3 arbres morts par ha de diamètre supérieur à 40 cm. Les écolabels forestiers tels que le FSC imposent au syliviculteur de veiller à conserver une quantité suffisante de bois mort pour préserver les communautés saproxylophages et leurs fonctions écologiques.
Il a été proposé de conserver volontairement du bois mort (consigne au sein de l'ONF en France), y compris en ville et dans les jardins pour tenter de freiner l'érosion de la biodiversité chez ces espèces, avec par exemples les Chronoxyles qui visent à y associer une action pédagogique. En Pologne, des corridors biologiques sont maintenus pour ces espèces, dans le réseau écologique national.