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Utilisateur:BiffTheUnderstudy/Jean Sibelius (écriture) - Wikipédia

Utilisateur:BiffTheUnderstudy/Jean Sibelius (écriture)

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Jean Sibelius
Jean Sibelius

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Les années d'apprentissage: 1865 - 1891

[modifier] Enfance 1865 - 1884

[modifier] Une famille finlandaise
Maria Charlotta et ses enfants Janne et Linda Maria
Maria Charlotta et ses enfants Janne et Linda Maria

Jean Sibelius naît le 8 décembre 1865 à Hämeenlinna, une petite ville de garnison finlandaise à une centaine de kilomètres au nord d'Helsinki. Les compositeurs Carl Nielsen, Alexander Glazounov et Paul Dukas étaient nés la même année, et Richard Strauss dix-huit mois plus tôt. Son père, Christian Sibelius (1821-1868) était un médecin militaire d'extraction paysanne finnoise, mais parfaitement intégrée à la communauté suédophone. Homme cultivé (il avait eu pour professeur le poète et écrivain Runeberg), mélomane averti, il avait épousé en 1861 Maria Charlotta Borg, fille d'un pasteur luthérien et pianiste amatrice. Terrassé par le typhus lors d'une épidémie, il devait laisser sa femme enceinte et ses deux enfants Linda Maria et Johan Christian criblés des dettes qu'une vie de bohème assez extravagante lui avait fait contracter[1]. Aussi, Sibélius grandit-il chez sa grand-mère Katarina Juliana au bord d'un lac près de Prykikatu. Très mélomanes, son oncle Pehr Ferdinand (1819-1890), négociant à Turku, et sa tante Wilhelma Evelina (1832-1893) devaient également jouer dans son éducation une place prépondérante.

L'écolier Janne Sibelius
L'écolier Janne Sibelius

[modifier] L'education du jeune Janne

A l'automne 1872, le jeune Joahn Christian, surnommé Janne par son entourage, commence sa scolarité dans la classe préparatoire suédophone de Eva Salonius, une amie de famille, puis se dirige dès 1873 pour un établissement où l'enseignement, profitant de réformes engagé dans les années 1870, s'effectue dans la langue finlandaise[2]. Il rentre ensuite au très réputé lycée finlandais de Hämeenlinna, ouvert trois ans auparavant, et y reste jusqu'en 1885. Cette éducation bilingue et sa bonne connaissance des deux langues[3] jouera beaucoup dans sa non-implication dans les luttes linguistiques qui devaient diviser son pays toute sa vie. Il y étudie le latin, l'anglais, le grec, le russe, l'allemand et le français, et lit le Kalevala[4] qui ne l'inspire pas outre mesure[5]. de fait, Janne, enfant sensible mais distrait, est loin d'être un excellent élève, comme en témoignera l'historien Walter Von Konow, un de ses camarades d'alors:

"Janne était un grand rêveur. Il était doué d'une vive imagination, et les impressions reçues de l'exterieur produisaient en lui de violentes réactions. (...) Janne ne pouvait ni rester tranquille durant les heures d'études, ni se concentrer sur quelque chose qui ne l'intéressait pas. Il restait là, perdu dans ses pensées et faisait montre de la plus grande distraction si soudain on lui posait une question[6]."

[modifier] Les premiers pas dans la musique

La relative médiocrité des résultats scolaires du jeune Sibelius n'est pas sans relation avec son intérêt croissant pour la musique. A dix ans, il avait déjà ecrit une petite pièce, Gouttes d'eau, et avait été remarqué par sa tante Evelina pour son rare talent[7] Pourtant, les leçons de piano que sa tante Julia lui avait donné en 1872 n'avaient rien donné.[8] Le 19 avril 1881, il écrit à son oncle Pehr:

"Je souhaite ardemment apprendre le violon et, si vous m'y autorisez, je commencerai mes leçons l'automne prochain avec le directeur de la musique à Tavastehus, Levander; ayez s'il vous plaît la bonté, la prochaine fois que vous viendrez ici, d'apporter le violon dont a parlé ma tante"[9]

Janne, Linda et Christian Sibelius en trio
Janne, Linda et Christian Sibelius en trio

C'est ainsi que Sibelius, encouragé par son entourage, se lance à corps perdu dans l'étude du violon:

"Lorsque j'eus environ 15 ans, la musique avait pris une telle importance à mes yeux qu'elle chassa bientôt tous les autres pôles d'intérêt. (...) Pendant les dix années à venir mon souhait le plus cher, mon ambition la plus orgueilleuse fut de devenir un grand violoniste virtuose[10]"

Malgré ses évidentes dispositions, Sibelius avait débuté le violon trop tard pour devenir jamais un grand violoniste. Néanmoins, une lettre du 18 décembre à l'oncle Pehr mentionne pour la première fois un trio familial et, en avril 1883, il donne sa première représentation. Il s'essaye aussi à la composition et, en août, achève un premier Trio de huit pages[11]

[modifier] Débuts musicaux 1885 - 1889

[modifier] Wegelius
Le pédagogue et compositeur Martin Wegelius
Le pédagogue et compositeur Martin Wegelius

