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Asoka est un film indien de Santosh Sivan sorti en 2001.
Le film raconte l'ascension romancée d'Asoka qui deviendra le plus grand empereur de l'Inde antique, de son amour pour Kaurwaki, une princesse du Kalinga (aujourd'hui l'Orissa), de la conquête de ce territoire et de sa conversion au bouddhisme devant l'horreur du champ de bataille.
[modifier] Fiche technique
- Réalisation : Santosh Sivan
- Scénario : Saket Chaudhary, Santosh Sivan
- Musique originale : Sandeep Chowta, Anu Malik (chansons)
- Image : Santosh Sivan
- Montage : A. Sreekar Prasad
- Direction artistique : Sabu Cyril
- Durée : 155 mn (version internationale) / 180 mn (version intégrale) / 176 mn (distribution au Royaume-Uni) / 169 mn (director's cut pour la distribution américaine)
- Awards of the International Indian Film Academy : Prix de la photographie 2002 pour Santosh Sivan
- Filmfare Awards : Prix de la photographie 2002 pour Santosh Sivan
Le film conte l'étrange destinée d’un chef de guerre qui sut, il y a plus de 2000 ans, soumettre tous ses ennemis et œuvrer à l’unité du sous-continent indien, avant de se consacrer à la voie de l’esprit. Qui était-il ? Seuls quelques fragments de la lointaine légende sont parvenus jusqu’à nous, mais la conscience populaire en Inde reconnaît en lui l’un des acteurs historiques de sa cohérence, par delà les différences ethniques et religieuses.
Le film de Santosh Sivan est une super-production qui nécessita quelques 6000 figurants, 50 éléphants, des centaines de chevaux. Elle met en scène une grandiose épopée. Le comédien Shahrukh Khan a tout spécialement suivi une formation pour manier les armes blanches. Tout en chorégraphie, les maîtres d’armes qui ont participé au tournage apportent un réalisme saisissant à la dimension légendaire de l’histoire.
Les costumes, imaginés d’après les gravures du Kama Sutra, dévoilent des replis d’élégance inattendus que la chorégraphie de Farah Khan met en valeur avec raffinement. Kareena Kapoor est la révélation de ce film. Sa sensualité glisse sur l’écran, tandis que de séquence en séquence, elle affine son jeu. L’épure de son interprétation culmine dans un clip musical filmé dans l’onirisme de la blancheur qui tombe en contrepoint de la sanglante bataille qui l’opposera, à la fin du film, à celui dont elle espère l’amour.
C’est avec grâce que la jeune comédienne endosse ce rôle difficile d’être à la fois l’amie d’Asoka, et de devoir l’affronter dans un combat singulier au cours d’un extraordinaire combat à l’épée. La musique d’Anu Malik est envoûtante, elle nous arrache du réalisme parfois difficile de l’histoire comme pour préserver notre sensibilité confrontée à la violence des armes. L’émotivité est mise à rude épreuve, mais jamais rien n’est vulgaire dans ce film qui va au bout des sentiments. Le courage des producteurs mérite d’être relevé : Juhi Chawla et Shahrukh Khan paient non seulement de leur personne mais de leurs deniers pour doter l’Inde actuelle d’une modernité intégrant les richesses de son histoire.
Shahrukh Khan, qui est co-producteur du film, souhaitait qu'Aishwarya Rai joue le rôle de Kaurwaki, mais le réalisateur Santosh Sivan voulait une actrice qui n'avait pas joué en vedette avec Shahrukh Khan. Asoka, comme Devdas et Lagaan, tout en restant des films de Bollywood - durée hors-norme occidentale, présence de plusieurs numéros musicaux - ont été pensés dans la perspective d'une diffusion hors du monde indien.