Zéphyr
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Dans la mythologie grecque, Zéphyr (en grec ancien Ζέφυρος / Zéphyros) est la personnification du vent d'ouest ou du nord-ouest.
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[modifier] Mythe
Dans l'Iliade, Zéphyr est un vent violent ou pluvieux[1]. Dans l’Odyssée et dans les textes ultérieurs, on le considère pourtant comme un vent doux et léger, une brise tiède qui amène la fonte des neiges[2].
Selon Hésiode, il est le fils d'Astraéos (ou d'Éole, le dieu des Vents) et d'Éos (l'Aurore)[3]. Homère le mentionne souvent en compagnie de son frère Borée, le vent du nord[4]. Comme lui, il est réputé habiter dans une caverne en Thrace[5]. Ovide lui attribue comme royaume « les lieux où se lève l'étoile du soir, où le soleil éteint ses derniers feux[6]. »
Il s'unit avec une des Harpies, Podarge, qui avait pris la forme d'une jument ; de cette union naissent les célèbres chevaux immortels Xanthe et Balios qui seront offerts à Achille[7], ainsi que Phlogéos et Harpagos, les chevaux des Dioscures. Selon le poète lyrique Alcée, il est également le père d'Éros par Iris[8]. Enfin, il a pour épouse la nymphe Chloris, déesse des fleurs, dont il a un fils, Carpos.
Épris du jeune prince spartiate Hyacinthe, il le dispute à Apollon. Emporté par la jalousie, il dévie le disque lancé par le dieu. Le disque frappe Hyacinthe à la tempe, et le tue.
[modifier] Culte
Il avait un autel à Athènes et l'on voit encore son image sur la frise de la Tour des Vents.
[modifier] Iconographie
On le représentait sous la figure d'un jeune homme ailé, le front couvert de violettes et de primevères, glissant à demi nu à travers les airs et tenant à la main une corbeille de fleurs printanières.
Il est représenté, en compagnie de Chloris, par Botticelli dans Le Printemps et La Naissance de Vénus.
[modifier] Étymologie
Le nom de Zéphyr provient probablement de ζόφος, « ténèbres, région obscure », c'es-à-dire l'ouest[9].
L'érudit byzantin Jean Laurentius Lydus (VIe siècle) nomme le mois de mars Ζεφυρίτης / Zephurítês[10]. Il existe dans le bassin méditerrannéen un bon nombre de caps Zéphyrion (Ζεφὐριον / Zephúrion), littéralement « sous le vent d'ouest, occidental ». On retrouve enfin son nom en composition dans le nom des Locriens épizéphyréens (Ἐπιζεφὐροι Λοκροί / Epizephúroi Lokroí), en Grande Grèce — littéralement, « Locriens de l'ouest ».
[modifier] Notes
- ↑ Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne] (XXIII, 200).
- ↑ Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne] (IV, 566-568).
- ↑ Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne] (v. 378-379).
- ↑ Par exemple Iliade (XXIII, 194-230).
- ↑ Iliade (IX, 5).
- ↑ Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 4).
- ↑ Iliade (XVI, 149-151).
- ↑ Fgt. 327 L-P. Cité par (en) Timothy Gantz, Early Greek Myth, Johns Hopkins University Press, 1993 [détail édition], p. 2.
- ↑ Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Klincksieck, Paris, 1999 (édition mise à jour) (ISBN 2-252-03277-4), s.v. ζόφος, p. 401a.
- ↑ Cité par Chantraine, op. cit., s.v. Ζέφυρος, p. 399b.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Lien externe
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