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Johannes Brahms - Wikipédia

Johannes Brahms

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Johannes Brahms
Johannes Brahms

Johannes Brahms (né le 7 mai 1833 à Hambourg, mort le 3 avril 1897 à Vienne) est un compositeur, pianiste et chef d'orchestre allemand.

Il est considéré par beaucoup comme le « successeur » de Ludwig van Beethoven et sa première symphonie a été décrite par Hans von Bülow comme étant la 10e symphonie de Beethoven.

Sommaire

[modifier] De 1833 à 1856

[modifier] Les années de jeunesse

Johannes Brahms est le descendant d'une famille très ramifiée en Basse-Saxe et au nord de l'Allemagne. Son père, artisan de profession, utilisait la musique comme gagne-pain. Il jouait du cor d'harmonie et de la contrebasse et se produisait dans des petits ensembles à Hambourg. Il donna ses premières leçons de musique à Brahms, qui déjà tout jeune était attiré par tous les instruments de musique. Brahms suit ses premiers cours de piano à l'âge de sept ans, et son principal professeur, Eduard Marxsen, le forme avec l'espoir d'en faire un virtuose du piano, lui enseignant l'art de Bach, Mozart et Beethoven, qui le marqueront à jamais, mais sans brider ses dons créatifs. Ses talents de pianiste lui permettent d'honorer des engagements dès treize ans dans les tavernes de Hambourg. Ses dons pour la composition sont déjà visibles pendant ses jeunes années : ses pièces pour piano "Fantaisie sur une valse populaire" qu'il a composé en 1849 sont la preuve de sa virtuosité pianistique.

Brahms a développé un art qui lui est propre : il a publié ses premières œuvres en utilisant souvent un pseudonyme (G. W. Marcks, Karl Würth) et en donnant un nombre plus haut à ses numéros d'opus. Au début, il composait exclusivement des œuvres pour piano -- il connaissait moins les possiblités et les limites de l'orchestre, et plus tard, pour composer ses premières œuvres pour orchestre, il a demandé de l'aide à ses amis plus expérimentés.

En 1853, son ami le violoniste hongrois Eduard Reményi, avec qui il est en tournée, lui permit de faire la connaissance du violoniste Joseph Joachim résidant à Hanovre. Ce dernier fit d'emblée la remarque suivante sur Brahms : « Dans son jeu se trouve le feu intensif, je dirais même l'énergie fataliste et la précision du rythme, qui laissent paraître l'artiste, et ses compositions montrent déjà beaucoup de choses remarquables que je n'ai jusqu'à présent rencontrées chez aucun autre jeune artiste de son âge »[1].

Joachim a conseillé à Brahms de s'adresser à Franz Liszt, qui à cette époque était chef d'orchestre à la cour de Weimar. Liszt promit à Brahms de le mentionner dans une lettre à l'éditeur Breitkopf & Härtel. Brahms ne se fit pas beaucoup d'illusions et écrivit immédiatement une lettre à Joachim où il lui demandait de l'introduire dans le milieu artistique. Il s'ensuivit que Joachim décida Brahms de rendre visite à Robert Schumann qui résidait à Düsseldorf.

[modifier] Nouveaux chemins

Nouveaux chemins („Neue Bahnen“) – sous ce titre est paru le 25 Octobre 1853 dans le journal Le nouveau journal de la musique („Neuen Zeitschrift für Musik“) fondé par Robert Schumann et distribué à Leipzig, le premier article sur Johannes Brahms, que Schumann avait personnellement écrit :