En mai 1885, Janne passe, avec un an de retard et de médiocres résultats, son baccalauréat.[12]. Sa grand mère déclare qu'il n'a "aucune ambition dans la vie"[13]. De fait, Janne est assez désemparé. Il s'inscrit en droit à l'université d'Helsinki, cours qu'il ne suivra jamais, et rentre en violon dans la classe de Mitrofan Vassiliev à l'institut récemment fondé de Martin Wegelius, qui est, avec son rival Robert Kajanus (1856-1933), la principale personnalité de la musique finlandaise d'alors[14]. Il y est rapidement remarqué ainsi qu'en témoigne une lettre de recommandation de Wegelius datant de mars 1886

"L'étudiant Jean Sibelius, inscrit depuis le 15 septembre à l'Institut Musical, y a surtout étudié le violon et la théorie et fait de grands progrès dans les deux matières, il s'est en outre distingué par ses dons remarquables en violon. Les capacités acquises sur ce instrument lui permettent de se produire avec succès comme premier violon de l'Orchestre Académique de cette ville"[15]

Outre le violon, Janne étudie ainsi l'harmonie, mais, l'Institut n'étant doté ni d'orchestre ni de classe d'orchestration, reste cantonné essentiellement à la musique de chambre. Vignal écrit ainsi que:

"En simplifiant quelque peu, on peut dire que la musique de chambre relevait de Wegelius et la musique d'orchestre de Kajanus, et que Sibelius n'entretint à cette époque avec Kajanus que des rapports occasionnels"[16].

De fait, Sibelius ne commencera à composer pour orchestre qu'en 1890. En mars 1884 il écrit à l'oncle Pehr: "Jean est mon nom de musicien". L'idée serait venue d'un paquet de cartes de visite de son oncle paternel Janne Sibelius, mort en mer en 1864, et qui avait internationalisé son nom en Jean.[17]

[modifier] La famille Järnefelt
Sibelius et la famille Järnefelt
Sibelius et la famille Järnefelt

A l'Institut, Sibelius se fait peu à peu un statut spécial; il est invité à passer une partie de l'été 1888 chez Wegelius lui-même, dont il est devenu l'élève favori[18]. C'est pourtant à cette époque que Sibelius, qui a jusque là évolué presque exclusivement dans les cercles suédophones (dont il est de fait issu) se lie petit à petit avec les libéraux, partisans de la langue finnoise. Sont premier contact sera le futur compositeur Armas Järnefelt (1869-1958), alors élève de piano à l'Institut, qui l'introduit à ses frères aînés Arvid (1861-1932) et Erik, dit Eero (1863-1937), qui devaient devenir respectivement écrivain et peintre. Cette famille, l'une des plus extraordinaires de Finlande (Vignal), "aristocratique par ses origines mais démocrate par ses convictions" (Tawastsjerna) unissait, selon Sibelius "un profond sentiment national à un grand attachement aux valeurs culturelles du passé"[19]. Cette rencontre devait marquer le début du glissement de Sibelius du camp suédois vers le camp finnois. Il y rencontrera aussi, au printemps 1889, la jeune Aina, dont le prénom avait été "kalevalisé" en Aino[20], alors âgée de 17 ans, et décrite par Wegelius comme "la plus belle fille de Finlande"[21].

[modifier] Premières oeuvres importantes
Le pianiste et compositeur Ferruccio Busoni
Le pianiste et compositeur Ferruccio Busoni

L'Institut devait s'enrichir en septembre 1881 d'un nouveau professeur, son "talent de plus brillant" selon le musicologue Karl Flodin[22], en la personne du jeune pianiste Ferruccio Busoni, alors âgé de 22 ans seulement. Piètre compositeur mais grand pianiste[23], Busoni forme autour de lui un cercle d'amis comprenant Armas et Eero Järnefelt, Sibelius, le jeune écrivain Adolf Paul, et lui même, qui viennent à s'appeler les Leskovites, du nom de sa chienne Lesko. Pour Sibelius, cette première rencontre avec un grand virtuose a de grandes répercussions, ainsi que l'écrit Tawastsjerna: L'opportunité d'étudier de près le jeu de Busoni et de voir sa technique transcendantale, l'infaillibilité de sa mémoire et l'exhaustivité de son répertoire ne laissa aucun doute a Sibelius quand à son impossibilité d'acquérir un tel degré de maîtrise. S'il n'avait pas abandonné le rêve de devenir un virtuose jusqu'à présent, il dût s'y résoudre à ce moment là[24] Encouragé par son ami[25], Sibelius fait jouer à l'Institut son quatuor en la mineur (JS 183) récemment écrit qui obtient un vif succès[26][27]. Décidé à devenir compositeur[28] et muni d'une bourse d'études du Sénat de 2000 marks, il quitte l'Institut le 31 mai 1889 et décide de poursuivre ses études à l'étranger.

[modifier] Voyages d'études 1889 - 1891

Sibelius à Berlin, en 1890
Sibelius à Berlin, en 1890

[modifier] Berlin

Le 7 septembre 1889, Sibelius quitte donc la Finlande pour le premier de ses quarante et un voyages à l'étranger, et part étudier avec le compositeur et pédagogue Albert Becker, sur recommandation de Wegelius. La grande métropole qu'est en train de devenir Berlin impressionne durablement le jeune finlandais par son cosmopolitisme et la qualité de sa vie culturelle[29]; il y entends les concerts philharmoniques de Hans von Bülow, notament dans la création berlinoise du Don Juan de Richard Strauss et la 7e symphonie de Dvořák , tout deux en présence du compositeur, mais également le quatuor Joachim dans les derniers quatuors de Beethoven. Sibelius fréquente un cercle de musiciens essentiellement scandinaves, parmi lesquels le compositeur Christian Sinding (1856-1941) et le violoniste Ottokar Novacek (1866-1900). Moins concluante est sa rencontre avec son maître Beckert, qui est, selon lui, "une vieille perruque de la tête au pieds"[30] De fait, Beckert, professeur de contrepoint austère de la plus sèche tradition germanique[31] et bien que fort ennuyeux, apporte à Sibelius de solides bases contrapuntiques qu'il exploitera plus tard avec succès[32]. De ces longs mois passés dans une ville qui ne l'inspire pas[33], Sibelius ne réussit à composer qu'un quintette avec piano en cinq mouvements, qui déplaît fortement à Wegelius[34].

