Argentine
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Devise nationale : En Unión y Libertad (Espagnol, « Dans l'Union et la Liberté ») |
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Langue officielle | espagnol | ||
Capitale | Buenos Aires 34°37' S 58°21' W |
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Plus grande ville | Buenos Aires | ||
Président | Néstor Kirchner | ||
Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 8e 2 766 8901 km² 1,1% |
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Population - Totale (2006) - Densité |
Classé 31e 39 921 833 hab. 14 hab./km² |
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Indépendance - Date |
De l'Espagne 9 juillet 1816 |
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Gentilé | Argentins, Argentines | ||
Monnaie | Peso argentin (ARS ) |
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Fuseau horaire | UTC -3 | ||
Hymne national | Himno Nacional Argentino | ||
Domaine internet | .ar | ||
Indicatif téléphonique |
+54 |
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1 L'Argentine revendique aussi 1 000 000 km² en Antarctique, ainsi que les îles Malouines. |
L'Argentine est un pays d'Amérique du Sud entouré du Chili, de la Bolivie, du Paraguay, du Brésil et de l'Uruguay, et bordé à l'est par l'océan Atlantique. Il a acquis son indépendance le 25 mai 1810, indépendance définitivement proclamée le 9 juillet 1816 à San Miguel de Tucumán. La langue nationale est l'espagnol. On y parle aussi d'autres langues, bien qu'elles ne bénéficient pas du statut de langue officielle : l'aymara, le mapudungún...
Sommaire |
[modifier] Histoire
Article détaillé : Histoire de l'Argentine
Le pays est colonisé entre le XVIe et le XVIIe siècles par les Espagnols. Des mouvements d'opposition apparaissent à l'aube du XIXe, dès 1810, mais l'indépendance n'est déclarée qu'en 1816. Une constitution est proclamée en 1853, après la fin de la dictature de Rosas.
À la fin du XIXe et au début du XXe, L'argentine (ou, plus exactement, le Río de la Plata) est le berceau d'une culture, d'une musique et d'une danse qui fera et refera le tour du monde: Le tango.
Les présidences se succèdent entre 1930 et 1983, mais sur seize présidents, onze sont des militaires et plusieurs sont "présidents de fait" (par opposition à président élu). Perón parvint au pouvoir après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci ayant entrainée l'affaiblissement de l'occident, L'Argentine deviendra, un temps, la troisième puissance mondiale[réf. nécessaire]. Après la guerre, de très nombreux nazis fuiront en Argentine.
Entre juillet 1974 et mars 1976, une vague de violence fomentée par les Montoneros et les très nombreux groupes ultra-radicaux de l'extrême-gauche fait un millier de morts, presque toutes les victimes sont de droite, ce qui provoque une radicalisation de l'ensemble des discours politiques.
De 1976 à 1983, le pays subit l'une des plus sanglantes dictatures militaires de l'Amérique latine, faisant "disparaître" 30 000 personnes, victimes du terrorisme d'État. La dictature prit fin après l'humiliante défaite face aux Britanniques aux îles Malouines. Depuis lors, plusieurs présidents se sont succédés : Raúl Alfonsín (1983-1989), Carlos Menem (1989-1995 et 1995-1999), Fernando de la Rúa (1999-2001).
En 2001, l'Argentine est en proie à de graves problèmes économiques. Cette situation, provoquée par une fuite de capitaux massive pendant les mois d'août, de septembre et d'octobre, fut partiellement jugulée par un contrôle drastique des dépôts bancaires, appelé Corralito, basé sur l'obligation d'effectuer toutes les opérations financières à travers les banques et la restriction des retraits d'argent en numéraire. Le gros de la population n'étant pas bancarisé, la perception des rémunérations et salaires devint un véritable casse-tête, ce qui provoque le début de la Crise en Décembre mise en évidence par la colère des classes basses et moyennes à travers des manifestations massives à Buenos Aires, soutenues par des groupuscules violents de tendance Mao-Trotskiste. La répression cause 31 morts, le ministre des finances est relevé de ses fonctions, mais cela ne suffit pas et le président signifie sa démission en s'enfuyant du Palais du Gouvernement en hélicoptère. Le gouvernement, le FMI et la parité entre le peso et le dollar état-unien sont les thèmes les plus critiqués.
