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Nouveau-Brunswick

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Pour les articles homonymes, voir Brunswick. 

Nouveau-Brunswick
New Brunswick
Drapeau du%20Nouveau-Brunswick Armoiries du%20Nouveau-Brunswick
(Détails) (Détails)
Devise : Spem reduxit
(Latin : « L'espoir revint »)
Autres provinces et territoires du Canada
Pays (petit drapeau) Canada
Capitale Fredericton
Plus grande ville Saint-Jean
Lieutenant-gouverneur Herménégilde Chiasson
Premier ministre Shawn Graham (Libéral)
Superficie 72 908 km² (8e)
 - Terre 71 450 km²
 - Eau 1 458 km² (2,00%)
Population (2006)
 - Totale 729 997 hab. (8e)
 - Densité 10,28 hab./km² (4e)
Admission dans la Confédération (Provinces) ou Création (Territoires)
 - Date 1er juillet 1867
 - Rang 1e
Représentation au Parlement
 - Sièges à la chambre des communes 10
 - Sièges au sénat 10
Abréviation postale NB
Préfixe de code postal E
Gentilé Néo-Brunswickois
Fuseau horaire UTC -4
Domaine internet .nb.ca

Le Nouveau-Brunswick (en anglais, New Brunswick) est une des 10 provinces canadiennes et il est considéré comme une des 9 provinces du Canada anglais car il est majoritairement anglophone ; c'est la seule d'entre elles qui soit officiellement bilingue, en raison de son importante minorité francophone : les Acadiens. Il compte 729 997 habitants (recensement 2006). Sa capitale est Fredericton. Le Nouveau-Brunswick est l'une des quatre provinces fondatrices de la Confédération canadienne en 1867. Le bilinguisme de la province est ainsi réparti :

  • L'anglais est la langue d'environ deux tiers (66%) de la population  ;
  • Le français est la langue d'un tiers (33%) des Néo-brunswickois. La partie francophone du territoire est située dans l'est et dans le nord de la province : essentiellement dans la péninsule acadienne mais aussi dans la région d'Edmundston et autour de Moncton. Les deux plus grandes villes francophones sont Edmundston (plus grande ville unilingue francophone d'Amérique du Nord en dehors du Québec) suivie par Dieppe. Les 250 000 francophones du Nouveau-Brunswick (les Acadiens) sont très attachés à leur province ainsi qu'à leur identité d'Acadiens et de Canadiens, indépendamment des soubresauts nationalistes qui agitent parfois le Québec voisin. Le bilinguisme du Nouveau-Brunswick garantit constitutionnellement l'épanouissement culturel et linguistique de la minorité francophone néo-brunswickoise dans le cadre canadien, ceci quels que soient les changements politiques éventuels qui surviendraient dans la province de Québec.

Sommaire

[modifier] Géographie

Voir l’article Géographie du Nouveau-Brunswick.

Le Nouveau-Brunswick est l'une des trois provinces maritimes dans l'est du Canada. Il est entouré par le Québec et la baie des Chaleurs au nord ; le golfe du Saint-Laurent et le détroit de Northumberland à l'est ; l'isthme étroit qui le relie à la Nouvelle-Écosse, ainsi que la baie de Fundy, au sud ; et l'État américain du Maine en la région Nouvelle-Angleterre à l'ouest.

La superficie totale de terre et d'eau est à peu près de 70 000 kilomètres carrés. La province est boisée à 80 % environ, le restant se composant de terres agricoles et d'espaces urbains. Le Nouveau-Brunswick se situe au bout des Appalaches, une cordillère de montagnes antiques et érodées. La plus haute montagne est le mont Carleton. La terre se compose de vallées fluviales et collines basses et douces.

[modifier] Histoire

Voir les articles Histoire du Nouveau-Brunswick et Histoire de l'Acadie.

[modifier] La période française du Nouveau-Brunswick (partie continentale de l'Acadie) : 1604-1763

Les Acadiens, issus à l'origine du département de la Vienne et du Poitou en France, s'installèrent comme colons agriculteurs dans la très fertile colonie française de l'Acadie, au cours du XVIIe siècle. L'ancienne Acadie correspondait aux provinces canadiennes actuelles de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, et de l'Île du Prince-Édouard (qui s'appelait alors l'Île-Saint-Jean). Le Canada (qui correspondait à l'actuel Québec) et l'Acadie étaient deux colonies de peuplement bien distinctes, au sein de l'empire colonial français en Amérique du Nord, appelé "Nouvelle-France" ; la Louisiane (le troisième territoire de cet empire) n'était alors pas encore organisée en colonie.

Lors du Traité d'Utrecht en 1713, la France dut céder à l'Angleterre la partie la plus peuplée et la plus fertile de l'Acadie : l'actuelle Nouvelle-Écosse à l'exception de l'île Royale (actuelle île du Cap-Breton). L'immense majorité des Acadiens, résidant alors en Nouvelle-Écosse, était donc passée sous souveraineté britannique. Ainsi, l'actuel Nouveau-Brunswick ainsi que l'île Saint-Jean et l'île Royale restaient des possessions françaises, sous le nom d'"Acadie française", pour les distinguer de la partie de l'Acadie devenue anglaise sous le nom de "Nouvelle-Écosse". Mais l'actuel Nouveau-Brunswick était alors encore très peu peuplé, hormis la petite population amérindienne autochtone (Malécites et Mik'Maks).