« Il est venu cet élu, au berceau duquel les grâces et les héros semblent avoir veillé. Son nom est Johannès Brahms; il vient de Hambourg...Au piano, il nous découvrit de merveilleuses régions, nous faisant pénétrer avec lui dans le monde de l’Idéal. Son jeu empreint de génie changeait le piano en un orchestre de voix douloureuses et triomphantes. C’étaient des sonates où perçait la symphonie, des lieder dont la poésie se révélait, des pièces pour piano, unissant un caractère démoniaque à la forme la plus séduisante, puis des sonates pour piano et violon, des quatuors pour instruments à cordes et chacune de ces créations, si différente l’une de l’autre qu’elles paraissaient s’échapper d’autant de sources différentes...Quand il inclinera sa baguette magique vers de grandes œuvres, quand l’orchestre et les chœurs lui prêteront leurs puissantes voix, plus d’un secret du monde de l’Idéal nous sera révélé... »[2]

Schumann demanda à l'éditeur Breitkopf & Härtel de publier quelques œuvres de Brahms. Son engagement personnel pour Brahms a permis à ce jeune homme de vingt ans de devenir très rapidement célèbre en Allemagne. Beaucoup de mélomanes voulurent l'entendre, voir ses notes, ou en savoir plus sur ce talent. Cela a effrayé Brahms. Dans une lettre à Schumann, il a exprimé son appréhension de ne pas pouvoir répondre à toutes les attentes du public. Après une auto-critique trop exigeante, il brûla quelques unes de ses œuvres.

[modifier] Une très chère amie

Johannes Brahms vers 1853
Johannes Brahms vers 1853
Johannes BrahmsVariations sur un thème de Robert Schumann op.9Variation X, mesures 30-32
Johannes Brahms
Variations sur un thème de Robert Schumann op.9
Variation X, mesures 30-32
Clara Schumann vers 1853
Clara Schumann vers 1853

À Düsseldorf, Brahms n'a pas fait seulement la connaissance de Robert Schumann, mais aussi de sa femme Clara. Elle était de 14 ans plus âgée que Brahms, avait déjà eu six enfants et avait déjà acquis une réputation européenne. Elle fascinait Brahms. Déjà, suite à l'aide apportée par Robert Schumann pour la publication de ses œuvres pour piano, Brahms avait écrit à son mentor : "Puis-je mettre le nom de votre femme au début de ma deuxième œuvre ?"[3]

Après l'hospitalisation de Robert Schumann dans un hôpital psychiatrique à Endenich près de Bonn, la relation entre Clara Schumann et Brahms s'est intensifiée. Il vivait temporairement dans la même maison à Düsseldorf. Les échanges d'idées avec Clara et Robert Schumann transparaissent dans ses variations pour piano op. 9 sur un thème de Robert Schumann, qui a pu les écouter à Endenich et les a trouvées magnifiques. Dans les mesures 30–32 de la dixième variation apparaît dans la voix du milieu un thème de Clara, que Robert Schumann avait également repris dans sont op. 5. Entre 1854 et 1858 Clara Schumann et Brahms se sont écrits de nombreuses lettres. Témoignages qu'ils se sont ensuite accordés à détruire presque complètement. Il nous reste encore aujourd'hui quelques lettres de Brahms ; ils renvoient l'image d'une passion grandissante. Au début, il lui écrit "vous" („Sie“), "chère madame" („Verehrte Frau“), puis "très chère amie" („Teuerste Freundin“), et finalement "mon amie bien-aimée" („Innigst geliebte Freundin“), et à la fin "Ma bien-aimée madame Clara" („Geliebte Frau Clara“). Dans une lettre du 25 novembre 1854 il a écrit soudainement :

Très chère amie, comme le "tu" intime me regarde tendrement ! Mille merci pour cette lettre, je ne peux pas m'arrêter de la regarder et de la relire, comme si je la lisais pour la première fois ; rarement les mots m'ont manqué autant que lorsque j'ai lu votre dernière lettre.[4]

Lui, le plus jeune, n'avait pas osé suggérer le tutoiement. et soudainement, il y est confronté et s'habituera lentement à cette intimité. Dans une lettre du 31 mai 1856 il écrivit très clairement :

"Ma bien-aimée Clara, je voudrais, je pourrais t'écrire tendrement, combien je t'aime, et combien je te souhaite de bonheur et de bonnes choses. Je t'adore tellement, que je ne peux pas l'exprimer. Je voudrais t'appeler par des "chérie" et d'autres termes affectueux sans en être rassasié, pour te courtiser. (...) Tes lettres sont pour moi comme des bisous."[5]

