Héraklion
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Héraklion Ηράκλειο |
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Données générales | |
Pays | Grèce |
Périphérie | Crète |
Nome | Nome d'Héraklion |
Population | 137.711 hab. (2001) |
Superficie | 120 km² |
Densité | 1.147 hab./km² |
Altitude | 40 m |
Code postal | 70x xx, 71x xx, 720 xx |
Indicatif téléphonique | 2810 |
Immatriculation | HK, HP |
Longitude | 25° 08' E |
Latitude | 35° 20' N |
Site web | www.heraklion-city.gr |
Politique | |
Maire | Giannis Kourakis |
Parti au pouvoir | PASOK |
Héraklion (du grec ancien Ἡράκλειον / Hêrákleion), ou plutôt Iráklio (du grec moderne Ηράκλειο / Iráklio), appelée aussi Candie, est une ville grecque située sur la côte nord, au centre de l'île de Crète.
Sommaire
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[modifier] Carte d'identité
- Population : 300 000 habitants (agglomération) ; 137 711 habitants au recensement de 2001 (ville)
- Coordonnées : 35°33'30 Nord ; 25°13'30 Est ;
- Altitude : variée - de 0 m à 811m (sur le mont Iouchtas au sud de la ville). Au centre ville sensu stricto l'altitude moyenne est de 40m;
- Surface : 120km²
- Capitale de la région administrative Crète (Περιφέρεια Κρήτης, Periféria Krítis)
- Prefecture du Nome d'Héraklion
- Chef lieu de l'éparchie de Temenos
- Maire : Giannis Kourakis (parti PASOK)
[modifier] Histoire
[modifier] Époques archaïque, classique et hellénistique
La ville d’Héraklion (en grec ancien Ἡράκλειον) fut fondée à l'époque archaïque, elle tire son nom du héros grec Héraclès, auquel les Crétois avaient voué un culte en ce lieu. Si l'emplacement du sanctuaire d'Héraclès nous est aujourd'hui inconnu nous savons par différentes fouilles que la cité à l'époque archaïque n'était pas très étendue: on a retrouvé des traces d'occupation datant de cette époque dans le quartier de la ville environnant le musée archéologique. Les textes antiques évoquant Héraklion sont peu nombreux: Strabon (Géographie X, 476, 7), Pline l'ancien (Histoire naturelle IV, 12, 59) et Claude Ptolémée (Géographie III, 15, 4, 5) sont les seuls à parler de cette cité.
Nous ne possédons pour l'époque classique et hellénistique que de maigres attestations; le vrai centre urbain du centre de la Crète étant depuis l'époque minoenne Cnossos.
[modifier] Occupation romaine
[modifier] Périodes byzantines et occupation arabe
[modifier] Première période byzantine (de 395 à 824 )
Même s'il n'y a aucune discontinuité politique entre l'Empire Romain et l'Empire dit Byzantin on parle aujourd'hui pour la période allant de 395 à 824 de première période byzantine. C'est à cette époque que s'opère la fin de la christianisation de l'île. Héraklion joue durant cette première période byzantine qu'un rôle très secondaire: sur l'île, les vrais centres politiques et religieux sont, comme à l'époque romaine, Cnossos et Gortyne.
[modifier] Occupation arabe (de 824 à 961)
Fondée en 824 par des rebelles maures expulsés d'abord de l'émirat de Cordoue par al-Hakam Ier en, puis d'Alexandrie, qu'ils avaient conquise en 818, El Khandak (en arabe, خندق), qui signifie "fossé", tenait son nom d'un fossé défensif creusé pour la défendre.
Jusqu'en 961, la ville se développa grâce à la piraterie contre l'empire byzantin, car les Arabes qui l'occupaient ne dépendaient d'aucune autre faction du monde musulman et par conséquent ne se souciaient pas de diplomatie.
Cette activité leur coûta néanmoins l'indépendance et bien plus, puisqu'après onze mois de siège, en 961, le général byzantin Nicéphore Phocas, futur empereur, reconquit la ville, la pilla, massacra l'ensemble des Arabes, et la réduisit en cendres.
[modifier] Deuxième période byzantine (de 961 à 1204)
[modifier] Occupation Vénitienne
En 1204, les Vénitiens achetèrent aux Byzantins l'île de Crète et ils modifièrent le nom arabe de la capitale crétoise El Khandak en Candie (Candia en italien), nom qu'elle conserva dans la diplomatie européenne jusqu'en 1898. Les Vénitiens améliorèrent grandement ses fortifications, et de nos jours, on peut encore voir le grand mur, qui fait par endroits quarante mètres d'épaisseur.