Lors du "Grand Dérangement" de 1755, c'est-à-dire la déportation massive des Acadiens, décidée par les autorités britanniques de la Nouvelle-Écosse sans même consulter le gouvernement de Londres (qui n'aurait pas nécessairement soutenu une telle entreprise), les Acadiens -toujours essentiellement concentrés en Nouvelle-Écosse à cette époque- furent expulsés de leurs terres -confisquées au profit de colons britanniques- et furent dispersés surtout dans les colonies britanniques d'Amérique. Le prétexte utilisé par les autorités britanniques fut que les Acadiens, qui étaient restés neutres depuis 1713, refusaient de prêter serment d'allégeance à la couronne britannique : en réalité, les historiens ont démontré que ce n'était qu'une excuse de la part des autorités coloniales britanniques pour pouvoir s'emparer fourbement des terres fertiles (valeur économique forte) que les Acadiens avaient mises en valeur à la force de leur travail ainsi que pour dérober tous leurs biens. L'histoire a depuis rendu raison et fierté au peuple acadien, puisqu'il a fallu le début du XXIe siècle pour que la reine d'Angleterre exprime au nom de la Grande-Bretagne les regrets de la Couronne pour cette catastrophe humaine exécutée en 1755. Beaucoup de Canadiens (y compris anglophones) considèrent néanmoins que c'est le Gouvernement canadien lui-même qui devrait s'excuser au nom des autorités coloniales de Halifax de l'époque (1755), car la décision de la déportation ne fut pas prise par Londres mais directement (et donc illégalement) par le gouverneur d'Halifax en Nouvelle-Écosse. Le geste de reconnaissance de cette déportation qui a été posé par la souveraine britannique a toutefois une portée symbolique très importante pour la mémoire du peuple acadien, il va dans le sens d'une réconciliation des mémoires.

Très peu d'Acadiens se réfugièrent dans l'actuel Nouveau-Brunswick (qui était resté français), craignant la proximité géographique avec la Nouvelle-Écosse et le danger d'être pourchassés par des excursions britanniques. Ceux qui avaient échappé aux Anglais choisirent plutôt de se réfugier sur l'île Saint-Jean et sur l'île Royale, mais ces deux dernières furent prises aux Français par les Britanniques dès 1758-59 après la chute de la forteresse de Louisbourg.

Pendant la période 1754-1760, le Nouveau-Brunswick fut essentiellement un théâtre d'opérations militaires dans la guerre nord-américaine entre Français et Britanniques, un lieu où les deux pays construisaient des forts, surtout à proximité de la frontière de la Nouvelle-Écosse. La région, qui était un territoire à la sécurité incertaine, était alors très peu propice aux activités du commerce et au peuplement.

En 1759, le territoire de l'actuel Nouveau-Brunswick fut envahi par les troupes britanniques de Nouvelle-Écosse en route vers la vallée du Saint-Laurent (plus précisément la région de colonisation française entre les villes de Québec et de Montréal), tandis que les Français abandonnaient pour des raisons stratégiques leurs quelques forts frontaliers d'Acadie afin d'aller défendre la colonie québécoise, qui était menacée de blocus par les navires de guerre anglais : de fait, la ville de Québec fut prise en septembre 1759 et Montréal capitula un an plus tard en 1760. C'était donc la chute définitive de la Nouvelle-France, c'est-à-dire la fin de l'empire colonial français en Amérique du Nord.

Paradoxalement, on note que pendant la période française (donc avant 1763) très peu de colons acadiens habitaient dans l'actuel Nouveau-Brunswick, qui était resté une sorte de vaste "No man's land" inhabité (par les Européens) situé entre la vallée du Saint-Laurent (dans l'actuel Québec) peuplée par les Français et la Nouvelle-Écosse sous contrôle britannique. Il existe donc une très forte différence entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse où le peuplement européen (français) avait débuté dès 1604.

[modifier] La période britannique du Nouveau-Brunswick : 1763-1867

Par le traité de Paris en 1763, ce qui restait de la Nouvelle-France (donc les territoires qui étaient restés français après 1713 : l'actuel Québec, l'actuel Nouveau-Brunswick, l'actuelle île du Prince-Édouard, l'actuelle île du Cap-Breton ; ainsi que la Louisiane au Sud) passa sous la souveraineté britannique -sauf la Louisiane occidentale, qui devint espagnole. L'actuel Nouveau-Brunswick fut alors rattaché par les Britanniques à la colonie de la Nouvelle-Écosse.