En juin, Sibelius rentre en Finlande pour y passer l'été. Il y compose son quatuor à corde en si bémol majeur opus 4, le plus élégant de ses ouvrages de chambre de jeunesse[35]. Sibelius avait quelques raisons d'avoir retrouvé son inspiration: à la fin septembre, Aino Järenefelt avait accepté sa demande en mariage.

[modifier] Vienne: premiers essais orchestraux

Le second voyage d'étude de Sibelius le conduit à Vienne, où il arrive, le 25 octobre 1890, avec une lettre d'introduction fort flatteuse de Busoni pour Brahms.

Ladite lettre lui sera de peu de secours auprès du grand compositeur allemand: "Brahms refuse obtinément de me voir", écrira-t-il laconiquement un peu plus tard.[36] Sibelius n'obtient pas grand-succès non plus auprès de Bruckner, ni de Hans Richter qui le guidera tout de même amicalement vers Robert Fuchs, compositeur mineur mais orchestrateur et pédagogue renommé. Il reçoit également de Wegelius une lettre d'introduction pour Karl Goldmark. Il présente le 19 novembre à ce dernier son premier essai orchestral, une ouverture contenant, selon celui ci "beaucoup de bonnes choses et beaucoup de mauvaises, pour un début pas mal du tout"[37]. De fait, Fuchs sera un professeur plus consciencieux que Goldmark, qui ne voit son élève qu'à intervals très irréguliers. Le 21 décembre, Sibelius assiste à un concert qui devait le marquer profondément. Il écrit de Bruckner dont on vient de donner la 3e symphonie qu'il est le "plus grand compositeur vivant".[38] Cette révélation se double d'une prise de conscience nationaliste;[39] il lit le Kalevala avec un intérêt croissant et perfectionne sa maîtrise de la langue finlandaise.[40] Le 23 avril, Kajanus programme à Helsinki l'Ouverture et le 28 la "Scène de ballet" que Sibelius vient d'écrire. L'accueil est plutôt tiède; Sibelius parle lui même de son Ouverture comme "de la camelote".[41]

"Ce dont avant tout j'ai besoin est la critique, l'autocritique. Le plus grand des compositeurs, Beethoven, ne possédait pas le plus grand talent naturel, mais il soumettait tout ce qu'il faisait à la plus minutieuse autocritique, et c'est ainsi qu'il a atteint la grandeur"[42]

[modifier] Des acquis et des projets

Le 12 avril, Sibelius entends Hans Richter diriger la 9e symphonie de Beethoven. C'est une révélation. Après ses essais orchestraux plus ou moins réussis, Sibelius rêve maintenant d'une grande symphonie finlandaise, dont les ébauches sont prometteurs et accueillis très favorablement par Fuchs[43]. :

"Je travaille maintenant à une nouvelle symphonie qui respire entièrement la Finlande. Le monde primitif finlandais a pénétré ma chaire et mon coeur. (...) Tout ce qui est finlandais m'est donc sacré. Etant convaincu qu'un finlandais doit sentir et penser en finnois, je m'oppose à Edelfelt[44] si peu finlandais dans ses motifs"[45]

James Hepokoski remarque que le voyage à Vienne marque un tournant décisif dans la vie musicale de Sibelius par conjonction de quatre facteurs: la prise de conscience de son potentiel, son détournement définitif de la musique de chambre académique pour la musique symphonique, le développement d'une esthétique progressiste marquée par quelques chefs d'oeuvres comme la 3e symphonie de Bruckner, et surtout sa prise de conscience nationaliste[46]. Tout ces éléments se retrouveront à son retour en Finlande dans sa première grande oeuvre qu'il est en train d'esquisser: Kullervo.

[modifier] Vers une musique finlandaise 1891 - 1901

[modifier] Kullervo

[modifier] La genèse de Kullervo

Lorsque Sibelius rentre en Finlande, En juin 1891, il a déjà acquis une certaine notoriété, toutefois assez limitée, et surtout locale. En décembre, il part pour Lovisa, afin de travailler à son Kullervo, symphonie avec coeurs inspirée par un épisode du Kalevala. De plus en plus proche des cercles pro-finnois, Sibelius est introduit dans le groupe nationaliste Nuori Suomi[47] par Kajanus, dont l'amitié croissante commence à lui porter préjudice auprès de son rival éternel, Wegelius[48]. La relation que nourrit la Finlande a son histoire est alors à son tournant:

"Avant 1890, les intellectuels finlandais avaient construit une image du passé finlandais basée sur le Kalevala de Lönnrot. Désormais, le grand public se forgea une image du passé finlandais s'appuyant essentiellement sur une interprétation artistique de cette épopée. Et en partie grâce à ces créations allait finalement prendre corps ce qu'en réalité n'avait jamais existé: une Finlande finlandaise."[49]

