Jean-Pierre Ferland
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Jean-Pierre Ferland est un chanteur, compositeur et interprète québécois né le 24 juin 1934 à Montréal.
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[modifier] Biographie
[modifier] Télévision
Il fut d'abord commis à la SRC à Montréal (1954) où ses collègues l'encouragèrent à développer son talent pour la chanson. Il quitta la SRC en 1958 et se fit d'abord connaître en compagnie des Bozos. En 1959, il chanta pour la première fois à la télévision de la SRC à l'émission « Music Hall ». Avec Clémence Desrochers, il donna un spectacle qui demeura un an à l'affiche du théâtre Anjou.
En 1962, sa chanson « Feuilles de gui », musique de Pierre Brabant, remporta le concours de la SRC « Chansons sur mesure » et le grand prix du Gala international de la chanson à Bruxelles. La même année, Ferland chanta au cabaret La Tête de l'art à Paris et coanima « L'Été des Bozos » à la SRC. L'année suivante, il représenta le Canada en Pologne lors du troisième Concours international de la chanson de Sopot et reçut le prix du meilleur interprète à Cracovie.
Il fut animateur de « Jeunesse oblige » à la télévision de la SRC, une émission qui contribua à révéler les jeunes chansonniers québécois, et fit une tournée au Québec en 1964. En 1965 et 1968, il remporta le grand prix du Festival du disque de Montréal. En 1966, il participa à un premier gala à la PDA aux côtés de la troupe des Feux-Follets, suivi d'une tournée au Québec, en Ontario, à l'Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.
Il chanta un mois à Paris où il commençait à s'imposer de plus en plus. « Je reviens chez nous » souligna son retour à Montréal (1968) où il se fit entendre à la Comédie-Canadienne et à Terre des hommes. La même année, son microsillon Jean-Pierre Ferland (Barclay B-80006) remporta le Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros. Sa carrière parisienne se poursuivit en 1969 alors qu'il donna, avec Marie Laforêt, un spectacle à l'Olympia et à La Tête de l'art. On le retrouva ensuite à l'Expo 70 d'Osaka.
[modifier] Envol musical et cinéma
C'est en 1970 qu'il lança le micr. Jaune qui marqua un tournant dans la chanson québécoise tant par sa musique résolument moderne que la qualité de son enregistrement réalisé au studio André Perry. On en vendit 60 000 exemplaires en un an. Suivirent d'énormes spectacles à la PDA (dont un avec l'OSM). Il récidiva avec un ambitieux Soleil qui poursuivit la révolution jaune. Les albums Les vierges du Québec (1973) et le Showbusiness (1974) entamèrent un virage rock réussi autour d'une poésie urbaine souvent désabusée mais combien touchante. En 1974, il remporta un succès considérable avec « T'es mon amour, t'es ma maîtresse » qu'il enregistra avec Ginette Reno. En 1977, il enregistra le très bel album La pleine lune, mélange de rock progressif et de ballades envoûtantes, dans lequel on retrouve Maudit Blues, Une histoire de discothèque et la sublime Que veux-tu que je te dise. Pendant toutes ces années, Ferland triompha à la Place des Arts (plusieurs semaines en 1975, 1976, 1978 et 1980) et en tournée partout au Québec.
En 1980, Jean-Pierre lança un album éponyme qui respirait la joie de vivre avec un ton léger, fantaisiste et le tout supporté par des musiques souvent de tendance folk . On remarqua un très beau duo avec Nanette Workman dans C'est ça l'amour et un ode humoristique à la séduction avec l'ironique Les courtisanes. En 1981, changement de cap; un Ferland nettement plus mélancolique et introspectif enregistra Y'a pas deux chansons pareilles. Des chansons poignantes sur la famille et sur le sentiment amoureux s'alignaient dans un album dominé principalement par l'utilisation quasi- exclusive du piano.
Une autre facette du talent de Ferland se révéla en 1976 alors qu'il devint comédien, scripteur et musicien dans le film Chanson pour Julie de Jacques Vallée. C'est à la même époque qu'il donna le « Show des cinq grands » aux côtés de Claude Léveillée, Gilles Vigneault, Robert Charlebois et Yvon Deschamps à Québec, dans le cadre de la Semaine du patrimoine, puis à Montréal, lors des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste. Après une tournée au Québec, il enregistra en 1978 quatre émissions de « Faut voir ça » pour la télévision de la SRC; regroupées en un superspécial intitulé « Between Chopin and William Tell », elles furent présentées au réseau anglais la même année.
