Tarbes
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Tarbes | |
Pays | France |
Région | Midi-Pyrénées |
Département | Hautes-Pyrénées (préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Tarbes (chef-lieu) |
Canton | chef-lieu de 5 cantons canton de Tarbes-1 canton de Tarbes-2 canton de Tarbes-3 canton de Tarbes-4 canton de Tarbes-5 |
Code Insee | 65440 |
Code postal | 65000 |
Maire Mandat en cours |
Gérard Trémège 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Tarbes |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 304 m minimale : 284 m maximale : 326 m |
Superficie | 1 533 ha = 15,33 km2 |
Population sans doubles comptes |
46 275 hab. (1999) |
Densité | 3 019 hab./km2 |
Gentilé | Tarbais, Tarbaises |
Site | Mairie de Tarbes |
Tarbes (en occitan gascon : Tarba) est une commune française, située dans le département des Hautes-Pyrénées dont elle est la préfecture et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Tarbais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Tarbes est située sur l’Adour. Elle se situe à une altitude de 304 mètres.
[modifier] Nom
La ville est nommée pour la première fois au Ve siècle comme Civitas Turba ubi castrum Bigorra. C’était une cité importante de la Novempopulanie. Grégoire de Tours au VIe siècle la nomme Talvam vicum. Au Moyen Âge elle fut appellée Tarbe (1214), Tursa, Tarvia (1284) ou encore Tarbia.
[modifier] Histoire
L’origine de la cité tarbaise serait à situer au IIIe siècle d’après les témoignages des vestiges exhumés du sous-sol.
Tarba connaît la colonisation romaine et se dote de villas et de grands domaines agricoles, découverts notamment dans le quartier de l’Ormeau. L’existence d’un artisanat se vérifie par les restes d’ateliers de potiers et de tisserands. Le noyau urbain quant à lui assume des fonctions administratives et sera doté d'une église paléo-chrétienne dès le IVe siècle.
Aux Ve et VIe siècles, sous l’effet des invasions barbares qui déferlent par vagues successives, la ville se rétracte autour du castrum, dont un vestige subsiste dans la cour arrière de la Préfecture.
Vers 840, les Vikings mènent un raid dévastateur à la suite duquel l’évêque de Bigorre relève la ville en commençant par la cathédrale appelée aussi, avec originalité, la Sède.
À la fin du XIIe siècle, le comte de Bigorre s’installe dans son château-fort de Tarbes, entraînant à sa suite la cour de justice. Ensuite, la capitale de la Bigorre reçoit une sénéchaussée royale.
Deux maisons nobles fondent au XIIIe siècle, hors des murs, l’une le couvent des cordeliers près de Carrère Longue, l’autre celui des Carmes au voisinage du Bourg Crabé.
À la fin des siècles médiévaux, la ville se compose de 6 bourgs fortifiés séparément, juxtaposés et alignés sur un axe ouest-est, dont le noyau primitif est ordonné autour de la cathédrale. On dénombre ainsi la Sède, Carrère Longue, Maubourguet, Bourg Vieux flanqué à l’est du château comtal, Bourg Neuf, Bourg Crabé, chacun entouré de ses propres murailles.
Durant les guerres de religion, en 1569, les troupes de Jeanne d’Albret incendient la cathédrale, les couvents et autres églises ainsi que l’évêché. Malgré les destructions stratégiques pour tenter d’assurer la défense du Bourg Vieux, les habitants sont massacrés.
Au XVIIe siècle, après la peste et les problèmes de logement des gens de guerre, Tarbes assure son renouveau avec la reconstruction du palais épiscopal en 1652 (Hôtel de la préfecture aujourd’hui), la fondation d’un troisième hôpital en 1690 et de deux nouveaux couvents (capucins et ursulines). L’irrigation des terres et la force hydraulique utilisée par les artisans sont produites par le système de canaux dérivés de l’Adour.
Le XVIIIe siècle annonce un essor démographique, le développement de l’agriculture, de l’artisanat et du commerce. La ville s’étend et des quartiers nouveaux apparaissent (comme l’actuelle rue Maréchal Foch). Ensuite, l’Assemblée constituante dont fait partie Bertrand Barère (député de la Bigorre aux États généraux) décide de la réforme administrative et Tarbes en bénéficie en devenant chef-lieu du département des Hautes-Pyrénées.
À partir de 1800, Tarbes devient le siège d’une préfecture (accroissement de son rôle administratif et de ses fonctions). En 1806, Napoléon Ier rétablit le Haras national de Tarbes et à partir du cheval tarbais donne naissance à la race anglo-arabe. En 1859, Tarbes est reliée à Paris par voie ferrée.
Après la guerre de 1870-1871, Verchere de Reffye transforme l’atelier expérimental de Meudon (transféré par train à Tarbes) en atelier de construction d’artillerie (appelé arsenal par les Tarbais). Ainsi, Tarbes devient une ville industrielle et ouvrière mais affirme également sa vocation militaire par la construction des quartiers Larrey, Soult et Reffye.
