Île Bouvet
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Île Bouvet | |
Pays | Norvège |
Province | {{{province}}} |
Archipel | {{{archipel}}} |
Capitale | {{{capitale}}} |
Localisation | Atlantique |
Latitude | 54°26' S |
Longitude | 3°24' E |
Superficie | 49 km² |
Côtes | 30 km |
Point culminant | Olavtoppen 780 m |
Population | {{{inhabitée}}} |
Population Densité |
0 hab. 2004 0 hab./km² |
L'île Bouvet (en norvégien Bouvetøya) est une île volcanique[1] inhabitée de l'Atlantique sud, située au sud - sud-ouest du cap de Bonne-Espérance. Nommée d'après son découvreur français Bouvet de Lozier, elle est possession norvégienne depuis 1927.
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[modifier] Géographie
L'île Bouvet, qui appartient à la Norvège, est une île inhabitée du sud de l'Océan Atlantique, située aux coordonnées géographiques 54° 26' S - 3° 24' E, dont le point culminant, appelé Olavtoppen[2], atteint 780 m. D'une superficie[2] de 49 km², elle est couverte à 93 % par une épaisse calotte glaciaire qui bloque les côtes au sud et à l'est[3]...
Ses 29,6 kilomètres de littoral[4] sont souvent entourés par des glaces dérivantes. Chaque été austral, des pans de glaciers tombent des hautes falaises d'origine volcanique dans la mer ou sur les plages de sable noir. L'île ne bénéficiant d'aucun port, il est particulièrement difficile pour les navires de s'en approcher ; l'hélicoptère embarqué s'avère ainsi le moyen le plus aisé pour y accéder[2]. Sur la côte ouest, un récif de roche lavique, apparu entre 1955 et 1958, est devenu un site de nidification pour les oiseaux[3].
La température annuelle moyenne atteint environ - 1,5°C, caractérisée par une faible amplitude thermique; en été, les températures s'élèvent rarement à plus de + 2,0°C[5]. En raison du climat rigoureux et de la faible superficie libre de glace, il n'existe qu'une maigre végétation de lichens et de mousses[2]. La faune se compose seulement de phoques, d'éléphants de mer, d'oiseaux de mer et de plusieurs espèces de manchots : manchot Adélie, manchot à jugulaire, gorfou doré[2].
L'Île Bouvet fait partie des îles les plus isolées du monde, la terre la plus proche est la Terre de la Reine Maud, elle-même inhabitée, située à 1 600 km au sud[3].
[modifier] Histoire
L'Île Bouvet fut découverte, le 1er janvier 1739[5], par Jean-Baptiste Lozier Bouvet, commandant de l'expédition australe menée, au nom de Louis XV, par les frégates L'Aigle et Marie. Ne sachant pas s'il s'agissait d'une île ou de l'extrémité septentrionale d'un hypothétique continent antarctique, Bouvet baptisa cette terre cap de la Circoncision, du nom de la fête religieuse du jour de la découverte.
En 1772, lors de son deuxième voyage autour du monde à bord du Resolution, James Cook[6], équipé du nouveau chronomètre de précision K1, permettant une mesure fiable de la longitude, chercha l'île trois semaines durant et ne trouva rien. Il se mit à douter de l’existence de cette terre, pensant que Bouvet avait dû apercevoir un iceberg géant qui, par mauvais temps, pouvait apparaître comme une terre couverte de glace en raison de sa partie inférieure sombre.
En 1808, un baleinier anglais, James Lindsay[5], aperçut une île dans cette région et la nomma Lindsay Island, mais la longitude était différente de celle enregistrée par Bouvet.
En 1825[7], un autre anglais, George Norris, décrivit une île par 54° Sud semblable à celle décrite par Bouvet. Il l’appela Liverpool, y accosta et prétendit en prendre possession au nom du roi George IV[5]. Mais il signala également une autre île au nord-est sur laquelle il accosta et qu'il nomma Thompson, ce qui portait la confusion à son comble. L’île Bouvet existait-elle vraiment ? Auquel de ces accostages correspondait-elle ?
Le mystère fut éclairci, en 1898, par l’expédition allemande Valdivia qui, après des mois de ratissage systématique de la zone, ressuscita l’île Bouvet aux yeux des hommes[5]. L’exploration des alentours prouva que les îles Lindsay, Liverpool et Thompson n’étaient en fait qu’une seule et même île, l’île Bouvet ! Tous ces atermoiments montrent combien les conditions météorologiques locales pouvaient tromper les navigateurs. Ces derniers n’avaient ni ciel clair permettant, la nuit, de les renseigner sur leur position, ni terre proche leur servant de point de repère ; Bouvet avait tout simplement décalé son île de plus de 250 kilomètres !
En 1927, elle devint une île norvégienne[5]; en effet, personne n'y avait encore séjourné, ce que fit un équipage norvégien qui y vécut pendant un mois. Les baleiniers norvégiens rebaptisèrent l’île : Bouvetøya. En 1971, la Norvège déclara l'île Bouvet et les eaux environnantes, réserve naturelle[2]. Le pays y installa, en 1977, une station météo automatisée[5].
Le 22 septembre 1979 eut lieu l'incident Vela[8] : un satellite enregistra un flash de lumière interprété comme une explosion nucléaire entre l'île Bouvet et l'archipel du Prince-Édouard. Bien qu'il n'y ait aucune certitude, un faisceau convergent d'indices tend actuellement à accréditer l'hypothèse d'un essai nucléaire conduit dans cette zone par Israël en coopération avec l'Afrique du Sud.
[modifier] Voir aussi
Même si l'île est inhabitée, elle possède néanmoins son propre code Internet international: .bv (sur la liste TLD de code de pays)[9].
En 1964, un canot de sauvetage abandonné fut découvert sur les rivages de l'île, avec des provisions à son bord ; cependant, les passagers de cette embarcation ne furent jamais retrouvés[3].
[modifier] Annexes
[modifier] Sources
- Traduction partielle de l'article de Wk (en).
- (en) Edwards, Philip, ed. 2003. James Cook: The Journals, prepared from the original manuscripts by J. C. Beaglehole 1955-67. Penguin Books, London.
- Wikimédia Atlas: Île Bouvet
[modifier] Notes et références
- ↑ Partie émergée d'un volcan de la dorsale médio-atlantique.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 Page sur l'île Bouvet sur le site Les manchots.
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 L'île Bouvet sur un site consacré à l'Antarctique (it).
- ↑ Source CIA World Factbook
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 5,6 Site sur les îles de l'Atlantique sud et subantarctiques (en).
- ↑ Sur James Cook et l'île Bouvet
- ↑ Le premier homme ayant foulé le sol de l'île Bouvet fut visiblement, en 1822, le capitaine Benjamin Morrell qui chassait, en compagnie de son équipage, le phoque, mais faute d'avoir communiqué des relevés précis et d'avoir eu la prétention de baptiser cette nouvelle terre, il rata l'occasion d'être le re-découvreur de l'île.
- ↑ Sur l'incident Vela (en)
- ↑ Voir cette page
[modifier] Lien externe
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