Géoponiques
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Les Scriptores rei rusticae ou Geoponici (forme latinisée du grec Γεωπονικοι) est un terme qui regroupe les auteurs grecs ou romains sur l'élevage et l'agriculture. Les géoponiques sont les compilations d'ouvrages sur ce même sujet.
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[modifier] Les Grecs
Les Grecs considéraient, dans la période classique, les travaux sur ces sujets comme une branche des sciences économiques comme dans les ouvrages d'Aristote et Théophraste. De même l'Oeconomicus et Memorabilia (ii.4) de Xénophon contiennent en outre un éloge de l'agriculture et de ses effets bénéfiques moraux. Le traité sur l'agriculture (Περι Γεωργιας) de Démocritus d'Abdera a lui été beaucoup cité et utilisé dans les compilations antérieurs. Plus tard, Cassius Dionysius traduit et simplifie le grand travail de Magon le carthaginois, qui est encore plus condensé par Diophanes de Nicée pour l'usage du Roi Deiotarus de Bithynie. Hiéron II et Attale III Philométor sont cités également par les compilateurs romains.
Une plus grande attention au sujet a été donnée dans la période Alexandrine. Les Auteurs romains étaient alors peu considérés par les grecs.
[modifier] Les Romains
Les Romains, pour bénéficier au mieux des ressources que leur procuraient leurs colonies nouvellement acquises, ont très tôt cherché à optimiser leur agriculture en adoptant des techniques plus productives. Decimus Silanus sur l'ordre du sénat romain traduit Mago. Caton l'Ancien écrit son De agri cultura dans un latin facilement compréhensible et en évitant la théorie, pour les propriétaires terriens. Il a été suivi des deux Sasernae (père et fils), et de Gnaeus Tremellius Scrofa, dont les travaux sont perdus. Varron encore étudiant produit son Rerum rusticarum libri tres traité d'agriculture, d'élevage et de pisciculture. Il est le premier à établir une compilation systématique et il y a ajouté également l'expérience pratique acquise pendant ses voyages. Les compilations sont appelées Géoponiques. Virgile produit son poème Les Géorgiques.
Durant le siècle d'Auguste, Julius Hyginus écrit sur le maraichage et l'apiculture, Sabinus Tiron sur l'horticulture, puis au début de l'empire Julius Graecinus et Julius Atticus écrivent sur la culture des vignes, et Aulus Cornelius Celsus sur l'affermage (De Medicina). Le travail le plus aboutit est celui de Columelle avec ses De Arboribus et De Agricultura qui ont été traduit en grec. Il est paradoxale de noter que les travaux de Columelles ont beaucoup moins influancé l'Italie que les province de Gaule ou d'Hispanie ou l'instruction agricole étaient la principale instruction que recevaient les notables locaux. L'oeuvre de Columelle a produit une sorte de manuel scolaire populaire. Au IIIe siècle, Quintus Gargilius Martialis de Maurétanie a compilé un ouvrage dans lequel la botanique médicale et l'art vétérinaire étaient inclus. Une très grande partie de cette oeuvre est conservée. L'Opus Agriculturae de Palladius au IVe siècle, en quatorze livres, en grande partie dérivé du Columelle, est réarrangé d'une manière calendaire de façon à faciliter le travail des fermiers. Le quatorzième livre traitant de la sylviculture est écrit sous forme de poème. La totalité de l'oeuvre de Palladius est connue.
[modifier] Les Byzantins
Cassianus Bassus a compilé ses Géoponiques au VIIe siècle basée sur le travail du IVe siècle de Vindonius Anatolius . Michel Psellos produit également (Περι Γεωργικων). Les dernières Géoponiques sont une collection de vingt livres de savoirs agricoles, compilés vers 950 pour l'empereur Constantin VII Porphyrogénète. Les sources finales incluent des éléments de Pline l'Ancien, diverses auteurs grecs ou romains perdus, sur Magon ou même des travaux attribués à Zoroastre sur des sujets traitant de l'Omen, l'agriculture, l'agronomie, l'art vétérinaire, les nuisibles, l'apiculture, l'oléiculture, la viticulture, la pisciculture, les techniques de salage... Les citations et les attributions sont peu précises et peu sures. Le manuscrit reste obscur par endroit. Les traductions en syriaque, Pahlavi, arabe et arménien témoigne de sa popularité et sa diffusion mais compliquent également sa compréhension.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Sources
- (en) « Géoponiques », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail édition] [lire en ligne]
[modifier] Liens internes
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