Cette lettre était la dernière avant l'évènement prévisible et pourtant si soudain qui changea la nature de cette liaison : la mort de Robert Schumann le 29 juillet 1856. En octobre de la même année, Brahms avait encore l'espoir de pouvoir consoler "sa" Clara pendant cette période de deuil, mais il se résigna après un certain temps. Bouleversé, il constatait qu'elle s'éloignait de lui peu à peu. Les lettres échangées devinrent moins passionnées. Le 17 octobre 1857, Brahms finit par le résumer ainsi dans une de ses lettres :

"Les passions n'appartiennent pas aux hommes comme des choses naturelles. Elles sont toujours des exceptions ou des exagérations. Celui chez qui elles dépassent les bornes doit se considérer comme malade et songer à un remède pour sa vie et sa santé. (...) Les passions doivent vite s'estomper, ou alors il faut les chasser."[6]

Après cela, Brahms resta cependant toute sa vie en contact amical avec Clara, et lui écrivait encore en 1896 peu avant sa mort :

"Si vous croyez devoir attendre le pire, accordez-moi quelques mots, avec lesquels je peux venir voir s'ouvrir encore les beaux yeux, avec lesquels beaucoup se refermera pour moi."[7]

[modifier] De 1857 à 1875

[modifier] Entre Detmold et Hamburg

Buste de Brahms dans le Palace Gardens à Detmold
Buste de Brahms dans le Palace Gardens à Detmold

En 1857, Brahms emmenagea à Detmold. Chef des chœurs à la cour princière de Detmold, il composa deux sérénades pour orchestre et son premier concerto pour piano op. 15 en ré mineur pour lequel Joseph Joachim lui donna des conseils sur l'orchestration. Il est souvent interprété comme le reflet de sa passion vaine pour Clara Schumann ; cette histoire venait tout juste de se terminer. Il fut joué la première fois le 22 janvier 1859 à Hanovre. Elle fut rejouée le 27 du même mois à Leipzig, mais n'obtint pas l'enthousiasme espéré. Brahms ne cacha pas sa déception, et prévit de faire une seconde œuvre qui sonnerait complètement différemment, ce qu'il fit 22 ans plus tard avec son deuxième concerto pour piano op. 83 en si majeur.

Pendant son séjour à Detmold, outre le concerto pour piano, il a également composé des sérénades pour orchestre, des chants, dont „Unter Blüten des Mai’s spielt’ ich mit ihrer Hand“. Ce chant évoque une autre rencontre, celle de Agathe von Siebold. Un été, il s'était abandonné à la passion, tellement ostensiblement que Clara Schumann fut vexée qu'il ait rencontré une autre femme aussi vite. Son deuxième sextuor pour instruments à cordes fait allusion dans la première phrase à Agathe von Siebold : il contient en effet la suite de notes: la-sol-la-si-mi (en allemand : A-G-A-H-E). Peu de temps après qu'ils se soient fiancés, Brahms changea d'avis. Il se considérait incapable d'avoir une liaison pour le moment – et il n'en aura jamais : Brahms est resté toute sa vie célibataire. En mai 1859, il s'établit à Hamburg. Il y composa par exemple „Magelonen-Gesänge“ – mais il ne les finit qu'en 1869 –, de la musique de chambre et de nombreuses variations pour piano : „… sur un thème original“, „… sur un thème hongrois“, „… sur un thème de Händel“, „… sur un thème de Schumann“ (à quatre mains).

En 1860, Brahms fit la connaissance de l'éditeur Fritz Simrock. Celui-ci, en éditant ses œuvres, a été un facteur déterminant pour lui permettre d'être connu du public, car il n'était pas toujours facile pour Brahms dans les années 1860 de publier ses propres compositions. L'éditeur était prudent – le premier concerto pour piano n'eut aucun succès ; de plus, les pièces de Brahms sont réputées difficiles à jouer. Le perfectionnisme de Brahms était un autre obstacle : souvent, il faisait patienter son éditeur avant l'envoi de ses manuscripts, car il lui semblait qu'il pouvait encore apporter une amélioration à sa composition.

