Rome antique
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La Rome antique désigne Rome et les territoires dominés politiquement par Rome dans l'Antiquité. L'idée de Rome antique est inséparable de celle de civilisation romaine. Regroupement de villages au VIIe siècle avant Jésus-Christ, Rome domine l'ensemble du monde méditerranéen et ouest-européen du Ier au Ve siècle.
Vous trouverez ici une brève introduction de l'histoire et de la civilisation romaine ; pour accéder à des informations plus détaillées, reportez-vous aux articles plus spécialisés, soit en suivant les liens de cet article, soit en explorant les diverses catégories d'articles sur Rome, soit en accédant au Portail sur la Rome antique.
Sommaire |
[modifier] La fondation de Rome (-753)
- Article détaillé : Fondation de Rome.
D'après la légende latine, Romulus , en tuant son frère Rémus , fonda la ville de Rome à l'emplacement du mont Palatin près du Tibre vers -753 et y regroupa des groupes de Latins, de Sabins, et peut-être d'Étrusques.
[modifier] La Royauté (-753 à -509)
- Article détaillé : Monarchie romaine.
Après Romulus et ses successeurs légendaires, ce sont les rois étrusques qui, en occupant la région, vont faire de Rome une véritable ville vers 600 av. J.-C., en la dotant d'une muraille (mur Servien), en aménageant le Forum et en bâtissant le sanctuaire du Capitole.
C'est probablement sous la Royauté que s'élabore la religion romaine, mélange d'archaïsmes indo-européens et d'influences grecques et étrusques. Les anciens Romains attribueront leurs succès militaires à la qualité scrupuleuse de leur piété envers les dieux.
[modifier] La République romaine (-509 à -27)
- Articles détaillés : République romaine et Histoire de la République romaine.
De res publica (lat.) « la chose publique ».
Tarquin le Superbe est le dernier roi de Rome. Tyrannique, autoritaire, il fut chassé par les Romains en -509 ; la République romaine est fondée, gouvernée par le Sénat romain et les magistrats élus du peuple romain (populus" désigne, à l'époque le peuple en armes c'est-à-dire les citoyens romains (patriciens et plébéiens)) À ses débuts, la République romaine est déchirée par les conflits entre la plèbe et le patriciat. Elle finit par se doter en -367 d'institutions qui équilibrent le pouvoir du patriciat et modèrent celui des consuls.
Rome commence son expansion par la conquête de l'Italie centrale par la prise de Véies en -396. Le sac de Rome en -390 est le début d'une longue période où Rome ne fut jamais prise par ses ennemis, jusqu'en 410 et le sac de Rome par Alaric.
En -295, bien que coalisés les Étrusques, les Ombriens, les Gaulois cisalpins et les Samnites, furent vaincus, notamment à la bataille de Sentinum. En quelques décennies ils furent totalement assujettis à Rome et inclus, par des traités spécifiques, parmi les « alliés » de la péninsule italienne
Les plébéiens de Rome obtiennent en -300 l’égalité politique. Rome domine toute l'Italie en -272.
À partir de -264, dans son affrontement contre Carthage lors de la première guerre punique et de la deuxième guerre punique, Rome conquiert la Sicile, la Corse et la Sardaigne, l'Hispanie et devient la première puissance de la Méditerranée occidentale en -202. Tributaire de Rome, Carthage est finalement détruite en -146.
Les légions romaines, de plus en plus efficaces, interviennent en Grèce, en Macédoine, en Asie Mineure. Durant le IIe siècle av. J.-C., Rome soumet la Grèce et en retire une grande influence culturelle. Les élites connaissent la richesse des butins, tandis que la crise sociale monte en Italie. La République qui dut son succès à un équilibre entre ses différentes composantes sombre devant son agrandissement trop brutal, ses institutions prévues pour une ville se révèlent inadaptées à la gestion d'un empire. À partir de -133, les tensions se multiplient (cf. les Gracques), des ambitieux luttent pour le pouvoir : Marius contre Sylla, Cinna, Pompée contre Jules César, Octave contre Marc Antoine. La citoyenneté romaine ne sera accordée aux peuples soumis de la péninsule que lors de la guerre sociale de -90.
Se référer à l'article sur les Institutions de la République romaine pour connaître l'organisation politique de la République.
[modifier] L'Empire romain (-27 à 476)
- Articles détaillés : Empire romain et Liste des empereurs romains.