Les Acadiens expulsés de Nouvelle-Écosse en 1755 furent alors autorisés par les Britanniques à retourner dans l'ancienne Acadie, mais sous certaines conditions : certes les Britanniques ne craignaient plus la présence de la France (qui avait été évincée) mais ils ne souhaitaient pas pour autant que les Acadiens reconstituent une colonie de peuplement homogène, qui aurait pu concurrencer économiquement les nouveaux colons britanniques récemment installés en Nouvelle-Écosse sur les terres volées aux Acadiens. De plus, les Britanniques ne voulaient pas avoir à gérer des tensions communautaires dans une de leur colonie. Les Acadiens reçurent donc le droit de se réinstaller en Nouvelle-Écosse mais seulement par petits groupes dispersés sur toute la côte, afin de ne pas former des villages importants. De plus, les terres qui leur étaient "concédées" étaient souvent rocailleuses et non fertiles, très peu propices à l'agriculture, sachant que les Acadiens étaient à l'origine des agriculteurs.

De fait, ces conditions "au retour" étaient tellement restrictives que très peu d'Acadiens choisirent de revenir s'installer en Nouvelle-Écosse. Beaucoup s'étaient déjà réfugiés en Louisiane (les futurs Cadiens ou "cajuns"), tandis que les autres préférèrent plutôt se fixer dans l'actuel Nouveau-Brunswick, qui avait pour eux l'avantage d'être voisin de leur Acadie d'origine, avec des conditions climatiques proches, mais sans avoir à supporter le poids d'une présence coloniale et militaire anglaise trop forte en Nouvelle-Écosse. De plus, la cohabitation avec les colons anglophones allait pouvoir se faire de façon plus harmonieuse et neutre au Nouveau-Brunswick, dans la mesure où les colons britanniques du Nouveau-Brunswick n'étaient pas ceux qui, en Nouvelle-Écosse, leur avait dérobé leurs biens et leurs terres.

Cette installation des Acadiens au Nouveau-Brunswick marqua donc la naissance de la "nouvelle" Acadie, qui constitue l'essentiel de l'Acadie actuelle, une Acadie dont le peuplement francophone se trouve désormais -dans son immense majorité- au Nouveau-Brunswick et non plus en Nouvelle-Écosse comme c'était le cas auparavant. C'est là une des ruptures les plus significatives.

Avant 1763 (c'est-à-dire pendant la période française), le Nouveau-Brunswick n'était quasiment pas habité par les Européens (ni par des Français, ni par des Britanniques). Le peuplement européen (anglophone et francophone) démarra donc véritablement pendant la période britannique, et de façon quasi-simultanée pour les deux groupes linguistiques, ce qui représente un cas unique en Amérique du Nord. Contrairement à une idée répandue, le Nouveau-Brunswick s'est réellement développé de façon bicéphale (anglophone ET francophone, simultanément) contrairement à la Nouvelle-Écosse qui a connu successivement un peuplement français puis un peuplement anglophone, qui a brutalement supplanté le premier en organisant sa déportation.

La communauté acadienne et la communauté anglophone du Nouveau-Brunswick se sont établies à peu près à la même période, créant peu à peu une véritable entité bilingue, la seule de cette importance au Canada. Certes, pendant presque deux siècles, les Acadiens du Nouveau-Brunswick n'eurent pas les mêmes droits que leurs concitoyens anglophones et la coexistence n'en fut donc pas toujours simple ; mais ils ont patiemment (avec ténacité) su imposer leurs droits et se faire finalement reconnaître et respecter à égalité par la majorité anglophone de la province.

Alors que les Européens ont commencé à s'installer au Nouveau-Brunswick surtout à partir de 1763, il convient de rappeler que ses voisins la Nouvelle-Écosse et le Québec étaient habités par les Européens (par les Français) depuis 1604 et 1608 respectivement.

Tandis que les réfugiés acadiens s'installaient peu à peu dans l'actuel Nouveau-Brunswick (surtout sur les côtes orientales et dans le nord), les premiers colons britanniques arrivaient eux aussi dans le territoire. L'arrivée des réfugiés acadiens fut toutefois étalée sur quelques décennies, bien que la plupart s'y fixèrent entre 1763 et 1790. Les Acadiens ne retrouvant pas au Nouveau-Brunswick les mêmes terres agricoles qu'ils avaient connu autrefois en Nouvelle-Écosse, ils durent se reconvertir en pêcheurs, montrant à nouveau leur très grande capacité à s'adapter collectivement à des situations nouvelles ou difficiles.

Dans les années 1770, l'afflux de Loyalistes américains renforça numériquement la toute petite communauté anglophone, les Loyalistes formant dès lors l'immense majorité de la population anglophone, qui devint alors majoritaire dans la colonie. Quant aux réfugiés acadiens, ils n'ont donc été numériquement majoritaires au Nouveau-Brunswick que pendant une courte période d'une dizaine d'année environ (de 1763 à 1774, à peu près) c'est-à-dire entre leur installation dans ce territoire et l'arrivée des réfugiés loyalistes. Depuis, ils ont toujours constitué la minorité.