Une raison pour quitter Hamburg était que Brahms s'était fâché avec son mécène et ami Theodor Avé-Lallemant qui ne lui a pas accordé en 1862-63 le poste de directeur du Philharmonischen Konzerte, mais lui avait quand même donné le poste de chef de cœur de l'académie de chant. Même si Brahms n'a jamais présenté officiellement sa candidature au poste, il était profondément blessé que Julius Stockhausen lui soit préféré. Ceci a détérioré les relations amicales entre Brahms et Avé-Lallemant pour plusieurs années.

[modifier] À Vienne

En 1862, il rejoint Vienne où il rencontre Karl Goldmark et marque l'époque où sa gloire de compositeur grandit. Brahms a joué son quartette en sol mineur lors d'une soirée privée avec Josef Hellmesberger senior, qui dira ensuite de lui que c'est le successeur de Beethoven („Das ist der Erbe Beethovens.“). Brahms n'aimait pas trop ce bon mot, car cela mène à des comparaisons, et il craignait d'être considéré comme l'égal de Beethoven.

En 1863, Brahms accepta l'offre de devenir le chef de cœur de l'académie de chant de Vienne. Mais dès 1864 il abandonna son poste, ne se sentant pas capable d'assumer les charges administratives liées à ce travail. Des œuvres qu'il a écrites par la suite font partie notamment le Requiem allemand ainsi que les Danses hongroises. Le requiem, qui ne suit pas les textes traditionnels en latin mais contient des extraits de la Bible en langue allemande, a été célébré d'une manière enthousiaste lors de la première à Bremen. En revanche, la publication des danses hongroises, pour lesquels Brahms s'est inspiré d'airs tsiganes très connus, a presque généré un scandale. En effet, Brahms avait atteint avec celles-ci un public beaucoup plus large qu'avec ses précédentes œuvres, mais d'autres musiciens, dont son vieil ami Reményi, ont voulu se faire passer pour les auteurs de ces danses.

En 1870, il rencontre le chef d'orchestre Hans von Bülow qui fit beaucoup pour sa musique.

A cet époque, Brahms en tant que pianiste était couronné de succès et pouvait gagner sa vie sans emploi fixe. Toutefois, il prit la direction de la Wiener Singvereins, qu'il abandonna pourtant en 1875. Avec ses compositions qu'il avait déjà publié, lui et son éditeur Simrock gagnaient tellement d'argent que ce dernier le supplia de publier de nouvelles œuvres.

[modifier] De 1876 à 1887

Tombe de Johannes Brahms au cimetière centrale de Vienne
Tombe de Johannes Brahms au cimetière centrale de Vienne
Buste de Johannes Brahms dans la cour intérieure du chateau de Leonstain à Pörtschach am Wörther See
Buste de Johannes Brahms dans la cour intérieure du chateau de Leonstain à Pörtschach am Wörther See

[modifier] L'époque des œuvres symphoniques

Brahms écrivit ses quatre symphonies en l'espace de neuf ans, ce qui est un temps record. En comparaison, 22 ans séparent ses deux concertos pour piano, et les symphonies ne sont pas les seules œuvres qu'il a composé pendant cette période. Sa première symphonie en do mineur op. 68 fut jouée la première fois le 4 novembre 1876 à Karlsruhe, et la deuxième symphonie en ré majeur op 73 le 30 décembre 1877. Brahms reçu le doctorat d'honneur de l'université de Breslau en 1879. En 1880, il travailla à deux ouvertures op. 80 et op. 81, desquelles il dira : « L'une pleure, l'autre rit ». En 1883, lors d'un séjour d'été à Wiesbaden, il termina sa troisième symphonie en fa majeur op. 90 qui sera représentée à Vienne. Et durant un autre séjour à Mürzzuschlag dans le Steiermark, il commença en été 1884 à travailler sur sa quatrième symphonie en mi mineur op. 98. qui sera jouée la première fois le 25 octobre 1885 à Meiningen.