[modifier] La période du principat
L'Empire romain commence avec l'octroi du titre d'Auguste à Octave. Ménageant l'ordre sénatorial, il assoit son pouvoir personnel. Grâce aux légions, il agrandit considérablement le territoire romain, et l'organise en provinces romaines, qu'il gère avec la collaboration de l'ordre équestre.
Ses successeurs les empereurs Julio-Claudiens, les Flaviens et les Antonins mènent l'Empire romain à son apogée. Au IIe siècle, la superficie de l'Empire romain est à son maximum, et compte entre 50 et 80 millions d'habitants. Rome est avec un million d'habitants la plus grande ville du monde méditerranéen, avec une organisation spécifique.
La pax romana, les voies romaines, la sécurité maritime favorisent la prospérité, les échanges commerciaux et la diffusion des pratiques religieuses. Les colonies se développent grâce à l'évergétisme de leurs élites, les grandes métropoles comme Carthage, Antioche, Alexandrie refleurissent. Les liens commerciaux atteignent la Baltique, l'Afrique noire, l'Inde et la Chine.
Provinces de l'Empire romain en 120 |
Achaïe | Afrique | Alpes Cottiennes | Alpes-Maritimes | Alpes Pennines | Arabie | Arménie | Asie | Assyrie | Bétique | Bithynie | Bretagne | Cappadoce | Cilicie | Cyrénaïque-Crète | Chypre | Corse-Sardaigne | Dacie | Dalmatie | Égypte | Épire | Galatie | Gaule narbonnaise | Gaule aquitaine | Gaule belgique | Gaule cisalpine | Gaule lyonnaise | Germanie inférieure |Germanie supérieure | Hispanie (citérieure et ultérieure) | Illyrie | Italie | Lusitanie | Macédoine | Maurétanie (Tingitane et Césarienne) | Mésie | Norique | Numidie | Pamphylie-Lycie | Pannonie | Phrygie | Rhétie | Sicile | Syrie | Tarraconaise | Thrace |
[modifier] L'empire romain tardif
La défense contre la pression croissante des peuples germaniques contribue à la militarisation de l'Empire, qui connaît après les Sévères une terrible crise politique, économique et démographique au IIIe siècle. Les empereurs illyriens parviennent à redresser la situation à la fin du IIIe siècle. Au IVe siècle, l'Empire rétablit sa puissance au prix de transformations considérables : division de l'empire romain et partage du pouvoir entre empereurs (tétrarchie, puis Auguste assistés de Césars), transfert de la capitale à Constantinople, absolutisme, alourdissement de l'administration, germanisation de l'armée, alignement du monnayage sur l'or (le solidus). La montée du christianisme accompagne cette transformation.
L'Empire romain tolèrera puis adoptera définitivement le christianisme au cours du IVe siècle. En quelques générations le christianisme s'organise, avec la collaboration des empereurs : conciles, arbitrages des dogmes et condamnation des hérésies, définition des textes canoniques en grec puis en latin, montée en importance des grands patriarcats. Théodose Ier et Gratien mettent fin à la tolérance religieuse antique en imposant le christianisme comme seule religion.
[modifier] La dissolution de l'Empire romain (après 395)
Après une ultime réunification en 394 sous Théodose Ier, l'Empire est divisé en deux moitiés :
- L'Empire romain d'Occident est submergé en l'espace de deux générations par les peuples germaniques et s'efface en 476, ce qui marque la fin conventionnelle de l'Antiquité,
- L'Empire romain d'Orient résiste et s'adapte, devenant progressivement l'Empire byzantin qui subsistera jusqu'en 1453.
[modifier] Art
Issu des influences italiques, l'art romain prend son essor au contact de l'art grec qu'il va longtemps imiter, puis perfectionner techniquement et développer dans des styles proprement romains.
Voir l'article détaillé : art romain
[modifier] Architecture
L'architecture romaine s'épanouit dans les villes, l'architecture impériale innove dans la généralisation de la voûte en plein cintre, et l'emploi systématique du mortier (opus caementicium) puis de la brique (opus latericium), réalisant des monuments de plus en plus audacieux à Rome (Panthéon, Colisée, forums impériaux, thermes, etc.) et dans les provinces (Pont du Gard, Arènes de Nîmes, etc.).
