Eurocommunisme
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L' eurocommunisme est un courant communiste apparu dans les années 1970 en Europe de l'Ouest, notamment en Italie.
[modifier] L'origine
Il est créé à l'initiative de trois leaders des principaux partis communistes d'Europe Occidentale : Georges Marchais pour le Parti communiste français (PCF), Enrico Berlinguer pour le Parti communiste italien (PCI) et Santiago Carrillo pour le Parti communiste espagnol (PCE). Il suit l'idéologie communiste mais se ne s'aligne pas sur le modèle soviétique, entre autres en critiquant le régime de l'URSS le goulag, la dictature, l'absence de libertés formelles, etc.. C'est un des éléments de la période de "détente" et de remise en cause du modèles des superpuissances pendant la guerre froide. En 1976, devant les délégués du XXVème congrès du PCUS, à Moscou, Berlinguer réclame un "système pluraliste" de socialisme, qui sera traduit enrusse par "système multiforme". La même année, au XXIIème Congrès du PCF, Georges Marchais annonce la renonciation du Parti à la dictature du prolétariat, au grand dam de Moscou, qui voit les deux plus grands PC du monde non-communiste s'éloigner de l'URSS.
[modifier] L'échec
Ce mouvement se disloque pour des raisons propres à chaque parti et pour des raisons internationales.
Le PCF provoque la rupture de l'Union de la Gauche en France en 1977, quand il s'aperçoit que le PS lui prend une partie de son électorat ouvrier ; le PCF reprend donc une orientation authentiquement " bolchevique " qui cadre mal avec une émancipation vis à vis de l'URSS. En Espagne, Santiago Carillo quitte le PCE, trop à gauche selon lui, ce qui provoque son éclatement.
la fin de la détente entre l'Est et l'Ouest est consommée à la suite de l'invasion de l'Afghanistan en 1979 et du coup d'état polonais de 1981. Le PCF se réaligne alors sur Moscou et met un terme aux critiques contre le "Camp socialiste". Au XXIIIème Congrès du PCF, Georges Marchais souligne " le bilan globalement positif " des pays socialistes et oublie ses références aux Droits de l'Homme. Berlinguer voit la main de Moscou dans le soutien logistique des pays socialistes aux Brigades Rouges; il va donc continuer seul, avec le PCI, ce mouvement d'émancipation qui aboutira à la rupture avec l'Union Soviétique dans les années 1980.