Comité d'étude et de liaisons des intérêts bretons
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Le Comité d'étude et de liaisons des intérêts bretons (Celib) a été créé le 22 juillet 1950 par un groupe de personnalités dont René Pleven et Joseph Martray. Dans le contexte de l’après-guerre, il s’agit de promouvoir le développement économique et l’identité de la Bretagne (cinq départements), en profitant du plan de reconstruction et du plan Marshall. Dynamisé par Joseph Martray, ce « lobby breton », à vocation économique et culturelle est formé d’élus locaux et de professionnels. Les idées-forces du CELIB sont :
- faire de la Bretagne la région prioritaire de la politique d’aménagement du territoire même si celle-ci n’a jamais été conçue par la Bretagne comme une politique d’assistance, mais comme le moyen d’établir un cadre dans lequel ces initiatives pourraient ensuite se développer naturellement
- redonner un second souffle à une industrie exangue pour compenser les effets dramatiques de l’exode rural et un solde migratoire négatif
- sortir la région d’un isolement tant intellectuel que matériel
- maintenir ou retrouver un héritage culturel auquel les Bretons sont attachés
- contribuer au développement de la régionalisation.
En 1952, un rapport sur l’aménagement de la Bretagne est élaboré par le CELIB, ce dernier est homologué comme Comité régional d’expansion économique en 1955. L’année suivante, le rapport de 1952 est utilisé par le gouvernement de Guy Mollet, comme programme d’action régionale. En 1958 commence le déclin consécutif à la « trahison des notables » : ralliement de certains membres à la Ve République. 1959 voit la création en France de 21 régions-programmes dont la Bretagne avec 4 départements (reprenant pour la Bretagne, les limites de la région économique éphémère de Rennes créée par le régime de Vichy). L’assemblée générale du CELIB adopte la « loi-programme pour la Bretagne » rédigée par le géographe Michel Phlipponneau à Lorient en 1962. Cependant le gouvernement français ne s’engage pas sur un plan de financement pluriannuel.
Dix plus tard, en 1971, c’est le nouveau CELIB avec parution d’un « Livre Blanc » (programme complet) pour la Bretagne, qui définit la région comme une « fédération de pays ». Ce Livre Blanc n’est que très mollement pris en compte par l'assemblée régionale, même si la politique en faveur des pays atteint 5 % du budget en 1976.
En 1977, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, a lieu la signature de la Charte culturelle bretonne entre l’État, le Conseil régional de Bretagne et les Conseils généraux bretons dont celui de Loire-Atlantique, qui reconnaît la langue et la culture bretonnes et vise leur pérennité.
[modifier] Bibliographie
- Collectif, Toute l’Histoire de la Bretagne, ouvrage collectif réalisé par des universitaires et des enseignants, Éditions Skol Vreizh, Morlaix, 1999, (ISBN 2-911447-09-3)
- Francis Favereau, Bretagne contemporaine, Éditions Skol Vreizh, Morlaix, (ISBN 2-911447-72-7)
- Claude Champaud, A jamais la Bretagne, préface de Joseph Martray, Éditions régionales de l'ouest, 1998, (ISBN 2855540909)
Archives
- Les Archives départementales d'Ille-et-Vilaine conservent dans la sous-série 30 J les archives du C.E.L.I.B, soit 18,50 mètres linéaires.
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