Yopo
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| Anadenanthera peregrina | |||||||||
| Classification classique | |||||||||
| Règne | Plantae | ||||||||
| Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
| Division | Magnoliophyta | ||||||||
| Classe | Magnoliopsida | ||||||||
| Sous-classe | Rosidae | ||||||||
| Ordre | Fabales | ||||||||
| Famille | Fabaceae | ||||||||
| Sous-famille | Mimosoideae | ||||||||
| Genre | Anadenanthera | ||||||||
| Nom binominal | |||||||||
| Anadenanthera peregrina (L.) Speg., 1923 |
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| Classification phylogénétique | |||||||||
| Ordre | Fabales | ||||||||
| Famille | Fabaceae | ||||||||
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Le Yopo (Anadenanthera peregrina ou Piptadenia peregrina) est un arbre, originaire d'Amérique du Sud. Les fruits sont des gousses contenant des graines entrant dans la composition de poudres traditionnelles hallucinogènes qualifiée d'enthéogènes.
La poudre hallucinogène préparée à partir des graines s'appelle aussi yopo, la fabrication de cette poudre s'effectue aussi à partir d'autres espèces d'Anadenanthera.
Sommaire |
[modifier] Description
C'est un arbre de taille moyenne à l'écorce sombre et épaisse. Les feuilles ressemblent à celle des acacias.
[modifier] Répartition
Il pousse dans les plaines de Llanos dans le bassin de l'Orénoque en Colombie et au Venezuela, dans les forêts de l'ancienne Guyane britannique et au Brésil dans les prairies de la région du Rio Branco et dans le bassin inférieur du Madeira.[1]
[modifier] Le yopo comme poudre à priser
La poudre est connue sous différents noms en fonction des régions et des groupes ethniques voire de sa composition : yopo, cohoba, kohobba, yopa, yupa, cebil. Yopo est généralement utilisé pour Anadenanthera peregrina et cebil, vilca ou huillca pour Anadenanthera colubrina et Anadenanthera colubrina var. cebil.
Sa préparation varie d'un groupe ethnique à l'autre.
Ainsi, selon Gumilla dans son ouvrage El orinoco ilustrado paru en 1741, la poudre s'obtient en broyant les cosses en poudre fine puis en les mélangeant avec des coquilles - d'escargots notamment - jetées dans le feu afin d'être réduite à l'état de chaux, le tout étant ensuite réduit en fine poudre.[1]
Selon Alexander Humboldt, les cosses sont cassées et mise à macérer dans de l'eau où elles fermentent. Quand les graines sont attendries et noires, elles sont pilées en petites boulettes qui sont mélangées avec de la farine de manioc et la chaux des coquilles d'escargots. Le tout étant de nouveau réduit en fine poudre.[1]
D'autres modes de préparation existent où la poudre s'obtient à partir des graines grillées, pétries avec de la farine et du calcaire, transformées en galettes qui sont ensuite réduites poudre.[2]
La poudre se prise et selon la tradition, il est même courant qu'elle soit insufflé par un tiers.[2]
Dans certaines ethnies, les graines sont broyées puis fumées.
[modifier] Pharmacologie
Les graines contiennent environ 1% d'alcaloïdes à noyau chimique de type indole, du groupe des tryptamines dont la diméthyltryptamine (DMT), la bufoténine et la méthoxy-N,N-diméthyltryptamine.[2]
À faibles doses, le yopo est psychostimulant et peut parfois être consommé quotidiennement. À doses plus fortes, c'est un hallucinogène considéré comme enthéogène.[2]
[modifier] Historique
La première publication en référence à une poudre préparée à partir de Anadenanthera peregrina date de 1511 dans la compilation consacrée au Nouveau Monde de Petrus Martyr où il la décrivait comme « une herbe toxique si puissante que ceux qui en prennent en perdent conscience ».
L'utilisation du yopo est signalée dès le XVe siècle sous le nom de cohoba aux Antilles où elle est alors confondue avec du tabac à priser jusqu'au début du XXe siècle.[2] La première description de l'utilisation du yopo est de l'explorateur allemand Alexander von Humboldt en 1801.[2]
[modifier] Note
- ↑ 1,0 1,1 1,2 Richard Evans Schultes, Un panorama des hallucinogènes du nouveau monde, Édition L'esprit frappeur, 2000 (ISBN 2-84405-098-0)
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
- Référence ITIS : Anadenanthera peregrina (L.) Speg. (fr)
- Référence NCBI Taxonomy : Anadenanthera peregrina (en)
- Référence GRIN : espèce Anadenanthera peregrina (L.) Speg. (en)
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