[modifier] Les dernières années

Par la suite, Brahms a composé surtout de la musique de chambre (sonates pour violon et violoncelle). En 1886, il devint président d'honneur de l'association de musiciens de Vienne. Pendant les vingt dernières années de sa vie, Brahms était une personnalité influente de la scène musicale internationale et il était admiré et vénéré en tant que pianiste, chef d'orchestre et compositeur. Il a reçu de nombreuses distinctions et propositions de devenir membre d'honneur, ce que Brahms commenta en ces mots : « Je préfère penser à une belle mélodie que recevoir l'ordre de Leopold » [8]. En 1889, il devint citoyen d'honneur de la ville de Hamburg. Brahms mourut le 3 avril 1897 à l'âge de 63 ans à Vienne, d'un cancer du foie selon quelques biographies. Il s'est avéré qu'un cancer du pancréas était à l'origine de sa mort. Il fut inhumé au Cimetière central de Vienne.

Le 14 septembre 2000, Johannes Brahms fut la 126ème personne et le 13ème compositeur à être reçu dans le Walhalla. Le buste fut sculptée par Milan Knobloch[9].

[modifier] Brahms dans la critique de ses contemporains

[modifier] Brahms, successeur de Beethoven ?

Brahms est encore de nos jours souvent nommé comme le successeur légitime de Ludwig van Beethoven. Ce nom, que déjà Brahms n'acceptait pas du temps de son vivant, provient surtout de la dispute au 19ème siècle entre les conservatifs adeptes de la musique pure et les nouveaux allemands progressistes.

[modifier] La querelle musicale

Déjà en 1860 apparaissaient des différences entre les adeptes de la musique pure rattachés à la tradition et ceux qui à la suite de Franz Liszt ont établi les bases de la „Neudeutschen Musik“ (aussi appelé Neudeutsche Schule). La querelle est issue d'une différence fondamentale de la compréhension de la musique. Liszt et Richard Wagner avaient commencé à réfléchir à la musique du futur („Zukunftsmusik“). Ils voulaient développer la musique des poèmes symphoniques et le style Musikdrama. Franz Brendel fut chargé de diffuser les idées de la „Neudeutschen Musik“ dans le Nouveau magasine pour la musique („Neue Zeitschrift für Musik“). Dans l'autre camps, chez les traditionnalistes, se trouvaient Karl Goldmark, Joseph Joachim, Brahms et le critique musical Eduard Hanslick, dont la prise de position en faveur de la musique de Brahms a servi comme base d'une grande amitié. Leur but était ce que Brahms avait coutume d'appeler la musique durable („dauerhafte Musik“), qui était de développer une musique qui soit indépendante de l'histoire.

Avec un manifeste, signé notamment par Joachim et Brahms, les représentants du camp conservatif protestèrent contre les développements de la musique, contraires à leurs idées, et n'ont obtenu que railleries. En effet, les personnes attaquées ont pu se procurer le texte avant sa publication et son effet était donc raté. Les partisans de la nouvelle musique ont répondu par un persiflage sur le manifeste, accusant ses auteurs de créer « une confrérie pour l'art lassant et ennuyeux » („Bruderbund für unaufregende und langweilige Kunst“) et ont signé entre autres avec les noms « J. Geiger » (Geiger signifie « violoniste » en allemand) en référence à Joseph Joachim, et « Hans Neubahn » en référence à l'article « Neue Bahnen » et « Krethi und Plethi » (utilisé en allemand pour faire référence à des idiots).