Pendant la Première Guerre mondiale, Tarbes intensifie sa production en artillerie du fait de son positionnement géographique en arrière-pays. Le maréchal Ferdinand Foch, illustre commandant en chef des armées alliées, est né à Tarbes en 1851.
En 1936 Tarbes subit une épouvantable chute de grelons, dont certains de plus de 2 Kg. Toutes les toitures et toute la végétation sont détruites.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Résistance fait également partie de la vie de la ville de Tarbes à qui la Croix de Guerre a été attribuée.
Après le retour de la paix, l’industrie est diversifiée et on constate une expansion de la population. Tarbes reste une ville à fort caractère militaire.
Aujourd’hui, Tarbes est la deuxième agglomération de Midi-Pyrénées. Elle est implantée au carrefour de voies de communications modernes et constitue un pôle universitaire important.
[modifier] Économie
Tarbes est le deuxième grand noyau industriel de Midi-Pyrénées derrière Toulouse.
- École d'ingénieur ENIT (Groupe ENI) voir aussi ENI ;
- Marché agricole ;
- Métallurgie ;
- Construction ferroviaire Alstom
Socata, filiale d'EADS, y fabrique des avions d'affaires et de tourisme dont le TBM 700 et la gamme des TB, par exemple le TB 20.
-Tarbes est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Tarbes et des Hautes-Pyrénées. Elle gère l’Aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, l’aérodrome de Tarbes-Laloubère, le Centre consulaire de formation, le Centre Kennedy et l’Autoport des Pyrénées.
-Aerospace Valley constitue le premier pôle de compétitivité mondial dans les domaines de l'aéronautique, de l'espace et des systèmes embarqués. Regroupant des structures situées dans les régions Midi-Pyrénées et Aquitaine Tarbes accueille le projet P.A.M.E.L.A (Process for Advanced Management of End-of-Life of Aircraft), ce projet industriel est basé sur la déconstruction d'avions.
les principaux acteurs de ce projet:
- AIRBUS
- SITA, chargé du traitement des déchets et du recyclage des matériaux au sein du groupe SUEZ
- Sogerma, une filiale d'EADS spécialisée dans la maintenance aéronautique
- le centre commun de recherche EADS-CCR.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
1790 - | Pierre Clair de Fondeville | premier maire élu | |
1953 - 1953 | Raymond Peyrès | PCF | |
1953 - 1959 | Marcel Billières | SFIO | |
1959 - 1977 | Paul Boyrie | CNI puis RI | |
1977 - 1983 | Paul Chastellain | PCF | |
1983 - 2001 | Raymond Erraçarret | PCF | |
2001 - .... | Gérard Trémège | DL puis UMP | |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
L'histoire municipale de Tarbes sous la Ve République a été marquée par plusieurs alternances.
A l'occasion des élections de 1959, le maire socialiste sortant, Marcel Billières, est victime de la bonne tenue du Parti communiste mais surtout de la poussée de la droite, qui parvient à s'emparer de la mairie avec l'élection de Paul Boyrie. Ce dernier est confortablement réélu en 1965 (58,4%) et 1971 (55,2%). Mais son décès brutal à quelques semaines des élections de 1977 sème la confusion dans les rangs de la majorité sortante.
Lors de ce scrutin, le communiste Paul Chastellain l'emporte dès le premier tour (50,6%), à la tête d'une liste d'union de la gauche. Il est réélu en 1983 avec 54,8% face à Jean Journé (UDF-RPR), mais est emporté par une crise cardiaque pendant le dépouillement. Raymond Erraçarret (PCF) est alors élu maire par le conseil municipal. Le nouvel édile retrouve son fauteuil en 1989 avec 54,1% face à Jean Journé (UDF-RPR), puis de façon plus étriquée (51,3%) en 1995, face à Gérard Trémège (UDF-RPR).
2001 marque alors une nouvelle alternance: Gérard Trémège, après une fusion des listes DL-UDF et RPR, devient maire avec 50,1% des suffrages.
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|
46 600 | 55 375 | 54 897 | 51 422 | 47 566 | 46 433 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
L'aire urbaine tarbaise est la deuxième de la région Midi-Pyrénées après Toulouse, avec 110 000 habitants.
[modifier] Personnages célèbres
- Lionel Beauxis, (né en 1985), rugbyman prometteur champion du monde des moins de 21 ans en 2006.