Le Nouveau-Brunswick s'est ainsi bâti comme un territoire peuplé par des réfugiés à la fois acadiens (donc francophones) et loyalistes américains (donc anglophones), dont les ancêtres (respectivement français et anglais) étaient installés en Amérique du Nord depuis déjà un siècle et demi, et non pas par des colons directement venus d'Europe comme c'était le cas général de toutes les autres colonies d'Amérique du Nord.

Certes la déportation des Acadiens a été plus dramatique que l'exode volontaire des loyalistes restés fidèles à l'Angleterre, mais ces derniers partagent avec les Acadiens le même déracinement territorial, puisqu'ils ont dû abandonner leur terre, leur propriété, leurs biens, et parfois laisser une partie de leur famille aux États-Unis en sachant qu'ils ne les reverraient jamais.

Dès lors on comprend qu'au-delà de leurs différences linguistiques et de leur histoire spécifique, parfois opposée, les francophones et les anglophones du Nouveau-Brunswick partagent historiquement des parcours similaires (la mémoire de "réfugiés" déjà présents en Amérique du Nord au moment de leur exode) bien que pas identiques, et ont ainsi pu créer au fil des siècles une société commune, incomparable en Amérique.

Toutefois, il est important de préciser que cette cohabitation ne fut pas toujours idyllique dans l'histoire de la province, notamment dans les débuts : au mieux c'était l'indifférence qui prédominait entre les deux communautés, au pire c'était la méfiance. En fait, jusqu'à la fin du XIXe siècle, c'est surtout la question religieuse qui était prépondérante, plutôt que la question linguistique : la division se faisait entre protestants (les descendants des loyalistes) et catholiques (les Acadiens). La problématique spécifiquement linguistique n'apparut qu'après la naissance de la Confédération.

En 1784, quand les Loyalistes installés après avoir fui la Révolution américaine commencèrent à s'offusquer d'être gouvernés à partir de la lointaine Halifax en Nouvelle-Écosse, la province du Nouveau-Brunswick fut alors officiellement créée.

En effet, ils prièrent avec insistance le gouvernement britannique de créer une nouvelle province formée de la partie continentale de la Nouvelle-Écosse. Elle fut nommée en l'honneur du duc de Brunswick, fils du roi Georges III, de la même façon que la capitale Fredericton, fut nommée en l'honneur du prince de Galles. Les Acadiens étaient également plutôt favorables à la création de cette nouvelle province, car leur proportion se trouvait ainsi renforcée et ils n'auraient plus affaire aux autorités de la Nouvelle-Écosse, qu'ils détestaient car elles étaient le symbole de leur déportation de 1755 (elles en étaient aussi les décideurs effectifs).

Même minoritaires, même encore relativement bafoués dans leurs droits au XVIIIe et au XIXe siècle par la majorité anglophone, les Acadiens avaient désormais "leur" province à eux, un territoire dans lequel ils pouvaient s'organiser en coopératives, en groupements de pêches, en caisses d'assurances, etc., bref un territoire dans lequel ils étaient suffisamment nombreux pour créer et gérer eux-mêmes leurs propres institutions, dans la réalisation de ces défis la vitalité de la communauté acadienne fut éclatante et montra une véritable réussite (alors que le peuple acadien revenait de loin !), bien que le contrôle politique des institutions de la province resta encore longtemps exclusivement aux mains de la majorité anglophone (jusque vers 1960).

[modifier] Le Nouveau-Brunswick, province canadienne : depuis 1867 (naissance de la Confédération)

Aux colons britanniques (loyalistes américains) et acadiens installés depuis la fin du XVIIIe siècle, sont depuis venus s'ajouter des immigrants allemands, scandinaves, et d'autres pays. Le drapeau de la province reflète cette réalité puisqu'il montre un bateau symbolisant l'arrivée des diverses vagues d'immigrants. En 1867, le Nouveau-Brunswick participe à la création de la confédération canadienne et devient l'une des 4 provinces fondatrices.

[modifier] Les différences historiques entre les Acadiens du Nouveau-Brunswick et les Québécois

Les Acadiens sont devenus sujets de sa majesté britannique dès 1713 par le traité d'Utrecht, en revanche les Québécois sont restés français 50 ans de plus que leurs cousins acadiens car l'actuel Québec n'est devenu britannique qu'en 1763, à l'issue du traité de Paris : cet élément fondamental, parmi d'autres, explique pourquoi ces deux peuples francophones (Acadiens et Québécois) ont ainsi développé des identités très spécifiques et radicalement différentes, ce que les Québécois ont parfois de la difficulté à comprendre (parfois ils reprochent injustement à leurs cousins acadiens d'être "trop bilingues" --sous-entendu : trop anglicisés--, ce qui n'est d'ailleurs pas fondé car il est plus difficile pour les Acadiens de maintenir la langue française dans un milieu majoritairement anglophone, tandis que la langue française est très nettement majoritaire au Québec et qu'il est beaucoup plus facile pour les Québécois d'y défendre leur langue qu'au Nouveau-Brunswick pour les Acadiens ; pourtant les Acadiens sont finalement parvenu à protéger leur langue, avec beaucoup de persévérance et de respect).

