Guirlande de Julie
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La Guirlande de Julie est un célèbre manuscrit poétique français du XVIIe siècle.
[modifier] Histoire
Vers le milieu du siècle, le salon de Catherine de Rambouillet était le lieu de rendez-vous de nombreux aristocrates, écrivains et avocats célèbres. L’un d’entre eux, le duc de Montausier, était amoureux de Julie d'Angennes, dite « l’incomparable Julie », fille du marquis et de la marquise de Rambouillet.
Décidant, pour la charmer, de lui faire un présent hors du commun, il demanda aux habitués du salon de sa mère, parmi lesquels Georges de Scudéry, Desmarets de Saint-Sorlin, Conrart, Chapelain, Racan, Tallemant des Réaux, Robert Arnauld d'Andilly, Pomponne (alors appelé Briottes), Claude de Malleville, Philippe Habert, le chevalier de Méré, Antoine Godeau, dit le nain de la Princesse Julie, et peut-être Pierre Corneille, d’écrire des poésies où chaque fleur chanterait les louanges de Julie.
Le texte fut alors calligraphié par Nicolas Jarry et la fleur citée dans chaque poème peinte par Nicolas Robert. Il en résulta un des manuscrits les plus extraordinaires du siècle et un des points culminants de la société des Précieuses.
Le duc de Montausier l’offrit ensuite en 1641 à Julie d’Angennes, qui ne l’épousa que quatre ans plus tard. Le manuscrit est actuellement conservé au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.
La Guirlande de Julie fut publiée pour la première fois en 1729, mais plusieurs poèmes avaient déjà paru dans divers recueils.
[modifier] Extrait
La Fleur de Grenade, par Arnauld de Briottes
D'un pinceau lumineux, l'astre de la lumière
- Anime mes vives couleurs,
Et régnant sur l'Olympe en sa vaste carrière,
- Il me fait régner sur les fleurs.
Ma pourpre est l'ornement de l'empire de Flore :
Autresfois je brillay sur la teste des roys
-
- Et le rivage more
- Fut sujet à mes loix.
- Et le rivage more
Mais méprisant l'éclat dont je suis embellie,
Je renonce aux flambeaux des cieux,
- Et viens, ô divine JULIE,
- Adorer tes beaux yeux
- Adorer tes beaux yeux
Pour vivre par leurs feux d'une plus noble vie.
- Je viens par une belle ardeur
À la honte du ciel achever ta grandeur :
- Il te devoit une couronne
- Et moi, je te la donne !
- Et moi, je te la donne !
[modifier] Lien externe
- La Guirlande de Julie Article (27.XI.1887) de Jules Tellier (1863-1889).
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