Dietrich von Choltitz

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Né le 9 novembre 1894 à Schloss Wiese (Silésie) et décédé le 5 novembre 1966 à Baden-Baden), Dietrich von Choltitz fut un officier militaire allemand d'origine prussienne qui combattit durant la Seconde Guerre mondiale.

[modifier] Biographie

Issue d'une famille de généraux et de fonctionnaires, Dietrich von Choltitz est envoyé en 1907 par son père à l'école des cadets de Dresde. Affecté au 107^e Régiment d'infanterie en 1914, il est blessé à trois reprises durant la Première Guerre mondiale.

En 1939, Dietrich von Choltitz commande le bataillon du 16^e Régiment aéroporté et prend successivement part aux campagnes de Pologne, de Hollande, de Belgique et de Russie – pays où il dirige le siège de Sébastopol. Nommé général de brigade le 1^er février 1943, il reçoit le commandement d'un corps blindé. En 1944, il est à la tête du 76^e Panzer.

Alors que le front allemand s'effondre à la suite de la bataille de Normandie, Dietrich von Choltitz est, le 7 août 1944, nommé gouverneur militaire de la garnison de Paris. Son quartier général est installé à l'Hôtel Meurice, somptueux palace situé face aux Tuileries. Les Allemands sont encore vingt mille à défendre la capitale. Equipés de chars alors que l'insurrection n'a aucune arme à leur opposer, ils pourraient faire donner des divisions blindées ; ils ont fortifié leurs points forts et fusillent sans pitié. Mais ils se replient et n'ont pas un grand esprit combatif. Le gouverneur accepte le cessez-le-feu dans l'après-midi du 19 août. Conscient que la destruction des infrastructures de Paris serait inutile et que la guerre est perdue pour son camp, il gagne du temps pour pouvoir donner sa reddition à un officier allié. Hitler, dans un accès de rage, lui a téléphoné en demandant si Paris brûlait (Brennt Paris ?). Le 25 août, le général von Choltitz capitule devant le général Philippe de Hauteclocque – dit le « général Leclerc » – à la gare Montparnasse, son poste de commandement.

Fait prisonnier, Dietrich von Choltitz est relâché par les Alliés en 1947. Il meurt en novembre 1966 des suite d'une maladie à l'hôpital de Baden-Baden. Il est enterré au cimetière de Baden-Baden en présence d'officiers haut-gradés français. Baden-Baden était le quartier général des français en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale.