Avenue d'Italie
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Avenue d'Italie
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Arrondissement(s) | 13e arrondissement |
Quartier(s) | Butte aux Cailles, quartier chinois |
Début | Place d'Italie |
Fin | Porte d'Italie |
Longueur | 1 294 m |
Dénomination | 23 mai 1863 |
Ancien(s) nom(s) | route de Fontainebleau |
Géocodification | Ville de Paris : 4754 |
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L'avenue d'Italie est l'une des principales voies de communication du 13e arrondissement de Paris. Elle part de la place d'Italie, traverse la rue de Tolbiac et se termine à la porte d'Italie. La ligne 7 du métro dispose de quatre stations le long de l'avenue.
L'avenue d'Italie a une longueur de 1294 mètres et une largeur de 70 mètres. Elle tient son nom de la destination à laquelle parviendrait le voyageur qui continuerait tout droit après la porte d'Italie : c'est en effet à cet endroit que débute la Nationale 7, qui relie Paris à la frontière italienne.
L'avenue d'Italie sépare deux quartiers très différents du XIIIème arrondissement : le quartier de la Butte aux Cailles, prolongé au sud par les rues entourant la place de l'Abbé Georges Hénocque, d'une part, et d'autre part le quartier chinois.
[modifier] Historique
Ancienne voie romaine reliant Lutèce à Lyon et Rome, l'avenue s'est plus tard appelée route de Fontainebleau dans le prolongement du boulevard de l'Hôpital.
Jusqu'en milieu du XIXe siècle l'avenue n'était bordée que de quelques maisons et guinguettes. Les prix y étaient moins chers qu'à Paris, car on était à l'extérieur du mur d'octroi.
Le 25 juin 1848, c'est dans l'une de ces guinguettes, sur l'emplacement du 76 avenue d'Italie, que fut assassiné le général Bréa. Chargé de rétablir l'ordre, Bréa avait tenté de discuter avec les insurgés ; or ceux-ci l'attirèrent dans leur cas en affirmant vouloir fraterniser avec la troupe et le retinrent comme otage. Dès la reprise de l'offensive ordonnée par Louis Eugène Cavaignac, l'un des insurgés abattit le général.
L'avenue d'Italie a reçu son nom actuel le 23 mai 1863, après l'extension de Paris décidée par le baron Haussmann.
Dans le cadre de l'opération Italie 13 des années 1960, basée sur l'idée de séparation des fonctions de Le Corbusier, l'avenue d'Italie aurait dû devenir une simple voie de transit automobile qui aurait plongé sous la place d'Italie pour rejoindre une radiale prolongée jusqu'à la porte d'Aubervilliers. On peut voir une trace des ces projets au début de l'avenue : l'entrée principale des tours construites à cette époque est située au niveau d'une passerelle piétonne qui n'a jamais été construite.
La philosophie urbaine de Paris ayant brusquement changé au milieu des années 1970, l'avenue d'Italie a conservé son caractère multifonctionnel. C'est aujourd'hui une voie importante pour les automobiles et une rue vivante et commerçante, y compris tard dans la nuit.
L'avenue a fait l'objet entre 1996 et 2000 d'une rénovation complète menée par l'architecte Pierre Gangnet, en collaboration avec le paysagiste Michel Corajoud et l'éclairagiste Laurent Fachard. Les trottoirs ont été réaménagés et une double rangée d'arbres a été plantée sur toute la longueur de l'avenue, donnant à l'avenue un aspect plus homogène.
[modifier] Habitants célèbres
- L'écrivain Günter Grass y a habité entre 1956 et 1960.
[modifier] Voir aussi
- Nomenclature officielle des voies de Paris.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
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