Adour
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Longueur | 335 km |
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Débit moyen | 350 m3.s-1 mesurés à Boucau |
Surface du bassin | 16 880 km2 |
Régime | régime pluvio-nival |
Se jette dans | l'océan Atlantique |
Bassin collecteur | Adour |
Pays | France |
Cours d'eau - hydrologie |
L'Adour (en occitan gascon Ador, basque Aturri) est un fleuve du bassin aquitain dans le sud-ouest de la France.
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Sommaire |
[modifier] Départements et principales villes traversés
- Hautes-Pyrénées (65) : Bagnères-de-Bigorre, Tarbes, Maubourguet
- Gers (32) : Riscle
- Landes (40) : Aire-sur-l'Adour, Grenade-sur-l'Adour, Saint-Sever, Dax.
- Pyrénées-Atlantiques (64) : Bayonne, Boucau et Anglet .
[modifier] Géographie
L'Adour se forme dans la vallée de Campan en Haute-Bigorre de la réunion de trois torrents :
- l'Adour de Payolle, du massif de l'Arbizon (2831 m),
- l'Adour de Gripp, du massif du pic du Midi de Bigorre (2877 m)
- l'Adour de Lesponne, du massif de Lascours (2488 m),
L'Adour s'écoule vers le nord sur près d'une centaine de kilomètres à travers les Hautes-Pyrénées jusqu'au département du Gers. Là, il s'oriente vers l'ouest, contournant le vignoble de Madiran, et rejoint le département des Landes où il sépare les côteaux prépyrénéens de Chalosse (au sud) des Landes de Gascogne (au nord).
Il est rejoint à Port-de-Lanne par les gaves réunis, de débit supérieur, qui apporte les eaux du Lavedan, du Haut-Béarn et de Soule. Puis il se jette dans l'océan Atlantique entre les Pyrénées-Atlantiques (Anglet) et les Landes (Tarnos).
Autrefois, l'Adour se terminait par un delta correspondant au Maremne, autour de son estuaire principal de Capbreton. Son exutoire actuel dans l'Atlantique, à hauteur de Anglet, lui a été donné en 1578.
L'Adour est un des rares fleuves européens à posséder encore des frayères à saumons (Salmo salar).
[modifier] Hydrographie
Derrière les « grands fleuves » français, l'Adour est le fleuve côtier le plus important par son débit, alors qu'il est devancé par la Dordogne et la Charente par la longueur.
Ce fleuve de type montagnard, de régime pluvio-nival, est redouté pour ses crues, avec des débits journaliers jusqu'à 2000 m³/s et des étiages jusqu'à 30 m³/s.
Sous-bassin | Surface (km²) |
Débit annuel moyen (m³/s) |
---|---|---|
Moyen-Adour | 5780 | 64.2 |
Midouze | 3590 | 20.5 |
Gaves | 5400 | |
Affluents basques | 2110 |
L'Adour est navigable sur 75 km, sans écluse. C'est un cours d'eau de première catégorie (torrentiel) en amont de Maubourguet.
[modifier] Les déviations et leurs conséquences
À l'époque glaciaire, l'Adour a creusé de Gouf de Capbreton, un fjord aujourd'hui sous-marin qui entaille profondément le plateau continental sur 50 km au large de l'ancienne rade de Capbreton (aujourd'hui les lac d'Hossegor et de Moïsan).
Depuis l'Adour a souvent changé d'embouchure. Il errait au gré de l'ensablement de son delta de Trossoat (devenu le Boucau nau 'nouvelle embouchure') au Plecq (devenu alors Port d'Albret et depuis le Boucau bielh ou Vieux-Boucau).
S'il s'écoulait encore à Capbreton au début de notre ère, en 910 une crue le dirige vers le nord par Soustons et Vieux-Boucau. En 1164 il perce la dune face à Bayonne puis retourne à Capbreton, qu'il délaisse en 1390 pour Port-d'Albret.