En décembre 1891, Sibelius rencontre la chanteuse runique Larin Paraske, afin d'entendre les mélodies runiques caréliennes chantées de façon authentique. Marc Vignal souligne que, sans cette influence décisive, "Sibelius n'aurait vraisemblablement pas mené à bien Kullervo tel que nous le connaissons"[50]. De fait, Sibelius est partagé entre sa volonté de créer une musique nationale authentique et son refus de verser dans le folklorisme, sa recherche d'une musique entièrement originale.[51]

[modifier] Kullervo

Le 28 avril 1892, après des semaines plus qu'éprouvantes[52], Sibelius dirige lui même, à guichet fermé, son Kullervo fraîchement terminé dans la salle de cérémonie de l'Université d'Helsinki. Pendant les répétitions, il a dû s'adresser en finlandais aux jeunes recrues de l'académie Wegelius, en suédois aux choeurs composés de la bonne société d'Helsinki, et en allemand aux musiciens de l'orchestre qui, ignorant l'origine mythologique de l'oeuvre, n'ont pas fait grand cas du jeune compositeur. L'oeuvre est pourtant un triomphe, qui place d'emblée le Sibelius comme chef de file incontesté de la musique finlandaise[53]:

"Parmi les créations artistiques suscités par le Kalevala, et grâce auxquelles la Finlande prit conscience de son aptitude à l'indépendance, aucune n'égala Kullervo en impact (...) Kullervo ne naquit pas ex nihilo ni ne tomba dans un vacuum. L'oeuvre arriva à point nommé. Elle fut de celles que, consciemment ou non, l'on attendait."[54]

L'oeuvre que Vignal devait appeler "l'acte de naissance de la musique Finlandaise moderne"[55] sera retirée définitivement de l'affiche par le compositeur lui même après seulement cinq représentation, et ne sera plus donnée en version intégrale avant 1958.

[modifier] Mariage, la Carélie
Aino Järnefelt vers 1895
Aino Järnefelt vers 1895

Le 10 juin 1892, deux mois et demi après la triomphe de Kullervo, Sibelius épouse Aino Järnefelt, avec qui il vivra soixante cinq ans, et devait lui donner six filles (l'une d'entre elles mourra à l'âge de deux ans). Les Sibelius décident de passer leur lune de miel en près du lac Pielsjärvi, en Carélie, voyage qui est pour Sibelius l'occasion de rencontrer Petri Shemeikka, un chanteur runique octogénaire dont il note quelques mélodies. Comme Schumann cinquante ans plus tôt, ses noces sont pour Sibelius le véritable point de départ de sa carrière de compositeur de lieders, qu'il compose alors isolément. Il compose notamment alors "Under strandens granar" ("Sous les sapins du rivage"), future premier lied de l'opus 13. Lors de leur première exécution, le critique Oskar Merikanto devait noter:

"Bien que ces chansons portent la marque du compositeur de Kullervo, l'utilisation originale de rythmes et d'harmonies bizarres produit un effet déroutant et même une impression lassante sur des oreilles non initiées"[56]

Pourtant, le jugement de Brahms, en 1895 à propos de "Se'n har jag ej fragat mera" ("Dès lors je n'ai pas questionné plus longtemps"), composée à la même époque est beaucoup plus favorable: "Aus dem wir was" ("celui là deviendra quelqu'un"), déclarera-t-il alors après avoir accompagné la partition au piano.[57]

[modifier] Le Romantisme kalévalien

[modifier] En Saga
Le Symposium, peint par Gallen-Kallela
Le Symposium, peint par Gallen-Kallela

A l'automne 1894, le peintre Akseli Gallen-Kallela, chef de file d'un Nuori Suomi rebaptisé le "Symposium" expose à Helsinki un tableau intitulée "Le Problème". La toile dépeint assez crûment le peintre lui même, Sibelius et Kajanus, dans une débauche qui fait scandale parmi la bonne société de Helsinki[58]. Les premiers problèmes de Sibelius relatifs à l'alcool devaient commencer à ce moment là, et le poursuivre jusqu'à sa mort. Un an plus tôt, Sibelius avait écrit son premier poème symphonique, sur une recommandation de Kajanus:

"Après le succès de Kullervo, Kajanus me fit remarquer à quel point il était souhaitable d'avoir dans le répertoire régulier une pièce de ma composition destinée au grand public sans trop mettre à l'épreuve ses faculté de concentration et de compréhension."[59]

En fait, En Saga ne sera pas du tout le "morceau piquant de style da Capo"[60] qu'avait suggéré Kajanus, mais une oeuvre complexe, de 20 minutes, proche de Kullervo à bien des égards. Révisée complètement en 1902, En Saga n'est pas directement inspirée du Kalevala comme devait le préciser Sibelius dans les années 40:

"Si l'on tient absolument à chercher pour En Saga une source folklorique, on la trouvera dans l'Edda Islandaise plutôt que dans le Kalevala"[61]

De ces années aussi datent les premières pièces pour piano de Sibelius, notamment les Six Impromptus opus 5 et la sonate en fa majeur opus 12. Les quelques cent cinquante pièces pour piano seul qu'écrira Sibelius durant sa carrière seraient plus alimentaire qu'issues d'une quelconque attirance pour un instrument qui, selon lui "ne sait pas chanter"[62].