Par la suite, l'atmosphère entre les parties fachées était définitivement gâchée. Brahms et Wagner gardèrent entre eux une certaine distance toute leur vie. Alors que Brahms ne le mentionnait pas, Wagner ne pouvait s'empêcher dans ses propos d'exprimer son dédain pour la musique de Brahms. Néanmoins Brahms ne considérait pas Wagner comme un concurrent sérieux, car il n'a composé presque que des opéras - un genre qui n'a jamais tenté Brahms. Par conséquent, les secteurs d'activité des deux musiciens étaient clairement définis. Parmi les compositeurs plus ou moins liés avec Wagner, Brahms n'estimait que Felix Draeseke et Anton Bruckner comme des rivaux sérieux pour leurs compositions en musique de chambre, de cœur et d'orchestre.

La prise de position d'Eduard Hanslick en faveur de Brahms a dû contribuer fortement à le faire connaître en tant que le successeur de Beethoven, car Hanslick était le critique de musique viennois le plus influent de son époque et était en faveur des conservatifs. Une autre personne s'est révélée un grand admirateur des conservatifs : Hans von Bülow. C'était initialement un Wagnérien, puis il a changé d'opinion après que Wagner lui ait volé sa femme Cosima. Bülow est l'auteur de la fameuse phrase qui identifie la première symphonie de Brahms comme étant la dixième symphonie de Beethoven.

[modifier] L'œuvre de Brahms

En laissant de côté la question de savoir si Brahms est le successeur de Beethoven, une chose est certaine : son œuvre s'inscrit dans la tradition musicale de toute l'Europe. Il n'a pas été influencé seulement par Beethoven, mais aussi par Johann Sebastian Bach, Georg Friedrich Händel et Giovanni Pierluigi da Palestrina. Il a également utilisé des modes musicaux de l'époque médiévale, ainsi que la technique de canon développée aux Pays-Bas. Il se sentait obligé envers la tradition musicale. Les déviations qu'il s'est autorisé à partir de la tradition se sont faites par petits pas. Et même s'il a utilisé des formes traditionnelles, il a créé des œuvres nouvelles et originales.

D'influences diverses, marquée par une grande science du contrepoint et de la polyphonie, l'esthétique de Brahms reste dans ses formes classiques profondément marquée par la nostalgie de l'époque romantique, mais d'une troublante originalité avec des couleurs musicales magnifiques, des mélodies inventives et des rythmes surprenants par leur superposition. Ce balancement lourd et incertain né de la superposition de valeurs binaires et ternaires que l'on retrouve dans sa musique est la caractéristique de cette mélancolie brahmsienne et d'une sorte de complexe d'infériorité issus des années de jeunesse que Brahms a passées à jouer dans les tavernes de Hambourg. Cela explique, du reste, pourquoi il n'osera s'attaquer à la symphonie que la quarantaine venue.

Les travaux des musicologistes parlent de trois périodes dans la création des œuvres chez Brahms. La première va jusqu'au Requiem allemand, la deuxième jusqu'au deuxième concerto pour piano, et la troisième commence avec la troisième symphonie. La première période se caractérise par la prédominance du sentiment romantique, la deuxième est marquée par son inspiration forte du classique, et la troisième période est un mélange des deux influences précédentes.

Avec ses symphonies, il créait des œuvres d'accès difficiles, pas seulement pour le public, mais également pour ses amis. Déjà à propos de sa première symphonie, il notait « Maintenant, je voudrais faire passer le message vraisemblablement surprenant que ma symphonie est longue et pas vraiment aimable. »[10] Dans les symphonies suivantes, Brahms employa également des harmonies que le public ne pouvait pas comprendre.