Il s'ensuit une période d'extrême instabilité politique puisqu'il y eu 4 Présidents en l'espace de 10 jours (Camaño, Rodriguez Saa, Puerta, Duhalde) qui se traduisit par une déclaration de cessation de paiement de la part du Gouvernement, par l'abrogation de loi consacrant l'intangibilité des dépôts bancaires et, donc, par un approfondissement de la crise économique. Le 6 janvier 2002 le nouveau gouvernement procède à un gel total des avoirs bancaires, appelé Corralón, et une dévaluation officielle du peso de 28 % par rapport au dollar, tandis que dans la rue le dollar se change à 1,60 peso pour atteindre très vite plus de 3 pesos. <Pour bien comprendre l'histoire de l'argentine,voir le film : Mémoire d'un saccage, Argentine, le hold up du siècle - de Fernando E. Solanas (2004)---->
Eduardo Duhalde demeure Président de l'Argentine entre le janvier 2002 et mai 2003 où il mis fin à la parité entre le peso argentin et le dollar état-unien et mis en place un plan économique productiviste. Il appela à des élections présidentielles anticipées en avril 2003 où il soutint le candidat Péroniste de centre gauche Nestor Kirchner. Ce dernier fût élu par défaut lors du retrait de Carlos Menem au second tour. Nestor Kirchner exerce la fonction de Président de la République Argentine depuis mai 2003 (mandat en cours jusqu'en 2007).
[modifier] Politique
Article détaillé : Politique de l'Argentine
L'Argentine est une république présidentielle. Le mandat présidentiel a été ramené de six à quatre ans au cours du premier mandat de Carlos Menem. Le président ne peut être réélu qu'une seule fois. Le parlement est composé de deux chambres : le Sénat (72 membres) et la Chambre des députés (257 membres).
Depuis mai 2003, Néstor Kirchner dirige le pays, après avoir remporté les élections (il aurait dû être opposé à Carlos Menem qui, face à des sondages le donnant largement perdant, décida de se retirer entre les deux tours).
Le pays fait partie du Mercosur.
[modifier] Provinces
Article détaillé : Provinces de l'Argentine
Le pays est divisé en régions, elles-mêmes composées de provinces, qui sont en fait des États fédérés dirigés par des gouverneurs élus. En outre, le pays compte un district fédéral. Les 23 provinces sont :
En voici une carte :
[modifier] Géographie
Article détaillé : Géographie de l'Argentine
On distingue généralement quatre zones :
- La Pampa, au centre, constituée de plaines fertiles.
- Le Chaco, au nord, constitué de plaines plus sèches, donc beaucoup moins riches.
- La Patagonie, qui s'étend sur un gros quart sud du pays (28 %), jusqu'à la Terre de feu.
- La région de la Cordillère des Andes, à l'ouest et limitrophe au Chili, zone très élevée dont le mont Aconcagua culmine à 6 960 mètres.
Parmi les grands fleuves, citons le Paraguay, le Bermejo, le río Negro, le río Colorado, l'Uruguay, ainsi que le Paraná qui est le plus long fleuve d'Argentine. Les fleuves Paraná et Uruguay coulent vers l'Océan Atlantique et se rejoignent pour former l'estuaire du río de la Plata.
Le climat est généralement tempéré, mais on rencontre toutefois un climat subtropical dans le nord et aride/subantarctique dans l'extrême sud du pays.
Les deux villes les plus importantes sont Buenos Aires à l'est, et Córdoba au centre.
[modifier] Frontières terrestres
- 5 152 km avec le Chili.
- 1 880 km avec le Paraguay.
- 1 224 km avec le Brésil.
- 832 km avec la Bolivie.
- 579 km avec l'Uruguay.
[modifier] Économie
Article détaillé : Économie de l'Argentine
L'Argentine dispose de nombreuses richesses naturelles et d'une main-d'œuvre très qualifiée, d'une agriculture orientée vers l'exportation et d'un tissu industriel diversifié.
En 1913, l’Argentine était l'un des pays les plus riches du monde. Son PIB par habitant le positionnait au 9ème rang mondial, plus élevé que celui de la France.
Malgré ces atouts, l'Argentine a accumulé à la fin des années 1980 une lourde dette externe (dette qu'elle ne compte rembourser qu'en partie, « 10 % »), l'inflation atteignait 200 % par mois et la production avait considérablement chuté.
