Fonte de caractères
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Une fonte de caractères, en typographie, est un ensemble de glyphes, c'est-à-dire de représentations visuelles de caractères, d'une même famille, de même style, corps et graisse. Elle se distingue de la police d'écriture ou bien police (terme plus utilisé dans les traitements de texte) qui regroupe tous les corps et graisses d'une même famille, dont le style est coordonné, afin de former un alphabet, ou la représentation d'ensemble de caractères d'un langage, complet et cohérent. Bien que les deux termes soient fréquemment confondus, ils ne sont donc pas équivalents.
Ce terme vient du fait que les premières fontes de caractères étaient faites d'un alliage de plomb et d'antimoine fondu afin de reproduire plusieurs caractères identiques à partir d'un moule unique.
Aujourd'hui, on parle également de fonte pour les ensembles de caractères utilisés en informatique, pour une application purement informatique (Internet, présentation, etc.) ou une application en imprimerie.
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[modifier] Les polices en informatique
En informatique, il a existé plusieurs formats de fontes ; les bitmaps (à taille fixe), et deux types de vectorielles : les polices type Hershey, que l'on se contentait de mettre à l'échelle sans correction particulière propre à leur taille et les polices plus récentes à correction d'échelle. Les deux pouvaient être agrandies, orientées ou étirées sans perte de qualité, mais la « qualité » des Hershey les a fait plutôt réserver aux traceurs de courbes et affichages grossiers sur écran.
[modifier] Les polices d'imprimantes
Pendant des années, les logiciels PC ne pouvaient exploiter une police de caractères que si celle-ci se trouvait codée dans l'imprimante. De plus, chaque police n'était définie que dans quelques tailles ou corps bien précis. Par exemple, on disposait du « Courrier 10 et 12 » et du « Times 8, 9 10, 11, 12, 18 ».
Avec ce système, chaque lettre de chaque police dans chaque taille était représentée par un ensemble de points plus ou moins important selon la résolution de l'imprimante.
[modifier] Les polices vectorielles
Les polices vectorielles à correction d'échelle comportent plusieurs encodages différents :
[modifier] Les polices PostScript
Avec l'adoption du langage PostScript comme norme d'impression, l'utilisation des polices de caractères a pu évoluer, car les modèles d'imprimantes qui disposaient de la technologie PostScript pouvaient s'affranchir de la limitation de la taille.
Il existe deux types de police PostScript, celles de Type 1 et celles de Type 3.
Les polices PostScript, appelées Type 1 étaient codées par des vecteurs décrivant la forme de chaque lettre plutôt que par des points. L'imprimante se chargeait de recalculer les points lors de la sortie en fonction de sa résolution, c'est ainsi que l'on peut « flasher » un document conçu pour une laser en 1 200 ppp.
Les polices de Type 3 permettant des assemblages de caractères, et les fontes SVG permettant les assemblages de caractères ainsi que la transparence et le remplissage par motifs ou dégradés de couleurs, sont les plus avancées.
[modifier] Les polices TrueType
Les polices TrueType d'Apple, déclinées aussi aujourd'hui en OpenType par Microsoft, sont équivalentes aux Type 1 d'Adobe à une exception près : leur gestion est entièrement intégrée à Microsoft Windows (à partir des versions 3.0 et 3.1) grâce à un programme spécialisé appelé Adobe Type Manager (ATM).
Elles ont connu un succès extraordinaire, en grande partie dû au succès de Microsoft Windows lui-même. Longtemps elles ne furent pas beaucoup employées sur l'Apple Macintosh, rendant les échanges difficiles et nécessitant d'utiliser un utilitaire comme Panose pour contourner la difficulté. Ceci est d'autant plus étonnant que TrueType est une création d'Apple.
[modifier] Aspects légaux dans les pays anglophones
Les réglementations étatsuniennes ne permettent pas de protéger par copyright le design des typeface, alors qu'elle permet le dépôt de brevet d'un design novateur. Les polices numériques ayant un design particulier deviennent souvent copyrightable en tant que logiciel informatique. Les noms des polices de caractères peuvent devenir des marques déposées. La conséquence de ces protection légales est que certaines polices existent sous de multiples noms, et sous des implémentations différentes.
Certains éléments de moteurs logiciels utilisés pour afficher les polices sur des ordinateurs sont associés à des brevets logiciels. En particulier, Apple a déposé un brevet sur certains des algorithmes de hinting pour TrueType, obligeant les alternatives open-source telles que FreeType à utiliser des algorithmes différents.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- FreeFont et Dejavu Polices libres
- Fontforge logiciel libre de création de fontes.
- WC Fonts : téléchargement de polices gratuites
- Polices européennes gratuites
- Police de caractères, Guide consacré aux polices de caractères numériques