Les Acadiens ont été habitués très tôt à évoluer en milieu minoritaire dans un environnement bilingue aux côtés de leurs concitoyens néo-brunswickois de langue anglaise ; tandis que les Québécois ont globalement maintenu, grâce à des aléas de l'histoire plus propices (et par la force du nombre) un milieu francophone unilingue et majoritaire sur leur territoire.

Paradoxalement, à l'origine seuls les actuels Québécois étaient des "Canadiens". En effet, le Canada (c'est-à-dire le Québec actuel) et l'Acadie (le Nouveau-Brunswick actuel ainsi que la Nouvelle-Écosse et l'île du Prince-Édouard) étaient deux colonies distinctes, au sein de la Nouvelle-France. C'est pourquoi les Acadiens n'étaient pas à l'origine des "Canadiens". Un glissement sémantique s'est peu à peu opéré avec le terme "canadien" : les anglophones installés dans la province de Québec après la conquête anglaise de 1760 s'appelaient à l'origine "les Anglais" tandis que les francophones restaient "les Canadiens". Peu à peu, les anglophones se désignèrent eux-mêmes par le terme de Canadians pour se distinguer des "Anglais d'Angleterre". Les francophones durent alors se résigner à s'appeler "Canadiens-français", car les anglophones s'étaient appropriés le terme. En 1867, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse devinrent membres du Canada, et les habitants devinrent aussi des canadiens, terme réservé jusqu'alors aux seuls habitants du Québec et de l'Ontario (Bas et Haut-Canada). C'est donc seulement à partir de cette date que les Acadiens du Nouveau-Brunswick se sont aussi appelés "Canadiens" ou "Canadiens-français". En revanche, un siècle plus tard, leurs cousins québécois ont cessé de s'appeler "Canadiens-français" pour ne plus se désigner que par le terme de "Québécois", tandis que dans toutes les autres provinces du Canada (y compris les Acadiens du Nouveau-Brunswick) la population se désigne d'abord comme canadienne : ironie de l'histoire quand on sait qu'à l'origine, seuls les Québécois étaient désignés par le terme de "Canadiens".

Les Acadiens ont également développé une identité néo-brunswickoise forte : ils sont bien sûr fiers d'être à la fois acadiens et canadiens, mais ils sont aussi satisfaits de leur appartenance à la province du Nouveau-Brunswick, surtout depuis que leurs droits sont reconnus à part entière et que le bilinguisme est assuré constitutionnellement dans cette province où ils sont minoritaires mais nombreux (le tiers de la population).

Le Nouveau-Brunswick est aujourd'hui le reflet des deux grandes communautés qui le composent (anglophone et francophone) et il est très clairement associé à sa minorité acadienne, dont l'apport culturel est aujourd'hui valorisé par toutes les institutions de la province. C'est toute la différence avec la Nouvelle-Ecosse voisine, qui a conservé une image négative dans la mémoire collective de nombreux Acadiens (la culture acadienne n'a pas pu y renaître de façon significative après le déchirement de 1755), alors que le Nouveau-Brunswick a su devenir la patrie des Acadiens au sein du Canada. Si le gouvernement du Nouveau-Brunswick est devenu l'allié et souvent même un des porte-paroles efficace de la communauté acadienne (en plus de leurs propres institutions représentatives), les Acadiens pensent que ce n'est pas le cas du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, qui reste dans l'Histoire très fortement identifié comme un gouvernement d'anglophones exclusivement.

[modifier] Politique

Voir l’article Politique du Nouveau-Brunswick.

Le Nouveau-Brunswick a un système parlementaire monocaméral. L'Assemblée législative de Fredéricton a 55 sièges. Normalement, le parti qui dirige est le parti qui obtient le plus de sièges lors des élections provinciales. Les élections se tiennent tous les cinq ans ou moins mais le lieutenant-gouverneur, sur consultation du Premier ministre, peut déclencher les élections à tout moment. Le gouvernement peut aussi être destitué par une motion de censure. Le Premier ministre est le chef du parti qui a le plus de sièges au Parlement. Le parti présentement au pouvoir est le Parti libéral et le Premier ministre est Shawn Graham.

Il y a deux partis politiques dominants au Nouveau-Brunswick, le Parti libéral et le Parti progressiste-conservateur. Le Nouveau Parti démocratique a déjà obtenu des sièges au parlement mais jamais la majorité. De temps à autres, d'autres partis comme la Confederation of Regions Party ont obtenu des sièges au Parlement, mais seulement lors de votes de protestation. Donc, le Nouveau-Brunswick est essentiellement dirigé tour à tour par les deux mêmes partis.

Les dynamiques de la politique au Nouveau-Brunswick sont différentes de celles des autres provinces du Canada. Le fait qu'il n'y ait pas de ville dominante dans la province veut dire que le gouvernement doit se préoccuper de sujets affectant toutes les régions de la province. De plus, la présence d'une large minorité francophone fait qu'un consensus politique est nécessaire, même quand il y a une majorité présente au gouvernement. De cette façon, la politique provinciale au Nouveau-Brunswick tend à s'aligner sur la situation de la scène fédérale plus concrètement que les autres provinces.

