Carvin

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Carvin Ville d'Artois
Pays	France
Région	Nord-Pas-de-Calais
Département	Pas-de-Calais
Arrondissement	Arrondissement de Lens
Canton	Canton de Carvin
Code INSEE	62215
Code postal	62220
Maire Mandat en cours	Philippe Kemel 2001-2008
Intercommunalité	communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin
Latitude	50° 29' 38" Nord
Longitude	02° 57' 32" Est
Altitude	17 m (mini) – 42 m (maxi)
Superficie	21,03 km²
Population sans doubles comptes	17 772 hab. (1999)
Densité	845 hab./km²

Carvin (de Caer-Vent, "ville de marchés", mot d'origine germanique, autrefois "Carvin-en-Carembault") est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.

Ses habitants sont appelés les Carvinois.

[modifier] Armes de la ville

Les armes carvinoises sont composées de l’écu et de son ornement, qui, réunis, forment le blason :

L’écu carvinois, « d’azur à sept besants d’or et au chef de même », représente également les armes de la famille de Melun, dont le fief a longtemps été la Terre d’Épinoy.

L’ornement de l’écu a, lui, une histoire qui s’est forgée principalement au XVI^e siècle :

au XVI^e siècle, Épinoy est une seigneurie rattachée à l’Empire (allemand) par les liens féodo-vassaliques ;
en 1541, Hugues, fils de François de Melun (seigneur d’Epinoy), voit sa terre élevée au rang de principauté impériale par l’empereur Charles Quint. Hugues est alors fait chevalier de la Toison d’Or, et, par privilège spécial, reçoit le droit de « coucher ses armes sous une tente ».

Au final, l’écu « d’azur à sept besants d’or et au chef de même » est donc « abrité sous un manteau de pourpre doublé d’hermine, brodé et frangé d’or, surmonté de la couronne princière. »

La Croix de guerre 1914-1918 présente sous le blason a été obtenue par Carvin le 28 septembre 1920 pour « citation à l’ordre des armées au cours de la campagne de 1914-18 contre l’Allemagne et ses alliés ».

le blason a été redessiné par françois et richard LUC (Séridar)...

[modifier] Géographie

Carvin est au cœur d'un triangle géographique délimité par les villes de Douai, Lille et Lens.

La ville est située à l'extrémité est du département du Pas-de-Calais et est frontalière de plusieurs communes du département du Nord (Camphin-en-Carembault, Annœullin, Bauvin, Provin).

L'ancienne délimitation place la ville sur un territoire à cheval sur la Flandre et l'Artois : le Carembault. Elle s'intégrait jadis dans un espace comprenant les communes de Camphin, Seclin, Phalempin, Mons-en-Pévèle…

Située sur les axes routiers de l'autoroute A1 et des routes nationales (route nationale 25 et route nationale 17).

[modifier] Histoire

Carvin s'est, pour l'essentiel, formé à partir de deux communautés : celle d'Épinoy où se trouvait un important château, chef-lieu d'une seigneurie élevée en principauté en 1541 ; celle de Carvin où s'élevaient les halles, centre administratif de la seigneurie. Cette dernière appartint à la famille d'Antoing puis aux Melun et aux Rohan-Soubise.

Patrie de saint Druon (1118-1189), canonisé au XVII^e siècle.

Pendant la première guerre mondiale, Carvin se trouva en régions envahies. Située à l'arrière du front d'Arois, Carvin fut une ville de garnison et de soutien à l'efort de guerre allemand

L'exploitation minière, achevée en 1975, fera naître le quartier de la Fosse 4, à l'est. La principale Cie concessionnaire de l'exploitation du sous sol local avait son siège à Carvin même, tandis que les Cies voisines des mines d'Ostricourt et de Courrières s'étaient vu concéder l'exploitation du reste du sous sol de la commune. A la nationalisation, les fosses et installations minières seront regroupées au sein du groupe d'Oignies.

En mai 1940, tout le secteur dont Carvin constitue la ville centre a été le théâtre d'une bataille de retardement qui a permis au gros des troupes françaises et anglaises de gagner la poche de Dunkerque. Dès que les alliés se furent dérobés, les troupes de la Wehrmacht se livrèrent à des représailles féroces sur les populations des cités minières de Carvin fosse 4, Libercourt, Ostricourt, Oignies et Courrières. En 1947, Carvin et Libercourt, où se trouve la gare SNCF forment deux communes distinctes.

Carvin est aujourd'hui une commune de services et résidentielle, proche de la capitale régionale, Lille.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période	Identité	Parti
2001-2008	Philippe Kemel	PS
1985-2001	Odette Dauchet	PCF
1977-1985	Joseph Legrand	PCF
Les données antérieures ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962	1968	1975	1982	1990	1999
16 139	17 097	15 601	16 206	17 059	17 772
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Économie

Mines : Houillères du Nord-Pas-de-Calais

[modifier] Lieux et monuments

En 1999, Carvin a également accueilli la première coupe du Monde de Yoseikan Budo, art martial d'origine japonaise.

La ville a accueilli en juillet 2004 la Convention européenne de jonglerie(EJC) et accueille chaque année la convention régionale de jonglerie.

[modifier] Église Saint-Martin (tour Melun)

Son principal patrimoine est son église Saint-Martin et sa tour érigée en 1702 (classée monument historique), dont le style baroque tardif, d'inspiration espagnole, est rare dans la région et totalement unique dans l'arrondissement de Lens. Des pierres tombales des membres de la famille Robespierre sont insérées dans le dallage de l'église.

[modifier] Tribunal d'instance

Le tribunal d'instance est une survivance de la justice qu'opéraient les échevins en Épinoy. Ce bâtiment du XVII^e siècle est aujourd'hui compétent sur l'ensemble de la communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin.

[modifier] Monuments historiques

Église Saint-Martin : classement par arrêté du 13 juin 1921

Renseignements issus de : Bases de données Ministère de la culture

[modifier] Personnalités liées à la commune

Saint Druon, ermite du XII^e siècle, est né à Épinoy.
Maximilien de Robespierre, homme politique et révolutionnaire français du XVIII^e siècle, est issu d'une lignée de juristes dont les ancêtres ont exercé à Carvin au XVII^e siècle. Une partie de ses cousins et de sa famille est elle aussi originaire de Carvin. En 1783, Maximiline Robespierre séjourna quelques jours à Carvin d'où il rédigea une lettre rendant compte de son voyage et de son séjour.
Cyprien Quinet, premier député communiste du Pas de Calais est originaire de Carvin où il fut élu avant d'être fait prisonnier et déporté.
Jacques Secrétin, né à Carvin en 1949, est l'un des plus grands pongistes français.
Auguste Havez : syndicaliste