En 1562, la ville de Bayonne, alors en déclin, obtint de Charles IX de France qu'on lui donnât un accès direct à l'océan. C'est Louis de Foix qui fit réaliser la trouée vers l'océan dans laquelle le fleuve s'engouffra le 25 octobre 1578. À cette époque la branche bayonnaise de l'Adour remontait de Trossoat vers le nord pour rejoindre le Boudigau.
Malgré l'endiguement, l'ensablement de son estuaire crée un conflit de masses d'eau connu sous le nom de barre de l'Adour, qui rend délicat l'accès au port de Bayonne, et impose un dragage récurrent de la passe.
[modifier] Principaux affluents
Le bassin de l'Adour est le bassin versant de l'Adour et de ses affluents. Les principaux affluents de l'Adour sont :
1) en Haute-Bigorre, les trois branches fondatrices sont :
- (D) l'Adour de Payolle, du massif de l'Arbizon (2831 m),
- (G) l'Adour de Gripp, en provenance du Tourmalet (2 114 m)
- (G) l'Adour de Lesponne, en provenance de la Hourquette d'Ouscouaou,
suivies de:
- (G) l'Oussouet
2) en Rivière-Basse, de Maubourguet à Riscle (Hautes-Pyrénées et Gers)
3) Armagnac & Vic-Bilh, de Riscle à Aire-sur-l'Adour
4) Pays de Marsan rive droite et Chalosse rive gauche, d'Aire-sur-l'Adour à Sainte-Marie-de-Gosse
- (G) le Bahus
- (G) le Gabas
- (D) la Midouze, formée de la réunion du Midou et de la Douze (rivière),
- (G) le Louts
- (G) le Luy, ou les Luy réunis, formés du Luy de France et du Luy de Béarn.
4) Pays de Gosse et de Seignanx rive droite et Pays basque rive gauche
- (G) les gaves réunis formés de la réunion du gave de Pau et du gave d'Oloron,
- (G) la Bidouze, en provenance des Arbailles,
- (G) l'Aran (rivière), en provenance du Baïgura,
- (G) l'Ardanabia
- (G) la Nive, à Bayonne.
Voir aussi : canal d'Alaric
[modifier] Étymologie
Adour, en basque Atʰurri, en latin Aturrus, est un nom de rivière pré-latin apparenté aux mots basque itʰurri 'source' et languedocien théron 'fontaine'. On lui doit les noms de rivières Eure (Atura), Aar (Arura), Arroux (Aturauos), Arve (Aturaua), Orne (Otorna), Ourcq (Aturicos) ou de ville espagnoles : Tarazona (< Turiasso; Aragon), Tossa de Mar (< Turissa; Catalogne), Túria (Aragon, Valence)... sans oublier Aire-sur-l'Adour (Atura, du nom au fleuve).
En gascon, adour signifiait 'source', 'cours d'eau' et adourgà (oc adorgar) 'irriguer'. Le mot adur s'est spécialisé en basque dans le sens de 'destin', 'onde magique' (sens présumé d'*'humeur').
Au XIVe siècle, le chroniqueur Froissart, mentionnait l'Adour en ces termes « la belle rivière de Lisse qui court tout au milieu de Tarbes » .
[modifier] Histoire
L'Adour entretenait une forte activité de transport de marchandises sur galupes (gabarres landaises), permettant d'écouler la production de l'intérieur du Sud-Ouest et notamment les vins des vignobles gascons. Cette activité perdura jusqu'à l'orée du XXe siècle où elle s'inclina devant l'arrivée du train, plus rapide et plus économique. Les quatre principaux ports de l'Adour étaient, par ordre décroissant de tonnage réalisé :
À cela, il convient d'ajouter le trafic en provenance du port de Mont-de-Marsan, empruntant la Midouze avant de rejoindre l'Adour à hauteur de Tartas.
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L'Adour à Aire-sur-l'Adour
Aujourd'hui encore, l'Adour sert de vecteur d'exportation de certaines productions locales comme le maïs.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
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