Pour lutter contre cette crise économique, le gouvernement de Menem a lancé une politique de libéralisation du commerce, de déréglementation et de privatisation. En 1991, le gouvernement décida d'ancrer le peso argentin au dollar américain et limita par une loi la croissance de la masse monétaire à la croissance de réserves monétaires.
Le peso était lié au dollar. Le PIB a chuté de 11 % en 2002 avec la fin de la parité 1 peso = 1 dollar.
En 2003-2005 le PIB repart à 8 % de croissance annuelle.
Le 1er février 2006, l'Argentine et le Brésil signent, après presque trois ans de négociations, un accord qui doit permettre de protéger les secteurs de production qui pourraient être trop durement affectés par la compétition du pays voisin. Le Mécanisme d’adaptation compétitive (MAC) permet de fixer des droits de douane sur le produit « trop compétitif » du pays voisin pour trois ans, renouvelable une fois.
[modifier] Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Argentine
L'Argentine compte près de 40 millions d'habitants, principalement issus des immigrations espagnoles (depuis les débuts de la colonisation au XVIe siècle jusqu'aux années 1950), italiennes, britanniques, allemandes, françaises et venues d'Europe centrale (à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle), et en moindre mesure d'immigrants venus du Proche-Orient (Syrie et Liban). En effet, les Argentins d'origine italienne ou espagnole représentent plus de 80 % de la population nationale.
La population est très inégalement répartie, puisqu'un tiers de la population (environ 13 millions d'habitants) est concentré dans la capitale et l'agglomération de Buenos Aires (appelée aussi Gran Buenos Aires).
Outre la région de la capitale fédérale, la population est concentrée dans d'autres zones urbaines dont les principales sont : Córdoba (centre, 1,6 million d'habitants), Rosario (est, 1,4 million d'habitants), Mendoza (ouest, 1 million d'habitants), San Miguel de Tucumán (nord, près d'1 million d'habitants).
La population indigène ne représente qu'environ 1 million d'habitants dans les provinces de Patagonie au sud et dans les provinces de Jujuy, Chaco, Formosa et Misiones au nord.
[modifier] Culture

Article détaillé : Culture de l'Argentine
Même si l'espagnol est la seule langue officielle, quelques milliers d'indigènes parlent encore des langues amérindiennes : le quechua et l'aymara dans les régions andines du Nord-Ouest, le guarani dans la province de Misiones, et le mapudungun, langue parlée par les Mapuches ([mapOUtchés]) en Patagonie.
La forte immigration, dès le XIXe siècle, en provenance du Pays basque français et du Béarn, a introduit l'usage du français en Argentine, ainsi que le port du béret et la pratique de la pelote basque.
La principale religion est le catholicisme (qui est la religion d'État), mais d'importantes communautés musulmanes, juives et protestantes sont présentes dans le pays. La constitution garantit, en effet, la liberté de culte.
[modifier] Symboles nationaux
- Le drapeau de l'Argentine, créé par le héros national Manuel Belgrano, a inspiré plusieurs peuples latino-américains dans le choix de leur propre drapeau. Il fut en son temps adopté par les Provinces unies d'Amérique centrale, et c'est pour cela que les drapeaux du Salvador, du Honduras et du Nicaragua sont très semblables au drapeau argentin, tout comme celui du Guatemala.
- La fleur nationale de l'Argentine est le ceibo, dont le nom scientifique est erythrina crista-galli. Elle fut déclarée comme telle le 23 décembre 1942 par le décret 13 847 du pouvoir exécutif.
- L'oiseau national est le hornero ou furnarius rufus, sympathique oiseau que l'on retrouve dans toutes les villes argentines et qui y construit de curieux nids.
- La pierre nationale est la Rhodochrosite.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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2 avril | Commémoration de la guerre des Malouines | Día de las Malvinas | 2 avril 1982 |
25 mai | Jour de la révolution | Día de la revolución | 25 mai 1810 |
20 juin | Anniversaire de la mort du créateur du drapeau, général Manuel Belgrano | Día de la bandera | 20 juin 1820 |
9 juillet | Jour de l'indépendance | Día de la independencia | 9 juillet 1816 |
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Catégorie Argentine de l'annuaire dmoz.
- (es) Site de la Présidence argentine
- (es) (en) Portail officiel du gouvernement argentin
- Délégation générale de l'Alliance française en Argentine
- site français sur l'Argentine et ses provinces
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