Le caractère bilingue du Nouveau-Brunswick en fait une province unique au Canada, le bilinguisme de cette province étant garanti par la Constitution canadienne pour mettre ce territoire à l'abri des aléas politiques.

Au cours des cinquante dernières années, il y a eu une tendance dans la province à élire de jeunes chefs et à leur donner de longs mandats avec une forte majorité. Tous les chefs récents étaient bilingues. Cette combinaison d'attributs tend à rendre les premiers ministres du Nouveau-Brunswick importants sur la scène fédérale. L'ancien premier ministre, Bernard Lord (progressiste-conservateur), est considéré comme un chef potentiel du Parti Conservateur du Canada si le premier ministre Stephen Harper se retirait de la politique. L'ancien premier ministre libéral Frank McKenna a été un candidat présumé à la succession de Paul Martin mais a décidé de ne pas tenter sa chance.

Voir aussi : Partis politiques néo-brunswickois, Liste des premiers ministres du Nouveau-Brunswick

[modifier] Démographie

La population croît lentement et atteint actuellement les 750 000 habitants (Néo-Brunswickois). Majoritairement anglophone, la population comprend également une très importante minorité de francophones (33 %) qui s'appellent Acadiens de l'Acadie, l'ancien nom pour cette région pendant la période de colonisation française. Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue au pays.

[modifier] Les peuples autochtones

Les peuples autochtones du Nouveau-Brunswick incluent les Mi'kmaqs, les Malécites, et les Passamaquoddys.

Sur le plan linguistique, les données du gouvernement canadien et du gouvernement provincial du Nouveau-Brunswick concernant les trois peuples autochtones du Nouveau-Brunswick sont les suivantes :

  • Langue d'usage : anglais ==> 50%
  • Langue d'usage : français ==> 25%
  • Langue d'usage : autochtone ==> 17%
  • Langue d'usage : Multiple/Divers ==> 8%
  • TOTAL ==> 100%

Contrairement à une croyance répandue selon laquelle les peuples autochtones du Nouveau-Brunswick ne connaissent que la langue anglaise comme langue européenne, il s'avère en réalité que -dans les cas où ils n'utilisent pas une langue autochtone- les Premières Nations du Nouveau-Brunswick utilisent comme langue d'usage soit l'anglais, soit le français.

Plus précisément, 75% des Autochtones de la province utilisent l'une ou l'autre des deux langues officielles du Nouveau-Brunswick.

Parmi ces 75%, les deux tiers ont l'anglais pour langue usuelle (50% du total des Autochtones), alors qu'un tiers a le français pour langue habituelle (25% du total des Autochtones). En dehors de ces 75%, il y a 25% d'Autochtones qui utilisent soit une langue autochtone, soit plusieurs langues.

On constate donc que la répartition du français et de l'anglais comme langues parlées par les Autochtones correspond à celle de la population générale au Nouveau-Brunswick (deux tiers pour l'anglais / un tiers pour le français). Mis à part le Québec, le Nouveau-Brunswick est le seul territoire dans toute l'Amérique du Nord où le français est parlé par une proportion aussi importante d'Autochtones (au Québec c'est plus d'un Autochtone sur deux qui utilise le français comme langue d'usage, unique ou principale).

[modifier] Francophonie

En tant que province bilingue majoritairement anglophone mais comportant une importante minorité francophone (33%), le Nouveau-Brunswick est, comme le gouvernement fédéral canadien (bilingue aussi) et le gouvernement du Québec (unilingue francophone), membre de l'Organisation Internationale de la Francophonie.

Le Nouveau-Brunswick a le statut de "gouvernement participant" (comme le Québec) car ce n'est pas un pays.

Il convient de noter que le Québec (unilingue francophone) et le Nouveau-Brunswick (bilingue) sont les deux seules provinces du Canada où le français possède un statut officiel, les huit autres provinces sont unilingues anglophones.

De plus en plus d'anglophones du Nouveau-Brunswick apprennent la langue française comme langue seconde, et le nombre d'anglophones bilingues est en augmentation exponentielle. C'est pour eux un double atout : d'une part, celui d'endosser le caractère bilingue de la société néo-brunswickoise en découvrant les attraits de l'autre culture de la province (l'idée est de se dire qu'être Néo-brunswickois, c'est être réellement bilingue) ; d'autre part, avoir la possibilité de développer les relations économiques avec le Québec voisin et ses 7 millions de consommateurs francophones, en maîtrisant sa langue (geste auquel les Québécois sont particulièrement sensibles de la part d'Anglophones habitant des territoires limitrophes).

En ce qui concerne les Acadiens, ils sont généralement bilingues en tant que minoritaires. La nouveauté au Nouveau-Brunswick provient donc plutôt de la volonté et de l'enthousiasme de la majorité anglophone de cette province à l'égard de l'apprentissage et de la maîtrise de la langue française, qui fait autant partie de l'identité du Nouveau-Brunswick que la langue anglaise.

