HPG
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HPG (initiales de Hervé Pierre Gustave), né en 1966, est un acteur, producteur, et réalisateur français de films pornographiques. Il est l'un des pionniers du « gonzo » français et l'un des piliers en France dans ce domaine.
Son style, avant-gardiste pour l'époque, précurseur du courant américain gonzo, est bien souvent incompris et parfois férocement combattu. L'humiliation et la ridiculisation systématique de la femme, le culte du phallus auquel la femme est entièrement soumise, sont autant de pratiques combattues par les associations de défense des femmes.
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[modifier] Biographie
Avant de débuter sa carrière de « hardeur » en 1990, HPG traîne beaucoup dans les peep shows parisiens de la rue Saint-Denis, passant beaucoup de temps à mater des films « X » en cabines, et découvrant bientôt sa vocation. En 1988, au théâtre Saint-Denis, il devient stripteaseur, jouant dans des spectacles dans lesquels il fait l'amour sur scène. Il y travaillera deux ans ainsi qu'au Lolita Club.
En 1990, il tourne son premier film pornographique intitulé Une Brésilienne au Trocadéro : une « merde sans nom » selon lui. Depuis, il se fait vite un nom dans le milieu du cinéma pornographique et enchaîne pas moins de six cents films. Mais c'est à partir de 1995 que la carrière d'HPG prend de l'ampleur, accédant au statut envié de « porno-star » reconnu. Toujours en 1990, n'oublions pas sa présence dans le film gay Service actif de Jean-Daniel Cadinot. Une carrière exemplaire… si ce n'est ce pesant souvenir d'avoir parfois tourné sans préservatif.
Avant-gardiste du sexe, il est dès lors bientôt primé chaque année dans la catégorie meilleur acteur européen aux « Hot d'Or » et dans de nombreux festivals, mais n'obtient jamais le titre tant convoité. Selon HPG lui-même, il est « trop avant-gardiste », et « pas assez commercial ».
Dés 1996, il commence à réaliser ses propres films amateurs : des tournages sauvages dans la rue. C'est un peu la Nouvelle Vague qui s'insurge contre le cinéma de studio. Il décide également de se raser les parties intimes.
En 1997, il se brûle le sexe avec un projecteur sur un tournage. Cette même année, Cédric Klapisch le fait jouer dans son court métrage La chambre (3 000 scénarios contre un virus). Depuis, il est bien décidé à faire du cinéma classique. Il enchaîne donc en produisant, réalisant et en jouant dans Acteur X pour vous servir, un court métrage entre porno, cinéma d'auteur et comédie. Un appel du pied non dissimulé en direction du cinéma classique. Quelques personnes aussi diverses que Jacques Audiard, Catherine Breillat, Léos Carax, Jean-Luc Godard, Mathieu Kassovitz, Cédric Klapisch, Gaspard Noé, Jean-François Richet et Lars Von Trier s'intéressent à son travail. Claude Lelouch est consterné.
En 1998, il participe à une exposition-performance, « 21 par 5 », dans une galerie d'art à Paris.
En 1999, il tourne dans Tous les mêmes ?, un film documentaire de Michel Reilhac, le directeur général de la Vidéothèque de Paris et dans Romance, le long métrage de Catherine Breillat.
Suite à la diffusion sur Canal + le 9 janvier 2001 de HPG, son vit, son œuvre, reportage lui étant consacré, il devient la cible de critiques diverses : L'Express publie un article d'Anne-Marie Casteret intitulé « Quand le porno viole les femmes », et l'association des Chiennes de garde proteste[1]. La chaîne cryptée déprogramme toutes les rediffusions du reportage d'HPG.
En 2000, il tourne dans le premier film porno français utilisant le steadycam.
Il obtient le premier rôle masculin dans Baise moi, le film de Virginie Despentes. Finalement, sa participation est réduite à pas grand chose dans le montage final. Il tourne également dans Le pornographe aux côtés de Jean-Pierre Léaud. Sur le tournage, il passe plus de temps à se branler devant Romane Bohringer qu'à donner la réplique. Comprenant qu'on ne l'attend pas dans le cinéma classique, il décide de prendre les choses en main et d'écrire un long métrage.
En 2001, HPG réalise un court métrage Hôpital psychiatrique de garnison. Le résultat peu satisfaisant lui fait comprendre l'importance du travail scénaristique. La société de production Moby Dick, lui propose un contrat pour écrire et réaliser un long métrage. Film dans lequel il sera également comédien.
En 2002, publication de Autobiographie d'un Hardeur - HPG aux éditions Hachette.
HPG partage son temps entre ses activités de hardeur, le développement de son long métrage et de son court métrage Hypergolique.
Hypergolique a été sélectionné et projeté aux Festivals Gay et Lesbien de Paris, de Lisbonne, de Turin…, au Festival de Belfort, à la Nuit Ovni du Festival Paris tout Court…
En 2006, il termine son premier long-métrage traditionnel intitulé On ne devrait pas exister. Le film est sélectionné au Festival de Cannes 2006, section Quinzaine des réalisateurs. Il y remporte un vif succès. La presse consacre au film plus d'une centaine de pages.
[modifier] Détail technique
[modifier] Liens externes
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[modifier] Note
- ↑ Macho-réseau, communiqué du 9 avril 2001 des Chiennes de garde sur la déprogrammation par Canal +
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