- Bertrand Barère, révolutionnaire, député du tiers état en 1789 ;
- Pierre (Emmanuel Félix) Chazal (1808-1882), général belge (naturalisé en 1844) ;
- Mathieu Crepel (né en 1984), snowboarder français ;
- Philippe Dintrans, rugbyman ;
- Isidore Ducasse, dit Lautréamont, scolarisé au lycée Théophile Gautier ;
- Christophe Dupouey, champion de VTT ;
- Ferdinand Foch (1851-1929) maréchal de France (1918) de Grande-Bretagne et de Pologne. Académicien. ;
- Théophile Gautier, écrivain ;
- Henri Génès, acteur et chanteur ;
- Yvette Horner, musicienne ;
- Nicolas Lopez, escrimeur (sabreur) français né le 14 novembre 1980 à Tarbes ;
- Cécile Ousset (née en 1936), pianiste ;
- Laurent Tailhade, écrivain, polémiste ;
- Anne-Lise Touya, escrimeuse (sabreuse) française (championne du monde 2001, à Nîmes, et 2005 à Leipzig), née le 19 octobre 1981, et ses frères, Damien et Gaël, également au sommet de l’escrime mondiale (champions olympiques au sabre par équipe à Athènes en 2004).
[modifier] Monuments et lieux touristiques
[modifier] Bâtiments et lieux publics remarquables
- Allées du Général Leclerc
- Fontaine de l’Amour (19e s.)
- Fontaine monumentale des Quatre Vallées (19e s.)
- Halle Marcadieu de type Baltard (19e s.)
- Haras National de Tarbes (19e s.)
- Hôpital de l'Ayguerote (17e s.)
- Hôtel de Briquet (17e s.)
- Hôtel de Ville (début 20e s.)
- Jardin Massey (19e s.)
- Lycée Théophile Gautier (ancien Lycée Impérial) (17e-19e s.)
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lyc-tgautier-tarbes/partage.html
- Maison natale de Bertrand Barère
- Maison natale de Théophile Gautier
- Maison natale du maréchal Foch
- Palais de Justice (19e s.)
- Parc Bel-Air
- Parc Paul Chastellain
- Parc de l'Ormeau
- Place de Verdun
- Préfecture (ancien Evêché) (17e s.)
- Quartier Larrey (19e s.)
- Quartier Soult (19e s.)
- Théâtre des Nouveautés
[modifier] Bâtiments religieux
- Cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède (XIIe au XVIIIe)
- Église Saint-Jean (XVe au XIXe)
- Église Sainte-Thérèse (XVe au XIXe)
- Église Sainte-Anne
- Église Saint-Antoine
- Chapelle de l'Ayguerote (XVIIe)
- Carmel (XVIIe)
- l'église (orthodoxe) Notre Dame source de Vie
[modifier] Musées
- Musée Massey : Musée international des Hussards et Musée des Beaux-Arts
- Musée de la déportation et de la résistance, inauguré en 1989
- Maison natale du maréchal Foch
- Carmel (salle d'exposition)
[modifier] Jumelages
Tarbes a deux villes jumelées :
[modifier] Sport
Ville sportive, Tarbes est représentée à haut niveau par :
- basket-ball féminin :
- Tarbes Gespe Bigorre , évoluant dans l’élite LFB (plusieurs fois vice-champion de France) et européen depuis 1993 (vainqueur de la Coupe d’Europe Ronchetti en 1996) ;
- rugby à XV :
- Tarbes Pyrénées, évoluant en Pro D2 ;
- Football :
- Tarbes Pyrénées Football, évoluant cette saison en CFA 2 ;
- escrime
- Amicale Tarbaise d'Escrime , 9 fois champions de France par équipe au sabre (dernier en 2006).
- Tennis :
- le tournoi des Petits As, le championnat du monde officieux des 13-14 ans, est un tournoi de tennis international se déroulant chaque année depuis 1982 à Tarbes, le plus important dans cette catégorie d’âge (minimes).
[modifier] Voir aussi
- Haras nationaux
- Socata
- Communes des Hautes-Pyrénées
- Hautes-Pyrénées
- Bigorre
- Liste des évêques de Tarbes
L'arsenal de Tarbes sur : http://perso.orange.fr/claude.larronde/A-L'Arsenal-1.html
[modifier] Liens externes
- (fr) Site officiel de la ville
- (fr) Le Parvis scène nationale Tarbes Pyreénées
- (fr) Office de Tourisme
- (fr) Tarbes et son histoire
- (fr) La fontaines des Quatres Vallées
- (fr) Des photos anciennes de Tarbes
- (fr) Conseil des jeunes de la ville de Tarbes blog du conseil des jeunes.
- (fr) Site Officiel du Grand Tarbes
- (fr) Les Petits As
- (fr) Site Officiel du TPR
- (fr) Site Officiel du TPF
- (fr) Site Officiel du TGB
- (fr) Guide Pratique de Tarbes
- (fr) AMHP
http://perso.orange.fr/claude.larronde/
"Histoire et Patrimoine" - Claude Larronde "La Naissance de l'Arsenal de Tarbes" - Claude Larronde "Le Magasin aux Tabacs de Tarbes" - Claude Larronde "Il y a cent ans...Tarbes" - Claude Larronde et Jean Dupuy