[modifier] Karélia
Le triptique "Aino", par Gallen-Kallela (1891)
Le triptique "Aino", par Gallen-Kallela (1891)

En juillet 1893, Sibelius rejoint le poète Juhana Heikki Erkko à Kuopio afin de travailler à un projet d'opéra sur une scène du Kalevala intitulée "Veneen luominen" (La Construction du Bateau.) Le livret "au relents très wagnériens mais manquant singulièrement de tension dramatique"[63] ne sera pas reçu favorablement par Kaarlo Bergom, grand homme de théâtre, dont le jugement défavorable vaut à l'oeuvre d'être mise, provisoirement de côté[64]

Sibelius ne s'était pas rendu en Carélie par hasard lors de son voyage de noce. Province sous industrialisée, la Carélie avait été le principal réservoir de chants populaire dans lequel Lönnrot avait puisé pour rédiger son Kalevala. Ainsi, en 1890, Päivälehti avait publié dans un éditorial:

"Quel succès obtiendrait à coup sûr une oeuvre artistique dont le matériau proviendrait du lieu où le Kalevala a été chanté et où vit le peuple ayant su préserver jusqu'aujourd'hui une dimension "carélienne" qui ailleurs s'est perdue ou s'est trouvée corrompue"[65].

Ces commentaires ne devaient pas tomber dans l'oreille d'un sourd: le 15 novembre 1893, Sibelius dirige sa musique de scène Karelia, écrite pour un festival d'étudiants destiné à venir en aide à la région de Viipuri. L'oeuvre est un grand succès, surtout dû, selon Tawastjerna à la ferveur patriotique du public qu'à la valeur d'une partition qui soutiendrait difficilment la comparaison avec les poèmes symphoniques d'un Strauss à la même époque[66].

[modifier] Richard Wagner

A l'été 1894, Sibelius, décidé à reprendre son projet d'opéra se rend à Bayreuth afin de s'imprégner de la musique de Wagner. Il assiste à une représentation de Parsifal le jour même de son arrivée qui lui fait grande impression[67]. Son admiration pour la musique de Wagner connait des hauts et des bas; dès le lendemain, il juge Lohengrim "démodé et plein d'effets théâtraux"[68]

Son propre opéra n'avance que péniblement; assailli par le doute, il quitte l'athmosphère étouffante d'un Bayreuth où la présence du maître est omniprésente[69], et gagne Munich où il assiste à une représentation de Tristan.

"J'ai été écouter Tristan et Isolde avant hier; rien pas même Parsifal ne m'a fait pareille impression. Il laisse le sentiment que tout est faible et pâle en comparaison."[70]

Comme le résume Jean-Luc Caron, Le sort de l'avenir dramatique de Sibelius s'ecroulait définitivement à ce moment là.[71]. De fait, quinze jours plus tard, Sibelius abandonne, définitivement, son opéra. Le 17 août, il se dans une lettre à Aino lâche et faible d'avoir tenté de se modeller sur les idéaux d'autrui, et le 22, il déclare tout bonnement ne plus être Wagnérien[72]. Dans la même lettre, il déclare en revanche se sentir plus proche des idées musicales de Liszt, dont il étudie la Faust-Symphonie.

Les rapports qu'entretiendra Sibelius à la musique de Wagner seront l'objet de nombreux malentendus. Le compositeur déclarera à son biographe Karl Ekman, en 1935 n'avoir pi ressentir le moindre entousisame pour l'art de Wagner[73]. Cecil Gray devait écrire à la même époque:

"Sibelius est apparamment le seul compositeur moderne ou presque (et certainement le seul de sa génération) à n'avoir pas été influencé par Wagner, et à n'avoir pas non plus, ce qui revient à peu près au même, réagi contre lui. (...) Il est impossible de mettre le doigt, dans toute la production, sur la moindre phrase témoignant de l'influence de Wagner, ou qui n'aurait pas été exactement la même si Wagner n'avait jamais existé"[74]

[modifier] Une musique finnoise

[modifier] Suite de Lemminkäinen Op.22

Après ses déconvenues dramatiques et une fin de voyage en Italie, puis à Berlin, c'est tout naturellement vers le poème symphonique que se tourne Sibelius une fois rentré en Finlande. Jouissant désormais d'une solide notoriété, Sibelius est programmé seize fois à Helsinki pour la seule saison 1894 - 1895, dont deux composés exculsivement de ses dernières oeuvres orchestrales, les 17 et 19 avril. Son second poème symphonique, Skogsraet Op.15 (la Nymphe des Bois), mouvement d'une vingtaine de minutes inspirée bien sûr de Liszt mais au chromatisme également très wagnérien, y est crée avec une nouvelle Sérénade pour baryton et orchestre réduit.

Le temps passé sur la Construction du Bateau ne devait pas rester entièrement perdu. C'est en grande partie sur les ébauches de son opéra avorté que Sibelius écrit son "chef d'oeuvre"; les Quatre légende ou Suite de Lemminkäinen Op.22 qui sont crée le 13 avril 1896. Accueillie avec les éloges habituels par Oskar Merikanto dans Päivälehti[75], l'oeuvre recoit néanmoins de Flodin une critique plus origninale quand à l'évolution du style de Sibelius:

La mère de Lemminkäinen, par Gallen-Kallela

Le ton spécifiquement finlandais n'apparait pas (ici) avec la même netteté (que dans les oeuvres antérieures de Sibelius). C'est incontestablement un gain, car cela montre que Sibelius a echappé à un grand danger: se répéter, travers dans lequel, étant donné sa façon de formuler ses idées et de créer des athmosphères, il avait de fortes chances de tomber. (...) Ses structures mélodiques évioquent de près le style de Liszt, et l'on y décèle aussi l'influence de Wagner et Tchaïkovsky, sans que pour autant Sibelius ne laisse ces maîtres empiéter en quoique ce soit sur son originalité mélodique. (...) Nous n'hésitons pas à placer cette peinture en musique du monde érotique de Lemminkäinen au tout premier rang parmi les oeuvres du jeune compositeur.