Les techniques décoratives reprises des Grecs sont perfectionnées :
- fresque et stuc dont subsistent de magnifiques exemples à Pompéi et Herculanum,
- mosaïque, art porté à un sommet grâce à l'introduction de la polychromie, avec les chefs d'œuvres de la villa romaine du Casale ou de Ravenne.
- marqueterie de marbre ou de pierres colorées (opus sectile)
Voir la typologie des monuments dans la catégorie Architecture romaine
Voir la liste des monuments dans la catégorie Liste de monuments romains
Voir l'article sur l'Épigraphie latine
[modifier] Sculpture
L’engouement des Romains pour la sculpture prend son essor à la fin du IIe siècle av. J.C., avec le transfert massif à Rome des statues de Syracuse et de Tarente, puis de Grèce. La ville orne son forum et ses monuments, tandis que de riches particuliers constituent leurs collections privées. Les copies de modèles grecs se multiplient, nous transmettant à travers les siècles d’uniques témoignages de la statuaire hellénique. Un art proprement romain du buste se forme, très réaliste, qui se diffusa dans tout l’Empire. La technique du bronze, parfaitement maîtrisée, produit des réalisations spectaculaires : statue de Néron-Hélios, statue équestre de Marc-Aurèle.
À partir du IIIe et IVe siècle, les portraits impériaux tournent à l’imposant colossal (telles la statue de Constantin Ier), tandis que la généralisation de l’inhumation donne une nouvelle impulsion à l’art du bas-relief sur les sarcophages, aux thèmes décoratifs dyonisiaque ou paléochrétiens.
Voir les articles sur la Sculpture romaine et les sarcophages paléochrétiens
[modifier] Arts mineurs ou décoratifs
Les Romains ont excellés dans la production d’objets de luxe, diffusés dans tout l’Empire, et dont de nombreux vestiges nous sont parvenus :
- la céramique sigillée au beau vernis rouge est caractéristique de la période romaine. Sa production, née à Arezzo, essaime dans les provinces, où elle atteint des volumes industriels (fournées de dix mille pièces à La Graufesenque ou à Lezoux)
- la production de verrerie romaine connaît un grand développement, avec l’apparition de la technique du verre soufflé. Maîtrisant aussi les procédés de moulage, soudure, meulage du verre, les artisans romains produisent des chefs d’œuvres
- l’ivoire : il est utilisé en placage décoratif (par exemple dans des plafonds de la domus aurea), ou dans un usage plus pratique pour les modèles les plus luxueux de tablettes. Il ne nous reste que des ivoires les plus tardifs, tels que les diptyques consulaires ou les ivoires byzantins
- l’orfèvrerie, travail de l’or, de l’argent et du bronze s’épanouit dans tous les domaines : statuaire (Trésor de Lyon-Vaise), vaisselle d’argent (coupe Warren), fibules et bijoux, petit mobilier en bronze, objets d’apparat comme le missorium de Théodose.
- plus modeste et dédaigné des premiers archéologues, la tabletterie en os fabrique des petits objets tels qu’épingles à cheveux, petits étuis ou boites cylindriques, jetons et dés à jouer, etc.
- leurs clefs (très différentes des nôtres)
[modifier] Littérature
Les Romains révolutionnèrent le support écrit des livres, en lui donnant la forme moderne que nous connaissons : ils généralisèrent le codex, volume de feuilles reliées, plus maniable et plus aisé à lire que le traditionnel rouleau.
Voir l'article sur la littérature latine, et la catégorie Littérature grecque d'époque romaine.
[modifier] Vie quotidienne
- Les noms romains (système des tria nomina) et les prénoms romains
- le costume : la toge, la stola
- l'habitat : domus, insula et villa
- Le calendrier julien
- Les chiffres romains
- Les jeux du cirque
- Les thermes romains
- La monnaie romaine
- Les unités de mesure romaines
- Les ergastules (Prisons et cachots)
- Hygiène sous la Rome antique
- Voie romaine et Correspondance dans l'Empire romain
[modifier] Religion Romaine
La religion originelle romaine combinait différentes traditions animistes où de nombreux esprits interféraient dans la vie humaine et où l'on pratiquait un culte des ancêtres propre à chaque famille. Les premiers romains appelaient ces dieux, numina. Puis sous l'influence des grecs et des étrusques, la religion romaine absorbe les croyances de ceux-ci. À Rome, la religion, le roi est chef de la Religion et la religion est imprègne les prises de décisions politiques. Avec Jules César, la fonction de pontifex maximus se confond avec celle de chef d'état. Après Auguste, sous l'influence des cultes orientaux, se rajoute le culte de empereur.