[modifier] Principales compositions

[modifier] Orchestrales

[modifier] Concertos

[modifier] Musique de chambre

  • Trio pour piano, violon et violoncelle n°1, op.8
  • Sextuor à cordes n°1, op.18
  • Quatuors avec piano n°1 en sol mineur, op.25 et n°2 en la majeur, op.26
  • Quintette pour piano et cordes, op.34
  • Sextuor à cordes n°2, op.36
  • Sonate pour piano et violoncelle n°1, op.38
  • Quatuors à cordes n°1 et n°2, op.51
  • Quatuor avec piano n°3, op.60
  • Quatuor à cordes n°3, op.67
  • Sonate pour violon et piano n°1, op.78
  • Trio pour piano, violon et violoncelle n°2, op.87
  • Quintette à cordes n°1, op.88
  • Sonate pour piano et violoncelle n°2, op.99
  • Sonates pour violon et piano n°2 et n°3, op.100 et 108
  • Quintette à cordes n° 2, op. 111
  • Trio pour clarinette, violoncelle et piano, op.114
  • Quintette pour clarinette et cordes, op. 115
  • Deux sonates pour clarinette et piano, op. 120

[modifier] Oeuvres vocales

  • Magelone Romanzen, op.33 (Quinze Romances de Magdelone)
  • Ein deutsches Requiem, op.45
  • Rinaldo, op.50, sur un texte de Goethe
  • Liebesliederwalzer, op.52
  • Rhapsodie pour alto, chœur d'hommes et orchestre, op.53, sur un poème de Goethe
  • Schicksalslied, op.54 (Le Chant du Destin), sur une poème de Hölderlin
  • Zigeunerlieder, op.103 (Chants tziganes)
  • Quatre chants sérieux, op.121

[modifier] Musique pour piano

Brahms n'a que peu écrit pour le piano, sur un catalogue comprenant pourtant près de 122 numéros.

Le musicien a également composé et transcrit un certain nombre d'œuvres pour quatre mains :

[modifier] Grands interprètes

[modifier] Notes et références

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en allemand : « Johannes Brahms. »
  1. „In seinem Spiele ist ganz das intensive Feuer, jene, ich möchte sagen, fatalistische Energie und Präzision des Rhythmus, welche den Künstler prophezeien, und seine Kompositionen zeigen schon jetzt so viel Bedeutendes, wie ich es bis jetzt noch bei keinem Kunstjünger seines Alters getroffen.“
  2. Paroles traduites par le critique musical Hugues Imbert dans Portraits et études (lien wikisource)
  3. „Dürfte ich meinem zweiten Werk den Namen Ihrer Frau Gemahlin voransetzen?“
  4. „Teuerste Freundin, wie liebevoll blickt mich das trauliche ‚Du‘ an! Tausend Dank dafür, ich kann’s nicht genug ansehen und lesen, hörte ich es doch erst; selten habe ich das Wort so entbehrt, als beim Lesen Ihres letzten Briefes.“
  5.  :„Meine geliebte Clara, ich möchte, ich könnte dir so zärtlich schreiben, wie ich dich liebe, und so viel Liebes und Gutes tun, wie ich dir’s wünsche. Du bist mir so unendlich lieb, dass ich es gar nicht sagen kann. In einem fort möchte ich dich Liebling und alles mögliche nennen, ohne satt zu werden, dir zu schmeicheln. (...) Deine Briefe sind mir wie Küsse.“
  6. „Leidenschaften gehören nicht zum Menschen als etwas Natürliches. Sie sind immer Ausnahme oder Auswüchse. Bei wem sie das Maß überschreiten, der muss sich als Kranken betrachten und durch Arznei für sein Leben und seine Gesundheit sorgen. (…) Leidenschaften müssen bald vergehen, oder man muss sie vertreiben.“
  7. „Wenn Sie glauben, das Schlimmste erwarten zu dürfen, gönnen Sie mir ein paar Worte, damit ich kommen kann, die lieben Augen noch offen zu sehen, mit denen für mich sich – wie viel - schließt.“
  8. „Wenn mir eine hübsche Melodie einfällt, ist mir das lieber als ein Leopoldsorden.“
  9. Mitteilung des Bayerischen Staatsministeriums für Wissenschaft, Forschung und Kunst
  10. „Nun möchte ich noch die vermutlich sehr überraschende Mitteilung machen, dass meine Sinfonie lang und nicht gerade liebenswert ist.“

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi

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