[modifier] Occupation Ottomane
Le 27 septembre 1669, après vingt-deux ans de siège, probablement le plus long de toute l'Histoire, qui coûtèrent la vie à 30 000 Crétois et 120 000 Turcs, l'amiral vénitien Francesco Morosini se rendit à l'Ottoman Ahmed Koprolu, et la ville passa sous domination ottomane.
Jusqu'en 1898, ce fut surtout une place forte (les Ottomans la renommèrent Kandiye) et son activité économique déclina, au profit de La Canée. Il fallut donc attendre l'indépendance de la Crète sous l'égide de la communauté internationale pour relancer le tout.
[modifier] De l'autonomie à aujourd'hui
Après le rattachement de la Crète à la Grèce en 1913 la population crétoise composée principalement de Turcs et de Grecs ne changea guère jusqu'en 1922. Après la Grande Catastrophe en Asie mineure en 1922 fut décidé l'échange de population entre Grecs d'Asie et Turcs (principalement les turco-crétois). La population musulmane de l'île fut ainsi obligée de partir vidant Héraklion et sa région de près de la moitié de sa population. L'installation des Micrasiates a posé de nombreux problèmes d'intégration — les Crétois de souche acceptant mal l'arrivée de ces Grecs aux moeurs différentes des leurs. Selon les registres de la ville 17431 réfugiés d'Asie mineure ont été enregistrés à Héraklion entre 12 décembre 1922 et le 31 octobre 1923.
- Invasion (nom de code opération Merkur) par les troupes aéroportées (Falschirmjaëger) de l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
[modifier] Monuments, curiosités touristiques
[modifier] Monuments et sites protohistoriques
[modifier] Monuments byzantins
[modifier] Monuments vénitiens
- Vieux port où subsistent quelques éléments de l'arsenal vénitien
- Place Eleftherias (de la liberté), centre de la vie des Hérakliotes
- Eglise St. Marc
- Loggia vénitienne
- La Candie vénitienne était réputée pour son système d'approvisionnement en eau (Aqueducs) et les nombreuses fontaines érigées par les familles aristocratiques de la ville
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- La fontaine Bébo (Krini Bebo, Κρίνη Μπέμπο )
- La fontaine Morosini (Krini Morozini, Κρίνη Μοροζίνη)
- La fontaine Sagredo (Krini Sagredo, Κρίνη Σαγρέντο)
- La fontaine Priuli (Krini Priouli, Κρίνη Πριούλι)
[modifier] Musées
- Musée archéologique (Archeologiko Mouseio), collection très importante d'objets minoens dont les fameuses "déesses aux serpents" et les originaux de nombreuses fresques dont on peut voir les copies à Knossos.
- Musée d'histoire naturelle sur la faune et la flore de Crète.
- Musée historique (Istoriko Mouseio Kritis, Ιστορικό Μουσείο Κρήτης), collection importante d'icônes de l'école crétoise et deux œuvres attribuées à El Greco
[modifier] Autres
- Stade olympique Pankrition
[modifier] Économie
[modifier] secteur primaire
La forte croissance des exportations des produits agricoles d'Héraklion est la combinaison de deux phénomènes:
- Le dépôt d'appellations d'origine protégée auprès de l'Union européenne pour l'huile d'olive et les vins de la région d'Héraklion.
- La publicité par les diététiciens du monde entier du régime crétois.
[modifier] Secteur secondaire
Le secteur secondaire, en raison des faibles investissements, reste faiblement représenté dans l'économie hérakliote.
[modifier] Secteur tertiaire
L'économie de la ville d'Héraklion est principalement tournée vers le tourisme (hôtellerie, restauration, loisirs) et les services (transports maritimes, internet).
[modifier] Personnages célèbres
- Dhomínikos Theotokópoulos, (1541-1614), dit Le Greco, peintre
- Nikos Kazantzakis, (1883-1957), écrivain
- Odysseas Elytis, (1911-1996), poète, prix Nobel de littérature
- Giorgos Klontzas, (1540-1607), aghiographe
- Vicenzos Kornaros, (1553-1613), écrivain
- Théodoros Poulakis (1622-1692), aghiographe
- Andreas Ritsos (1422-1492), aghiographe
- Emmanuel Tzanes, (1610-1690), aghiographe
[modifier] Lien externe
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