Giulio Andreotti
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article est une ébauche à compléter concernant une personne, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
Giulio Andreotti (né le 14 janvier 1919 à Rome - ) est un homme politique italien.
Élu le: | - |
Prédécesseur (1970-1972): | Emilio Colombo |
Prédécesseur (1974-1976): | Aldo Moro |
Prédécesseur (1988-1989): | Ciriaco De Mita |
Successeur (1973-1974): | Mariano Rumor |
Successeur (1979-1980): | Francesco Cossiga |
Successeur (1992-1993): | Giuliano Amato |
Date de naissance: | 14 janvier 1919 |
Lieu de naissance: | Rome (Italie) |
Parti politique: | Démocratie chrétienne |
Membre de la Démocratie chrétienne (DC), membre de la Consulta Nazionale en 1945, il a été élu député pour la première fois en 1946 et réélu jusqu'aux élections législatives de 1987. Il a démissionné de ses fonctions de député en 1991, après sa nomination comme sénateur à vie.
Il a exercé les fonctions de président du Conseil des ministres italien à sept reprises :
- du 17 février 1972 au 26 février 1972, succédant à Emilio Colombo,
- du 26 juin 1972 au 12 juin 1973, se succédant à lui-même (après une crise gouvernementale de 4 mois), et étant à son tour remplacé par Mariano Rumor (4e gouvernement),
- du 29 juillet 1976 au 16 janvier 1978, succédant à Aldo Moro (après une crise gouvernementale de 3 mois),
- du 11 mars 1978 au 31 janvier 1979, se succédant à lui-même (après une crise gouvernementale d'un mois et demi),
- du 20 mars 1979 au 31 mars 1979, se succédant à lui-même (après une crise gouvernementale de 7 semaines), et étant à son tour remplacé par Francesco Cossiga (1er gouvernement) au terme d'une nouvelle crise ayant duré 4 mois,
- du 22 juillet 1989 au 29 mars 1991, succédant à Ciriaco De Mita (après une crise gouvernementale de 7 semaines),
- du 12 avril 1991 au 24 avril 1992, se succédant à lui-même, après une crise gouvernementale « courte », et étant à son tour remplacé par Giuliano Amato.
Giulio Andreotti, surnommé « l'Inoxydable », a par ailleurs exercé diverses autres responsabilités ministérielles à 21 reprises.
En 1991 il a été nommé sénateur à vie par le président de la République Francesco Cossiga. À l'issue des Élections législatives italiennes de 2006, la Maison des libertés (coalition du centre-droit) l'a présenté, sans succès, à la présidence du Sénat. Il a ensuite déclaré avoir voté la confiance au gouvernement de Romano Prodi, comme tous les autres 6 sénateurs à vie.
[modifier] Procès
Sa carrière politique « active » (au devant de la scène) a toutefois été interrompue en 1992, après l'ouverture d'une information judiciaire pour des liens supposés avec la mafia, puis une accusation d'avoir commandité le meurtre du journaliste Mino Pecorelli en 1979.
Un premier jugement l'avait acquitté de cette accusation de meurtre, le 24 septembre 1999, mais fut infirmé le 17 novembre 2002 par la Cour d'appel de Pérouse, qui le reconnut coupable et le condamna à 24 ans de prison. Du fait de son immunité parlementaire, la peine infligée n'a jamais été exécutée. Le jugement fut annullé quelques mois plus tard par la Cour de Cassation.
Dans l'affaire des liens supposés avec la mafia, la sentence de premier degré, du 23 octobre 1999, l’avait acquitté pour insuffisance de preuves mais la sentence en appel, rendue le 2 mai 2003, a séparé le jugement des faits antérieurs à 1980 de ceux successifs, et a établi qu’Andreotti avait « commis » le « délit de participation à l’association de malfaiteurs » (Cosa Nostra), « concrètement reconnaissable jusqu’au printemps 1980 », qui cependant est « éteint pour prescription ». Pour les faits postérieurs au printemps 1980, Andreotti a été acquitté. L’accusation et la défense présentèrent un recours en Cassation, la première contre la partie qui acquittait Andreotti, la seconde pour effacer la conclusion infamante de la sentence d’appel. Mais la Cour de Cassation le 15 octobre 2004 a confirmé la sentence d’appel. Dans la motivation, on peut lire en page 211 : « Donc la sentence saisie, au-delà de ses affirmations théoriques, a reconnu la participation au délit d’association non dans les termes réducteurs d’une simple disponibilité, mais dans ceux plus vastes et juridiquement significatifs d’une concrète collaboration (...) ». Si la sentence définitive était arrivé avant le 20 décembre 2002 (terme de la prescription), Andreotti aurait été condamné sur la base de l’article 416, c’est-à-dire association « simple », car l’association qualifiée de type mafieux (416 bis) ne fut introduite dans le code pénal qu’en 1982 , avec la loi Rognoni-La Torre. La conclusion de ce procès historique ne fut cependant pas reportée fidèlement par les médias qui parlèrent d’une manière générale d’absolution.
|
|