Comité du 9-Mai
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Le Comité du 9-Mai (C9M) a été fondé le lundi 9 mai 1994 par les Jeunesses nationalistes révolutionnaires, le Groupe union défense et le Front national de la jeunesse pour honorer la mémoire de Sébastien Deyzieu, militant nationaliste âgé de 22 ans, mort des suites d'une chute en tentant de passer du quatrième au cinquième étage de l'immeuble du 4, rue des Chartreux à Paris, alors qu'il était poursuivi par des policiers en civil[1] chargés de disperser et d'interpeller les manifestants du rassemblement nationaliste organisé le samedi 7 mai par les JNR et le GUD et interdit par Philippe Massoni, préfet de police de Paris. Ce rassemblement, intitulé « Bienvenue aux ennemis de l'Europe ![2] » et initialement prévu place Denfert-Rochereau à 17 heures, visait à critiquer l'impérialisme américain, notamment à l'approche des commémorations du 50e anniversaire du débarquement allié du 6 juin 1944[3].
Le 11 mai, le Comité organise l'occupation des locaux du conseil général des Hauts-de-Seine (entre 14 heures et 15 heures 20) et de Fun Radio (de 19 heures 30 à 20 heures), au cours de l'émission Lovin' Fun présentée par Doc et Difool. Le 16, à 19 heures, il organise, avec l'Œuvre française et le Front national, une manifestation silencieuse place Denfert-Rochereau.
Depuis lors, chaque 9 mai, il organise une marche commémorative prenant la forme d'un défilé aux flambeaux de l'esplanade de l'Observatoire, située près de la gare RER Port-Royal, à la rue des Chartreux. Après de brèves allocutions devant l'immeuble d'où le militant nationaliste est tombé, les manifestants entonnent Les Lansquenets.
[modifier] Notes et références
- ↑ Sur les circonstances de sa mort, encore obscures, voir les témoignages d'un militant nationaliste belge et de Marine Lainé.
- ↑ L'affiche mentionne « 1944-1994 : 50 ans d'impérialisme américain » et en sous-titre « Nagasaki 150 000 morts - Hiroshima 320 000 morts - Corée 1 600 000 morts - Vietnam 2 760 000 morts - Cuba 600 morts - Grenade 1 350 morts - Panama 1 960 morts - Lybie (sic) 60 morts - Irak 190 000 morts - Somalie 6 500 morts - Serbie combien ? ».
- ↑ Le site officiel précise ainsi : « une manifestation pour protester contre le faste outrancier des commémorations du débarquement américain. C'était aussi l'occasion de rappeler tous les morts causés par les guerres impérialistes Yankees à travers le monde depuis 50 ans. »
Le GUD, dans son communiqué de presse officiel, déclarait :- « trouve[r] indécents la kermesse organisée et l'argent du contribuable gaspillé, alors que des centaines de milliers de soldats et de civils sont morts en ce jour du 6 juin 1944. C'est en se recueillant dans la simplicité et l'anonymat que les politiciens auraient pu rendre le meilleur hommage aux morts des deux camps. Mais ceux-ci ont préféré s'exhiber en compagnie de leurs idoles américaines. Américains qui, ne l'oublions pas, ont bombardé aveuglément de nombreuses villes comme Dresde (1944 : 250 000 civils morts en une nuit), n'hésitant pas à raser Caen et à tuer des dizaines de milliers de civils français. L'Europe vit depuis cinquante ans sous tutelle américaine, cela suffit. Europe, libère-toi ! Le GUD rend hommage aux millions de victimes de l'impérialisme américain, de Panama à Hiroshima. »
[modifier] Bibliographie
[pdf] Les Rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes 1965-1995, Édition des Monts d'Arrée, 1995, chapitre 6, p. 139-145.