[modifier] Retour aux premiers amours
Pendant les années 1980, sans délaisser la composition, Ferland revint à l'animation télévisée avec « Station soleil » (Radio-Québec, 1981-87), « Tapis rouge » (SRC, 1986), « L'Autobus du showbusiness » (SRC, 1987) et « Ferland/Nadeau » (Télé-Métropole, 1990). En 1985, suite à la sortie d'un album plutôt mal reçu et intitulé Androgyne, il participa à la tournée du spectacle « Du gramophone au laser », pot-pourri des meilleures chansons québécoises des 50 dernières années. En 1989, Ferland fit jouer à la PDA l'opéra Gala dont il avait écrit les textes sur une musique de Paul Baillargeon. Cette immense production, inspirée de la vie de l'amante et muse de Salvador Dali et Paul Éluard, interprétée par Sylvie Tremblay, ne tint l'affiche que quelques jours et fut un échec financier.
RETOUR EN FORCE SUR DISQUE ET SUR SCÈNE
En 1992, Jean Pierre Ferland fit un retour sur disque après huit ans d'absence. Au grand plaisir de ses fans il enregistra l'album Bleu,blanc,blues, opus dynamique et fort inspiré. Les chansons Pissou, T'es belle et Montréal est une femme furent de beaux succès. Le Théatre du nouveau Monde et le Spectrum accueillirent triomphalement le petit roi pour son retour sur scène. C'est toutefois en 1995 que Ferland explosa poétiquement et musicalement avec Écoute pas ça, un album remarquable qui ralliera la critique et le public. Un son accoustique, une poésie qui va à l'essentiel dans des chansons qui touchent au coeur de toutes les générations: Une chance qu'on s'a, La musique, je ne veux pas dormir ce soir...toutes devenues des classiques en si peu de temps. En 1999, il lança L'amour c'est d'l'ouvrage, qui sans frapper aussi fort que le précédent, contenait lui aussi de belles perles comme On oublie qu'on oublie, Les grands bleus d'automne et Le plus beau slow. Pendant toutes ces années, Ferland ne cessa de triompher sur scène: à la PDA, au théatre Corona, au Casino de Montréal et un peu partout en province. L'album live 2000 est un fort beau témoignage sonore d'une fin de carrière riche et prolifique.
[modifier] Plus grands succès
Parmi ses plus grands succès, outre ceux déjà mentionnés, on remarque « Les Immortelles », « Les Fleurs de macadam », « Ton visage », « Rue Sanguinet », « Avant de m'assagir », « Le Petit roi », « Ste-Adèle P.Q. », « Un peu plus haut, un peu plus loin », « Marie-Claire », « Quand on aime on a toujours 20 ans », « Androgyne ». Le recueil Chansons, contenant les textes de 75 de ses chansons, est paru à Montréal en 1969.
Claude Denjean, Franck Dervieux, Gilbert Lacombe, Paul de Margerie , Lucien Merer, Michel Robidoux, Paul Baillargeon, Jean-Pierre Lauzon, Warren Nichols, Daniel Mercure, François Cousineau et Alain Leblanc comptent parmi ses directeurs musicaux.
[modifier] La romance ou le plaisir de charmer les femmes
Chanteur romantique par excellence, Ferland s'est toujours entouré des meilleurs interprètes, la plupart du temps des femmes. L'art de Ferland « parle d'amour et de femmes, mais aussi de souvenirs, d'angoisses, d'espoirs et de rêves, toujours avec cette chaleur irrésistible qu'on lui connaît. Il se livre à son public dans un spectacle musical de grande qualité, chargé d'émotions les plus douces comme les plus bouleversantes » écrivait Claude Lacombe dans Ici Radio-Canada (25-31 mars 1978).[1]
[modifier] Dernier spectacle d'adieu
Le 12 octobre 2006, il est victime d'un AVC dû à la fatigue et au stress, ce qui le force à annuler le dernier spectacle de sa carrière qu'il devait donner au Centre Bell à Montréal le lendemain. Il récupère rapidement et son excellente santé lui permet le report de son spectacle d'adieu au samedi 13 janvier 2007. Il compte même donner un deuxième spectacle. [2]
Le petit roi s'en va
Jean-Pierre chantera pour la dernière fois de sa vie, avant de s'absenter à jamais de la vie public pour une "retraite". Jean-Pierre n'entend pas de revenir à la télévision, même s'il écrivait une comédie musicale ou sous n'importe quel prétexte. Le petit roi s'en va, pendant qu'il est encore en forme, pour ne pas vieillir en public. Jean-Pierre s'offrira en spectacle le 13 janvier 2007, devant environ 13 500 personnes venues le voir pour son spectacle d'Adieu.
