Blitzkrieg
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La stratégie de la Blitzkrieg (mot allemand signifiant guerre-éclair) a été mise au point par le général allemand Heinz Guderian durant la fin des années 1930.
Il s'agit de l'utilisation coordonnée des blindés et des avions qui agissent conjointement en ordre groupé pour percer les lignes ennemies en un point de rupture (le Schwerpunkt).
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[modifier] Une tactique d'invasion
L'objectif de la Blitzkrieg est de neutraliser l'adversaire avant qu'il n'ait eu le temps d'opposer un front solide aux attaques de l'agresseur. Les trois éléments essentiels sont l'effet de surprise, la rapidité de la manœuvre et la brutalité de l'assaut. Celui-ci a pour but de percer le front, afin d'encercler l'armée ennemie dans une poche, qui coupée de son ravitaillement, sera obligée de se rendre après épuisement des munitions et du carburant.
La concentration massive des Panzers en quelques pointes a fait la différence par rapport à la dispersion des chars Alliés durant la campagne de France où ceux-ci n'étaient là que pour soutenir l'infanterie selon la doctrine alors en vigueur. Les chars allemands avaient ainsi pu former la fameuse poche de Dunkerque qui acheva l'armée française.
C'est grâce à cette tactique très offensive que la Wehrmacht a réussi à vaincre les armées alliées durant la première partie de la Seconde Guerre mondiale.
Cette nouvelle tactique a payé car elle était nouvelle, et ceci en situation d'infériorité numérique au niveau des chars, mais comme toute nouveauté une fois comprise elle put être appliquée à son tour par les alliés, ainsi que contrée.
[modifier] Les limites
Cependant, cette tactique de combat a commencé à montrer ses limites à partir de 1942. En effet, cette stratégie de guerre-éclair n'était applicable que sur des théâtres d'opération réduits et dans des durées courtes. C'est une des raisons qui expliquent l'affaiblissement de la Wehrmacht à partir de 1942. Il y a aussi la compréhension de cette tactique par les alliés, qui explique en partie le début des défaîtes allemandes en 1942.
On estime que la bataille de Stalingrad fut le tournant décisif de la guerre, justement car le maréchal Joukov appliqua cette technique des pinces d'encerclement à l'armée de Friedrich Paulus qui se rendit en février 1943 car affamée et sans munitions, et non pas parce qu'elle fut détruite.
D'autres part il n'y a pas de doctrine défensive dans la blitzkrieg ce qui dans le cas d'Hitler l'a incité à interdire les replis, nécessaire quand on est encerclé et donc coupé de son ravitaillement. C'est ce qui explique la ou les premières défaites allemandes alors que le ou les premiers jours il était totalement envisageable pour l'armée de Paulus à Stalingrad en novembre 1942, ou l'armée de Rommel en Afrique du Nord en mai 1943 de se replier, au lieu de se rendre.
D'autre part, une étude récente d'un historien allemand, le Mythe de la Blitzkrieg (éditions Belin) de Karl-Heinz Frieser tend à démontrer que cette technique n'a pas été préparée à l'avance et qu'elle est le fruit des évènements sur le terrain et de l'impétuosité de certains généraux (Heinz Guderian ou Erwin Rommel par exemple). La réussite de l'attaque allemande de mai 1940 tient surtout à un coup stratégique formidable, le « coup de faucille » au travers des Ardennes, renouvelant ainsi un des concepts fondamentaux de l'art militaire : attaquer là où l'ennemi ne s'y attend pas. Enfin, pour Frieser, la Blitzkrieg s'est révélée être un échec à partir du moment où elle fut justement théorisée, après la campagne de France.
Notons toutefois que la fin de l'expansionnisme allemand trouve sa source dans des contextes précis qui montrent les limites de la guerre-éclair dans ces contextes précis : l'hiver russe (manque d'équipement imputable à une avancée très rapide), les fortifications de la Bataille d'El-Alamein (Rommel n'avait pas les troupes nécessaires), etc.
[modifier] Origines et influences
Nous pouvons constater de grandes similarités entre les techniques de raid des anciens peuples germaniques tel le Strandhögg des Vikings, et le Blitzkrieg. L'influence de ces techniques sur son l'élaboration est plus que fondée, considérant l'attachement des Nazis pour la culture germanique ancestrale. Bien entendu l'efficacité du Blitzkrieg en a rapidement fait la technique de référence pour toutes les armées du monde, et bien que le terme ne soit plus utilisé, cette tactique de guerre elle, est toujours uttilisé de nos jours.
[modifier] Pionniers de la Blitzkrieg chez les alliés
Avant que la seconde guerre mondiale débute, il y a eu des militaires qui ont compris l'utilisation concentrée de chars et d'avions, bien qu'ils furent peu écoutés.
- Charles de Gaulle, colonel de division cuirassée. Autant en Afrique du Nord que sur le front de l'Italie, les Forces Francaises Libres remportèrent ses victoires grâce à son habileté. Sur le front de l'Italie par exemple, ce sont les forces coloniales marocaines qui brisèrent la ligne Gustav, et c'est seulement après que Monte Cassino fut pris, déjà évacué car le front avait justement déjà été percé.
- Le général Joukov qui eu la chance de ne pas subir les purges staliniennes, sans doute car il était en charge des divisions sibériennes, donc loin du regard. Celui-ci a infligé des défaites décisives aux Japonais justement grâce à son utilisation massive des chars T-34, facteur qui persuada les japonais de diriger leur offensive vers le Sud de l'Asie. Joukov a par la suite planifié la bataille de Stalingrad, la bataille de Koursk, etc...
- Le général 3 étoiles Patton lui aussi fut totalement conscient de la potentialité des chars dans l'armée américaine, et conséquemment fut à l'origine des percées des alliés, qui débutent en Sicile, ensuite il y a eu la percée d'Avranches, et enfin c'est lui qui perça la ligne Siegfried en février 1945.
[modifier] Bibliographie
- Karl-Heinz Frieser, Le Mythe de la guerre-éclair : La Campagne de l’Ouest de 1940, Ed. Belin, 2003
[modifier] Voir aussi
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