La partition devait, comme d'habitude être retirée peu après la première execution et remaniée plusieurs fois. Deux mouvements: Le Retour de Lemminkäinen et surtout Le Cygne de Tuonela allaient néanmoins connaitre une brillante carrière, et ce bien avant la création de la version définitive de la suite, le 29 novembre 1939, à Carnegie Hall.

[modifier] La conférence de Tampere
Robert Kajanus
Robert Kajanus

Le 7 novembre 1896, le premier et dernier opéra de Sibelius, La jeune fille dans la tour est crée au théâtre national Helsinki. Cette oeuvre de circonstance en un acte n'est pas remarqué outre mesure et Sibelius la retire définitivement après la troisième représentation, déclarant non sans humour Elle restera dans sa tour et n'en sortira point[76].

Espérant obtenir un poste de professeur de musique récemment libéré à l'Université d'Helsinki, Sibelius donne, le 25 novembre 1896, une conférence intitulée "Quelques considérations sur la musique populaire et son influence sur l'art des sons". Le manuscrit de 33 pages, seul ouvrage théorique qui nous soit parvenu de Sibelius est, plus qu'un dissertation universitaire un manifeste artistique subjectif[77], résumant ses théories et découvertes sur la musique runique et son exploitation possible dans la musique savante. Plebsicité par le jury vingt-cinq voix sur vingt-huit, Sibelius n'obtient pourtant pas ce poste peu prenant susceptible de le soulager de ses incessants soucis financiers. Son rival d'un jour, Kajanus, fait appel à la décision du jury et va jusqu'à Saint Petersbourg plaider sa cause devant l'administration russe[78]. L'indélicatesse de Kajanus n'aura cependant pas de grandes repercussions sur leur amitié; à propos de Sibelius, il devait déclarer un plus plus tard avec humilité:

Je suis seulement le cocher. Le principal est d'être certain que celui que vous conduisez est un génie[79]

[modifier] Le nationalisme moderne sibélien

Ce que James Hepokoski a appellé le "nationalisme moderne" de Sibelius, première étape de la maturité de Sibelius a été analysé comme une confluence de divers facteurs. Tout d'abord, l'impact de Liszt après son voyage à Bayreuth dont l'influence libère et radicalise Sibelius des conventions formelles, qui aspire à une musique narrative qu'il exprime au travers d'une série de poèmes symphoniques[80]. Malgré son rejet du wagnérisme, Sibelius est en outre plus influencé que jamais par le grand compositeur allemand, mais aussi plus que jamais par Bruckner; en témoignent une écriture de plus en plus chromatique et l'utilisation notament de longs ostinatos en arrière plan.

[modifier] La musique de Sibélius

[modifier] Une musique finlandaise

[modifier] L'influence du chant runique

[modifier] Histoire: pendant l'ecriture de Kullervo
  • p150/312

[modifier] Caractéristiques techniques

[modifier] Nuance: musique originale p153

[modifier] Sibelius, symbole de la Finlande?