[modifier] Distinctions
- 1964 - Prix Rolande-Desormeaux du Gala des artistes
- 1965 - Prix du meilleur auteur-compositeur-interprète du Festival du disque
- 1968 - Grand Prix de l’Académie Charles-Cros
- 1975 - Grand Prix de l’Académie Charles-Cros
- 1992 - Prix de l’Union des artistes
- 1995 - Médaille Jacques-Blanchet
- 1995 - Prix Félix auteur ou compositeur de l’année
- 1996 - Officier de l'Ordre du Canada
- 1997 - Prix Félix Hommage
- 2001 - Prix Miroir, Miroir de la chanson d'expression française
- 2003 - Chevalier de l'Ordre national du Québec
- 2004 - Prix Miroir, Miroir Rythme FM du Spectacle le plus populaire
- 2006 - Prix Miroir, Prix hommage
[modifier] Discographie
- 2005 : Jaune - 35 ans édition spéciale (PJC 1133)
- 2001 : LIVE - Tournée 2000 (PJC 2 1032)
- 2000 : Troisième coffret (PJC 2 1031)
- 1999 : L'amour c'est d'l'ouvrage (PJC 1030)
- 1997 : Second coffret (PJC 2 1011-1)
- 1995 : Écoute pas ça (PJC-1008)
- 1993 : Premier coffret (PJC 2 1007-2)
- 1992 : Bleu, blanc, blues (Jaune, PJC-1004)
- 1984 : Androgyne (Jaune, PJ-1001)
- 1981 : Y'a pas deux chansons pareilles (Pro-Culture, PPC-6011)
- 1980 : Jean-Pierre Ferland (Telson, AE-1524)
- 1977 : La pleine lune (Telson, AE-1510)
- 1975 : Quand on aime on a toujours 20 ans : JPF Live (Barclay, 80228)
- 1975 : Le showbusiness (Barclay, 80208)
- 1974 : Les vierges du Québec (Jaune, JF-7300)
- 1972 : Qui êtes-vous ? (Radio-Canada International, RCI-683)
- 1971 : Soleil (Barclay, 80114/80115)
- 1970 : Jaune (Barclay, 80090)
- 1969 : Un peu plus loin (Barclay, 80050)
- 1968 : Jean-Pierre Ferland (Barclay, 80364)
- 1966 : Jean-Pierre Ferland (Barclay, 80329)
- 1966 : Jean-Pierre Ferland volume 5 (Sélect, 24.149)
- 1965 : Jean-Pierre Ferland volume 4 (Sélect, 24.132)
- 1964 : M'aimeras-tu ou ne m'aimerais-tu pas (Jean-Pierre Ferland volume 3 / Sélect, 24.106)
- 1963 : Jean-Pierre Ferland à Bobino (Sélect, 398.053)
- 1962 : J'estime, j'aime, j'amour (Jean-Pierre Ferland volume 2 / Sélect, 24.090)
- 1961 : Rendez-vous à la coda (Jean-Pierre Ferland volume 1 / Sélect, 24.085)
- 1959 : Jean-Pierre (Music-Hall, 33-106)
[modifier] Ses succès
- 1995 : Écoute pas ça / Envoye à maison / Une chance qu'on s'a
- 1992 : Montréal est une femme / T'es belle / Pissou
- 1988 : Tirelou (avec Johanne Blouin)
- 1984 : Télégramme à une folle / L'amour m'adore
- 1981 : Y'a pas deux chansons pareilles
- 1980 : Les courtisanes / La vie est longue
- 1977 : Maudit blues / Que veux-tu que je te dise
- 1976 : Vivre à deux
- 1975 : Le showbusiness / Moman, ton fils passe un mauvais moment / Swingnez votre compagnie / Une peine d'amour
- 1974 : Qu'est-ce que ça peut ben faire / T'es mon amour, t'es ma maîtresse (avec Ginette Reno) / Women's lib 1919
- 1971 : Le soleil emmène au soleil / Mon ami J.C. / Sur la route 11
- 1970 : Le petit roi / Quand on aime on a toujours vingt ans / Sing Sing
- 1969 : Un peu plus loin / Les femmes de trente ans / Qu'êtes-vous devenues / Mes années d'école / Ste-Adèle P.Q.
- 1968 : Je le sais / Marie-Claire / Si je savais parler aux femmes / Je reviens chez nous / Modern hotel
- 1966 : Avant de m'assagir / À la santé de ceux qui restent
- 1965 : Feignez de dormir / Les journalistes / Les noces d'or
- 1964 : Je te cherche
- 1962 : Les fleurs de macadam / Feuille de gui
- 1961 : Les immortelles / Ton visage / Ça fait longtemps déjà
[modifier] Article connexe
[modifier] Liens externes
- (fr) Biographie
- (fr) Site officiel
- (fr) GSI Musique(Maison de disques)
- (fr) Laisser un message pour Jean-Pierre Ferland
[modifier] Références
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