Forts de Lévis
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William Drummond Jervois, sous-inspecteur général des fortifications de Québec, est l'instigateur de ce projet de défense militaire.
Les travaux débutèrent en 1865 et la main d'œuvre militaire britannique a mis huit ans pour terminer la construction du Fort no.1, au coût de 60 000 livres sterling, soit environ 300 000 $ canadien à cette époque. Il devait protéger la Citadelle de Québec et le fleuve St-Laurent. De sa position géographique plus élevée que la Citadelle, il pouvait surveiller Québec, l'île d'Orléans et la Côte-de-Beaupré.
Le Fort no.2 devait servir à loger des troupes de l'artillerie. On l'utilisa comme stade de baseball et une compagnie occupa les lieux pour faire la culture du champignon. Il fut malheureusement démoli en 1964 pour faire place au siège social de l'Assurance-vie du Mouvement Desjardins.
Le fort no.3 occupait les troupes de la cavalerie. Il subsiste encore, mais il est partiellement démoli. En 1940, le mauvais état des murs et le risque d'effondrement ont conduit la ville de Lévis à prendre la décision de raser une partie du fort. Un projet de restauration du no.3 est présentement à l'étude afin de faire un centre d'interprétation. Les casemates seraient intactes, ainsi que les tunnels. Une bonne partie du fort qui était au dessus du sol fut rasée et nivelée, cependant des fouilles archéologiques ont permi de constater qu'une reconstitution serait possible. La restauration est évaluée à 6 millions.
La signature du traité de Washington en 1871 fera disparaître le climat de tension entre l'Angleterre et les États-Unis. L'ensemble défensif, terminé en 1872, fut donc construit à titre préventif sans jamais avoir servi. Le plan initial de Jervois consistait à construire 5 forts, mais les coûts élevés l'on contrait de n'en construire que trois. Le Fort no.1 est le seul des trois qui possède 5 côtés, les Forts no.2 et no.3 avaient une forme rectangulaire. Ils étaient disposés de manière à faire des tirs croisés. Ce qui pouvait facilement neutraliser les envahisseurs.
Les forts furent réquisitionnés par la Défense nationale du Canada lors du déclenchement de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, mais aucune garnison ne fut installée dans les forts. Ils étaient utilisés pour faire des manœuvres militaires. Cependant, lors de la Première Guerre mondiale, des soldats auraient logés au Fort no.1 en attendant d'être transférés à Halifax, pour être envoyés en Europe. Les forts ont été abandonnés par la Défense nationale après les guerres mondiales. Entre les deux guerres, des gardiens et leurs familles, ont habité les lieux (notamment le Fort no.3) pour y faire l'entretien. Après 1871, on a utilisé le Fort no.3 en tant que centre de quarantaine pour les animaux (une première en Amérique du Nord). Par la suite, une cimenterie occupa les lieux entre les années 1940 et 1990.
En somme, le Forts de Lévis n'ont pas connu une histoire très glorieuse, mais il n'en demeure pas moins qu'ils sont des témoins importants d'un vaste plan de réorganisation de la défense du territoire colonial britannique de la fin du XIXe siècle.
[modifier] Sources
- Les archives de la Société d'histoire régionale de Lévis.
- Parcs Canada