[modifier] Des origines de Sibelius

[modifier] Références

  1. Mon père aimait trop les plaisirs et le jeu. Nous, les Sibelius, fûmes riches et sommes maintenant pauvres. Sibelius, cité par ET, 1 p6
  2. Jusqu'à l'instauration du protectorat russe sur la Finlande, en 1809, celle ci avait été sous domination suédoise. Aussi, les élites et la bourgeoisie étaient jusqu'à un stade avancé du XIXe siècle, exclusivement suédophone.
  3. Sibelius ne maîtrisera néanmoins jamais le finnois parfaitement. Vignal 65
  4. Rédigé par Elias Lönnrot (1802-1884) en 1836 et complété en 1849, le Kalevala est une oeuvre de synthèse de 22785 vers généralement octosyllabiques réunissant des textes de tradition orale en langue finnoise. L'un des "plus grands poèmes épiques de l'humanité" (Vignal) est commémoré en Finlande par la journée du Kalevala et de la culture finlandaise, le 28 février.
  5. ET1 p17 Comme on va le voir, Sibelius reviendra en 1891 sur cette première impression de la grande épopée finlandaise.
  6. Vignal p66
  7. L'aîné, Janne garçon si doué pour la musique, prends soin de moi comme un adulte. Vignal, p63
  8. ET p15
  9. cit Vignal p 68
  10. JS in RINGBOM Niels-Eric, Sibelius, a master and his work, trad. G.I.C de Courcy, Normand, University of Oklohama Press, 1954, p.6
  11. "Je me suis livré à une petite tentative de composition. Un trio en sol majeur de huit pages est déjà prêt. (...) Ces oeuvres sont évidemment très mauvaises mais c'est amusant d'avoir quelque chose à faire quand il pleut". JS cit par Vignal p70
  12. Les résultats de Janne sont cependant loin d'être infamants: il est dix neuvième sur vingt-huit. Vignal p71
  13. cit par ET p27
  14. de fait, Wegelius s'opposait en tout à son "ennemi". Il était russophobe, suédophone, et versé dans la théorie et l'enseignement alors Kajanus parlait exclusivement finlandais, était un musicien plus versé dans la pratique et s'occupait de sa Société orchestrale, le seul orchestre professionnel d'alors. Vignal, p77
  15. Vignal p76
  16. Vignal p77
  17. Il s'appropria les cartes et entra dans le monde sous le nom de Jean Sibelius.Vignal p77
  18. Vignal p85
  19. JS cit par Vignal p88
  20. Vignal, p88
  21. Vignal p90
  22. Karl Flodin (1856-1925), cit par Vignal p93
  23. Vignal, p94
  24. ETp38 trad originale
  25. Selon Tawastsjerna, Busoni sera la seule des trois figures dominantes de la vie musicale finlandaise à qui le talent de Sibelius évoquera simplement une "apollinienne joie de vivre". Wegelius aurait gardé une affection paternelle et quelque peu despotique sur son élève, alors que l'admiration de Kajanus restera mêlée de jalousie. ET p53
  26. D'un seul coup, Mr Sibelius s'est placé au opremier rang de ceux à qui est confié la tâche de porter l'étendard de la musique finlandaise, écrit Karl Flodin, à l'issu de la création du quatuor (Flodin, cit par Vignal, p97)
  27. En 1916, Busoni écrivit un article, présentant Sibelius comme le Schubert finlandais, racontant l'exécution de la suite en la majeur (JS186) donnée en avril 1989 à l'Institut: Quand cet ouvrage commencé, nous comprîmes immédiatement qu'il s'agissait de quelque chose de plus important qu'un simple devoir d'étudiant. cit. par Vignal p95
  28. Il semblerait que Sibelius ait glissé progressivement du violon à la composition, comme en témoigne son importante production d'oeuvres de musique de chambre tout au long de ses études à l'institut Wegelius. Flodin avait, dès mai 1888, trouvé le compositeur plus intéressant que le violoniste (Vignal p84)
  29. La chose la plus importante de mon séjour à Berlin fut sans doute d'avoir pu entendre beaucoup de musique, à la fois orchestrale et de chambre. Au pays, j'avais dû me contenter de ce qui était joué aux concerts de l'Académie musicale et dans les maisons privées. Comparé à celle des capitales européennes, la vie culturelle d'Helsinki était, comme il a été dit, bien provinciale. JS in KE p76
  30. Lettre de JS à MW, cit par ET p55
  31. Beckert avait pour devise Lieber langweilig aber im Stil (ennuyeux si vous voulez mais ds le style)
  32. Sibelius avait maitrisé avec succès la polyphonie vocale et poursuivait avec ardeur et énergie sa formation artistique: MW cit par Vignal p107
  33. Jusqu'à présent il m'a été impossible de composer quoique ce soit ici; les garçons berlinois apparaissent comme des siffleurs virtuoses et il est impossible d'échapper au bruits qu'ils font. JS par ET. Tawastsjerna fait remarquer que les sifflements des berlinois ne furent sans doute pas la seule et unique raison de l'activité de Sibelius dans la métropole bruyante et agitée qu'était alors Berlin et après l'atmosphère reposante et calme de Helsinki.
  34. Je vous avais dis dès le début que j'avais des doutes quand au quintette -avec raison... Qu'un quintette était une entreprise hasardeuse pour un mauvais pianiste comme vous fut quelque chose que vous avez refusé d'admettre Wegelius à JS, cit par ET p 65
  35. Karl Flodin dira du quatuor que "Chaque mesure témoigne de la personnalité de l'auteur". Le Sibelius de 1890 n'en est déjà plus à des travaux d'étudiant. Vignal p117
  36. Caron, p45. Comme le fait très justement remarquer Tawastsjerna, il était sans doute peu judicieux de présenter Sibelius, dont la production était encore extrêmemnt limitée, en des termes aussi flatteur à Brahms qui, à vingt ans, avait déjà écrit trois sonates pour piano, son concerto en ré mineur pour piano et orchestre, et bien d'autres grandes oeuvres. ET p73
  37. Goldmark cit par Vignal p 121
  38. JS cit par ET p77 Sibelius restera marqué par Bruckner toute sa vie. Le grand symphoniste devait rester un de ses modèle lors de l'écriture de ses sept symphonies.
  39. Tawastsjerna souligne le paradoxe d'une Vienne cosmopolite où se côtoient Hongrois, Autrichiens, Italiens, Croates, Tchèques et autres et qui est pourtant un haut lieu de prise de conscience nationale. ET p77
