Antoine Farnèse
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Antoine Farnèse (Parme, 29 mai 1679 – Parme, 26 février 1731), fut le huitième duc de Parme et Plaisance du 27 février 1727 à sa mort. Après lui, par la descendance de Élisabeth Farnèse, l'héritage des farnèses passe à la famille des Bourbons de Naples.
[modifier] Notes biographiques
Antoine Farnèse naît le 29 novembre 1679 de Ranuce II Farnèse et de Marie d'Este. Troisième fils du duc, Antoine n'aurait jamais pensé porter la couronne mais Édouard était mort avant son père et François, son frère alors duc, n'eut pas d'enfant.
Sa vie publique débute à 18 ans avec un voyage dans les principales villes européennes. Plus qu'un voyage pour se former, cela devait être le moyen de créer des rapports entre les Farnèses et les souverains européens. Le voyage débuta le 14 décembre 1697. Pour l'occasion, Antoine utilisa le titre son titre de marquis de Sala. Son accompagnateur était le conte Alessandro Roncovieri. La première étape du voyage fut Milan, où ils visitèrent la Bibliothèque Ambrosiana reçus par Carlo Borromeo; ils poursuivirent par Turin et par la France où Antoine s'arrêta assez longtemps. L'étape suivante fut l’Angleterre où il rendit hommage au roi Guillaume III, puis la Belgique, la Hollande et l' Allemagne. En novembre 1699, ils furent reçus à Vienne par l'empereur Leopold I en personne. De retour de l'Autriche, ils s'arrêtèrent à Venise lors du carnaval de l'année 1700, Puis il poursuivirent par Rome et par Naples. Finalement, le 24 juillet 1700, ils rentrèrent à Parme, après avoir dépensé 1.584.000 lires de Parme.
Certains documents rapportent que, par ses voyages, le duc François, son frère, chercha à retarder son mariage et à le tenir loin des affaires de l'État en favorisant sa vie mondaine et oisive. Certainement cela fut une période insouciante pendant laquelle il put se dédier à ses occupations préférées: le théâtre, le jeu de cartes et la chasse pour laquelle il embellit la réserve de Sala Baganza d'un riche pavillon. Le retard avec lequel il se maria contribua à l'extinction de la branche masculine de la famille.
[modifier] Antoine duc de Parme et Plaisance
Quand François mourut le 26 février 1727, Antoine âgé de 48 ans se trouva placer au centre de la scène. Au moment de la mort de son frère, il se trouvait à Reggio Emilia, au carnaval. Carnaval certainement plus festif que celui de Parme, car François pratiquait une politique d'austérité. Antoine se précipita à Plaisance pour recevoir l'allégeance de ces sujets mais pour ne pas créer d'incidents diplomatiques, il ne présenta pas la sienne ni au pape, ni à l'empereur. Désormais le problème du mariage était pressant, ainsi Antoine décida d'épouser une représentante de la Maison d'Este, Enrichetta d'Este. En raison des liens familiaux qui existaient entre les deux familles, une dispense papale fut nécessaire et accordée. Le mariage fut célébré de manière fastueuse le 5 février 1728. La nouvelle duchesse fit son entrée dans Parme le 6 juillet.
Les actions gouvernementales que le duc eût le temps de mettre en place furent l'augmentation des plantations de mûriers afin de favoriser l'industrie de la soie et l'apiculture et la reprise de la foire de Plaisance. En 1729, après 40 ans, il rétablit l'usage du masque au carnaval.
Le 20 janvier 1731, après trois jours de souffrances, le duc mourut, il avait 51 ans. Les personnes présentes suspectèrent qu'il ait utilisé un « remède chimique » et naquit le doute que dans l'empoisonement, il y eut la main de l'empereur. Avec rapidité, le conte Carlo Francesco Stampa, lieutenant impérial, maréchal de camp et délégué du conte Carlo Borromeo, s'approcha du Duché pour l'occuper au nom de l'Empereur. En l'absence d'un mâle, c'est la descendance d'Élisabeth, fille de Dorothée Sophie de Neubourg, qui devait lui succéder. La duchesse Dorothée Sophie, jalouse gardienne du pouvoir de son petit fils Charles, chercha à s'opposer à l'entrée des troupes autrichiennes, mais le 25 janvier, 3000 fantassins et 500 cavaliers arrivèrent aux ordres du prince de Wurtemberg. Dorothée Sophie en référa au pape Clément VII pour qu'il persuade l'Empereur de retirer les troupes et elle n'hésita pas à s'adresser directement à Charles VI, lequel répondit qu'il voulait appliquer les pactes de la Quadruple-Alliance. C 'est seulement le 17 février 1731 que Dorothée Sophie reçut en audience le conte Stampa. Les troupes serait parties seulement après la naissance du fils posthume du duc.
En effet, dans son testament, rédigé un jour avant de mourir, Antoine avait nommé héritier universel le «ventre enceint» de son épouse et nommait un conseil de régence formé de sa veuve, de l'évêque Camillo Marazzani, du conte Odoardo Anviti, premier Secrétaire d'État, du conte Federico dal Verme, Majordome du palais et de deux gentilshommes de la cour, le conte Jacopo Antonio Sanvitale et le conte Artaserse Baiardi. Dans les faits, ce fut Dorothée Sophie qui assura la régence et impatiente de voir son petit fils Charles devenir duc, elle suspecta l'inexistante de la grossesse d'Enrichetta. Le 19 mai 1731, accompagné du plénipotentiare du roi d'Espagne, de l'ambassadeur d'Espagne à Gênes et du conte Neri Capi, elle vint à Parme pour soumettre, elle présente, Enrichetta à l'examen de cinq sage-femmes, qui la déclarèrent grosse après un examen attentif. Les cours de toute l'Europe étaient vigilantes mais le 13 septembre, il fut annoncé que le « ventre enceint ne donnerait de fruit ».
Cela mis fin au règne de Farnèses.
Le conte de Stampa émis un édit qui appelait les sujets à jurer fidélité à l'infant Charles. Le 30 décembre, les troupes autrichiennes quittèrent Parme et le 9 octobre 1732, Charles de Bourbons entrait triomphalement dans Parme. Enrichetta se retira à Colorno où elle épousa Leopoldo Margravio d'Assia Darmstat, elle décéda le 30 janvier 1777.
