Félix d'Hérelle
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Félix d’Hérelle (1873-1949), né au Québec à Montréal, est un spécialiste de microbiologie et des bactériophages (virus s'attaquant aux bactéries et les tuant), il inventa la phagothérapie. Il fit ses études au lycée Condorcet et au lycée Louis-le-Grand. Il étudia la médecine en Europe, mais on ignore exactement où. Selon certaines personnes, il ne serait qu'un fumiste, mais certains de ses travaux sont repris aujourd'hui.
[modifier] Biographie
En 1901, résidant à Longueuil, il publia un article, se présentant comme chimiste, où il « démontrait » que les plantes fabriquaient le CO² sans source originale. C'est une théorie considérée comme absurde encore aujourd’hui. Ce sera son seul « essai » en chimie.
En 1902, il part pour le Guatemala, où il obtient un poste de microbiologiste, discipline qu’il ne connaît pas, mais à laquelle il s’initie durant le voyage! Du Guatemala, il voyage à travers la Méso-Amérique et, au Mexique, il découvre un coccobacille dans l’intestin de sauterelles mortes. Il propose de lutter contre les invasions de sauterelles par des moyens bactériologiques. Certaines sources affirment qu’il échoua et d’autres qu’il remporta des succès en Argentine et en Afrique du Nord. Jusque-là, son parcours ressemble à celui d’un charlatan. Dès 1912, il a combattu les pestes argentines de sauterelle par utilisation de coccobacillus.
Mais, en 1917, on le retrouve à l’Institut Pasteur, à Paris, où il fait une découverte majeure : le bactériophage, un ultravirus (impossible à observer à l’époque, car précédant la mise au point des microscopes électroniques) qui s’attaque aux bactéries. Il en conclut à la possibilité d’utiliser ce « microbe invisible » pour combattre toutes les épidémies.
Pendant la Première Guerre mondiale, d'Hérelle, aidé entre autres par son épouse et ses filles, a produit plus de 12 millions de doses de médicament pour les militaires alliés. Les traitements médicaux étaient alors rudimentaires comparé aux actuels (2005), et peu de vaccins étaient encore disponibles (ceux de Jenner contre la variole, de Yersin contre la peste et bien entendu de Pasteur contre la rage). Les traitements curatifs communs étaient le mercure, la strychnine, et la cocaïne base. Pour cette raison, la mortalité infiantile était élevée, ramenant l'espèerance de vie à la naissance à 45 ans seulement, chiffre que fit baisser encore la Grande Guerre.
Début 1919, il isole des bactériophages chez le poulet, traitant avec succès par ce moyen un typhus du poulet. Après cette expérience réussie, il entreprend de soigner des patients humains. Le premier patient guéri de la dysenterie par phagotherapie le sera en août 1919.
De 1920 à 1925, la phagothérapie , comme on appelle l’usage du bactériophage contre les bactéries, est à la mode un peu partout dans le monde. D’Hérelle commercialise sa découverte. Il est congédié de l’Institut Pasteur en 1925 pour des motifs jamais éclaircis. Il travaille en Inde, en Égypte et finalement, on lui offre une chaire à Yale.
De 1934 à 1936, il travaille en URSS (Géorgie) où il fonde des instituts de recherches sur le bactériophage. Il doit quitter précipitamment le pays quand, durant une des grandes purges staliniennes, un de ses collaborateurs est fusillé pour avoir « tenté d’empoisonner un puits avec des bactériophages ».
De retour à Paris, il fonde un laboratoire privé en association avec Nicolas Boulgakov, frère de Mikhaïl Boulgakov, l’auteur fantastique.
Il meurt oublié en 1949.
[modifier] Bactériophage
L'isolement des bactériophages par d'Hérelle fonctionne ainsi :
- un substrat alimentaire est atteint par des bactéries ; ce milieu devient opaque;
- les bactéries sont atteintes des bactériophages et produisent de nouveaux bactériophages, le substrat s'éclaircit;
- le substrat est filtré par filtre de porcelaine, retenant les bactéries autres éléments de grande taille, seuls les bactériophages plus petits le traversent.
Le bactériophage a été supplanté par les antibiotiques, mais il est encore utilisé pour identifier les souches bactériennes et, de plus en plus, sa capacité de détourner l’ADN des bactéries qu’il attaque et de le recombiner en fait un outil précieux du génie génétique. On s’y intéresse à nouveau aussi dans le contexte de la résistance de plus en plus grande des bactéries aux antibiotiques.
[modifier] Anecdotes
Une collection Félix-d’Hérelle comprenant 420 virus a été montée par Hans Wolfgang Ackermann, professeur à l’université Laval. En 2003, au moment de sa retraite, l'inestimable collection a été transféré à Sylvain Moineau, Ph.D également professeur à l'Université Laval (http://www.phage.ulaval.ca/).
Le nom de Félix d’Hérelle s’est retrouvé dans les années 1960, sur une liste publiée par la Fondation Nobel, qui comporte des noms de scientifiques qui auraient été dignes de remporter le prix du même nom, mais avaient été évincés pour une raison ou un autre.
Une avenue porte son nom dans le 16eme Arrondissement de Paris