  40. JS cit par ET p76
  41. JS cit par Vignal p130
  42. JS à Aino Järnefelt, 18 décembre 1890, cité par Vignal p131
  43. Lorsqu'il montra le début de sa symphonie à Fuchs, ses compliments le firent rougir. Vignal p133
  44. Albert Ederfelt était un peintre finlandais qui vécut à Paris, célèbre pour ses portraits, et sa volonté de faire connaitre son pays natal par ses tableaux historiques. On lui doit notamment Funérailles d'un enfant (1879) Vignal op cit p132
  45. JS à Aino, lettre du 15 avril 1891 Vignal, idem
  46. Grove dictionary of music, article Sibelius
  47. Fondé en 1885 par l'écrivain Eero Erkko (1860-1927), Nuori Suomi avait en 1889 fondé le journal Päivälehti afin de proumouvoir ses idées. Destiné à promouvoir les formes d'art finlandaise et lutter contre l'hégémonie russe, le journal sera interdit en 1904, mais jouera un rôle très important dans la diffusion du Kalevala son introduction dans l'univers artistique finlandais naissant.
  48. "Lorsque je lui ai dis que je mettais en musique un texte tiré du kalevala, son visage est devenu tout rouge et il a crié "Ciel!" (...) Impossible d'avaler ce genre de choses. La faction du théâtre suédois, tous ces gens importés de Stockholm, je les vomis aussi. Un de ces jours, je leur montrerais ce que je pense d'eux!" JS cit par EV, p 153
  49. Wilson cité et traduit par Vignal p155
  50. Vignal p152
  51. "Mon travail avance, quoique très lentement. Je ne tiens pas à frapper en art une note fausse ou artificielle, et c'est pourquoi j'écris et déchire beaucoup en réfléchissant à ce que je veux produire. Je pense être maintenant sur la bonne voie. je perçois en musique les éléments purement finlandais de facon moins réaliste, mais plus véridique qu'auparavant."JS cit par ET p97
  52. Le 7 mars, Sibelius écrit à Aino que Wegelius et Kajanus pensaient qu'il ne terminerait pas à temps, le 12, qu'il avait des problèmes avec ses créanciers, le 23 qu'il avait songé au suicide et le 27 qu'il ne dormait que deux heures par nuit. JS cit par ET, p104
  53. Ce fut un tel succès que sa position dans la vie musicale finlandaise ne fut jamais sérieusement remise en question à partir de ce moment là. R. Layton cit par Caron p333
  54. Vignal p156
  55. MV p 174
  56. OM cir par Caron p291
  57. La scène est racontée dans une lettre de la chanteuse Ida Ekman à Sibelius, le 9 février 1942. cit par Vignal p279
  58. Une dizaine d'années plus tard, en 1903, Sibelius, à la recherche d'un terrain à Järvenpää devait se voir opposer un refus de vente: l'ayant reconnue comme un de ceux représentés dans Symposium, elle refusa obstinément de traiter avec un individu aussi peu recommandable (Vignal p199)
  59. Sibelius rapporté par K Ekman p120-122
  60. Furuhjelm, cit par Vignal, 191
  61. JS cit par Vignal p193
  62. "Je n'aime pas le piano, c'est un instrument ingrat et insatisfaisant pour lequel un seul compositeur, Chopin, a su écrire à la perfection et avec lequel deux seulement, Schumann et Debussy, ont gardé d'étroites affinités." JS à Walter Legge, cit par Vignal p200
  63. Vignal p 203
  64. "Quand à l'automne, je retournais à Helsinki, j'appelais Kaarvo Bergbom, le créateur de la scène finlandaise afin de lui demander son avis sur le livret. Il le trouva efficace mais trop lyrique. En cela il avait raison. Cela scella le destin de l'opéra" JS cit par Caron, p59. Sibelius devait pourtant revenir à la "Construction du Bateau", l'année suivante.
  65. Si comme on le croyait, le monde ressucité grâce au Kalevala existait toujours en Carélie, et s'il est vrai que pour réussir les artistes finlandais devaient situer leurs descriptions de l'épopée dans cet univers, en savoir autant que possible sur la Carélie devenait pour eux d'une importance vitale. Pour connaître et comprendre le Kalevala, il fallait d'abord connaître et comprendre la Carélie, son lieu de naissance Wilson cit par Vignal, p205
  66. ET p149
  67. J'ai entendu Parsifal. Rien au monde ne m'a jamais fait pareille impression. Je commencais à me considérer comme une vieille branche désechée mais ce n'est pas le cas. (...) Je ne puis exprimer combien combien Parsifal m'a transporté. (...) C'est vraiment quelque chose. S à Aino, 19 juillet 94, cit par ET. p153 trad orig.
  68. J.S à Aino, 20 juillet 94, ibid
  69. Chaque voiture dans laquelle est montée Wagner est historisch. Toute la ville est comme ca! S. cit par ET, p154
  70. S. ET p157
  71. Caron p61
  72. S, cit par Vignal p217
  73. Vignal, p217
  74. De fait, Sibelius cherchera toute sa vie à se démarquer des influences qui auraient pu, d'une facon ou d'une autre, remettre en cause son originalité. S'il s'est bien détourné de Wagner après son voyage à Bayreuth, Sibelius restera toute sa vie marquée par le géant germanique. Cecil Gray cit par Vignal, p 218.
  75. Merikanto écrira ainsi que la Suite de Lemminkäinen avait trouvé le "ton finlandais" qui est "une partie de nous même" Vignal, p237
  76. JS cit par Caron p63. Sibelius restera sourd aux demandes des chanteuses Emmy puis Aino Achté qui lui réclamèrent plusieurs fois la partition pour monter l'oeuvre à Savonlinna. La réponse sera invariablement que l'oeuvre avait besoin d'être révisée, ce qui, bien entendu, n'arriva jamais.
  77. Salmenhaara cit par Vignal, p245
  78. Le jury aura pour Sibelius une apprécisation des plus flatteuses: En la personne de Jean Sibelius a été donné à notre pays un musicien dont le riche talent surclasse tout ce que notre musique a pu produire jusqu'ici. (...) Nous sommes convaincu qu'un artiste de l'envergure de Sibelius serait pour l'université un précieux atout. cit par Vignal p 248
  79. Kajanus cit par Caron p64
  80. Caron p151 "Je suis réellement un peintre et un poète des notes. L'opinion de Liszt sur la musique est celle dont je me raproche le plus. De là mon intérêt pour le poème symphonique"

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