Ce faisant, les anglophones de la province ont conscience qu'ils apprennent une autre grande langue internationale, ce qui constitue aussi un atout majeur sur le marché de l'emploi, même en Amérique du Nord : un anglophone qui parle une autre langue que l'anglais (surtout si c'est le français) aura plus de chances de trouver un emploi, partout en Amérique du Nord (pas seulement au Québec ou en Acadie), par rapport à un anglophone unilingue à compétence égale. Parmi plusieurs exemples, les industries informatiques, ou bien les entreprises de traitement des appels téléphoniques, ou encore les sociétés de traductions de produits alimentaires ou ménagers, recherchent de plus en plus souvent de la main-d’œuvre bilingue voire multilingue. L'anglais est évidemment indispensable en Amérique du Nord, mais la connaissance d'une autre langue devient immédiatement une valeur ajoutée (a fortiori pour les Acadiens qui sont francophones de langue maternelle et qui ont généralement une très bonne connaissance de l'anglais : leur mobilité professionnelle est donc toujours plus grande dans tout le continent nord-américain par rapport à un Anglophone qui serait unilingue). Les temps où la pratique du français au Nouveau-Brunswick pouvait constituer un handicap sont bien révolus : c'est aujourd'hui un atout essentiel, tant culturel qu'économique, autant pour les Acadiens que pour les anglophones eux-mêmes. La société néo-brunswickoise dans son ensemble réalise parfaitement cette évidence.

[modifier] Régions linguistiques du Nouveau-Brunswick

Voir les articles Culture Néo-Brunswickoise et Acadie.

Bien que la langue parlée majoritairement dans la province soit l'anglais, le français est la langue du tiers de la population : il est parlé principalement dans une région formant une sorte d'arc qui va de la frontière avec le Québec au nord-ouest (Edmundston) jusqu'au sud-est, en passant par le nord-est, puis la péninsule acadienne, puis presque toute la côte est, et enfin jusqu'à la frontière avec la province de la Nouvelle-Écosse au Sud-Est. Pour résumer on peut dire que le français est parlé surtout dans les zones proches du Québec, au nord, et sur le littoral de la province, à l'est. L'anglais est parlé partout ailleurs, sur une zone "moins étirée" et "plus compacte", qui représente la grande majorité de la superficie du Nouveau-Brunswick.

Les deux régions linguistiques (la francophone et l'anglophone) du Nouveau-Brunswick ne sont pas des divisions administratives. Il a parfois été envisagé d'organiser la province en deux régions administratives distinctes, correspondant à peu près aux deux régions linguistiques, mais ce projet n'a jamais abouti. Il a buté sur de nombreuses difficultés, notamment dans la mesure où les deux régions linguistiques ne sont pas homogènes à 100%, c'est-à-dire qu'il existe des minorités anglophones dans la région francophone et des minorités francophones dans la région anglophone, sans parler de la ville bilingue de Moncton (habitée par deux tiers d'anglophones et un tiers de francophones) qu'il serait bien évidemment difficile de rattacher à l'une ou l'autre des deux régions qui seraient créées. Le consensus dans la province aujourd'hui va dans le sens d'un maintien du bilinguisme sur l'ensemble du territoire, sans créer deux régions administratives unilingues.

  • Les opposants à la création de deux régions administratives, une très grande majorité de la population, pensent que cette solution entraînerait davantage de problèmes qu'elle n'en résoudrait et ne voient aucun avantage à ce projet, d'autant plus que la paix linguistique règne aujourd'hui entre les deux communautés dans la province. Ils rappellent qu'alors il existerait à terme un risque d'une scission du Nouveau-Brunswick en deux provinces distinctes, une province anglophone et une province acadienne (donc francophone). Or, les Acadiens eux-mêmes, dans leur grande majorité, non seulement n'y sont pas favorables, mais n'envisagent même pas un tel projet. Dans les années 1970, certains Acadiens furent tentés par ce projet et fondèrent le Parti acadien, dont l'objectif était alors la création d'une province acadienne, qui aurait été la onzième province du Canada et surtout une deuxième province francophone dans le pays ; mais après quelques succès électoraux, ce parti disparut peu à peu de la scène politique car les Acadiens avaient obtenus des droits importants et réels -notamment l'égalité linguistique- au sein de la province du Nouveau-Brunswick : dès lors, ils considérèrent que la scission n'était plus nécessaire et ils abandonnèrent cette option.
  • Les partisans d'un Nouveau-Brunswick bi-régional pensent, pour leur part, que les minorités linguistiques pourraient conserver leurs droits linguistiques et scolaires dans chacune des deux régions devenues officiellement unilingues, et précisent que le Nouveau-Brunswick et ses institutions communes resteraient quant à eux toujours officiellement bilingues. Ils prennent comme exemple l'Ontario et le Québec, deux provinces unilingues (l'une est anglophone, l'autre est francophone) où les minorités linguistiques ont des droits très importants. Toutefois, il n'est pas certain que la création de deux régions administratives unilingues renforcerait les droits de la communauté acadienne, le seul « atout » a priori pour les Acadiens serait de se retrouver majoritaires dans leur région administrative, dont ils contrôleraient le parlement régional. Or, l'expérience politique a montré que les Acadiens ont aujourd'hui beaucoup plus d'influence au Nouveau-Brunswick en pesant efficacement sur les décisions gouvernementales et du Parlement de la province. Certains anglophones ayant fondé le parti CoR -Confederations of Regions (ou voté pour lui) étaient favorables à cette option de deux régions administratives, c'était d'ailleurs l'objectif de ce parti anglophone.