Les Collèges de prêtres spécialisés de la religion romaine sont : les Frères Arvales, les Augures, Les Fétiaux ou Féciaux, les Flamines, les Luperques, les Saliens, les Vestales, les Pontifes, les Seviri augustales
Le christianisme s'impose comme religion d'état, en 392, sous Théodose Ier et peu à peu l'ancienne religion disparaît. Cependant de nombreux aspects de l'ancienne religion sont intégrés dans la nouvelle, notamment les aspects hiérarchiques.
Religion romaine |
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Officiants |
Augure | Flamines |Pontifes| Haruspice | Pontifex Maximus | Rex nemorensis | Rex sacrorum | Vestale |
Croyances et pratiques |
Apothéose | Fêtes religieuses | Rites Funéraires | Culte héroïque | Culte Impérial | Mythologie | Livres Sibyllins | Temple | Sodalité |
Voir aussi Mythologie grecque,étrusque ainsi que Histoire du christianisme'
[modifier] Organisation militaire, politique, institutions romaines
La société romaine initiale étaient fondée sur le clientélisme et par conséquent la gestion de la cité était monopolisé par les chef des familles les plus puissantes, les gens. Cette société fortement hiérarchisée d'origine rurale a du mettre en place des institutions qui permettent à la Rome de défendre ses intérêts a chaque fois qu'il était nécessaire et qui, conformément à la tradition, lui permettait de gérer en commun un certain nombre de bien (notamment l'ager. D'autre part, les premières phalanges militaires formées sous la monarchie étaient organisées en fonction de la richesse de chacun, et par conséquent de leur place dans la société. Pour cette raison, l'organisation militaire et politique s'en est trouvée intimement liée, en effet, les plus riches se consacraient à la vie publique et en devenant magistrat, pouvaient assumé des rôles dans le cadre dans les institutions ou dans l'armée. C'est le Cursus honorum. Plus tard l'armée recrute également la plèbe, cependant les structures restent identiques. Avec l'apparition de l'Empire les pouvoirs se concentrent dans les mains d'un homme, l'empereur, mais les institutions restent en place, sans préserver de rôle important et bien que la société se complexifie. Il n'y a pas véritablement de rupture institutionnelle entre la république et l'empire mais plutôt une transformation. L'empire exporte peu à peu ses institutions locales. Après le IIIe siècle les institutions amorce un changement qui conduira à la société monarchique du Moyen Âge.
Se reporter à l'article Organisation de la ville de Rome pour découvrir les solutions mises en place pour gérer cette gigantesque agglomération
[modifier] Nos connaissances
- Historiographie latine
- épigraphie latine
- Littérature latine
- archéologie
- Pompéi, Herculanum, Ostie...
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Culture latine (Ce que Rome nous a légué)
- Grèce antique
- Histoire de la ville de Rome
[modifier] Bibliographie
- La civilisation romaine de Pierre Grimal, 1960, réédité en 1981 chez Flammarion
- Histoire générale de l’Empire romain de Paul Petit, 1974, édition du Seuil
- L’art de l’ancienne Rome, Bernard Andreae, 1973, éditions d’Art André Mazenod
- L'impérialisme romain - une analyse marxiste par l'archéologue anglais Neil Faulkner
- Le Guide romain antique de Georges Hacquard, Jean Dautry, Olivier Maisani, 1952 chez Hachette, multiples rééditions
[modifier] Liens externes
- (it), (en), (fr) Parcours virtuels de Rome : panoramas virtuels et galeries de photos
- Site insecula (Égypte, Rome, et Grèce antique).
- Rome, des origines à Auguste : un survol par Jean-René Jannot, professeur émérite à l’université de Nantes.
- Rome : l'ombre des héros par Jean-Noël Robert, Latiniste et historien de Rome.
- : Visite virtuelle de Rome. Ipix panorama 360°
- (en)Jeux de rôle grandeur nature
- Histoire de la Rome antique
- The Roman Law Library
- DICTIONNAIRE DES ANTIQUITES ROMAINES ET GRECQUES Anthony Rich (3e éd. 1883)
- Une page web consacrée à la Rome antique
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