Personne ne songe sérieusement aujourd'hui à modifier l'équilibre linguistique et politique efficace et coopératif qui s'est installé au Nouveau-Brunswick entre les deux communautés ; la création de deux régions administratives n'est donc pas à l'ordre du jour.

[modifier] Divisions administratives

Le Nouveau-Brunswick est divisé en quinze comtés, dont environ cinq (soit le tiers) où les francophones constituent la majorité de la population.

Ces comtés n'ont plus de pouvoir politique, mais sont toujours utilisés pour situer un lieu ou pour se diriger.

Voir aussi la Liste des comtés du Nouveau-Brunswick.

[modifier] Municipalités (dont les villes bilingues et unilingues)

Le Nouveau-Brunswick comprend huit villes incorporées officiellement (cité selon la loi, mais en général les gens utilisent le mot ville), mentionnées ici par ordre décroissant de population :

  • Saint-Jean, ville anglophone
  • Moncton, ville bilingue (anglais 60%, français 40%)
  • Fredericton, ville anglophone
  • Miramichi, ville anglophone
  • Edmundston, ville francophone unilingue (à plus de 98%)
  • Dieppe, ville très majoritairement francophone (à environ 80%) et officiellement bilingue
  • Bathurst, ville majoritairement francophone et bilingue
  • Campbellton, ville majoritairement anglophone et bilingue

NB : Selon la législation en vigueur (loi de 2002 votée par le gouvernement de l'ancien Premier ministre Bernard Lord) au Nouveau-Brunswick -la province bilingue du Canada-, une municipalité est déclarée bilingue si sa minorité linguistique atteint le seuil de 20% dans la population totale. Selon cette loi, la ville de Dieppe (Nouveau-Brunswick), qui compte 20% d'anglophones, est officiellement bilingue, tandis que la ville d'Edmunston, quasi-exclusivement francophone, est officiellement unilingue, tout comme les villes anglophones de Fredericton (la capitale du Nouveau-Brunswick), Saint-Jean et Miramichi.

Selon les dernières informations disponibles, sur 8 villes que compte le Nouveau-Brunswick, 4 sont officiellement bilingues et les 4 autres sont officiellement unilingues, mais les statuts municipaux peuvent évoluer, une ville unilingue peut devenir bilingue et inversement, si le nombre le justifie.


Voir aussi la liste des municipalités du Nouveau-Brunswick

[modifier] Économie

Voir l’article Économie du Nouveau-Brunswick.

L'économie du Nouveau-Brunswick est une économie de services dominée par les secteurs financiers et assuranciers, la santé, l'éducation et est essentiellement centrée dans les trois plus grandes villes.

Le tourisme y est très important, particulièrement l'été pour les visiteurs en provenance du Québec, de l'Ontario et des États américains environnants. Les régions les plus populaires sont le sud-est, dans les environs de la baie de Passamaquoddy (dominée par la ville de St. Andrews) et dans le sud-est, avec les villes de Shédiac et Moncton.

L'industrie lourde est centrée à Saint-Jean, l'économie de Fredericton est dominée par les services gouvernementaux, les universités et l'armée. Moncton est un centre commercial, de transport et de distribution, avec d'importantes infrastructures ferroviaires et aériennes.

Le secteur primaire occupe également une place importante dans l'économie locale avec notamment les exploitations forestières, minières, agricoles et piscicoles. L'industrie de pâte à papier occupe la première place, en vue des cinq usines de pâte à papier qui sont situées aux quatre coins de la province. La culture la plus importante est celle de la pomme de terre, tandis que les pêches les plus importantes sont celles du crabe des neiges, du homard et des pétoncles. L'industrie minière est aussi des plus développée au Nouveau-Brunswick. La découverte de grands gisements de zinc, de fer, de cuivre, de plomb et d'amiante a permis le développement de l'industrie minière, sans parler des énormes gisements de charbon, mais surtout de houille blanche découverts. Une poche de gaz naturel alimente le sud-est de la province. Sa production de tourbe est très importante à l'échelle mondiale et il produit plus de 93% du bismuth mondial.

Les plus grands employeurs sont les industries Irving, plusieurs multinationales forestières, le Gouvernement du Nouveau-Brunswick et les industries McCain

[modifier] Éducation

[modifier] Tourisme

[modifier] Médias

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


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